L'Iran paie des dettes à l'ONU et récupère son droit de vote

Téhéran devait régler un minimum de 16,2 millions de dollars pour sortir de la procédure de suspension de vote. (Photo, AFP)
Téhéran devait régler un minimum de 16,2 millions de dollars pour sortir de la procédure de suspension de vote. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 12 juin 2021

L'Iran paie des dettes à l'ONU et récupère son droit de vote

  • Selon l'ONU, les fonds iraniens versés proviennent notamment d'un compte iranien basé à Séoul dont les mouvements ont été bloqués par les sanctions US
  • La récupération de son droit de vote a permis vendredi à l'Iran de voter à l'Assemblée générale lors de l'élection de cinq nouveaux membres non permanents au Conseil de sécurité

NATIONS UNIES : L'Iran a versé quelque 16,2 millions de dollars à l'ONU, lui permettant de récupérer son droit de vote et de participer vendredi à la sélection à l'Assemblée générale de cinq nouveaux membres pour le Conseil de sécurité pour 2022-2023, a-t-on appris de sources diplomatiques.

"Après plus de six mois de travail" sur le blocage du versement de fonds iraniens à l'ONU pour s'acquitter de ses obligations, l'Organisation "a reçu les fonds" permettant à l'Iran de récupérer son droit de vote à l'Assemblée générale de l'ONU suspendu depuis janvier, a annoncé sur son compte Twitter l'ambassadeur iranien auprès de l'Organisation, Majid Takht Ravanchi.

"Les sanctions américaines illégales n'ont pas seulement privé notre peuple de médicaments; elles ont également empêché l'Iran de payer ses arriérés à l'ONU", a ajouté le diplomate. "TOUTES les sanctions inhumaines doivent être levées MAINTENANT", a-t-il réclamé.

Selon un porte-parole des Nations Unies, les fonds iraniens qui ont été versés à l'ONU proviennent notamment d'un compte iranien basé à Séoul dont les mouvements ont été bloqués par les sanctions américaines. Des discussions étaient menées depuis plusieurs mois entre ONU, autorités iraniennes, sud-coréennes et américaines pour obtenir un déblocage de ce compte iranien à Séoul afin de permettre à l'Iran de payer une partie de ses arriérés à l'ONU.

La récupération de son droit de vote a permis vendredi à l'Iran de voter à l'Assemblée générale lors de l'élection de cinq nouveaux membres non permanents au Conseil de sécurité. Emirats Arabes Unis, Brésil, Albanie, Gabon et Ghana étaient candidats aux cinq postes à pourvoir. 

Début juin, l'Iran avait à nouveau dénoncé la privation de son droit de vote, suspendu en raison de son impossibilité à payer ses arriérés à l'ONU en raison, selon Téhéran, des sanctions économiques américaines décidées par l'ex-président Donald Trump.

La République islamique a vu son droit de vote suspendu en janvier en vertu de l'article 19 de la Charte des Nations unies prévoyant une telle privation temporaire pour tout pays dont le montant des arriérés est égal ou supérieur à la contribution due par lui pour les deux années complètes écoulées.

Téhéran devait régler un minimum de 16,2 millions de dollars pour sortir de la procédure de suspension de vote. L'Iran avait la possibilité en début d'année de demander une exemption dans le cadre de cette procédure, possible si le pays en question justifie de son impossibilité à régler ses dettes en raison d'évènements extérieurs indépendants de sa volonté. Téhéran avait cependant choisi de ne pas y avoir recours.

Le rétablissement de sanctions économiques américaines contre l'Iran est la conséquence de la décision de M. Trump de dénoncer unilatéralement en 2018 l'accord international sur le nucléaire iranien, conclu trois ans plus tôt à Vienne et validé par la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l'ONU.

Des négociations sont en cours dans la capitale autrichienne sur une levée des sanctions imposées par Washington contre Téhéran depuis 2018 en échange du retour de Téhéran au respect plein et entier de l'accord.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.