Guadeloupe: avec la levée des motifs impérieux, les premiers vacanciers débarquent

Une plage qui a gagné du terrain à la limite des arbres dans le quartier Carangaise de Capesterre-Belle-Eau, dans les Caraïbes françaises. (AFP)
Une plage qui a gagné du terrain à la limite des arbres dans le quartier Carangaise de Capesterre-Belle-Eau, dans les Caraïbes françaises. (AFP)
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Publié le Jeudi 10 juin 2021

Guadeloupe: avec la levée des motifs impérieux, les premiers vacanciers débarquent

  • Habitués de cet archipel, où ils ont leur quartier depuis dix ans à Malendure, sur Basse-Terre, ces habitants du Val-de-Loire avaient coché la date du 9 juin dans leur calendrier
  • «Ils nous ont repoussé quatre fois notre billet, donc on avait hâte. Ici, on vient chercher le soleil et la détente et on y est très bien», précise Nelly

POINTE-A-PITRE : "Dès qu'on a su que les restrictions étaient levées, nous sommes partis", racontent Nelly et Michel. À leur sortie de l'aéroport en Guadeloupe, les deux retraités affichent un immense sourire, profitant de la suppression des motifs impérieux exigés pour les déplacements entre l'outre-mer et l'Hexagone.

Habitués de cet archipel, où ils ont leur quartier depuis dix ans à Malendure, sur Basse-Terre, ces habitants du Val-de-Loire avaient coché la date du 9 juin dans leur calendrier. "Ils nous ont repoussé quatre fois notre billet, donc on avait hâte. Ici, on vient chercher le soleil et la détente et on y est très bien", précise Nelly.

Comme eux, 1 605 personnes ont débarqué en Guadeloupe mercredi, selon les relevés de la Société aéroportuaire Guadeloupe Pôle Caraïbes (SAGPC), transmis à l'AFP. 

Parmi ces voyageurs, de nombreux touristes et notamment beaucoup de retraités, coutumiers des séjours sur l'"Île aux belles eaux". 

En provenance de Saint-Malo, Régine et Julien vont profiter de trois semaines au soleil, à Saint-François, commune de l'est de la Grande-Terre qu'ils visitent pour la cinquième fois. "On est là pour l'ouverture et on l'attendait avec impatience, car l'hiver a été long. En Guadeloupe, c'est différent: il y a le soleil, la détente et l'eau chaude surtout", se réjouit Régine.

Pour certains, cette arrivée au soleil est aussi synonyme de retrouvailles familiales. C'est le cas de Pauline, partie de Valenciennes ce mercredi, avec son mari et ses deux enfants, pour retrouver ses parents installés à Sainte-Anne, commune balnéaire du sud de la Grande-Terre. 

"On n'en pouvait plus. Je suis infirmière et le Covid est mon quotidien depuis un an et demi, donc j'en avais marre et il était temps de souffler un peu". Passés les câlins des retrouvailles entre les deux petits et les grands-parents, la jeune femme détaille son programme: "Rien! Repos et farniente, on a juste besoin de soleil et de détente".

«S'éloigner de la métropole»

Un peu plus loin, Davy et Lucie, la vingtaine, sont plutôt venus chercher l'évasion. Fatigués d'être coincés en ville, à Toulouse, ils ont choisi une destination exotique pour une dizaine de jours et un premier séjour en Guadeloupe, à Bouillante, sur la Côte-sous-le-vent. "On veut s'éloigner au plus possible de la métropole, où c'est invivable avec le Covid. On avait réservé depuis trois mois, on avait pris le risque et on a eu de la chance", sourit Davy.

Après plusieurs mois sans touristes, la Guadeloupe s'apprête à accueillir de nouveau de nombreux vacanciers dans les prochaines semaines. En cette première journée de libre circulation, trois des quatre vols arrivés à l'aéroport Pôle Caraïbes affichaient complet.

Le rythme va s'accélérer à compter de la semaine prochaine jusqu'à une "montée en puissance du 21 au 26 juin", prévoit la SAGPC. Huit liaisons quotidiennes sont attendues durant cette période, opérées par Air France, Air Caraïbes et Corsair, au départ de Paris. La compagnie Air Belgium a aussi annoncé un retour prochain de ses vols Charleroi–Pointe-à-Pitre, ce qui pourrait voir arriver jusqu'à dix avions certains jours, soit près de 4.000 passagers. 

"Les prévisions de remplissage sont bonnes", a précisé la société aéroportuaire à l'AFP.

Cette reprise intervient toutefois dans une saison traditionnellement basse pour les structures touristiques en Guadeloupe. La concurrence estivale des autres destinations nationales ne permet pas de remplir les hôtels et la clientèle des mois de juillet et août est majoritairement celle des Antillais de l'Hexagone de retour dans leur famille. 

Un phénomène amplifié par le dispositif des congés bonifiés qui permet aux fonctionnaires originaires d'outre-mer, affectés en métropole, de bénéficier de la prise en charge, tous les deux ans, des frais de transport vers le territoire d'origine, ainsi que pour les enfants à charge et le conjoint sous condition de revenus.


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.