Abdallah II rencontre Mahmoud Abbas avant le sommet avec Biden

Abbas a souligné le rôle crucial de la Jordanie dans la défense des droits des Palestiniens au sein des cercles internationaux. (Photo, AFP/Archives)
Abbas a souligné le rôle crucial de la Jordanie dans la défense des droits des Palestiniens au sein des cercles internationaux. (Photo, AFP/Archives)
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Publié le Jeudi 01 juillet 2021

Abdallah II rencontre Mahmoud Abbas avant le sommet avec Biden

  • «La forte opposition du roi au plan de Trump a joué un rôle capital dans son échec»
  • La situation en Palestine se détériore rapidement et il est à présent nécessaire de «trouver des moyens de calmer tous ces querelles»

AMMAN : Le président palestinien Mahmoud Abbas s'est entretenu mercredi avec le roi Abdallah II, à la veille d’une visite très attendue du monarque jordanien à Washington.

Le roi Abdallah II sera le premier leader arabe à rencontrer le président Joe Biden et son équipe à la Maison Blanche.

Deux hélicoptères de l'armée jordanienne se sont rendus à Ramallah pour transporter Abbas et son équipe aux pourparlers.

Après un huis-clos auquel a assisté le prince héritier Hussein, les équipes jordaniennes et palestiniennes se sont joint à la réunion.

Le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad Malki,  le haut responsable au Fatah Hussein Cheikh, le chef des services de renseignement palestiniens Majed Faraj et le haut conseiller diplomatique Majdi Khaldi ont assisté à la réunion.

Du côté jordanien, le Premier ministre Bicher Khasawneh, le ministre des Affaires étrangères Ayman Safadi, le directeur du renseignement général Ahmad Hosni et d'autres responsables étaient aussi présents, selon l'agence de presse palestinienne Wafa.

L’agence de presse jordanienne Petra a révélé que le roi a réitéré le soutien de la Jordanie aux Palestiniens «pour obtenir leurs droits justes et légitimes en établissant leur État indépendant, souverain et viable, conformément aux frontières de 4 juin 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale».

Le roi Abdallah a souligné la nécessité de transformer l'accord de cessez-le-feu à Gaza en une trêve permanente afin d'ouvrir la voie aux droits des Palestiniens, a indiqué Petra.

Abbas a souligné le rôle essentiel de la Jordanie dans la défense des droits des Palestiniens au sein des cercles internationaux.

Samir Habachneh, un ancien ministre jordanien de l'Intérieur, affirme à Arab News que l'administration Biden n'a pas encore décidé de son approche du conflit palestinien.

«Bien sûr, c'est différent de l’approche de l'administration Trump et c'est certainement en faveur de la solution à deux États, mais elle n'a pas encore déterminé l'alternative», a-t-il expliqué.

Habachneh, qui est membre d'un comité de réforme mis en place par le roi Abdallah, a signalé que lors d'une récente réunion, le monarque a souligné l'importance du soutien à la solution à deux États.

«La forte opposition du roi au plan de Trump a joué un rôle capital dans son échec, mais nous devons déterminer le mécanisme qui nous permettra d'aller de l'avant», explique-t-il.

Habachneh espère que la Jordanie pourra influencer les parties palestiniennes pour entamer une réconciliation globale.

«Si je pouvais souffler dans l’oreille de nos frères palestiniens, ce serait pour préconiser d'avancer rapidement dans le processus de réconciliation afin de bloquer les tentatives israéliennes de ne pas traiter avec les leaders palestiniens».

Hazem Kawasmi, un militant politique de Jérusalem, a déclaré à Arab News que la situation en Palestine se détériore rapidement et il est maintenant nécessaire de «trouver des moyens de calmer tous ces querelles».

Kawasmi a de plus ajouté : «Les choses à Jérusalem, et en particulier à Silwan, avec des dizaines de maisons vouées à la destruction, sont préoccupantes, tout comme les manifestations palestiniennes internes à la lumière de la mort de Nizar Banat et des attaques contre des manifestants palestiniens pacifiques par les forces de la sécurité palestinienne».

La famille de Banat, un virulent critique de l'Autorité palestinienne décédé en détention le 24 juin, a dévoilé que les forces de sécurité avaient fait irruption dans sa maison d'Hébron en Cisjordanie occupée et l'avaient frappé à plusieurs reprises avec une tige de métal avant de l'arrêter.

Oraib Rantawi, directeur du Centre Al-Quds pour les affaires politiques, a confié à Arab News que l'administration Biden intensifie sa coordination avec la Jordanie et l'Égypte, tandis que «Trump et ses assistants ont privilégié les pays du Golfe en ignorant la Jordanie et l'Égypte».

Rantawi a ajouté : «Je m'attends à ce que la situation interne inquiète la Jordanie, et Abbas recevra sans aucun doute des conseils amicaux du roi Abdallah sur la nécessité de résoudre les problèmes internes qui ont affaibli Abbas et son administration».

Lamis Andoni, une observatrice de longue date des relations jordano-palestiniennes, a avoué à Arab News : «Ce qui se passe à Jérusalem, et ses impacts sur la région ainsi que sur son avenir, sera sûrement un sujet important de discussion entre eux».

La politique de Trump constituait un problème majeur pour la Jordanie et la Palestine, a-t-elle ajouté.

«Les politiques de l'administration américaine précédente ont donné à Israël la légitimité d’accroitre son expansion sur les terres palestiniennes», précise Andoni.

Elle a en outre affirmé que la visite d'Abbas en Jordanie visait à renforcer sa position au milieu des protestations et des critiques croissantes dirigées contre le leader palestinien.

«Abbas doit maintenir l’apparence de toujours représenter l’Autorité palestinienne».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'objectif d'Israël pourrait être un changement de régime en Iran selon les experts

Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
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  • Selon le chercheur principal au Middle East Institute, le leadership de Ran définira la victoire comme étant sa « survie ».
  • Ancien commandant de la marine américaine : « Il y a peu de chances qu'ils se présentent à la table des négociations dans un avenir proche. »

CHICAGO : Selon un groupe d'experts réuni par le Middle East Institute, l'offensive militaire israélienne contre l'Iran pourrait se poursuivre pendant plusieurs semaines, avec pour objectif possible un changement de régime.

Parmi les participants figuraient le général à la retraite Joseph L. Votel, ancien commandant du Commandement central américain, le vice-amiral à la retraite Kevin Donegan, ancien commandant de la cinquième flotte de la marine américaine, ainsi qu'Alex Vatanka, chercheur senior au MEI et spécialiste de l'Iran, qui enseigne également à la base aérienne Wright-Patterson dans l'Ohio.

M. Vatanka a déclaré qu'il était trop tôt pour déterminer si l'objectif principal d'Israël, outre la destruction du programme nucléaire iranien, était un changement de régime, mais « nous pourrions nous diriger dans cette direction ».

Il a ajouté : « C'est certainement ce que pensent la majorité des responsables iraniens, à savoir que c'est ce que veut Israël. La grande inconnue dans tout cela est de savoir si les Israéliens peuvent d'une manière ou d'une autre convaincre le président américain Donald Trump d'adhérer à ce projet, comme il l'a fait pour l'attaque initiale contre l'Iran. » 

Israël a lancé des attaques contre plusieurs cibles iraniennes, notamment des dirigeants militaires et des installations liées au programme nucléaire du pays. Téhéran a riposté en tirant des missiles et des drones sur Israël.

Les participants au débat étaient d'accord pour dire que le conflit ne s'étendrait pas à d'autres pays.

Selon M. Vatanka, les dirigeants iraniens définiront la victoire comme étant leur « survie ». Il a ajouté que si Israël bénéficie du soutien des États-Unis et de « la plupart des pays européens », Téhéran « ne reçoit l'aide de qui que ce soit ».

Il a déclaré : « Je ne pense pas qu'ils reçoivent l'aide de ce qu'il reste de l'axe de la résistance... Je me demande ce que les membres de cet axe peuvent réellement faire à ce stade. »

Parmi ses membres figurent le Hamas et le Hezbollah, gravement affaiblis par l'armée israélienne, ainsi que les Houthis au Yémen. La Syrie en faisait partie jusqu'à la chute du président Bachar el-Assad en décembre. 

Donegan a déclaré : « Je pense que la question est la suivante : l'Iran estime-t-il avoir suffisamment riposté pour pouvoir tendre la main et relancer les négociations ? Pour être honnête, je pense qu'il y a peu de chances qu'il revienne à la table des négociations dans un avenir proche. »

L'Iran pourrait fermer le détroit d'Ormuz, mais « le problème avec la fermeture d'Ormuz, c'est qu'il ne bénéficierait alors plus des avantages économiques liés à l'exportation de son pétrole », a-t-il ajouté.

Selon les participants, l'issue finale dépendra de la volonté d'Israël de poursuivre sa guerre.

« Les Américains jouent ici le rôle du bon flic. Le président Trump a laissé la porte ouverte à la diplomatie », a déclaré M. Vatanka.

« Les Israéliens jouent le rôle du méchant flic en disant : “Si vous ne donnez pas à Trump ce qu'il veut, nous nous en prendrons à vous”.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Renaissance de l'acacia : la réserve royale saoudienne veille à la couverture végétale

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
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  • Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité.
  • L'autorité chargée du développement de la réserve se concentre sur la sensibilisation de la communauté, le soutien à la protection de la biodiversité et la promotion d'un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

RIYAD : nichée au nord-est de la ville, la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed est un joyau environnemental qui offre un aperçu des plus beaux atouts de la nature et une variété de paysages impressionnants.

Outre le fait d'être un refuge pour des formations géologiques uniques, elle abrite également des plantes et des animaux rares figurant sur la Liste rouge des espèces menacées.

La réserve déploie actuellement d'importants efforts de restauration en plantant des centaines de milliers d'arbres, en particulier des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 km². 

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

Cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'Initiative verte saoudienne, qui vise à revitaliser la végétation de la réserve et à rétablir l'équilibre écologique, comme l'indique un rapport de l'agence de presse saoudienne.

Les acacias jouent un rôle crucial dans cet effort en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique. Ils fournissent de l'ombre et de la nourriture aux animaux sauvages, stabilisent le sol et offrent une source vitale de nectar pour la production de miel de haute qualité.

Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité, renforçant ainsi l'engagement de l'Arabie saoudite en faveur d'une durabilité environnementale.

Faits marquants

Les acacias jouent un rôle crucial dans cette initiative, notamment en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique.

Ce havre écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume.

L'autorité chargée du développement de la réserve s'attache à sensibiliser la population, à soutenir la protection de la biodiversité et à favoriser un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

L'autorité propose également des visites guidées et des excursions animées par des guides touristiques spécialisés dans l'environnement. Ce lieu est ainsi incontournable pour les amateurs d'écotourisme intéressés par la randonnée, l'escalade et d'autres activités écologiques.

Ce paradis écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume. Il abrite une faune et une flore très diversifiées, ce qui en fait un lieu idéal pour la randonnée, les aventures en pleine nature, le camping et la chasse durable.

Sa couverture végétale offre un refuge à diverses espèces d'oiseaux qui contribuent au maintien de l'équilibre de l'écosystème en contrôlant les insectes, les petits rongeurs et les charognes.

La réserve se distingue par ses cours d'eau et ses vallées, où l'eau de pluie et les crues s'écoulent du plateau d'Al-Urumah vers les vallées de la réserve, telles que la vallée d'Al-Thumama et la vallée de Ghilana, pour rejoindre des cours d'eau et des parcs tels que Rawdat Khuraim.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Le prince héritier saoudien déclare à M. Pezeshkian que les attaques israéliennes contre l'Iran violent le droit international

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
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  • Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales
  • Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

RIYAD : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a exprimé la condamnation par le Royaume des attaques israéliennes contre l'Iran lors d'un appel téléphonique avec le président Masoud Pezeshkian samedi.

Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales, a rapporté l'agence de presse saoudienne, selon laquelle le prince héritier a déclaré.

Le prince héritier a déclaré que les attaques israéliennes ont perturbé le dialogue en cours pour résoudre la crise autour du programme nucléaire iranien et ont entravé les efforts de désescalade et de recherche de solutions diplomatiques.

Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

Vendredi, Israël a lancé une attaque sans précédent contre l'Iran, tuant de hauts commandants de l'armée, des scientifiques nucléaires et d'autres hauts responsables, dans un tir de missiles qui, selon Téhéran, a fait 78 victimes. Les deux pays ont échangé des coups samedi.

Le prince héritier a exprimé ses condoléances et sa sympathie à M. Pezeshkian, au peuple iranien et aux familles des victimes des attaques. Il a prié pour que les blessés se rétablissent rapidement.

M. Pezeshkian a remercié le roi Salman d'avoir répondu aux besoins des pèlerins iraniens et de leur avoir facilité l'accès aux services jusqu'à leur retour dans leur pays.

Auparavant, le prince Mohammed a discuté des répercussions des opérations militaires israéliennes contre l'Iran avec le Premier ministre britannique Keir Starmer lors d'un appel téléphonique.

Le prince Mohammed et M. Starmer ont discuté des derniers développements dans la région et de l'importance de déployer tous les efforts pour désamorcer et résoudre les différends par des moyens diplomatiques, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le prince Mohammed s'est également entretenu avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. Les deux dirigeants ont passé en revue les développements dans la région à la suite des frappes israéliennes sur l'Iran, a indiqué l'agence de presse saoudienne. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com