Le Kremlin regrette que l'UE refuse l'idée d'un sommet avec Poutine

Le président russe Vladimir Poutine (g) serre la main de son homologue français Emmanuel Macron à côté de Brigitte Macron après avoir assisté à un service religieux pour l'ancien président français Jacques Chirac à l'église Saint-Sulpice à Paris, le 30 septembre 2019. Alexei Druzhinin/Spoutnik/AFP)
Le président russe Vladimir Poutine (g) serre la main de son homologue français Emmanuel Macron à côté de Brigitte Macron après avoir assisté à un service religieux pour l'ancien président français Jacques Chirac à l'église Saint-Sulpice à Paris, le 30 septembre 2019. Alexei Druzhinin/Spoutnik/AFP)
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Publié le Vendredi 25 juin 2021

Le Kremlin regrette que l'UE refuse l'idée d'un sommet avec Poutine

Le président russe Vladimir Poutine (g) serre la main de son homologue français Emmanuel Macron à côté de Brigitte Macron après avoir assisté à un service religieux pour l'ancien président français Jacques Chirac à l'église Saint-Sulpice à Paris, le 30 septembre 2019. Alexei Druzhinin/Spoutnik/AFP)
  • Les relations entre l'UE et la Russie n'ont cessé de se détériorer depuis l'annexion de la Crimée et le début du conflit en Ukraine en 2014
  • Les États Baltes, la Pologne, la Suède et les Pays-Bas sont opposés à la reprise du dialogue

MOSCOU : Le Kremlin a dit vendredi avoir appris "avec regret" le rejet par l'Union européenne de l'idée franco-allemande d'une relance du dialogue avec la Russie par un sommet avec le président Vladimir Poutine.

"Le président Poutine reste d'une manière générale favorable à l'établissement de relations de travail entre Moscou et Bruxelles", a précisé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

"Nous savons qu'une série de pays se sont opposés à ce dialogue et nous savons qu'il s'agit avant tout des « jeunes » européens, les États baltes, la Pologne (...) et que ce sont ces mêmes pays qui sans fondement parlent de menaces provenant de Russie", a-t-il ajouté.

Une semaine après la rencontre organisée à Genève entre le président russe et son homologue américain Joe Biden, Angela Merkel et Emmanuel Macron souhaitaient organiser une rencontre avec Vladimir Poutine pour traiter des sujets d'intérêt majeur pour l'UE.

Mais le projet a divisé les États membres et le consensus n'a pas été trouvé. Les États Baltes, la Pologne, la Suède et les Pays-Bas sont opposés à la reprise du dialogue, jugeant le dirigeant russe coupable d'actions agressives contre des pays européens.

"La Pologne a rejeté cette proposition allemande car nous pensons que cela valoriserait le président Vladimir Poutine au lieu de punir une politique agressive", a commenté vendredi à Bruxelles le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki.

Le porte-parole du Kremlin a lui reproché une fois de plus à ces adversaires de s'aliéner la Russie "en faisant tout pour avoir sur leur territoire toujours plus de soldats de l'Otan". 

"Et en plus ils rejettent le dialogue", a-t-il ajouté. 

Les relations entre l'UE et la Russie n'ont cessé de se détériorer depuis l'annexion de la Crimée et le début du conflit en Ukraine en 2014. Aucun sommet n'a eu lieu depuis cette date.

 


Turquie: Erdogan, stop ou encore

Un portrait du président turc Recep Tayyip Erdogan au monument du parc Guven sur la place Kizilay, à Ankara (Photo, AFP).
Un portrait du président turc Recep Tayyip Erdogan au monument du parc Guven sur la place Kizilay, à Ankara (Photo, AFP).
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  • Les 49,5% de voix qu'Erdogan a recueillies au premier tour le 14 mai ont témoigné du large soutien que lui accorde, une majorité conservatrice
  • Pour l'un de ses derniers déplacements de campagne, il s'est rendu samedi sur la tombe de son modèle en politique Adnan Menderes, déposé puis pendu par les militaires en 1961

ISTANBUL: La Turquie retourne aux urnes dimanche pour clore ou prolonger l'ère Erdogan qui entamera, en cas de victoire, une troisième décennie à la tête du pays.

Recep Tayyip Erdogan, au pouvoir depuis vingt ans, aborde ce second tour inédit de l'élection présidentielle en position de favori, face au social-démocrate Kemal Kiliçdaroglu.

Deux visions du pays, de la société et de la gouvernance s'offrent aux 60 millions d'électeurs de Turquie (la diaspora a déjà voté) appelés aux urnes entre 08H00 (05H00 GMT) et 17H00 (14H00 GMT).

La stabilité au risque de l'autocratie avec l'hyper-président sortant, islamo-conservateur de 69 ans; ou le retour à une démocratie apaisée, selon ses termes, avec son adversaire, un ancien fonctionnaire de 74 ans.

Les 49,5% de voix qu'Erdogan, ancien maire d'Istanbul et musulman dévot, a recueillies au premier tour le 14 mai ont témoigné du large soutien que lui accorde, malgré l'inflation, une majorité conservatrice.

Y compris dans les zones dévastées par le séisme du 6 février qui a fait au moins 50.000 morts et trois millions de déplacés.

Face à lui, Kemal Kiliçdaroglu, le "demokrat dede" - le papy démocrate - comme se présente cet économiste de formation aux cheveux blancs et fines lunettes, n'a pas su capitaliser sur la grave crise économique qui plombe les ménages turcs et la jeunesse.

Président du CHP - le parti de Mustafa Kemal Atatürk, fondateur de la république - il a promis le "retour du printemps" et du régime parlementaire, de l'indépendance de la justice et de la presse.

"On en a marre de l'oppression du régime et de sa politique", clamait samedi à Ankara un enseignant de 39 ans, Ugur Barlas, qui votera pour l'opposant et "le changement".

Mais Kiliçdaroglu, avec 45% de suffrages au premier tour, fait figure d'outsider: malgré le soutien réitéré du HDP pro-kurde, il est crédité dans les sondages de cinq points de retard sur le chef de l'Etat qui bénéficie déjà d'une majorité au parlement issue des législatives du 14 mai.

 


Ukraine: Un mort à Kiev après une attaque «massive» de drones russes

Vitali Klitschko, maire de la capitale ukrainienne de Kiev (Photo, AFP).
Vitali Klitschko, maire de la capitale ukrainienne de Kiev (Photo, AFP).
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  • M. Klitschko avait fait état de premières explosions, qui se poursuivent
  • La capitale ukrainienne a été régulièrement visée en mai

KIEV: Un homme est mort à Kiev après une attaque "massive" de drones russes, en raison d'une chute de débris de ces appareils sur la capitale, a annoncé dimanche son maire Vitali Klitschko.

"Dans le district de Solomyanskyi de la capitale, en raison d'une chute de débris de drones près d'une station-service, une femme de 35 ans a été hospitalisée et un homme de 41 ans est mort", a écrit M. Klitschko sur Telegram.

Il avait expliqué un peu plus tôt que la défense aérienne de Kiev avait abattu "plus de 20 drones" qui se dirigeaient vers la ville.

Le maire a qualifié cette nouvelle attaque de "massive" et appelé la population à rester à l'abri, mettant en garde contre de nouvelles vagues de drones fondant sur Kiev "en provenance de plusieurs directions à la fois".

Un incendie s'est également déclaré dans les locaux d'une entreprise du district d'Holosiivskyi, a-t-il ajouté.

M. Klitschko avait fait état peu après 02H00 locales (23H00 GMT samedi) de premières explosions, qui se poursuivent, selon lui.

La capitale ukrainienne a été régulièrement visée en mai. Le chef de l'administration civile et militaire locale, Serhïi Popko, avait dénombré vendredi "13 attaques" nocturnes depuis le début du mois.


Le pape François s'entretient avec le chef de la Ligue islamique mondiale au Vatican

Le pape François s'entretient avec le chef de la Ligue islamique mondiale au Vatican (Photo, Fournie).
Le pape François s'entretient avec le chef de la Ligue islamique mondiale au Vatican (Photo, Fournie).
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  • Les deux interlocuteurs ont discuté d'un certain nombre de questions liées aux valeurs partagées et à l'alliance entre les civilisations
  • Le pape François a tenu un certain nombre de réunions privées samedi un jour après les avoir annulés en raison d'une fièvre

LONDRES : Le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale, le cheikh Mohammed Al-Issa, s'est entretenu samedi avec le pape François dans son bureau de la Maison Sainte-Marthe au Vatican, a indiqué l'organisation.

Les deux interlocuteurs ont discuté d'un certain nombre de questions liées aux valeurs partagées et à l'alliance entre les civilisations, a ajouté l'organisation.

À l'issue de la rencontre, M. Alissa s'est dit ravi du dialogue sincère, fraternel et profond qu'il a eu avec le pape François dans sa résidence. 

"Nous avons discuté de nos valeurs communes et de la construction de ponts entre les civilisations sur la base d'initiatives efficaces et durables", a-t-il ajouté. "J'apprécie l'aimable hospitalité et les nobles sentiments du pape François.

Le pape François a tenu un certain nombre de réunions privées samedi, après avoir repris ses rendez-vous habituels un jour après les avoir annulés en raison d'une fièvre.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com