Au Liban, la pénurie d'essence provoque la mort tragique d'une mère et ses 4 filles

Fatima Koubeissi et ses quatre filles ont perdu la vie lorsque leur voiture a été percutée par un véhicule militaire lundi, alors qu’elles attendaient pour faire le plein, dans un contexte de pénurie d'essence au Liban. (Photo, L’agence nationale de presse libanaise)
Fatima Koubeissi et ses quatre filles ont perdu la vie lorsque leur voiture a été percutée par un véhicule militaire lundi, alors qu’elles attendaient pour faire le plein, dans un contexte de pénurie d'essence au Liban. (Photo, L’agence nationale de presse libanaise)
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Publié le Mercredi 23 juin 2021

Au Liban, la pénurie d'essence provoque la mort tragique d'une mère et ses 4 filles

  • La famille se préparait pour effectuer le trajet du sud du Liban à l'aéroport de Beyrouth cette semaine afin d’accueillir le père des filles
  • Les stations-service sont à court d'essence subventionnée depuis des semaines

BEYROUTH : Une mère libanaise et ses quatre filles ont été tuées lorsque leur voiture a été percutée par un véhicule militaire lundi, alors qu’elles attendaient leur tour pour faire le plein dans un contexte de pénurie d'essence au Liban. 

La famille se préparait pour effectuer le trajet du sud du Liban à l'aéroport de Beyrouth cette semaine afin d’accueillir le père des filles, et qui travaille à l'étranger.

Fatima Koubeissi, ses jumelles Tia et Lia, 4 ans, et ses deux autres filles Aya, 13 ans, et Zahra, 17 ans, ont perdu la vie avec un membre de leur famille, Hussein Zein, 22 ans, qui conduisait leur voiture. 

Ce dernier est décédé mardi des suites de ses blessures. 

Les filles n'avaient pas vu leur père, Imad Hawile, depuis qu'il était parti chercher un emploi au Libéria il y a cinq mois, confie leur oncle Qassim Hawile à Arab News.

Au milieu d'une crise économique en chute libre, le Liban souffre de pénuries de carburant généralisées. De longues files d'attente s’allongent devant les stations-service entraînant des embouteillages sur les routes avoisinantes.

Le Centre de gestion du trafic des Forces de sécurité intérieure (FSI) libanaises rapporte un grand nombre d'accidents dans les dernières semaines causés par ces files. 

Ce dernier accident impliquait cinq voitures, et s'était produit sur l'autoroute qui relie Jiyyé à Saida, ajoute-t-il.

La famille, originaire du village de Charquiye, est allée chercher de l'essence lundi après-midi pour se préparer au voyage vers l'aéroport, le mercredi.

«Nous n'avons pas pu trouver de l’essence au sud», se désole Qassim.

Un cousin de Fatima raconte à Arab News que l'accident s'est produit à cause d'un «véhicule qui roulait en sens interdit afin de contourner la file d'attente devant la station-service». 

«La mère et ses quatre filles sont mortes sur le coup», a-t-il ajouté.

Qassim ajoute son frère a contracté la malaria au cours de son premier mois au Libéria. Après une rechute, il a décidé de revenir afin d’obtenir des soins de meilleure qualité.

«Nous ne voulions pas que mon frère apprenne que sa famille est décédée dans l'accident, mais il a vu les informations et les images sur Facebook», se désole le beau-frère de la femme. 

Les funérailles sont prévues pour jeudi, dit-il. 

L'accident s'est produit lorsque Zein a vu deux BMW entrer en collision. Il se serait alors immobilisé, mais le véhicule militaire a frappé leur véhicule de plein fouet, et l’a projeté contre une camionnette, déclare-t-il.

Des équipes de la Défense civile et de la Croix-Rouge se sont rendues sur les lieux, et ont transporté les blessés et les morts vers les hôpitaux proches.

Les stations-service sont à court d'essence subventionnée depuis des semaines. Mais les pénuries se sont aggravées au courant du mois, au milieu de craintes de rationnement, ce qui a contraint un grand nombre de stations-service à fermer.

La semaine dernière, trois personnes ont été blessées dans un accident devant une station-service, sur l'autoroute qui relie Beyrouth au sud du pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Frappes israéliennes au Qatar: réunion extraordinaire des dirigeants arabes et musulmans à Doha

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
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  • Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha
  • "Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani

DOHA: Un sommet convoqué en urgence, face à une situation inédite: les principaux dirigeants arabes et musulmans se réunissent ce lundi à Doha dans un rare moment d'unité, après les frappes israéliennes sans précédent ayant visé la semaine dernière des membres du Hamas au Qatar.

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA.

Selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, la cinquantaine de pays représentés devraient dénoncer l'attaque israélienne en soulignant qu'elle mettait en péril les efforts de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent à étendre les accords d'Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, reconnaître Israël en 2020.

"Pas que des discours" 

L'attaque israélienne et "la poursuite des pratiques agressives d'Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d'expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région", affirme le texte.

Elles "menacent tout ce qui a été accompli sur la voie de l'établissement de relations normales avec Israël, y compris les accords existants et futurs", ajoute-il.

Le projet souligne également "le concept de sécurité collective (...) et la nécessité de s'aligner pour faire face aux défis et menaces communs".

Avant l'ouverture du sommet, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays musulmans à rompre "leurs liens avec ce régime factice", en référence à Israël.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations dans la communauté internationale, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington. Ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est en ce moment en visite à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes sur le Qatar -, pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois.

"Beaucoup de gens attendent des actes, pas que des discours. Nous avons épuisé toutes les formes de rhétorique. Il faut désormais passer à l'action", a commenté le chercheur saoudien Aziz Alghashian au sujet du sommet.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également annoncé une réunion en urgence ce mardi pour débattre des frappes israéliennes au Qatar.

Un sommet exceptionnel du Conseil de coopération du Golfe est également prévu lundi à Doha, selon l'agence de presse saoudienne SPA.


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
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  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
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  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.