Désagréable, ennuyeux et intrigant

Le président tunisien Kaïs Saïed assiste à la cérémonie de prestation de serment du nouveau gouvernement au palais de Carthage, dans la banlieue est de la capitale Tunis, le 2 septembre 2020, à la suite d'un vote de confiance du parlement. (Photo, AFP)
Le président tunisien Kaïs Saïed assiste à la cérémonie de prestation de serment du nouveau gouvernement au palais de Carthage, dans la banlieue est de la capitale Tunis, le 2 septembre 2020, à la suite d'un vote de confiance du parlement. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 28 juin 2021

Désagréable, ennuyeux et intrigant

  • La confiance des Tunisiens en les politiques a beaucoup perdu ces dernières années de son entrain
  • Les politiques ont naturellement le droit de commettre des erreurs, mais ils ont aussi le devoir de se comporter dignement

Très peu d’informations ont circulé sur l’entretien en cours de semaine entre Saïed et Ghannouchi. Il faut dire que les rumeurs se sont profondément multipliées ces derniers temps, ne serait-ce que pour conditionner une frange de l’opinion publique. Mais la confiance des Tunisiens en les politiques a beaucoup perdu ces dernières années de son entrain, voire de sa raison d’être. Ils ont désormais une idée sur la manière dont les intox se propagent, mais surtout des parties qui ne cessent de les relayer.

Des informations en réalité infondées et basées sur des faits déformés et la plupart du temps sortis de leur contexte. Aucun élément sérieux ne peut aujourd’hui laisser croire qu’il y a eu vraiment un accord entre le Président de la République et le président du Parlement. En l’absence de réactions officielles de part et d’autre, les interprétations, des fois aussi la confusion, continuent à alimenter les débats.

L’on sait que, depuis dix ans, les fausses informations se propagent bien plus vite et bien plus largement que les vraies. Elles ont une capacité étonnante de circuler sur les réseaux sociaux, en raison, il est vrai, de l’engouement du Tunisien pour la nouveauté et le sensationnel.

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NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en français se contente d’une publication très sommaire, revoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.


François-Xavier Ménage remporte pour TF1 le prix CB News pour le «meilleur coup journalistique et éditorial»

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  • Le 8 décembre dernier, c’est la rapidité avec laquelle l’équipe de TF1 menée par François-Xavier Ménage, grand reporter, est arrivée à Damas qui a fait toute la différence
  • Quelques heures après la chute du régime de Bachar al-Assad en Syrie, l’équipe composée donc de François-Xavier Ménage, Olivier Cresta et Patricia Khoder était déjà aux portes de Damas

C’est grâce à leur réactivité, mais surtout à leur courage au cœur d’une situation sécuritaire plus que précaire, que l’équipe emmenée par François-Xavier Ménage remporte aujourd’hui le Grand Prix des Médias – CB News, dans la catégorie « Meilleur coup journalistique ».

Le 8 décembre dernier, c’est la rapidité avec laquelle l’équipe de TF1 menée par François-Xavier Ménage, grand reporter, est arrivée à Damas qui a fait toute la différence.
Quelques heures après la chute du régime de Bachar al-Assad en Syrie, l’équipe composée donc de François-Xavier Ménage, Olivier Cresta et Patricia Khoder était déjà aux portes de Damas.

Au milieu du chaos, entre tirs de joie et accrochages sporadiques, les journalistes filment, décrivent, expliquent et décryptent. Encore incrédules face à ce bouleversement, inimaginable quelques jours plus tôt, ils assistent, aux premières loges, à cet événement historique, aussi bien pour les Syriens que pour les Libanais.

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Le président libanais veut reprendre les rênes de la souveraineté nationale

Le président libanais Joseph Aoun en entretien exclusif avec Ghassan Charbel, rédacteur en chef d'Asharq Al-Awsat. (Photo : Asharq Al-Awsat)
Le président libanais Joseph Aoun en entretien exclusif avec Ghassan Charbel, rédacteur en chef d'Asharq Al-Awsat. (Photo : Asharq Al-Awsat)
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  • Le président libanais Joseph Aoun affirme vouloir bâtir un État qui détient seul le pouvoir de décision concernant la guerre et la paix
  • Le chef de l'État a réaffirmé avec fermeté son engagement envers la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies

BEYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun affirme vouloir bâtir un État qui détient seul le pouvoir de décision concernant la guerre et la paix, tout en soulignant son engagement à mettre en œuvre la résolution 1701 du Conseil de sécurité.

"Notre objectif est de construire un État souverain où les décisions de guerre et de paix lui appartiennent exclusivement." Cette déclaration forte du président libanais Joseph Aoun, dans sa première interview accordée à Asharq Al-Awsat depuis son élection en janvier, marque clairement ses ambitions pour un Liban en quête de stabilité.

Face au rédacteur en chef Ghassan Charbel, le chef de l'État libanais n'a pas mâché ses mots concernant la souveraineté nationale. "Le concept même de souveraineté implique que l'État détienne le monopole des armes et des décisions stratégiques", a-t-il martelé

"Quand cela sera-t-il réalisé? Les circonstances le permettront certainement," a-t-il confié au journal.

À la question épineuse de savoir si l'État libanais pourra imposer son autorité sur l'ensemble du territoire sans partenariat militaire extérieur, Aoun a été catégorique: "Il n'est désormais plus acceptable que quiconque, hormis l'État, assume la protection du territoire et du peuple."

"Lorsqu'une agression est perpétrée contre le Liban, c'est à l'État seul de décider de la riposte et de déterminer comment mobiliser ses forces pour défendre le pays", a précisé le président.

Le chef de l'État a réaffirmé avec fermeté son engagement envers la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies. "L'État et toutes ses institutions sont pleinement engagés à appliquer cette résolution sur l'intégralité du territoire libanais", a assuré Aoun.

Questionné sur la nécessité d'une stratégie de défense nationale, le président a souligné qu'un État responsable doit se doter d'une vision sécuritaire globale, "même en l'absence d'ennemis à ses frontières", englobant non seulement les aspects militaires mais aussi économiques.

"Nous sommes las de la guerre", a-t-il confié. "Notre espoir est de clore définitivement l'ère des conflits armés et de privilégier les solutions diplomatiques."

Concernant le maintien controversé de l'armée israélienne sur cinq points stratégiques dans le sud du Liban, Aoun n'a pas caché sa déception. "Israël aurait dû honorer l'accord de cessez-le-feu parrainé par les États-Unis et la France, impliquant un retrait complet des zones occupées pendant le conflit avec le Hezbollah", a-t-il déclaré.

"Nous maintenons un dialogue constant avec Paris et Washington pour exercer une pression sur Israël afin qu'il se retire de ces cinq points, qui n'ont d'ailleurs aucune valeur militaire stratégique", a précisé le président. Et d'ajouter: "À l'ère des drones et des satellites, une simple colline n'offre plus d'avantage tactique significatif."

Le président libanais a justifié son choix de l'Arabie Saoudite comme destination de sa première visite officielle à l'étranger: "Le Royaume est devenu un acteur incontournable pour la région et pour le monde entier, une véritable plateforme pour la paix mondiale."

Aoun ne cache pas ses attentes vis-à-vis de Riyad: "J'espère que nous pourrons, avec le prince héritier Mohammed ben Salmane, redresser nos relations bilatérales dans l'intérêt mutuel et lever tous les obstacles à une coopération naturelle entre nos deux pays."

Le président a également révélé son intention de solliciter la réactivation d'une aide militaire saoudienne au Liban.

Sur le dossier syrien, Aoun a évoqué sa volonté d'établir des relations constructives avec "la nouvelle administration syrienne", soulignant l'urgence de résoudre la question de la frontière poreuse entre les deux pays.

"La contrebande transfrontalière pose problème, et nous devons prioritairement procéder à une délimitation précise des frontières terrestres et maritimes avec la Syrie", a-t-il indiqué.

Le président libanais a conclu en appelant à une solution pour les quelque deux millions de réfugiés syriens présents sur le sol libanais: "L'État syrien ne peut se permettre d'abandonner autant de ses citoyens." Selon lui, leur retour est désormais justifié puisque "la guerre syrienne est terminée et le régime qui les persécutait s'est effondré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

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Décolonisation du Sahara Occidental : Bendjama recadre la délégation marocaine à l’ONU

(El Watan)
(El Watan)
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  • L’ambassadeur Bendjama a rappelé qu’«il y a plusieurs organisations internationales qui se trouvent actuellement à Tindouf et qui témoignent régulièrement sur la situation dans les camps de réfugiés»
  • Pour conclure, il a réitéré que «l’Algérie n’est pas partie au conflit, et elle n’y a aucune ambition territoriale».

Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies à New York, Amar Bendjama, a recadré, par deux fois, l’ambassadeur du Maroc à l’ONU, Omar Hilal, à propos du processus de décolonisation du Sahara occidental en rappelant les vérités historiques et les fondamentaux du conflit sahraoui. 

Réagissant au narratif fallacieux et éculé de la délégation marocaine, Amar Bendjama a exercé deux droits de réponses consécutifs lors des travaux de la session du Comité de décolonisation de l’ONU (C-24), tenus mardi à New York, et consacrés à la question du Sahara occidental.

L’ambassadeur marocain a été visiblement déstabilisé par l’intervention de la délégation algérienne et les autres délégations, mais aussi et surtout par la participation active de plusieurs pétitionnaires militants pour la cause sahraouie, dont des ressortissants marocains. Dans ses réponses, adressées aussi à certains pays épousant les thèses marocaines, l’ambassadeur Bendjama a tenu à préciser qu’il tenait à faire part de sa réaction à «ceux qui ont cité mon pays dans leurs interventions/citations, qui, me semble-t-il, dérivent d’un même talking points». 

Sur la question des tables rondes, il a affirmé que «c’est moins la table que le menu qui pose problème». «Le Maroc ne veut en effet y discuter que de sa soi-disant proposition d’autonomie. Demandez-lui, s’il veut comme le souhaitent les représentants légitimes du peuple sahraoui discuter de l’autodétermination, du référendum, des droits de l’homme, de l’exploitation illégale des ressources…», s’est-il interrogé.

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