L'ancien chef de la cour royale de Jordanie traduit en justice dans l'affaire de sédition du prince Hamzah

L'ancien chef de la cour royale de Jordanie et un autre homme seront jugés cette semaine devant la Cour de sûreté de l'État (CSE) pour leurs rôles présumés dans un complot visant à « déstabiliser le pays » (Photo, AFP).
L'ancien chef de la cour royale de Jordanie et un autre homme seront jugés cette semaine devant la Cour de sûreté de l'État (CSE) pour leurs rôles présumés dans un complot visant à « déstabiliser le pays » (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 14 juin 2021

L'ancien chef de la cour royale de Jordanie traduit en justice dans l'affaire de sédition du prince Hamzah

  • Dans l'acte d'accusation, Awadallah et ben Zaid sont responsables de "tentative de saper le régime"
  • Le 2 juin, ils ont été déférés à la CSE, qui instruit les affaires liées au terrorisme et à la sécurité de l'État

AMMAN : L'ancien chef de la cour royale de Jordanie et un autre homme seront jugés cette semaine devant la Cour de sûreté de l'État (CSE) pour leurs rôles présumés dans un complot visant à « déstabiliser le pays ».

Le procureur général du pays a entériné les charges retenues contre Sharif Hassan ben Zaid et Bassem Awadallah, l'ancien chef de la cour royale.

Tous deux sont accusés de travailler avec le prince Hamzah, l'ancien prince héritier.

Dans l'acte d'accusation, dont une copie a été vue par Arab News, Awadallah et ben Zaid sont accusés de "tentative de saper le régime, la sécurité et la stabilité du pays", ainsi que d'"incitation à l’insurrection".

Le 2 juin, ils ont été déférés devant la CSE, qui se penche sur les affaires liées au terrorisme et à la sécurité de l'État. Le tribunal devrait ouvrir le procès la semaine prochaine.

Awadallah et ben Zaid ont été arrêtés le 3 avril avec 15 autres personnes soupçonnées d'être impliquées dans l'affaire, dont également le prince Hamzah. Les autorités jordaniennes déclarent qu'Awadallah, ben Zaid et le prince Hamzah tentaient de déstabiliser la Jordanie en collaboration avec des « entités étrangères ».

L'implication du prince Hamzah a été résolue dans le cadre de la famille hachémite sur les directives de son demi-frère le roi Abdallah II. La cour royale jordanienne a publié une lettre signée par le prince Hamzah dans laquelle il a juré allégeance au roi Abdallah et a confirmé qu'il agirait « toujours dans l’intérêt de Sa Majesté et son prince héritier».

L'acte d'accusation dans l'affaire d’insurrection indique qu'il existe suffisamment de preuves prouvant un « lien solide » entre le prince Hamzah et les deux suspects, Awadallah et ben Zaid.

Il indique également que ben Zaid a recommandé Awadallah au prince Hamzah pour les aider à obtenir un soutien extérieur dans leur complot visant à renverser le régime et à placer le prince Hamzah sur le trône.

Les actes d’accusation préconisent que les trois hommes se rencontraient régulièrement au domicile d'Awadallah, qui aurait « encouragé le prince à intensifier ses rencontres avec des notables et des chefs tribaux ».

Le prince Hamzah serait passé à « l’étape de la critique ouverte" et aurait commencé à attaquer les institutions nationales et à les blâmer pour leur incompétence, selon l'acte d'accusation.

Les actes accusations affirment également que le prince Hamzah a exploité une tragédie hospitalière pour mobiliser les Jordaniens et attiser la colère du public contre l'État.

Sept patients Covid-19 sont décédés en mars à l'hôpital public de New Salt, au nord-ouest de la capitale Amman, lorsque l'approvisionnement en oxygène de l'hôpital a manqué.

L'incident a déclenché la colère du public, forçant le ministre jordanien de la Santé de l'époque, Nazir Obeidat, à démissionner.

L'acte d'accusation contient un certain nombre de SMS qu'Awadallah, ben Zaid et le prince Hamzah se sont envoyés en mars, quelques jours avant que l'affaire ne soit rendue publique.

Le 13 mars, Awadallah a envoyé le message WhatsApp suivant à ben Zaid : « Il est temps pour H. » À la même date, le prince Hamzah a écrit à ben Zaid : « Il y a une autre personne qui dit ‘allez-y’. » Ce dernier a répondu : « Cette (tragédie médicale) est l’occasion.

Avant les rassemblements nationaux prévus pour le 24 mars, les procureurs ont déclaré que ben Zaid avait envoyé un SMS au prince Hamzah l'avertissant : « À partir de maintenant, il ne devrait plus y avoir que des mots, mais un vrai leadership.

 Des militants affiliés au United Jordanian Movement, le Hirak ont appelé à un rassemblement national pour commémorer le 10e anniversaire des manifestations massives de l'opposition en 2011 organisées par le mouvement de la Jeunesse du 24 mars.

Ben Zaid a envoyé un autre message au prince Hamzah l'exhortant à « saisir l'opportunité, peut-être pas aujourd'hui ou demain, mais je suis sûr que pas en juin, par exemple. Dieu soit à vos côtés.

Dans un autre SMS adressé au prince Hamzah, ben Zaid déclare : « Les choses arrivent mon ami et, comme l'homme (Awadallah) l'a encore dit récemment, la chose se produira plus tôt que vous ne le pensez.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


À AlUla, les ministres saoudien et syrien discutent en marge du Munich Leaders Meeting

Le prince Faisal ben Farhane et Assad Al-Shaibani. (SPA)
Le prince Faisal ben Farhane et Assad Al-Shaibani. (SPA)
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  • Le prince Faisal ben Farhane et Assad Al-Shaibani explorent les moyens de renforcer la sécurité et l’économie de la Syrie afin de répondre aux aspirations de son peuple
  • Les discussions des panels lors de la deuxième journée ont porté sur la transition en Syrie après la chute d’Assad, ainsi que sur le plan de paix pour Gaza du président américain Donald Trump

​​​​​​LONDRES : Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, et son homologue syrien, Assad Al-Shaibani, ont discuté mercredi, en marge du Munich Leaders Meeting à AlUla, des moyens de renforcer les relations entre leurs deux pays.

Ils ont passé en revue les relations entre Riyad et Damas, et ont évoqué les moyens de renforcer la sécurité et l’économie syriennes afin de répondre aux aspirations de son peuple, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Quelque 70 participants de haut niveau venus du monde entier sont réunis cette semaine à AlUla, alors que l’Arabie saoudite accueille pour la première fois une édition du Munich Leaders Meeting. L’événement est organisé par la Conférence de sécurité de Munich, fondée en 1963, qui se réunit chaque année en février en Allemagne et rassemble des responsables gouvernementaux, des experts en sécurité et des spécialistes de la politique internationale.

Lors de la même journée, Assad Al-Shaibani a participé à un panel consacré à la transition en Syrie après la chute du président Bachar al-Assad, au cours duquel les intervenants ont mis en garde contre les risques d’ingérences étrangères et d’un retour de Daech.

Après 14 années de guerre civile, le régime Assad s’est effondré en décembre face à une offensive du groupe Hayat Tahrir Al-Sham, mettant fin à une dynastie qui dirigeait le pays depuis cinq décennies. La nomination d’un gouvernement de transition a été saluée par plusieurs États de la région, dans l’espoir qu’elle apporte stabilité et sécurité à l’ensemble des Syriens.

Parallèlement, le ministre d’État saoudien aux Affaires étrangères, Adel Al-Jubeir, a participé à un autre panel réunissant plusieurs ministres de la région pour discuter du plan de paix pour Gaza présenté lundi à Washington par le président américain Donald Trump, à l’issue de sa rencontre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Plusieurs pays de la région ont exprimé leur soutien à cette initiative, dans un contexte marqué par près de deux années de bombardements israéliens sur Gaza.

Le Munich Leaders Meeting à AlUla, qui a débuté mardi et se clôt jeudi, se concentre sur la situation sécuritaire au Moyen-Orient et ses implications géopolitiques.

La Conférence de sécurité de Munich a indiqué que l’Arabie saoudite « se trouve au carrefour de nombreuses dynamiques régionales et internationales », rendant cette rencontre à AlUla « opportune », au vu des récents conflits dans la région et du rôle croissant du Royaume en tant que médiateur.

« In recent months and years, (Saudi Arabia) has repeatedly been the scene of different diplomatic mediation efforts or initiatives,» it added.

Le ministère saoudien des Affaires étrangères a ajouté : « L’accueil de cette conférence par le Royaume reflète son engagement en faveur du dialogue international et du renforcement de la coopération sur les questions régionales et mondiales. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


Liban: deux morts dans une frappe israélienne sur le sud 

Deux personnes ont été tuées jeudi, selon le ministère de la Santé libanais, dans une frappe israélienne sur le sud du Liban, où l'armée israélienne mène régulièrement des raids affirmant cibler le Hezbollah pro-iranien malgré un cessez-le-feu. (AFP)
Deux personnes ont été tuées jeudi, selon le ministère de la Santé libanais, dans une frappe israélienne sur le sud du Liban, où l'armée israélienne mène régulièrement des raids affirmant cibler le Hezbollah pro-iranien malgré un cessez-le-feu. (AFP)
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  • Les Nations Unies ont annoncé mercredi avoir pu confirmer la mort de 103 civils au Liban depuis l'entrée en vigueur de la trêve entre Israël et le Hezbollah en novembre 2024, et appelé à un arrêt immédiat des hostilités
  • Mercredi, une personne a été tuée et cinq autres blessées dans une frappe sur le sud, selon le ministère de la Santé

BEYROUTH: Deux personnes ont été tuées jeudi, selon le ministère de la Santé libanais, dans une frappe israélienne sur le sud du Liban, où l'armée israélienne mène régulièrement des raids affirmant cibler le Hezbollah pro-iranien malgré un cessez-le-feu.

Les Nations Unies ont annoncé mercredi avoir pu confirmer la mort de 103 civils au Liban depuis l'entrée en vigueur de la trêve entre Israël et le Hezbollah en novembre 2024, et appelé à un arrêt immédiat des hostilités.

"L'ennemi israélien a visé une voiture sur la route Jarmak-Khardali, faisant deux morts et un blessé selon un bilan préliminaire", a indiqué le ministère libanais de la Santé dans un communiqué.

La frappe s'est produite à quelque 10 km de la frontière avec Israël.

L'armée israélienne mène régulièrement des frappes au Liban depuis la fin du conflit meurtrier avec le Hezbollah, affirmant viser des membres de la formation pro-iranienne et l'accusant de tenter de reconstituer ses forces.

Mercredi, une personne a été tuée et cinq autres blessées dans une frappe sur le sud, selon le ministère de la Santé.

Selon l'ONU, plus de 80.000 personnes restent déplacées au Liban à cause des violences, et environ 30.000 autres ont également été délogées dans le nord d'Israël.

Sorti affaibli de la guerre avec Israël, le Hezbollah, qui dominait la vie politique au Liban, est en outre soumis à une intense pression pour remettre ses armes à l'Etat libanais.

Le 27 septembre, son chef Naïm Qassem a affirmé que le Hezbollah refusait de désarmer, dans un discours retransmis devant des dizaines de milliers de ses partisans qui commémoraient l'assassinat par Israël, un an plus tôt, de son prédécesseur Hassan Nasrallah.


Le Qatar dit avoir obtenu des garanties de sécurité après un échange avec Trump et Netanyahu

 Le Qatar a affirmé mardi avoir reçu des garanties sur sa sécurité de la part des Etats-Unis et une promesse d'Israël qu'il n'attaquerait plus le pays du Golfe, lors d'une conversation téléphonique entre les trois parties la veille. (AFP)
Le Qatar a affirmé mardi avoir reçu des garanties sur sa sécurité de la part des Etats-Unis et une promesse d'Israël qu'il n'attaquerait plus le pays du Golfe, lors d'une conversation téléphonique entre les trois parties la veille. (AFP)
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  • Le Qatar a affirmé mardi avoir reçu des garanties sur sa sécurité de la part des Etats-Unis et une promesse d'Israël qu'il n'attaquerait plus le pays du Golfe, lors d'une conversation téléphonique entre les trois parties la veille
  • Il s'est dit "satisfait" de ces "garanties", ajoutant que le Qatar avait aussi reçu "un engagement de la part d'Israël" de ne plus l'attaquer

DOHA: Le Qatar a affirmé mardi avoir reçu des garanties sur sa sécurité de la part des Etats-Unis et une promesse d'Israël qu'il n'attaquerait plus le pays du Golfe, lors d'une conversation téléphonique entre les trois parties la veille.

"Les assurances en matière de sécurité et les engagements qui ont été donnés" lors de cette conversation "par le président Trump et le Premier ministre israélien étaient très clairs" et assortis de "la garantie du président américain que le Qatar ne serait jamais attaqué", a déclaré le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed al-Ansari.

Il s'est dit "satisfait" de ces "garanties", ajoutant que le Qatar avait aussi reçu "un engagement de la part d'Israël" de ne plus l'attaquer.