Le Yémen appelle la communauté internationale à protéger les civils

Des civils blessés lors d'une frappe de missiles des Houthis à Marib jeudi sont soignés dans les hôpitaux locaux. (AN photo)
Des civils blessés lors d'une frappe de missiles des Houthis à Marib jeudi sont soignés dans les hôpitaux locaux. (AN photo)
Des civils blessés lors d'une frappe de missiles des Houthis à Marib jeudi sont soignés dans les hôpitaux locaux. (AN photo)
Des civils blessés lors d'une frappe de missiles des Houthis à Marib jeudi sont soignés dans les hôpitaux locaux. (AN photo)
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Publié le Samedi 12 juin 2021

Le Yémen appelle la communauté internationale à protéger les civils

  • ​​​​​​​Les forces Houthis ont effectué jeudi des tirs de missiles et de drones chargés d'explosifs sur Marib, tuant huit civils et en blessant 27 autres
  • ​​​​​​​Le président yéménite a déclaré que les frappes des Houthis sur la ville densément peuplée de Marib anéantiraient les tentatives de paix au Yémen

ALEXANDRIE : Le président yéménite Abed Rabbo Mansour Hadi a accusé les Houthis soutenus par l'Iran de chercher à saper les efforts de paix avec leurs récentes frappes de missiles sur la ville de Marib. Hadi et certaines ONG ont appelé la communauté internationale à protéger les civils yéménites des frappes des milices, qui ont fait des dizaines de morts la semaine dernière.

Hadi a affirmé que les frappes de missiles et de drones des Houthis sur la ville densément peuplée de Marib anéantiraient les tentatives de paix au Yémen, tout en accusant les Houthis de travailler pour le compte de l'Iran.

«Alors que la communauté internationale prodigue tous ses efforts pour trouver de l'espoir et des opportunités de paix, les milices continuent d’aggraver le conflit et de faire des victimes... innocentes, faisant fi de tout effort visant à épargner le sang yéménite et servant les projets destructeurs de l'Iran dans la région», a déclaré Hadi dans un communiqué diffusé par l'agence de presse officielle yéménite, SABA.

Les forces Houthis ont effectué jeudi des tirs de missiles et de drones chargés d'explosifs sur Marib, tuant huit civils et en blessant 27 autres.

Les missiles et les drones auraient touché une mosquée remplie de fidèles et une prison, puis auraient pris pour cible des ambulances.

Le 6 juin, un missile et un drone piégé ont touché une station-service à Marib, tuant 21 civils, dont un enfant de cinq ans, provoquant l'indignation dans le pays et à l’étranger.

Le gouverneur de Marib, Sultan Al-Arada, a affirmé que l'escalade des frappes de missiles et de drones des Houthis sur la ville prouve que les rebelles ne sont aucunement impliqués dans les initiatives de paix pour mettre fin à la guerre au Yémen, a rapporté SABA.

Le gouvernement yéménite a renouvelé vendredi son soutien à l'Initiative saoudienne et à l'actuel plan de paix négocié par l'ONU, connu sous le nom de Déclaration commune, ainsi qu'à d'autres initiatives visant à mettre fin à la guerre, soulignant que le gouvernement avait fait des concessions pour paver la voie à un règlement pacifique.

Dans un communiqué, le ministère yéménite des Affaires étrangères a déclaré que les Houthis avaient défini leurs conditions pour la réouverture de l'aéroport de Sanaa dans le cadre de l'accord de paix négocié par l'ONU, et que les milices cherchaient à faire de l'aéroport un point d'entrée pour les experts militaires et les armes.

Le ministère faisait référence à la demande des Houthis de vols illimités non contrôlés vers l'aéroport de Sanaa à partir de destinations telles que l'Iran, la Syrie et le Liban, et vice-versa.

«Le gouvernement yéménite a fait suffisamment de concessions pour garantir la sécurité des déplacements de tous les citoyens et ne pas transformer cet aéroport en une zone de services militaires et de sécurité ainsi que d’entrée illégale d'experts (militaires)», a déclaré le ministère.

Vendredi, une délégation omanaise a quitté Sanaa sous contrôle des Houthis, sans avoir réussi à convaincre les Houthis d'accepter l'accord de paix de l'ONU. La délégation a rencontré de hauts responsables des milices, dont Abdel Malik Al-Houthi.

Entretemps, des responsables américains et européens ont de nouveau appelé les Houthis à cesser leurs opérations militaires à travers le Yémen et à s'engager positivement dans les efforts de paix.

Le porte-parole du Département d'État américain, Ned Price, a affirmé que les États-Unis continueraient à faire pression sur les Houthis jusqu'à ce qu'ils cessent les hostilités et acceptent des plans de paix.

«Le conflit au Yémen doit prendre fin et apporter un soulagement au peuple yéménite. Il est temps pour les Houthis d'accepter un cessez-le-feu et de s'engager dans de vraies négociations. Les États-Unis maintiendront la pression sur les Houthis, notamment par le biais de sanctions», a tweeté Price.

Josep Borrell Fontelles, haut représentant de l'UE pour les Affaires étrangères, a déclaré après une réunion avec le ministre yéménite des Affaires étrangères Ahmed Awad ben Moubarak que l'UE se tenait aux côtés du gouvernement yéménite et de son peuple et soutenait les efforts de paix actuels menés par l'envoyé spécial des Nations Unies pour le Yémen Martin Griffiths.

«J’ai rencontré le ministre des affaires étrangères yéménite @BinmubarakAhmed. J’ai exprimé le plein soutien de l'UE au gouvernement et au peuple yéménites. J’ai souligné l’importance du travail de l'UE avec @OSE_Yemen pour un cessez-le-feu immédiat et des pourparlers politiques. Discussions positives sur l'importance de l'accès humanitaire et d'un processus de paix global», a tweeté Fontelles vendredi.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La solution à deux États, "clé de la stabilité régionale", déclare le ministre saoudien des Affaires étrangères à l’ONU

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
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  • Le prince Faisal a déclaré que la paix régionale doit commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien
  • Le prince Faisal affirme qu'aucune relation ne sera établie avec Israël avant la création de l'État palestinien

NEW YORK: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal ben Farhane, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à deux États dans le cadre du conflit israélo-palestinien constituait « la clé de la stabilité régionale ».

S’exprimant à l’ouverture d’une conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États, qui s’est tenue lundi au siège des Nations Unies, Faisal ben Farhane a souligné :

« Le Royaume considère que la solution à deux États est essentielle à la stabilité régionale. La conférence de New York constitue une étape charnière vers la concrétisation de cette solution. »

Faisal ben Farhane a réaffirmé que la paix dans la région devait commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien. Il a salué l’intention du président français Emmanuel Macron de reconnaître officiellement un État palestinien en septembre.

« Assurer la sécurité, la stabilité et la prospérité pour tous les peuples de la région passe d’abord par la justice envers le peuple palestinien, en lui permettant d’exercer ses droits légitimes, au premier rang desquels la création d’un État indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale », a-t-il déclaré.

Il a présenté l’Initiative de paix arabe comme le cadre fondamental pour toute solution juste et globale.

Le ministre a également appelé à une cessation immédiate de la catastrophe humanitaire à Gaza, et a confirmé que l’Arabie saoudite et la France avaient facilité le transfert de 300 millions de dollars de la Banque mondiale vers la Palestine.

Faisal ben Farhane a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts auprès de plusieurs pays afin d’obtenir une reconnaissance internationale de l’État de Palestine.

Il a catégoriquement rejeté toute idée de conditionner cette reconnaissance à un veto israélien, et a réaffirmé qu’aucune relation ne serait établie avec Israël avant la création d’un État palestinien.

Le ministre a exprimé son soutien aux efforts de réforme de l’Autorité palestinienne, et a noté que le président américain Donald Trump pourrait jouer un rôle majeur dans la résolution des conflits régionaux.

Faisal ben Farhane a également annoncé la signature, prévue mardi, de plusieurs protocoles d’accord avec différents secteurs palestiniens, dans le but de les renforcer.

Il a conclu en soulignant l’importance de maintenir l’élan diplomatique et la coordination internationale pour parvenir à une solution à deux États viable et pacifique.

Le coprésident de la conférence, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, a abondé dans le même sens, déclarant à la presse que d'autres pays pourraient reconnaître la Palestine dans les mois à venir.

« La France affirme le droit du peuple palestinien à la souveraineté sur ses terres », a-t-il affirmé.

Il a ajouté : « D’autres États pourraient reconnaître la Palestine dès septembre. La conférence sur la solution à deux États constitue une étape décisive dans sa mise en œuvre. Des engagements historiques seront pris. Le ciblage des civils à Gaza est inacceptable ; la guerre dans la bande dure depuis trop longtemps et doit cesser. »

Il a insisté sur le rôle de la communauté internationale pour transformer ce cadre en réalité concrète.

« Nous devons œuvrer pour faire de la solution à deux États une réalité tangible », a-t-il déclaré. « Qui répond aux aspirations légitimes du peuple palestinien. Nous avons enclenché une dynamique irréversible vers une solution politique au Moyen-Orient. »

Lors de la première session, le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa a salué la tenue de la conférence, qu’il a qualifiée d’opportunité cruciale pour la paix.

« La solution à deux États est une opportunité historique pour toutes les parties », a-t-il déclaré. « Nous sommes reconnaissants à l’Arabie saoudite et à la France pour avoir organisé cette conférence historique. »

Il a ajouté que la conférence envoyait un message clair de soutien international au peuple palestinien :

« La conférence sur la solution à deux États confirme au peuple palestinien que le monde est à ses côtés. »

Mohammad Mustafa a également appelé à l’unité politique entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, exhortant le Hamas à déposer les armes en faveur d’un contrôle par l’Autorité palestinienne :

« Nous devons œuvrer à l’unification de la Cisjordanie et de Gaza. Nous appelons le Hamas à remettre ses armes à l’Autorité palestinienne », a-t-il déclaré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com