Syrie: HRW prévoit un «désastre» humanitaire si l'ONU ferme son dernier poste frontalier

Une photo aérienne montre des camps de déplacés syriens dans le village de Killi, près de Bab al-Hawa, à la frontière avec la Turquie, dans la province d'Idleb (nord-ouest), le 9 janvier 2021 (Photo, AFP)
Une photo aérienne montre des camps de déplacés syriens dans le village de Killi, près de Bab al-Hawa, à la frontière avec la Turquie, dans la province d'Idleb (nord-ouest), le 9 janvier 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 11 juin 2021

Syrie: HRW prévoit un «désastre» humanitaire si l'ONU ferme son dernier poste frontalier

Une photo aérienne montre des camps de déplacés syriens dans le village de Killi, près de Bab al-Hawa, à la frontière avec la Turquie, dans la province d'Idleb (nord-ouest), le 9 janvier 2021 (Photo, AFP)
  • Les aides humanitaires de l'ONU sont actuellement acheminées vers le nord-ouest de la Syrie en guerre via le poste de Bab al-Hawa, à la frontière turque, par lequel transitent chaque mois un millier de camions
  • Depuis son déclenchement en 2011, le conflit syrien a fait près de 500 000 morts, tandis que 60% de la population vit aujourd'hui dans l'insécurité alimentaire, selon le Programme alimentaire mondial

BEYROUTH: Des millions de personnes dans le nord-ouest de la Syrie, contrôlé par les djihadistes, risquent d'être privées d'une aide vitale en cas de veto russe au maintien du dernier accès humanitaire de l'ONU à la région, a averti jeudi Human Rights Watch (HRW).  

Les aides humanitaires de l'ONU sont actuellement acheminées vers le nord-ouest de la Syrie en guerre via le poste de Bab al-Hawa, à la frontière turque, par lequel transitent chaque mois un millier de camions.   

En 2014, le Conseil de sécurité de l'ONU avait autorisé l'acheminement d'aides par quatre postes frontaliers, réduits à un seul l'an dernier après des objections de la Russie, grand allié du régime de Bachar al-Assad, et de la Chine.   

La dernière résolution onusienne expire le 10 juillet et doit être soumise à une réévaluation du Conseil de sécurité d'ici là.  

Moscou affirme régulièrement que le mandat de l'ONU sur l'aide transfrontalière viole la souveraineté syrienne et souhaite la fermeture de Bab al-Hawa à l'expiration de la résolution.   

La fermeture de cette « bouée de sauvetage (...) priverait des millions de personnes d'aide et provoquerait un désastre humanitaire », a averti jeudi Gerry Simpson, directeur adjoint de HRW pour les crises et conflits.   

« Les habitants du nord-ouest de la Syrie et des millions d'autres dans le nord-est doivent recevoir de l'aide, dont des vaccins contre le Covid-19 et des produits sanitaires cruciaux, par toutes les voies possibles », a-t-il déclaré dans un communiqué.  

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avait déclaré en mars qu'une telle fermeture stopperait les livraisons de vaccins, d'aliments et de médicaments dans le nord-ouest.  

Près la moitié de la région d'Idleb (nord-ouest) est contrôlée par les jihadistes de Hayat Tahrir al-Sham (ex-branche syrienne d'Al-Qaïda) et leurs alliés.  

La région abrite plus de trois millions de personnes, dont les deux tiers sont des déplacés d'autres régions syriennes.  

Les membres du Conseil de sécurité, « y compris la Russie, devraient se concentrer sur le sauvetage de vies et non sur les sacrifices à des fins politiques », a plaidé M. Simpson.    

Depuis son déclenchement en 2011, le conflit syrien a fait près de 500 000 morts, tandis que 60% de la population vit aujourd'hui dans l'insécurité alimentaire, selon le Programme alimentaire mondial.    

« Bab al-Hawa est la dernière bouée de sauvetage empêchant une catastrophe humanitaire », a déclaré cette semaine le porte-parole du chef de l'ONU, Stéphane Dujarric.  

« Une réponse transfrontalière à grande échelle pendant 12 mois supplémentaires reste essentielle pour sauver des vies », a-t-il ajouté. 


L'Algérie justifie le refoulement d'un journaliste par l'hostilité de Jeune Afrique

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
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  • Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc
  • Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France

ALGER: L’Algérie met en cause les "positions hostiles" de l'hebdomadaire Jeune Afrique afin de justifier le refoulement d'un de ses journalistes à son arrivée à l'aéroport d'Alger, selon les déclarations du ministre algérien de la Communication Mohamed Laagab.

"Farid Alilat est un citoyen algérien, mais en même temps il est journaliste dans un magazine indésirable, et lorsque ce média profite de sa nationalité algérienne et s'immisce de manière sournoise dans l'exercice du travail journalistique, cela est inacceptable", a déclaré jeudi le ministre algérien.

M. Laagab a assuré que "séparer les deux est difficile, mais en tant qu'algérien, il est le bienvenu. Il exerce un travail journalistique pour son média, qui a choisit de prendre des positions hostiles à l'Algérie et ceci est intolérable".

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc, le rival régional de l'Algérie.

"La question ne le concerne pas en tant que citoyen algérien, mais plutôt le magazine Jeune Afrique où il exerce, qui a adopté des positions éditoriales hostiles à l'égard de l'Algérie. Ce média publie tantôt des informations incorrectes tantôt des informations exagérées", a affirmé le ministre.

Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France.

Farid Alilat, établi depuis 2004 en France où il dispose d'une carte de séjour, se rendait pourtant régulièrement en Algérie.

Selon lui, les policiers l'ont interrogé notamment sur ses écrits, sur la ligne éditoriale de son journal, sur l'objet de son voyage, et sur les opposants algériens à l'étranger et ont fouillé ses deux téléphones et son ordinateur.

L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a condamné, dans un message sur X, une "expulsion sans justification" et dénoncé "une entrave inacceptable à la liberté de la presse".


Syrie: 20 combattants pro-gouvernement tués dans deux attaques de l'EI

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
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  • Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas
  • "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal"

BEYROUTH: Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas, a annoncé jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs", selon cette ONG basée en Grande-Bretagne et disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie. "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal", a ajouté l'OSDH.


L'Autorité palestinienne fustige le veto américain à l'ONU

L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
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  • Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU
  • Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions

RAMALLAH: L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre".

"Cette politique américaine agressive envers la Palestine, son peuple et ses droits légitimes représente une agression flagrante contre le droit international et un encouragement à la poursuite de la guerre génocidaire contre notre peuple (...) qui poussent encore davantage la région au bord du gouffre", a déclaré le bureau de M. Abbas dans un communiqué.

Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU, ont ajouté les services de M. Abbas en remerciant les Etats ayant voté en faveur de l'adhésion pleine et entière des Palestiniens à l'ONU.

"Le monde est uni derrière les valeurs de vérité, de justice, de liberté et de paix que représente la cause palestinienne", a fait valoir l'Autorité palestinienne, qui siège à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions.