Le couple Merkel/Macron se retrouve à Berlin pour parler Europe

Dans cette photo d'archive prise le 5 février 2021, la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron saluent à la fin d'une conférence de presse après les entretiens vidéo du Conseil de sécurité franco-allemand à Berlin. (John Macdougall / Pool / AFP)
Dans cette photo d'archive prise le 5 février 2021, la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron saluent à la fin d'une conférence de presse après les entretiens vidéo du Conseil de sécurité franco-allemand à Berlin. (John Macdougall / Pool / AFP)
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Publié le Vendredi 18 juin 2021

Le couple Merkel/Macron se retrouve à Berlin pour parler Europe

Dans cette photo d'archive prise le 5 février 2021, la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron saluent à la fin d'une conférence de presse après les entretiens vidéo du Conseil de sécurité franco-allemand à Berlin. (John Macdougall / Pool / AFP)
  • Le chef de l'État français est le premier dirigeant étranger à être invité cette année dans la capitale allemande, crise sanitaire oblige
  • Selon la chancellerie et l'Élysée, il s'agit notamment de préparer la réunion du Conseil européen des 24 et 25 juin

BERLIN : A quelques mois de son départ, Angela Merkel reçoit vendredi Emmanuel Macron pour un dîner consacré à l'Europe, un de leurs derniers tête-à-tête sur des sujets qui les ont longtemps divisés, avant un rapprochement spectaculaire à la faveur de la pandémie.

Le chef de l'État français est le premier dirigeant étranger à être invité cette année dans la capitale allemande, crise sanitaire oblige.

Selon la chancellerie et l'Élysée, il s'agit notamment de préparer la réunion du Conseil européen des 24 et 25 juin.

Les chefs d'État et de gouvernement de l'UE doivent à cette occasion discuter de la pandémie, de la relance économique, des migrations et des relations extérieures, y compris les tensions avec la Turquie et la Russie.

Ce sera une rencontre particulière, alors que la chancelière s'apprête à passer le relais après 16 ans aux commandes de la première économie européenne, à l'issue des élections législatives du 26 septembre.

"Emmanuel Macron voudra aussi saisir l'occasion de remercier personnellement la chancelière" avec laquelle il a développé "une véritable complicité", estime Frank Baasner, directeur de l'Institut franco-allemand de Ludwigsburg (dfi), auprès de l'AFP.

"La relation avec M. Macron, qui partage un certain pragmatisme avec Mme Merkel, a certainement été bien meilleure" qu'avec les trois autres présidents avec lesquels elle a travaillé, Jacques Chirac (2005-2007), Nicolas Sarkozy (2007-2012) et François Hollande (2012-2017), abonde Sabine von Oppeln, experte à la Freie Universität de Berlin.

Débuts difficiles

Les débuts furent pourtant difficiles. Quand Emmanuel Macron prononce en 2017 un discours enflammé à la Sorbonne en faveur d'une refondation de l'Europe et tend la main à l'Allemagne, la réponse de Berlin est quasi-inexistante, nourrissant des frustrations côté français.

"Le gouvernement d'Angela Merkel a bien laissé tomber le pauvre M. Macron à l'époque", se souvient Mme von Oppeln.

La chancelière est certes enlisée alors dans des négociations laborieuses pour former une coalition gouvernementale.

Mais sur le fond, elle restait très réticente à une plus grande intégration au niveau du budget de la zone euro et de la défense de l'UE.

Très attachée aux relations transatlantiques qui ont fondé l'Allemagne après la période nazie, elle goûtera également peu le diagnostic prononcé en 2019 par Emmanuel Macron sur l'OTAN, qu'il déclare "en état de mort cérébrale".

La crise sanitaire et économique liée à la pandémie de Covid-19 va marquer un tournant.

Les deux pays lancent une initiative pour un plan de relance européen de 750 milliards d'euros, reposant sur une mutualisation des emprunts au niveau de l'UE et une redistribution vers les pays les plus fragilisés, qui brise un véritable tabou allemand en matière de solidarité financière.

Une première émission inédite de dette commune au niveau de l'UE, d'un montant de 20 milliards d'euros, a été réalisée mardi.

Unis dans les crises

 C'est une constante dans la relation entre les deux pays: "malgré les divergences, les couples franco-allemands se sont toujours retrouvés pendant les crises", qui furent nombreuses ces seize dernières années, pointe Jacob Ross, expert au DGAP, un think tank allemand.

Avec Nicolas Sarkozy, ce fut la crise de l'euro et de la dette, avec François Hollande, la crise migratoire et les attentats djihadistes, avec Emmanuel Macron la pandémie.

Les bouleversements géopolitiques, avec notamment le mandat d'un Donald Trump hostile vis-à-vis de l'UE, le Brexit, les tensions avec la Russie et la Chine, ont aussi renforcé la conviction que Paris et Berlin doivent "travailler étroitement pour que l'Europe puisse se faire entendre sur la scène mondiale", poursuit M. Ross.

A cet égard, les deux dirigeants auront particulièrement à coeur d'ici la fin du mois d'avancer sur plusieurs projets, notamment les futurs avions de combat et chars européens, juge l'expert du dfi, Frank Baasner.

L'inconnu est aussi bien côté allemand avec la fin de l'ère Merkel que côté français avec les élections présidentielles l'an prochain, où l'extrême droite a une carte à jouer.

"Nous allons entrer bientôt dans une sorte de point mort", dit-il, où plus aucun nouveau projet ne sera mis sur les rails, au moins jusqu'à la mi-2022.

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.