Premières violences entre Israël et Gaza depuis la trêve

Un manifestant palestinien lance un projectile en feu vers les forces israéliennes lors d'une manifestation à l'est de la ville de Gaza à la frontière avec Israël. (AFP)
Un manifestant palestinien lance un projectile en feu vers les forces israéliennes lors d'une manifestation à l'est de la ville de Gaza à la frontière avec Israël. (AFP)
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Publié le Mercredi 16 juin 2021

Premières violences entre Israël et Gaza depuis la trêve

  • Ces frappes et ces tirs de ballons sont les premiers incidents importants entre Israël et Gaza depuis un cessez-le-feu
  • Selon des sources palestiniennes, l'aviation israélienne a visé au moins un site à l'est de Khan Younès, ville du sud de la bande de Gaza

GAZA: La tension reste vive autour de la bande de Gaza d'où des ballons incendiaires ont été de nouveau lancés mercredi vers Israël, plusieurs heures après des frappes israéliennes sur l'enclave palestinienne en riposte à des lancers similaires.

Il s'agit des premières violences depuis la fin de 11 jours de guerre le 21 mai entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir à Gaza, un petit territoire paupérisé de quelque deux millions de Palestiniens auquel Israël impose un blocus depuis plus de 15 ans.

Avant l'aube, l'aviation israélienne a ciblé des positions du Hamas dans l'enclave après que de premiers ballons incendiaires ont été lancés depuis Gaza vers le sud d'Israël limitrophe, en soutien aux Palestiniens de Jérusalem-Est, le secteur palestinien de la Ville sainte occupé par Israël depuis 1967.

Ces ballons ont provoqué une vingtaine d'incendies dans des régions du sud d'Israël mais n'ont pas fait de victime. 

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De nouveau mercredi en fin de journée, les pompiers israéliens ont dit dans un communiqué lutter « contre plusieurs foyers d'incendies autour de la bande de Gaza (...) déclenchés par des ballons incendiaires ».

Un porte-parole des pompiers a précisé qu'il s'agissait de nouveaux ballons lancés dans l'après-midi depuis l'enclave.

Les frappes aériennes israéliennes ont visé des sites du Hamas, utilisés notamment pour des « réunions », d'après l'armée. Elles n'ont pas fait de victime.

« Enjeux sécuritaires »

Les frappes étaient les premières menées par l'Etat hébreu depuis l'entrée en fonction dimanche d'un nouveau gouvernement mené par l'ex-ministre de la Défense Naftali Bennett, qui a mis fin à 12 ans de pouvoir ininterrompu de Benjamin Netanyahou.

Selon un communiqué du bureau du Premier ministre, Bennett a évoqué mercredi avec le chef d'état-major Aviv Kochavi les « enjeux sécuritaires actuels ». Ils « ont discuté des leçons à tirer de l'opération dans la bande de Gaza » en mai. 

Pendant cette guerre de 11 jours, 260 Palestiniens ont été tués par des frappes israéliennes dans la bande de Gaza parmi lesquels des combattants, selon les autorités locales. En Israël, les tirs de roquettes depuis Gaza ont fait 13 morts, dont un soldat, d'après la police et l'armée.

Depuis, les tensions restent vives.

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Mercredi, le ministère de la Santé en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël, a rapporté la mort d'une Palestinienne tuée par l'armée israélienne. Celle-ci a affirmé que la femme avait tenté d'attaquer des soldats avec un couteau.

Mardi, une marche controversée de militants nationalistes et de l'extrême droite israélienne à Jérusalem-Est avait fait craindre la reprise des hostilités entre Israël et le Hamas.

Le mouvement islamiste, qui a fait de la défense de Jérusalem son cheval de bataille ces dernières semaines, avait menacé Israël de représailles si cette marche gagnait notamment le quartier musulman de la Vieille ville.

Des explosions illuminent le ciel de Gaza alors que les forces israéliennes bombardent l'enclave palestinienne, tôt le 16 juin 2021. (Photo, AFP)
Des explosions illuminent le ciel de Gaza alors que les forces israéliennes bombardent l'enclave palestinienne, tôt le 16 juin 2021. (Photo, AFP)

Des cris de « Mort aux Arabes (Palestiniens, ndlr) » ont été scandé pendant la marche qui s'est déroulée dans le calme.

Le conflit de mai avait éclaté le jour où cette marche devait avoir lieu mais qui avait été finalement repoussée.

Des manifestants palestiniens lèvent des drapeaux nationaux alors qu'ils brûlent des pneus lors d'une manifestation à l'est de la ville de Gaza, à la frontière avec Israël. (AFP)
Des manifestants palestiniens lèvent des drapeaux nationaux alors qu'ils brûlent des pneus lors d'une manifestation à l'est de la ville de Gaza, à la frontière avec Israël. (AFP)

En solidarité avec les centaines de Palestiniens blessés dans des heurts avec la police israélienne à Jérusalem-Est, le Hamas avait lancé un barrage de roquettes vers de grandes villes d'Israël, suscitant une riposte de l'armée qui avait mené des frappes musclées.

Le conflit a cessé à la faveur d'une médiation de l'Egypte voisine.


Le président Trump s'émeut de la faim à Gaza, où Israël poursuit ses frappes meurtrières

L'ONG Human Rights Watch a accusé Israël de faire de son blocus "un outil d'extermination". (AFP)
L'ONG Human Rights Watch a accusé Israël de faire de son blocus "un outil d'extermination". (AFP)
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  • La principale association israélienne de familles d'otages a elle appelé vendredi le Premier ministre israélien à ne pas manquer une "occasion historique" pour la libération de leurs proches
  • Elle a exhorté Benjamin Netanyahu "à unir ses efforts à ceux du président Trump", qui conclut à Abou Dhabi une tournée dans le Golfe

GAZA: Le président américain Donald Trump s'est engagé vendredi à "régler" la situation dans la bande de Gaza "affamée", la Défense civile recensant pour sa part plus de 70 personnes tuées dans un intense pilonnage israélien du territoire dévasté par 19 mois de guerre.

"Nous nous intéressons à Gaza. Et nous allons faire en sorte que cela soit réglé. Beaucoup de gens sont affamés", a déclaré M. Trump, dans un contexte de pressions internationales pour qu'Israël cesse de bloquer l'entrée de l'aide humanitaire dans le territoire exsangue.

La principale association israélienne de familles d'otages a elle appelé vendredi le Premier ministre israélien à ne pas manquer une "occasion historique" pour la libération de leurs proches, détenus à Gaza depuis l'attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas en Israël le 7 octobre 2023.

Elle a exhorté Benjamin Netanyahu "à unir ses efforts à ceux du président Trump", qui conclut à Abou Dhabi une tournée dans le Golfe.

Après un bilan de plus de 100 morts jeudi, la Défense civile de Gaza a fait état d'au moins 74  personnes tuées "à la suite des bombardements israéliens continus" depuis minuit, "dont 67 dans le nord". ",

"Des dizaines d'autres restent piégées sous les décombres" et les frappes "se poursuivent", a déclaré à l'AFP en début d'après-midi Mahmoud Bassal, porte-parole de cette organisation de premiers secours.

L'armée israélienne a affirmé poursuivre ses opérations, sans plus de détails, indiquant avoir frappé ces derniers jours "plus de 150 cibles terroristes", dont des postes de tirs de missiles.

"Comme la fin du monde" 

A l'hôpital indonésien de Beit Lahia (nord), des images de l'AFP montrent des habitants, dont des enfants ayant perdu leur mère, se lamenter sur le corps de leurs proches, et des blessés soignés à même le sol au milieu des cris et pleurs.

"Nous dormions quand soudain tout a explosé autour de nous (…) Il y avait du sang partout. Nous ne savions pas qui était mort et qui était encore en vie", relate Oum Mohamed al-Tatari, 57 ans du secteur de Tel al-Zaatar.

A Beit Lahia, Said Hamouda, 41 ans, témoigne d'une "scène indescriptible, comme si c’était la fin du monde". "Ils ont ciblé des habitations pleines de civils alors qu’ils dormaient".

A pied, entassés avec quelques biens dans des camionnettes ou sur des charettes, de nombreux habitants fuient la ville de Gaza, principale localité du nord, ont constaté vendredi des photographes de l'AFP.

En dépit de son isolement croissant pour sa conduite de la guerre, déclenchée par l'attaque du 7-Octobre, M. Netanyahu a averti lundi d'une prochaine entrée "en force" de l'armée à Gaza pour "achever l'opération et vaincre le Hamas".

Rompant une trêve de deux mois, le pays a repris son offensive le 18 mars avec l'objectif déclaré d'obtenir la libération de tous les otages encore retenus à Gaza. Il s'est emparé de larges pans du territoire et annoncé un plan pour sa "conquête".

Depuis le 2 mars, les forces israéliennes bloquent aussi toute entrée d'aide humanitaire dans Gaza, vitale pour les 2,4 millions d'habitants.

Le blocus comme "outil d'extermination" 

L'ONG Human Rights Watch a accusé Israël de faire de son blocus "un outil d'extermination".

Après une relance des efforts de médiation en amont de la tournée de Donald Trump, le Hamas a de son côté posé comme "exigence minimale pour instaurer un environnement propice et constructif aux négociations" la reprise de l'aide humanitaire.

Le mouvement islamiste a aussi rétorqué que Gaza n'était "pas à vendre" au président américain, après qu'il a affirmé vouloir que les Etats-Unis "prennent" la bande de Gaza pour "en faire une zone de liberté".

L'ONU a pour sa part indiqué qu'elle ne participerait pas à des distributions d'aide par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une ONG créée de toutes pièces et soutenue par Washington, qui a annoncé se préparer à livrer des repas à Gaza d'ici fin mai.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Sur les 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée israélienne.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 53.010 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

 


Hajj: un kit de prévention en 8 langues distribué par le ministère saoudien de la Santé

Parmi les éléments clés du kit figurent des directives pour la prévention de l'épuisement par la chaleur, y compris des recommandations sur l'utilisation de parapluies pour réduire l'exposition directe au soleil et l'importance de boire régulièrement des quantités adéquates d'eau. (SPA)
Parmi les éléments clés du kit figurent des directives pour la prévention de l'épuisement par la chaleur, y compris des recommandations sur l'utilisation de parapluies pour réduire l'exposition directe au soleil et l'importance de boire régulièrement des quantités adéquates d'eau. (SPA)
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  • Le kit comprend des conseils pour éviter l'épuisement par la chaleur
  • Le ministère de la Santé publie également une liste des exigences sanitaires pour les pèlerins

RIYAD: Le ministère saoudien de la Santé a publié un kit de sensibilisation à la santé pour la prochaine saison du Hajj en huit langues, a rapporté vendredi l'Agence de presse saoudienne.

Ce kit contient des informations complètes en arabe, anglais, français, ourdou, persan, indonésien, malais et turc.

«L'approche multilingue vise à atteindre le public le plus large possible de pèlerins arrivant de différents pays du monde», indique le rapport.

Parmi les éléments clés du rapport figurent des lignes directrices pour la prévention de l'épuisement par la chaleur, y compris des recommandations sur l'utilisation de parapluies pour réduire l'exposition directe au soleil et l'importance de boire régulièrement des quantités suffisantes d'eau, ce qui contribue à promouvoir la sécurité et le bien-être des pèlerins et à assurer une saison du Hajj saine.

Le kit comprend également des lignes directrices en matière de santé, des vidéos de sensibilisation, des messages sur les médias sociaux et des documents imprimables destinés à promouvoir les mesures préventives et les comportements sains.

Le ministère de la Santé a également publié une liste d'exigences et de recommandations sanitaires, précisant que tous les pèlerins doivent être vaccinés contre la méningite à méningocoques.

Il exige également que les pèlerins soient vaccinés contre le SRAS-CoV-2 (Covid-19), la poliomyélite et la fièvre jaune, en fonction de leur état de santé ou du pays dont ils sont originaires.

Le ministère de la Santé recommande aux pèlerins, «en particulier à ceux qui souffrent de maladies chroniques, de s'assurer qu'ils ont sur eux des documents confirmant leur état de santé, ainsi qu'une quantité suffisante des médicaments qu'ils prennent, qui doivent rester dans leur emballage d'origine».

Il a également recommandé aux pèlerins de «mettre à jour leurs vaccinations contre les maladies essentielles, telles que la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la poliomyélite, la rougeole, la varicelle et les oreillons, en plus des vaccins obligatoires mentionnés».

Le kit peut être téléchargé à partir de ce lien:

https://www.moh.gov.sa/HealthAwareness/Pilgrims_Health/Pages/Hajj.aspx

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite condamne l'escalade militaire israélienne visant les civils à Gaza

Un Palestinien pleure les corps des victimes des frappes israéliennes à l'arrière d'un véhicule avant l'enterrement, à l'hôpital Nasser de Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 15 mai 2025. (AFP)
Un Palestinien pleure les corps des victimes des frappes israéliennes à l'arrière d'un véhicule avant l'enterrement, à l'hôpital Nasser de Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 15 mai 2025. (AFP)
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  • Le Royaume a renouvelé son "rejet catégorique de la poursuite des crimes de génocide israéliens" à Gaza
  • Il a appelé à un cessez-le-feu immédiat, a souligné son soutien aux Palestiniens et a demandé à la communauté internationale de rendre des comptes

RIYADH : Le ministère saoudien des Affaires étrangères a condamné la prise pour cible par Israël d'un grand hôpital palestinien et l'escalade des actions militaires contre les civils dans la bande de Gaza jeudi.

L'hôpital européen de Gaza, situé dans la ville de Khan Younis, au sud de la bande de Gaza, qui est le seul établissement à assurer le suivi médical des patients atteints de cancer dans l'enclave, a annoncé qu'il était hors service jeudi, après que les attaques israéliennes ont endommagé ses installations. Les attaques israéliennes ont fait plusieurs morts et blessés parmi les Palestiniens, et les routes menant à l'hôpital ont été détruites.

Le ministère a déclaré que le Royaume renouvelait son "rejet catégorique de la poursuite des crimes israéliens de génocide" contre les civils palestiniens à Gaza.

"Le Royaume tient les forces d'occupation israéliennes pour entièrement responsables de leur violation continue de toutes les normes et lois internationales et humanitaires", ajoute le communiqué.

L'Arabie saoudite a appelé à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, a souligné son soutien aux Palestiniens et a exhorté la communauté internationale à rendre des comptes pour mettre fin aux violations du droit international par Israël, selon l'agence de presse saoudienne.