Le premier « vol commercial » Israël-Emirats atterrit à Abou Dhabi                      

Arrivée à Abou Dhabi de la délégation Israélo-américaine à bord du "premier vol commercial direct" effectué entre Israël et les Emirats arabes unis. Parmi les passagers VIP, le conseiller principal du président américain Donald Trump, Jared Kushner, le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, Robert O'Brien et le conseiller à la sécurité nationale et chef du Conseil de sécurité nationale israélien, Meir Ben-Shabbat. (Photo AFP).
Arrivée à Abou Dhabi de la délégation Israélo-américaine à bord du "premier vol commercial direct" effectué entre Israël et les Emirats arabes unis. Parmi les passagers VIP, le conseiller principal du président américain Donald Trump, Jared Kushner, le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, Robert O'Brien et le conseiller à la sécurité nationale et chef du Conseil de sécurité nationale israélien, Meir Ben-Shabbat. (Photo AFP).
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Publié le Lundi 31 août 2020

Le premier « vol commercial » Israël-Emirats atterrit à Abou Dhabi                      

  • Le premier "vol commercial" Israël/Emirats vient d'atterrir à Abou Dhabi. 
  • A leur arrivée, les délégations américaine et israélienne doivent rencontrer des responsables émiratis pour deux jours de discussions

TEL-AVIV: Le premier "vol commercial" Israël/Emirats vient d'atterrir à Abou Dhabi.  A son bord, une délégation israélo-américaine emmenée par le gendre de Donald Trump, Jared Kushner. Ce dernier a déclaré sur le tarmac de l'aéroport international d'Abu Dhabi: " Nous venons de faire un vol vraiment historique. J'espère que ce sera une première parmi beaucoup d'autres. Je tiens à remercier Mohammed ben Zayed Al-Nahyane, le prince héritier d'Abou Dhabi. L'année dernière, nous avons célébré la venue du pape François à Abu Dhabi, et cette annee celle d'Israël". Il a ajouté, à l’adresse des Palestiniens : « Le message que nous transmettons aux Palestiniens est un message d'espoir »

De son côté le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, Robert O'Brien a déclaré que:  « Ces deux grandes nations ont entamé le processus d'échange qui va déclencher la croissance dans les deux pays. Sans la vision de Mohammed ben Zayed Al-Nahyane, le prince héritier d'Abou Dhabi, cela n’aurait pas été possible. Un avenir partagé d'intérêts et d'objectifs est à venir.

Quelques heures auparavant, sur le tarmac de l'aéroport Ben Gourion, décoré de drapeaux américains et israéliens et rythmé d'une musique aux sonorités orientales, M. Kushner a déclaré: "C'est un vol historique et nous espérons qu'il soit aussi le début d'un périple encore plus historique pour le Moyen-Orient et au-delà".
Les Emirats arabes unis et Israël ont annoncé le 13 août un accord pour normaliser leurs relations, officieuses depuis des années, les Emirats devenant ainsi le premier pays du Golfe à changer le statut de sa relation avec Israël, et le troisième du monde arabe, après l'Egypte en 1979 et la Jordanie en 1994.
Contrairement à ces deux pays, les Emirats n'ont jamais mené de guerre contre Israël. Et contrairement à ces deux pays, les analystes israéliens se plaisent à évoquer des relations "chaudes" avec des échanges commerciaux à la clé et pas seulement une paix "froide" tissée de coordination sécuritaire sans grands investissements.
Depuis l'annonce de l'accord parrainé par les Etats-Unis, Israël et les Emirats ont multiplié les échanges téléphoniques entre ministres et Abou Dhabi a abrogé ce week-end une loi vieille de 48 ans sur le boycott d'Israël.
Nouvelle étape marquante: le premier vol commercial direct, effectué lundi par le transporteur israélien El AL, menacé d'ailleurs de faillite depuis la pandémie de nouveau coronavirus.
Au printemps, un vol cargo officiel du transporteur émirati Etihad s'était posé à l'aéroport Ben Gourion avec du matériel pour aider les Palestiniens à affronter la pandémie. La direction palestinienne, qui fustige aujourd'hui les fiançailles Israël/Emirats, avait refusé cette aide affirmant qu'elle avait été coordonnée avec l'Etat hébreu et non avec eux.
Outre Jared Kushner, côté américain, le conseiller à la sécurité nationale Robert O'Brien et le responsable du dossier iranien Brian Hook voyagent sur le vol LY971 --reprenant le code téléphonique international des Emirats-- de la compagnie EL AL, au cockpit décoré des mots "peace, salam et shalom". 


Côté israélien, une vingtaine de hauts fonctionnaires et proches du Premier ministre Benjamin Netanyahu ont eu leur ticket pour le Golfe, incluant Meir Ben Shabbat, chef du Conseil de la sécurité nationale.
A leur arrivée, les délégations américaine et israélienne doivent rencontrer des responsables émiratis pour deux jours de discussions sur la sécurité, le commerce, la coopération scientifique, le tourisme et les procédures de visa pour les futurs voyageurs entre les deux nouveaux partenaires qui cherchent d'ailleurs à élargir leur famille.
Dans le cadre d'une tournée la semaine dernière au Moyen-Orient, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo s'était rendu au Soudan, à Bahreïn et à Oman, pour tenter de convaincre d'autres Etats de la région de suivre l'exemple émirati.
Benjamin Netanyahu s'était déjà entretenu ces derniers mois avec des dirigeants du Soudan, du Tchad et d'Oman.
"Ce sont là les rencontres connues. Mais il y a beaucoup plus de rencontres non médiatisées avec des leaders arabes et musulmans pour normaliser les relations avec l'Etat d'Israël", a-t-il déclaré dimanche sans lever le voile sur ces pays.
L'histoire ne dit pas encore quand auront lieu les prochains vols commerciaux entre Israël et les Emirats, d'autant que les mesures anticoronavirus interdisent pour l'heure aux touristes étrangers d'entrer en Israël, ni quelle sera la prochaine destination ajoutée au programme de vols d'El AL.
Les autorités ont annoncé tôt lundi que les Emirats avaient été ajoutés à la liste des pays "verts", concernant le coronavirus. En clair: les passagers de retour en Israël sur le vol 972 (code international israélien) depuis Abou Dhabi n'auront pas à faire de quarantaine.


L'Égypte coordonne avec la Grèce le retour des victimes du bateau de migrants et met en garde contre les itinéraires irréguliers

L'Égypte a intensifié ses efforts pour freiner la migration irrégulière depuis le lancement d'une stratégie nationale en 2016. (File/AFP)
L'Égypte a intensifié ses efforts pour freiner la migration irrégulière depuis le lancement d'une stratégie nationale en 2016. (File/AFP)
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  • Le ministère a ajouté que l'ambassade était en contact avec les familles des personnes décédées afin d'organiser le transfert des dépouilles dans leur pays d'origine
  • Présentant ses condoléances aux familles des victimes, le ministère a renouvelé son avertissement aux citoyens concernant les risques de la migration irrégulière, exhortant les Égyptiens à protéger leur vie en utilisant des moyens de transport légaux

DUBAI: Les mesures prises par l'Égypte ont reçu le soutien de la communauté internationale, l'Union européenne s'étant engagée à verser 200 millions d'euros de subventions en mars 2024 pour renforcer la gestion des frontières.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a demandé à l'ambassade égyptienne à Athènes de renforcer la coordination avec les autorités grecques, a rapporté Ahram Online mardi.

Cette mesure vise à soutenir les survivants et à accélérer le rapatriement des corps des victimes une fois les procédures légales achevées.

Le ministère a ajouté que l'ambassade était en contact avec les familles des personnes décédées afin d'organiser le transfert des dépouilles dans leur pays d'origine.

Présentant ses condoléances aux familles des victimes, le ministère a renouvelé son avertissement aux citoyens concernant les risques de la migration irrégulière, exhortant les Égyptiens à protéger leur vie en utilisant des moyens de transport légaux et réglementés.

L'Égypte a intensifié ses efforts pour freiner la migration irrégulière depuis le lancement d'une stratégie nationale en 2016, les responsables soulignant que le pays ne sera pas utilisé comme voie de transit vers l'Europe.

Les autorités affirment qu'aucun bateau de migrants n'a quitté les côtes égyptiennes depuis l'introduction de la stratégie, bien que l'Égypte accueille près de 10 millions de ressortissants étrangers, y compris des réfugiés, des demandeurs d'asile et des migrants de 133 pays.

L'approche a continué à évoluer au fil des ans, tout récemment avec l'adoption du plan d'action national 2024-2026 par le Comité national pour la lutte et la prévention de la migration illégale et de la traite des personnes.

Des initiatives antérieures ont également soutenu ces efforts, notamment le programme "Lifeboats" de 2019, qui a alloué 250 millions EGP pour créer des opportunités d'emploi dans les villages considérés comme les plus vulnérables à la migration irrégulière.

Les mesures prises par l'Égypte ont bénéficié d'un soutien international, l'Union européenne s'étant engagée à verser 200 millions d'euros de subventions en mars 2024 pour renforcer la gestion des frontières, les capacités de recherche et de sauvetage et les efforts de lutte contre le trafic de migrants.


Explosion du port de Beyrouth: un juge libanais en Bulgarie pour l'enquête

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  • Un tribunal bulgare avait refusé le 10 décembre d'extrader Igor Grechushkin, un citoyen russo-chypriote de 48 ans, faute d'assurances suffisantes du Liban qu'il n'appliquerait pas la peine de mort
  • Arrêté à l'aéroport de Sofia en septembre sur la base d'une notice rouge d'Interpol, il est accusé par les autorités judiciaires libanaises d'"introduction d'explosifs au Liban"

BEYROUTH: Le juge libanais Tarek Bitar s'est déplacé mercredi en Bulgarie pour interroger le propriétaire du navire lié à l'explosion meurtrière dans le port de Beyrouth en 2020, a indiqué un responsable judiciaire à l'AFP.

Un tribunal bulgare avait refusé le 10 décembre d'extrader Igor Grechushkin, un citoyen russo-chypriote de 48 ans, faute d'assurances suffisantes du Liban qu'il n'appliquerait pas la peine de mort.

M. Grechushkin est désigné par les autorités libanaises comme le propriétaire du Rhosus, le navire qui transportait le nitrate d'ammonium débarqué dans le port de Beyrouth dans un entrepôt, où il avait explosé suite à un incendie, faisant plus de 200 morts, des milliers de blessés et d'importants dégâts.

Arrêté à l'aéroport de Sofia en septembre sur la base d'une notice rouge d'Interpol, il est accusé par les autorités judiciaires libanaises d'"introduction d'explosifs au Liban, acte terroriste ayant entraîné la mort d'un grand nombre de personnes et désactivation de machines dans le but de faire couler un navire", selon le parquet bulgare.

"M. Bitar est parti pour Sofia mercredi" et doit interroger M. Grechushkin jeudi, a précisé sous couvert d'anonymat un responsable de la justice libanaise à l'AFP.

L'ambassade libanaise à Sofia s'est occupée de trouver un traducteur et un huissier chargé de prendre en note l'interrogatoire, qui se fera en présence d'autorités judiciaires bulgares, a précisé la même source.

La justice libanaise espère obtenir des informations sur la cargaison de nitrate d'ammonium et en particulier son commanditaire. Elle veut aussi savoir si Beyrouth était la destination finale du navire.

Le juge indépendant Tarek Bitar avait repris en début d'année l'enquête qu'il avait dû interrompre en janvier 2023, se heurtant à l'hostilité d'une grande partie de la classe politique, notamment du Hezbollah qui l'accusait d'impartialité, avant d'être poursuivi pour insubordination.

Son enquête a pu reprendre après l'entrée en fonction du président Joseph Aoun et de son Premier ministre, qui ont promis de préserver l'indépendance de la justice, à la suite de la guerre entre Israël et le Hezbollah dont le mouvement chiite soutenu par l'Iran est sorti très affaibli à l'automne 2024.


«Des habitants meurent de froid»: Gaza frappé par de nouvelles intempéries

Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, un nouveau-né est décédé lundi des suites d'une hypothermie sévère causée par un froid extrême. Le ministère ajoute qu'il avait été admis à l'hôpital il y a deux jours et placé en soins intensifs. (AFP)
Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, un nouveau-né est décédé lundi des suites d'une hypothermie sévère causée par un froid extrême. Le ministère ajoute qu'il avait été admis à l'hôpital il y a deux jours et placé en soins intensifs. (AFP)
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  • "Avec les fortes pluies et le froid apportés par la tempête Byron, des habitants de la bande de Gaza meurent de froid", a écrit lundi sur X Philippe Lazzarini, le chef de l'agence de l'ONU chargée des réfugiés palestiniens (Unrwa)
  • "Nos aides attendent depuis des mois d'entrer à Gaza. Elles permettraient de couvrir les besoins de centaines de milliers de personnes en détresse", a-t-il déploré

GAZA: De nouvelles pluies hivernales se sont abattues cette semaine sur la bande de Gaza, déjà ravagée par la guerre, faisant au moins 18 morts depuis le début des intempéries.

Des Palestiniens poussant une voiture dans une rue inondée, une charrette tirée par un âne progressant difficilement à travers les eaux, des tentes et des abris de fortune de déplacés inondés: la situation s'aggrave dans un territoire palestinien en ruines.

"Avec les fortes pluies et le froid apportés par la tempête Byron, des habitants de la bande de Gaza meurent de froid", a écrit lundi sur X Philippe Lazzarini, le chef de l'agence de l'ONU chargée des réfugiés palestiniens (Unrwa).

"Nos aides attendent depuis des mois d'entrer à Gaza. Elles permettraient de couvrir les besoins de centaines de milliers de personnes en détresse", a-t-il déploré.

Si un cessez-le-feu est entré en vigueur en octobre après deux années de guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, l'ONU estime que l'aide humanitaire arrive en quantité insuffisante face à l'ampleur des besoins de la population démunie.

Nourrissons «en danger»

Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, un nouveau-né est décédé lundi des suites d'une hypothermie sévère causée par un froid extrême. Le ministère ajoute qu'il avait été admis à l'hôpital il y a deux jours et placé en soins intensifs.

Trois enfants étaient décédés dans des conditions similaires la semaine dernière, d'après la Défense civile, organisation de premiers secours opérant sous l'autorité du mouvement islamiste.

Si un cessez-le-feu est entré en vigueur en octobre, l'ONU estime que l'aide humanitaire arrive en quantité insuffisante face à l'ampleur des besoins de la population démunie.

Environ 1,3 million de personnes, sur une population de plus de deux millions d'habitants dans le territoire, ont actuellement besoin d'un hébergement d'urgence, selon les Nations unies, qui mettent en garde contre un risque croissant d'hypothermie.

Les nourrissons encourent particulièrement un "grand danger" avec les conditions hivernales, avertit l'organisation.

«Reconstruire le territoire»

La Défense civile de Gaza avait indiqué vendredi qu'au moins 16 personnes étaient mortes en 24 heures des suites de l'effondrement de bâtiments ou des effets du froid.

Outre le nourrisson, le porte-parole de l'organisation, Mahmoud Bassal, a fait état mardi d'un autre décès après l'effondrement du toit d'un bâtiment à la suite de fortes pluies dans le nord-ouest de la ville de Gaza.

Il a précisé que la maison avait déjà été endommagée par des frappes aériennes pendant la guerre.

Des images de l'AFP montrent des secouristes extraire le corps d'un Palestinien des décombres d'un bâtiment. Non loin, des proches en deuil pleurent.

"Nous appelons le monde à résoudre nos problèmes et à reconstruire le territoire afin que nous puissions avoir des maisons au lieu (...) de vivre dans la rue", a déclaré Ahmed al-Hossari, qui a perdu un membre de sa famille.

La bande de Gaza connaît généralement un épisode de fortes pluies à la fin de l'automne et en hiver, mais l'état de dévastation du territoire, des conséquences de la guerre, a rendu ses habitants plus vulnérables.