À Paris, l’Esport en plein essor

L’esport, la pratique compétitive du jeu vidéo, est actuellement en plein essor, encore plus depuis la crise sanitaire liée à la Covid-19. Photo Anne Ilcinkas
L’esport, la pratique compétitive du jeu vidéo, est actuellement en plein essor, encore plus depuis la crise sanitaire liée à la Covid-19. Photo Anne Ilcinkas
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Publié le Lundi 28 juin 2021

À Paris, l’Esport en plein essor

  • L’esport, la pratique compétitive du jeu vidéo, est actuellement en plein essor, encore plus depuis la crise sanitaire liée à la Covid-19
  • Les joueurs sont des rêveurs, et ce sont eux qui construisent le monde, en testant, échouant, recommençant. On va toujours plus loin en jouant.»

PARIS: À deux pas du Louvre, ce samedi soir, une foule bigarrée se presse au 150, rue de Rivoli. Dans l’ancien magasin de sport reconverti en temple de l’esport – premier de ce genre dans toute l’Europe selon son cofondateur, Aaron Buckstein –, on célèbre le partenariat entre le constructeur informatique taïwanais Asus et l’équipe d’esport Bunker, nouvellement rebaptisée «BK ROG esport».

 

Au sous-sol, derrière la salle aux 100 PC dédiée aux gamers, une arène, véritable plateau télé, réservée aux V.I.P, accueille Squeezie (16 millions de followers sur YouTube) et ses invités, Doigby (1,4 million sur Twitch; 1,3 million sur YouTube), Gotaga (3,75 millions), et des artistes urbains dont le chanteur Orelsan (meilleure chanson: 88 millions de vues sur YouTube et 1,5 million de followers) mais aussi Gazo, Doums, Jok’air pour un live retransmis sur la plate-forme Switch.

 

En effet, l’esport, la pratique compétitive du jeu vidéo, est actuellement en plein essor, encore plus depuis la crise sanitaire liée à la Covid-19. «Aujourd’hui, le football, sport planétaire par excellence, est suivi par près de 2 milliards de personnes», explique ainsi Serge Thiam, de Lead esport Afrique. «Dans six ou sept ans, on sera à 2,7 milliards de personnes. L’esport, quant à lui, est aujourd’hui suivi par 2 milliards de personnes, et dans six ou sept ans, nous serons 7 milliards à jouer et suivre les compétitions, grâce notamment au développement de la fibre et du réseau 5G. En termes de sponsoring, nous n’avions plus d’événements sportifs avec le confinement. C’était très difficile pour les différentes marques sponsors de se mettre en avant lors d’un événement physique puisqu’il n’y en avait plus. De nombreuses marques dans le monde, des marques de boisson, de mode, de voiture ou de friandises même, s’intéressent désormais à l’esport. Elles ont constaté que l’audience était là. Et forcément, les marques auront une grande appétence afin de se mettre en avant et atteindre les millennials, tout simplement, qui ne regardent plus la télé de façon linéaire, qui veulent regarder un programme quand ils le veulent, comme ils le veulent et où ils le veulent, et ça c’est possible grâce aux jeux vidéo et à la Game Content Video, qui est le contenu produit et diffusé en live ou en différé.»

 

C’est en effet le constat dressé par toutes les personnes réunies dans ces 2 000 m2 en face du Louvre. «Dans le sport, l’essentiel de l’audience se fait pendant le match. Dans un match d’esport, l’audience se fait pendant des semaines après le match. Ils consomment au moment où ils ont envie de le faire», explique Tracy Loisel, conseiller à la World Gaming Federation (WGF). Les millennials, ceux qui ont moins de 20 ans, connaissent plus de champions esport que de champions sportifs.»

 

 

Interrompant sa partie de jeu vidéo, Mamadou Ba, cofondateur d’Africa digital gaming (Adiga), agent de footballeur et d’esportif, travaille sur cette transition entre le monde du sport in real life et le monde de l’esport, «car au final, les deux restent du sport, avec des entraînements physiques quotidiens pour les champions», soutient-il, même si l’esport est encore «un monde en plein développement, en train de se spécialiser».

 

 

C’est la raison pour laquelle le constructeur taïwanais de PC Asus a décidé de soutenir l’équipe française non professionnelle Bunker, championne de France 2019 sur Brawl Stars. «En tant que constructeur dans les technologies de l’information (IT), il était évident pour nous de participer à la promotion et au développement de l’esport», explique Christine Le Calvez, marketing manager gaming France chez Asus. «Nous avons voulu professionnaliser l’équipe Bunker et la doter de moyens afin de développer le vivier français en donnant leur chance à des joueurs et en dénichant les futurs talents esportifs de demain.»

 

 

En attendant de dénicher ces nouveaux talents qui ne tarderont pas à émerger, on ne tarit pas d’éloges sur les vertus du jeu vidéo lors de cette soirée. Madjer tient à redorer l’image souvent négative du jeu vidéo en développant une approche philosophique de cette activité. Pourquoi jouons-nous, se demande-t-il? «Je veux que les gens comprennent que leurs enfants ne sont pas des tares parce qu’ils jouent aux jeux vidéo», souligne-t-il. «Au contraire. Car les jeux vidéo sont les seuls qui, lorsqu’on y joue, occupent tout le cerveau. En effet, le cerveau est continuellement dans l’analyse.» En outre, «un joueur de jeux vidéo ne s’arrête jamais sur un échec, il veut aller au bout de son jeu», soutient-il. «Les joueurs sont des rêveurs, et ce sont eux qui construisent le monde, en testant, échouant, recommençant. On va toujours plus loin en jouant.»

 

 

 

 


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Beautyworld Middle East : le savoir-faire français entre innovation, luxe et clean beauty

Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
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  • Le pavillon français à Beautyworld Middle East 2025 a mis en avant 86 marques, illustrant l’excellence et l’innovation françaises dans le secteur de la beauté et des cosmétiques
  • Face à un marché du Golfe en forte croissance, les entreprises françaises — entre tradition, technologie et durabilité — confirment leur capacité à répondre aux nouvelles attentes d’un secteur en expansion

DUBAÏ : Du 27 au 29 octobre, Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. Organisé par Business France, le pavillon met en lumière le savoir-faire français dans les domaines de la beauté, des cosmétiques et du bien-être, allant des soins de la peau et de la parfumerie aux produits en marque blanche et innovations technologiques.

Dans ce cadre, cinq marques françaises se distinguent par leur approche innovante et leur capacité à séduire le marché du Golfe, en pleine expansion.

Atelier du Savon : l’excellence des ingrédients naturels

Frédéric Brunel-Acquaviva, PDG de l’Atelier du Savon, dirige une manufacture spécialisée dans les savons et cosmétiques naturels, située dans le sud de la France. L’entreprise commercialise ses propres marques, mais réalise également des productions en marque blanche pour des hôtels et distributeurs au Moyen-Orient.

« La cosmétique française est reconnue pour sa qualité ; nos partenaires souhaitent intégrer des ingrédients locaux comme la luffa, l’huile de figue de barbarie ou l’huile de date », précise-t-il.

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L’Atelier du Savon (Photo: ANFR)

Trois ans après sa première participation à Dubaï, l’entreprise continue d’innover grâce à un laboratoire de R&D interne.

Le Laboratoire des Granions : le collagène au cœur de l’innovation

Créé en 1948, le Laboratoire des Granions est un acteur majeur des compléments alimentaires en France. Ilias Kadi, responsable export, met en avant le succès du Collagène Eternity, un collagène à bas poids moléculaire pour une meilleure assimilation.

Présent dans plus de 16 000 pharmacies en France et exporté dans 50 pays, le laboratoire combine expertise pharmaceutique et innovation afin de répondre aux besoins d’un marché international exigeant.

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Le Laboratoire des Granions (Photo: ANFR)

Onérique : le skincare émotionnel

Fondée par Glorimar Primera-Riedweg, Onérique se distingue par une approche sensorielle et émotionnelle du soin. « Chaque produit doit éveiller des sensations positives dès le premier contact », explique la fondatrice. La marque présente trois produits phares au salon : des perles de soin à base d’algues marines, un exfoliant et une crème mousse hydratante.

Présente à Beautyworld Middle East, Onérique cherche à développer des partenariats aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

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Onérique ​​​​​​(Photo: ANFR)

L’Officine du Monde : la nigelle au service du bien-être

La marque française, fondée par Olivier Decazes et par la Dr Rita Massoud, pharmacienne franco-égyptienne, exploite les vertus millénaires de la nigelle pour concevoir des compléments alimentaires et cosmétiques. Grâce à la thymoquinone, principe actif anti-inflammatoire de la plante, l’entreprise propose des solutions pour la peau, le confort articulaire ou la régulation de la glycémie entre autres.

« Tout est formulé par un pharmacien, avec des ingrédients importés d’Inde, d’Égypte, d’Éthiopie et de Tunisie. Et Tous les produits sont fabriqués en France », souligne Mr. Decazes.

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L’Officine du Monde (Photo: ANFR)

Creation Parfums Paris 26 : la passion du parfum sur mesure

Virginie Smadja, fondatrice de Creation Parfums Paris 26, conçoit des parfums en private label pour des clients dans le monde entier, notamment dans les pays du Golfe.

« Chaque client peut avoir des demandes différentes, ce qui rend le métier fascinant », explique-t-elle.

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"Just Together" (Photo: Instagram)

Dernièrement, elle a lancé son propre parfum, Just Together, alliant la tradition de l’Oud à des fragrances plus fraîches et sucrées, inspirées de la French touch. Pour Virginie, « ce n’est plus un métier, mais une véritable passion.»

Un marché régional en pleine expansion

Le salon met en évidence le rôle stratégique du Moyen-Orient, et plus particulièrement des Émirats arabes unis, dans l’univers de la beauté et du luxe. Évalué à 8,5 milliards USD en 2024, le marché des cosmétiques dans la région affiche une croissance soutenue de près de 6 % par an, portée par une demande accrue en innovation, qualité et durabilité.

Véritable plateforme de rayonnement pour l’ensemble du Golfe, les Émirats s’imposent comme un carrefour incontournable pour les marques internationales.

La présence française à Beautyworld Middle East illustre parfaitement cette dynamique : entre parfumerie, soins high-tech et cosmétiques écoresponsables, les entreprises tricolores confirment leur savoir-faire unique et leur capacité à allier héritage, excellence et innovation au service des nouvelles attentes du marché.