Blinken et Le Drian : L’Iran, le Liban, la Russie et l’Afghanistan en question

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken (g) et le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian lors de leur conférence de presse conjointe au ministère français des Affaires étrangères à Paris, le 25 juin 2021. Blinken effectue en voyage d'une semaine en Europe qui le conduit en Allemagne, en France et en Italie. (Andrew Harnik / Pool / AFP)
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken (g) et le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian lors de leur conférence de presse conjointe au ministère français des Affaires étrangères à Paris, le 25 juin 2021. Blinken effectue en voyage d'une semaine en Europe qui le conduit en Allemagne, en France et en Italie. (Andrew Harnik / Pool / AFP)
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken (g) et le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian lors de leur conférence de presse conjointe au ministère français des Affaires étrangères à Paris, le 25 juin 2021. Blinken effectue en voyage d'une semaine en Europe qui le conduit en Allemagne, en France et en Italie. (Andrew Harnik / Pool / AFP)
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken (g) et le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian lors de leur conférence de presse conjointe au ministère français des Affaires étrangères à Paris, le 25 juin 2021. Blinken effectue en voyage d'une semaine en Europe qui le conduit en Allemagne, en France et en Italie. (Andrew Harnik / Pool / AFP)
Vue de la réunion au Quai d'Orsay entre le secrétaire d'État américain Anthony Blinken et le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian, le 25 juin (AF
Vue de la réunion au Quai d'Orsay entre le secrétaire d'État américain Anthony Blinken et le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian, le 25 juin (AF
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Publié le Vendredi 25 juin 2021

Blinken et Le Drian : L’Iran, le Liban, la Russie et l’Afghanistan en question

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken (g) et le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian lors de leur conférence de presse conjointe au ministère français des Affaires étrangères à Paris, le 25 juin 2021. Blinken effectue en voyage d'une semaine en Europe qui le conduit en Allemagne, en France et en Italie. (Andrew Harnik / Pool / AFP)
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken (g) et le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian lors de leur conférence de presse conjointe au ministère français des Affaires étrangères à Paris, le 25 juin 2021. Blinken effectue en voyage d'une semaine en Europe qui le conduit en Allemagne, en France et en Italie. (Andrew Harnik / Pool / AFP)
Vue de la réunion au Quai d'Orsay entre le secrétaire d'État américain Anthony Blinken et le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian, le 25 juin (AFP)
  • Paris a exhorté vendredi Téhéran à prendre les "dernières décisions" pour parvenir à un accord permettant de sauver l'accord sur le nucléaire iranien
  • La France et les États-Unis vont agir ensemble pour "faire pression" sur les responsables de la crise dans laquelle le Liban s'enfonce depuis plusieurs mois

PARIS : Dans le cadre de sa première tournée européenne, le secrétaire d’État américain Anthony Bliken faisait escale vendredi à Paris, après Berlin où il avait atterri mercredi. Chaleureusement accueilli par le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian, Blinken a tenu avec son homologue une réunion à l’issue de laquelle les deux hommes ont fait part de leurs points de vue respectifs dans le cadre d’une conférence de presse conjointe.

Rappelons que les deux pays coopèrent notamment dans la lutte contre le terrorisme au Moyen-Orient et au Sahel.

Les États-Unis sont aussi de nouveau beaucoup plus engagés sur les grands enjeux internationaux, de l'accord sur le climat à celui sur le nucléaire iranien, depuis l'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche.

Jean-Yves Le Drian s'est félicité pour sa part de la "revitalisation de la relation transatlantique" et de "points de vue communs la plupart du temps" sur les crises que le monde traverse. Les discussions entre les deux responsables ont notamment porté sur le nucléaire iranien et les négociations engagées à Vienne, l’attitude internationale vis-à-vis de la crise libanaise, les relations avec la Russie et le désengagement américain en Afghanistan.

 

Nucléaire: Téhéran doit prendre «les dernières décisions» pour arriver à un accord (Le Drian)

Paris a exhorté vendredi Téhéran à prendre les "dernières décisions" pour parvenir à un accord permettant de sauver l'accord sur le nucléaire iranien.

"Nous attendons des autorités iraniennes qu'elles prennent les dernières décisions, sans doute difficiles, qui permettront de conclure" les négociations engagées à Vienne, a déclaré le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian.

Après de longues et âpres négociations, l'Iran, les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne, la Chine et la Russie avaient conclu, en 2015 à Vienne, un accord sur le programme nucléaire de Téhéran.

Il offrait à l'Iran un allègement des sanctions occidentales et onusiennes en échange de son engagement à ne jamais se doter de l'arme atomique, et d'une réduction drastique de son programme nucléaire, placé sous un strict contrôle de l'ONU.

Mais cet accord a été torpillé en 2018 par la décision de l'ex-président américain Donald Trump de s'en retirer et de rétablir les sanctions américaines. En riposte, l'Iran a renoncé à une partie de ses engagements.

A son arrivée à la Maison Blanche en janvier, Joe Biden a annoncé son intention de revenir dans cet accord et des négociations ont repris en avril dans la capitale autrichienne entre les pays signataires pour définir le cadre de ce retour.

Le sixième round de discussions s'est achevé dimanche.

"Nous n'aurions pas accepté un septième round si nous ne pensions pas qu'un accord (était) possible", a indiqué à cet égard, jeudi, un responsable du département d'État alors que l'élection de l'ultraconservateur Ebrahim Raïssi à la présidence de la république islamique a jeté une ombre sur ces pourparlers.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a affirmé vendredi qu'il serait "très difficile" pour les États-Unis de revenir dans l'accord sur le nucléaire iranien (JCPOA) si les négociations en cours devaient s'éterniser.

"Il arrivera un moment où, oui, il sera très difficile de revenir aux standards établis par le JCPOA", a-t-il déclaré.

 

Liban: la France et les USA vont «agir ensemble pour faire pression» sur les responsables de la crise

La France et les États-Unis vont agir ensemble pour "faire pression" sur les responsables de la crise dans laquelle le Liban s'enfonce depuis plusieurs mois, a annoncé vendredi le chef de la diplomatie française Jean-Yves le Drian.

"Nous constatons ensemble le drame que serait que ce pays se fissure, disparaisse. Nous avons décidé d'agir ensemble pour faire pression sur les responsables. On les connaît", a déclaré M. Le Drian.

MM. Le Drian et Blinken ont la "même appréciation de la situation", sur "l'effondrement de ce pays, dramatique", a pointé le chef de la diplomatie française, critiquant les dirigeants politiques libanais et leur "incapacité à relever le moindre défi, le moindre début de progrès pour redresser ce pays".

Depuis le début de la crise à l'automne 2019 -- l'une des pires dans le monde depuis 1850, selon la Banque mondiale --, la livre libanaise a perdu 90% de sa valeur face au billet vert sur le marché noir.

Plus de la moitié de la population libanaise vit sous le seuil de pauvreté, selon l'ONU.

Le Liban souffre par ailleurs de graves pénuries d'essence et de médicaments et est toujours sans gouvernement depuis dix mois, faute d'entente entre les partis au pouvoir, accusés par la rue de laisser couler le pays.

Paris a récemment adopté des restrictions d'accès au territoire français à l'encontre de personnalités libanaises jugées responsables du blocage, sans dévoiler leur identité.

 

«Il faut que l'Europe parle à haut niveau avec la Russie», réitère Paris

La France a réaffirmé vendredi la nécessité pour l'Union européenne de "parler à haut niveau" avec la Russie, malgré le refus de plusieurs États membres de l'Union de réeengager ce dialogue.

"Il faut que l'Europe aussi parle à haut niveau avec la Russie", "sans naïveté" et dans la fermeté", comme le président américain Joe Biden l'a fait avec Vladimir Poutine le 16 juin à Genève, a déclaré le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian.

La volonté de Paris -et de l'Allemagne- de relancer le dialogue avec la Russie par un sommet avec Vladimir Poutine s'est heurtée vendredi au refus de plusieurs Etats-membres de l'UE lors d'un sommet européen à Bruxelles.

Les États Baltes, la Pologne, la Suède et les Pays-Bas se sont opposés à la reprise du dialogue avec un dirigeant russe qui multiplie selon eux les actions agressives contre les pays de l'UE et ceux de son voisinage.

"Nous constatons la dérive autoritaire de ce pays qui prend différentes formes (...), sa dérive d'intimidation (..), sa dérive d'ingérence", a observé Jean-Yves Le Drian.

"Dans chacune de ces situations, nous condamnons, nous mettons en œuvre des sanctions et nous avons une position d'une certaine fermeté. Mais il n'empêche qu'il est important de parler avec la Russie, sans naïveté", a-t-il insisté.

"Il faut parler pour avoir une stabilité stratégique, relationnelle", a-t-il poursuivi en insistant notamment sur l'importance des questions de contrôle des armements pour la sécurité en Europe.

"Il n'y a pas les Américains qui sont les spécialistes du dialogue avec la Russie et les Européens qui seraient les spécialistes des sanctions. Chacun doit faire les deux", a-t-il martelé, en référence au sommet entre les présidents Joe Biden et Vladimir Poutine le 16 juin à Genève.

 

 

Retrait américain d'Afghanistan: «le statu quo n'était pas une option» (Blinken)

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a affirmé par ailleurs que le statu quo en Afghanistan n'était pas une "option", justifiant le retrait en cours de ses troupes malgré plusieurs offensives récentes des talibans.

"Nous constatons un nombre plus élevé d'attaques contre les forces de sécurité afghanes dans certaines parties du pays, par rapport à l'an dernier. Mais le statu quo n'aurait pas aidé, le statu quo n'était pas une option", a déclaré M. Blinken.

"Nous regardons très attentivement la situation sur le terrain et notamment si les talibans sont sérieux dans leur volonté de trouver une solution pacifique à ce conflit", a-t-il ajouté.

Depuis le début du retrait des forces américaines le 1er mai, les insurgés multiplient les offensives et infligent pertes et défaites à l'armée afghane, censée se préparer à faire front sans le soutien occidental.

Beaucoup redoutent qu'ils préparent une grande offensive sur les villes après le départ des Américains et de leurs alliés.

Joe Biden reçoit vendredi son homologue afghan Ashraf Ghani pour évoquer le retrait américain et Washington martèle sa volonté de continuer "à soutenir le peuple afghan".

Le retrait des 2.500 militaires américain d'Afghanistan, initié en avril par Joe Biden, doit s'achever d'ici le 11 septembre prochain.

(Avec AFP)


L'Ukraine dit qu'une coupure de courant nocturne a créé un risque «d’accident» à la centrale nucléaire de Zaporijjia

L'Ukraine a annoncé samedi que deux lignes électriques reliant son réseau électrique à la centrale nucléaire de Zaporizhzhia avaient été coupées dans la nuit, exposant la centrale à un risque "d'accident" (Photo, AFP).
L'Ukraine a annoncé samedi que deux lignes électriques reliant son réseau électrique à la centrale nucléaire de Zaporizhzhia avaient été coupées dans la nuit, exposant la centrale à un risque "d'accident" (Photo, AFP).
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  • Elle a, par le passé, été visée par des tirs et coupée du réseau électrique à plusieurs reprises
  • La centrale nucléaire de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, reste aux mains des Russes depuis l'invasion du pays au début de 2022

KIEV: La centrale ukrainienne de Zaporijjia, aux mains des forces de Moscou, a été temporairement coupée du réseau électrique dans la nuit de vendredi à samedi, créant un risque d'"accident nucléaire" selon l'opérateur ukrainien du nucléaire Energoatom, même si les Russes ont affirmé que la sécurité avait été assurée.

"La nuit dernière, une panne totale s'est produite à la centrale de Zaporijjia", et des générateurs ont dû être utilisés, a écrit Energoatom sur Telegram, précisant que le courant avait été rétabli quelques heures plus tard, vers 07H00 samedi.

L'administration russe de la centrale de Zaporijjia a reconnu que l'alimentation électrique externe avait été coupée, assurant toutefois qu'"aucune violation" de ses "conditions d'exploitation sûres" n'avait été constatée.

Le niveau de rayonnement sur le site de la centrale est "normal", a-t-elle assuré sur Telegram.

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a déclaré samedi que la plus grande centrale d'Europe avait été privée d'électricité pour la "huitième fois" depuis le début du conflit, ce qui "renforce les inquiétudes quant à la sûreté et sécurité nucléaires".

Deux lignes électriques qui alimentaient la centrale "ont été coupées", dont l'une a été "mise hors tension lors d'un raid aérien", a expliqué Energoatom.

Mais cette panne de courant est dangereuse pour le bon fonctionnement de la centrale, qui "était au bord de l'accident nucléaire et de rayonnement", a-t-il indiqué.

Alimentation électrique rétablie 

Des "spécialistes ukrainiens" ont finalement pu rétablir l'alimentation électrique venant du réseau extérieur, a poursuivi l'opérateur.

La centrale nucléaire de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, reste aux mains des Russes depuis l'invasion du pays au début de 2022.

Elle a, par le passé, été visée par des tirs et coupée du réseau électrique à plusieurs reprises, une situation précaire qui fait craindre un accident nucléaire majeur.

La défaillance d'une des deux lignes semble due à un incident qui s'est produit "loin de la centrale", a déclaré l'AIEA, sans apporter davantage de précisions.

"La dernière coupure de courant externe en date est un nouveau rappel de la précarité de la sûreté nucléaire et de la sécurité de la centrale, qui peut être affectée par des événements très éloignés du site lui-même", a affirmé Rafael Grossi, directeur général de l'AIEA, cité dans le communiqué.

Le président d'Energoatom, Petro Kotine, a lui accusé les forces russes de ne "pas se soucier de la sécurité à la centrale nucléaire de Zaporijjia".

"Ils continueront de créer des situations dangereuses, en faisant chanter le monde entier avec un accident nucléaire et de rayonnement", a-t-il conclu.


USA: une personne tente de s'immoler par le feu devant un consulat d'Israël

Des militants pro-palestiniens manifestent devant l'ambassade d'Israël à Washington, DC, le 1er décembre 2023. (Photo par Mandel Ngan AFP)
Des militants pro-palestiniens manifestent devant l'ambassade d'Israël à Washington, DC, le 1er décembre 2023. (Photo par Mandel Ngan AFP)
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  • A la mi-journée, «un agent de sécurité a remarqué qu'une personne était en train de tenter de s'immoler par le feu» à l'extérieur du bâtiment, a indiqué Roderick Smith, chef des pompiers d'Atlanta
  • La personne ayant essayé de s'immoler «est dans un état critique», a poursuivi M. Smith

WASHINGTON : Une personne s'est grièvement blessée vendredi en tentant de s'immoler par le feu devant le consulat d'Israël à Atlanta, dans le sud-est des Etats-Unis, un drapeau palestinien ayant été retrouvé sur place, selon les autorités locales.

Il s'agit vraisemblablement d'un «acte extrême de protestation politique», a déclaré Darin Schierbaum, chef de la police d'Atlanta, lors d'une conférence de presse vendredi après-midi.

«Un drapeau palestinien se trouvait sur les lieux», a-t-il ajouté.

A la mi-journée, «un agent de sécurité a remarqué qu'une personne était en train de tenter de s'immoler par le feu» à l'extérieur du bâtiment, a indiqué Roderick Smith, chef des pompiers d'Atlanta.

En essayant de l'en empêcher, l'agent de sécurité a été brûlé.

«Les deux individus souffrent de brûlures» et ont été évacués vers un hôpital. La personne ayant essayé de s'immoler «est dans un état critique», a poursuivi M. Smith, en précisant ni l'âge ni le genre des deux blessés.

Aux Etats-Unis, la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas dans la bande de Gaza suscite de fortes tensions et a donné lieu à d'importantes manifestations.


Levée de l'embargo de l'ONU sur les armes à destination des forces somaliennes

Le bâtiment du siège des Nations Unies  vu de l'intérieur de la salle de l'Assemblée générale, le 21 septembre 2021. (AP)
Le bâtiment du siège des Nations Unies vu de l'intérieur de la salle de l'Assemblée générale, le 21 septembre 2021. (AP)
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  • En 1992, l'ONU avait mis en place un embargo généralisé sur les armes à destination de la Somalie
  • Une première résolution adoptée à l'unanimité vendredi décide de lever le régime d'embargo général, supprimant ainsi les dernières restrictions imposées au gouvernement somalien

NATIONS UNIES, États-Unis : Le Conseil de sécurité de l'ONU a totalement levé vendredi l'embargo sur les armes contre le gouvernement somalien, maintenant en revanche les sanctions contre les islamistes radicaux shebab.

En 1992, l'ONU avait mis en place un embargo généralisé sur les armes à destination de la Somalie. Le Conseil l'a depuis largement allégé en ce qui concerne les forces somaliennes.

Ainsi, il ne s'appliquait plus aux livraisons d'armes destinées au développement des forces de sécurité, mais ces livraisons devaient encore être notifiées au comité onusien chargé de ces sanctions, qui pouvait s'y opposer pour certaines armes lourdes.

Une première résolution adoptée à l'unanimité vendredi décide ainsi de lever le régime d'embargo général, supprimant ainsi les dernières restrictions imposées au gouvernement somalien.

Une deuxième résolution réimpose immédiatement l'embargo sur les armes à destination des shebab, maintenant ainsi l'interdiction de la livraison d'armes, de munitions et d'équipements militaires au groupe islamiste radical et à «d'autres acteurs» dont l'objectif est de «saper la paix et la sécurité en Somalie».

«Nous saluons l'adoption des deux résolutions», a déclaré l'ambassadeur somalien aux Nations unies Abukar Dahir Osman, dont le gouvernement réclamait depuis longtemps d'être totalement exempté de l'embargo.

«La levée de l'embargo nous permet de faire face aux menaces sécuritaires, y compris celles posées par les shebab», a-t-il insisté, notant que cela permettrait de renforcer les capacités des forces de sécurité somaliennes «pour protéger de façon adéquate nos citoyens et notre nation».

Après des progrès notables, l'offensive lancée par le gouvernement somalien contre les islamistes radicaux shebab a marqué le pas ces derniers mois, suscitant des interrogations sur la capacité des autorités à briser l'insurrection menée depuis 16 ans par ce groupe affilié à al-Qaïda.

Dans ce contexte, la Somalie bénéficie du soutien de la force de l'Union africaine Atmis.

Cette dernière doit se retirer progressivement d'ici fin 2024, pour laisser la place aux forces somaliennes, mais le gouvernement avait demandé en septembre une «pause technique» de trois mois de la deuxième phase du retrait de l'Atmis.

La force africaine doit désormais passer de 17.626 à 14.626 hommes d'ici la fin de l'année.

«Je suis content de pouvoir dire aujourd'hui que la phase deux du retrait sera terminée comme prévu le 31 décembre 2023», a déclaré l'ambassadeur somalien vendredi, assurant que son gouvernement est «engagé» à terminer la transition «dans les délais convenus».