Washington, Paris et Riyad somment les dirigeants du Liban à sortir de leur léthargie

Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, à Matera en Italie dans le cadre du G20. (AFP).
Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, à Matera en Italie dans le cadre du G20. (AFP).
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Publié le Mercredi 30 juin 2021

Washington, Paris et Riyad somment les dirigeants du Liban à sortir de leur léthargie

  • Les ministres des Affaires étrangères américain, français et saoudien ont appelé mardi les dirigeants libanais à surmonter leurs différends pour résoudre la crise traversée par leur pays
  • Aucun dirigeant libanais n'a par ailleurs été convié à cette réunion improvisée en marge du G20

ATHÈNES: Alors que Beyrouth a déjà sombré dans l'obscurité – pénurie de carburants oblige – et le chaos – les Libanais peinent un peu plus chaque jour à satisfaire leurs besoins les plus élémentaires et les émeutes sont à peine évitées grâce à la présence accrue de l'armée dans les rues de la capitale libanaise – les principaux acteur du G20 se retrouvaient hier en marge de ce sommet pour discuter de la situation alarmante qui prévaut au Liban. 

C'est ainsi que les ministres des Affaires étrangères américain, français et saoudien ont appelé mardi les dirigeants libanais à surmonter leurs différends pour résoudre la crise traversée par leur pays.

Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, s'est entretenu avec ses homologues français, Jean-Yves Le Drian, et saoudien, Faisal ben Farhane, lors d'une rencontre en marge d'une réunion du G20 à Matera dans le Sud de l'Italie. Aucun dirigeant libanais n'a par ailleurs été convié à cette réunion improvisée.

Les trois diplomates ont mis l'accent sur «le besoin pour les dirigeants libanais de faire preuve d'un véritable leadership en mettant en œuvre des réformes urgentes pour stabiliser l'économie et soulager le peuple libanais», a écrit M. Blinken sur Twitter.

 

 

Le Liban et son gouvernement sont en crise depuis l'énorme explosion qui a eu lieu à Beyrouth en août 2020, qui a fait plus de 200 morts et ravagé la ville. Le Liban est confronté à d'importantes pénuries (carburant...) et à la chute de sa monnaie.

Les États-Unis, l'Arabie saoudite et la France, ex-puissance coloniale – jouent un rôle clé au Liban. Ils ont participé ensemble à l'élaboration de l'accord de Taëf en 1989, qui a mis fin la guerre civile en cours depuis 1975, et établi un complexe accord de partage du pouvoir entre les différentes communautés du pays.

Un autre acteur majeur est l'Iran, qui soutient le puissant mouvement chiite du Hezbollah.

M. Blinken a évoqué à plusieurs reprises le Liban lors de sa tournée d'une semaine en Europe, notamment avec le pape François et avec son homologue français Jean-Yves Le Drian, qu'il avait déjà rencontré vendredi à Paris.

(Avec AFP)


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.