Port de Beyrouth: Politiques et responsables de haut rang dans la ligne de mire d’un juge libanais

L'explosion du port de Beyrouth l'année dernière a fait plus de 120 morts. (Photo, AP/ Archives)
L'explosion du port de Beyrouth l'année dernière a fait plus de 120 morts. (Photo, AP/ Archives)
Une vue du site de l'explosion du port de Beyrouth le 4 août 2020. Le juge d'instruction Tarek Bitar commencera à interroger les principaux politiciens, dont le Premier ministre par intérim Hassan Diab et trois anciens ministres. (Photo, Reuters)
Une vue du site de l'explosion du port de Beyrouth le 4 août 2020. Le juge d'instruction Tarek Bitar commencera à interroger les principaux politiciens, dont le Premier ministre par intérim Hassan Diab et trois anciens ministres. (Photo, Reuters)
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Publié le Samedi 03 juillet 2021

Port de Beyrouth: Politiques et responsables de haut rang dans la ligne de mire d’un juge libanais

  • Le juge Tarek Bitar a écrit au Parlement pour demander la levée de l'immunité de trois anciens ministres
  • Le Premier ministre par intérim et les anciens responsables n'ont pas pu être immédiatement contactés pour faire des commentaires

BEYROUTH : Le juge libanais enquêtant sur la catastrophe du port de Beyrouth l'année dernière a déclaré vendredi qu'il allait poursuivre le Premier ministre sortant du pays, Hassan Diab, et qu'il avait pris des mesures pour inculper plusieurs autres anciens ministres, responsables de la sécurité et membres de l’autorité judiciaire.

Environ 3 000 tonnes d'engrais à base de nitrate d'ammonium ont explosé le 4 août 2020, tuant plus de 120 personnes, blessant plus de 6 000 et ravageant des zones entières de la capitale, au milieu de la pandémie du coronavirus et d'une crise financière paralysante, mettant en lumière la corruption systémique et la mauvaise gestion à tous les niveaux de la classe dirigeante libanaise.

Le juge Tarek Bitar a commencé à engager des poursuites vendredi, après avoir recueilli les dépositions des témoins pendant plusieurs mois.

De ce fait, Hassan Diab, qui a été convoqué pour un interrogatoire préliminaire par Bitar, l'ancien ministre des Finances Ali Hassan Khalil, l'ancien ministre de la Défense et des Travaux publics Ghazi Zeaiter, l'ancien ministre de l'Intérieur Nouhad Al-Mashnouk et Youssef Fenianos, l'ancien ministre des Transports et des Travaux publics sont également mis en examen, le juge a demandé officiellement, par l'intermédiaire du bureau du procureur spécial, la levée de leur immunité pour être poursuivis.

Une requête distincte sera aussi adressée au barreau de Beyrouth concernant Khalil et Zeaiter, et au barreau de Tripoli concernant Fenianos, à propos de leur immunité en tant que membres des organes juridiques respectifs.

Le prédécesseur de Bitar, Fadi Sawan, a été démis de ses fonctions l'année dernière à la suite de plaintes contre Khalil, Zeaiter et Fenianos.

Outre les ministres, Bitar demandera également l'autorisation d'interroger le directeur général de la Direction générale de la sécurité libanaise, le major général Abbas Ibrahim, et le chef de la sécurité de l'État, le major général Tony Saliba.

Bitar a de plus déposé des accusations contre le général à la retraite Jean Kahwaji, un ancien commandant de l'armée, et l'ancien chef du renseignement militaire, le major général Camille Daher, en plus de deux autres généraux du renseignement à la retraite, Ghassan Gharzeddine et Jawdat Oueidat, ainsi que plusieurs membres encore non identifiés de la justice libanaise.

Une source judiciaire a déclaré à Arab News qu'après les interrogatoires des politiciens, des chefs de la sécurité et des juges, le ministère public présentera son examen de l'affaire, accordant au barreau un mois pour donner son accord à la levée de l'immunité.

La source a ainsi exclu que des accusations formelles soient émises d'ici la fin de cette année, ajoutant que la plainte déposée par Bitar était basée sur l'article 189 du code pénal du pays, qui stipule «une intention criminelle possible».

Le ministre de l'Intérieur par intérim, Mohammed Fahmi a annoncé son intention «d’accorder l'autorisation de poursuivre le major général Abbas Ibrahim».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 

 

 

 

 


« Nous nous apprêtons à reconnaître l'État palestinien », annonce le président français à Asharq

Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
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  • Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York
  • Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel

Dans un entretien accordé à Asharq en marge d'une rencontre avec des journalistes et des représentants d'organisations de la société civile palestinienne et israélienne, le président français Emmanuel Macron s’est engagé à ce que son pays reconnaisse l'« État de Palestine » lors de la conférence que la France et l'Arabie saoudite accueilleront prochainement à New York.

En réponse à une question sur les conditions à la reconnaissance d'un État palestinien, M. Macron a déclaré : « Il n'y a aucune condition. La reconnaissance se fera selon un processus incluant la fin de la guerre, la reprise de l'aide humanitaire à la bande de Gaza, la libération des otages israéliens et le désarmement du Hamas.»

« Il s'agit d'un ensemble de mesures, » a-t-il souligné.

Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York, soulignant que la situation actuelle empêche le président palestinien Mahmoud Abbas de se rendre à New York en raison de la suspension des vols dans la région.

Le président français Emmanuel Macron s’exprime devant la presse à Paris, le 13 juin 2025- Asharq.

M. Macron a expliqué s'être entretenu à plusieurs reprises vendredi avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président palestinien Mahmoud Abbas, et qu'il avait été convenu de « reporter la réunion à une date proche ».

Il a indiqué que le président indonésien lui avait promis de reconnaître Israël si la France reconnaissait l'État palestinien, soulignant « la nécessité de poursuivre cette dynamique ».

Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne

Le document de la Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne, prévue à New York du 17 au 20 juin sous la coprésidence de l'Arabie saoudite et de la France, stipule que la conférence se tiendrait sur la base de la « solution à deux États », que sa mise en œuvre s’accompagnerait d’un calendrier précis, que des engagements concrets seraient pris par l’ensemble des parties, et que des mécanismes internationaux seraient instaurés pour en garantir la continuité.

Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel, et garantir la pleine reconnaissance de l’État de Palestine comme composante essentielle de la solution politique, tout en assurant le respect des droits des peuples ainsi que de leur aspiration à la paix et à la sécurité.

Le document souligne que les attaques du 7 octobre 2023 et la guerre contre Gaza ont entraîné une escalade de la violence sans précédent, des pertes humaines massives, la pire crise humanitaire jamais enregistrée, des destructions généralisées et d'immenses souffrances pour les civils des deux camps, notamment les détenus, leurs familles et les habitants de Gaza.

Le document indique que les activités de colonisation menacent la solution à deux États, seule voie permettant de parvenir à une paix juste, durable et globale dans la région. Elles ont un impact négatif sur la paix, la sécurité et la prospérité régionales et internationales.

Le document explique également que la conférence vise à changer de cap en s'appuyant sur des initiatives nationales, régionales et internationales et en adoptant des mesures concrètes pour renforcer le respect du droit international et promouvoir une paix juste, durable et globale qui garantisse la sécurité de tous dans la région et favorise l'intégration régionale.

La conférence réaffirme l’engagement indéfectible de la communauté internationale en faveur d’un règlement pacifique de la question palestinienne et de la solution à deux États, ainsi que l’urgence d’agir pour atteindre ces deux objectifs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Asharq.com


Le ministre saoudien et l'envoyé américain ont discuté des événements récents lors d'un appel téléphonique

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'une réunion avec l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, à Riyad, le 28 mai 2025. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'une réunion avec l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, à Riyad, le 28 mai 2025. (SPA)
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  • les deux diplomates ont discuté des mesures à prendre pour soutenir le peuple syrien sur les plans humanitaire et économique.

RIYAD : L'agence de presse saoudienne rapporte que le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a reçu samedi un appel téléphonique de l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack.

Au cours de cet appel, les deux diplomates ont discuté des mesures à prendre pour soutenir le peuple syrien sur les plans humanitaire et économique.

Leurs discussions ont également porté sur l'actualité régionale et internationale.  

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Égypte : une marche internationale vers Gaza avortée, des militants restent retenus par les forces de l'ordre

Des Tunisiens se rassemblent à un point de rendez-vous à Tunis le 9 juin 2025, avant le départ d'un convoi terrestre baptisé « Steadfastness » (Fermeté) pour briser le siège de Gaza. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
Des Tunisiens se rassemblent à un point de rendez-vous à Tunis le 9 juin 2025, avant le départ d'un convoi terrestre baptisé « Steadfastness » (Fermeté) pour briser le siège de Gaza. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
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  • Selon les organisateurs, les autorités égyptiennes ont contrecarré une action du collectif Global March vers Gaza
  • « Nous avons été bloqués pendant six à sept heures, avant que les forces de l’ordre ne dispersent violemment le groupe », a déclaré un organisateur. 

LE CAIRE, EGYPTE : Selon les organisateurs, les autorités égyptiennes ont contrecarré une action du collectif Global March vers Gaza en bloquant plusieurs dizaines d'activistes pro-palestiniens à la sortie du Caire pendant plusieurs heures, avant de relâcher certains d'entre eux.

Selon la même source, certains sont toujours retenus par les forces de l'ordre.

Vendredi, plusieurs groupes avaient quitté le Caire en voiture pour se diriger vers la ville d'Ismailia, première étape vers la bande de Gaza, leur destination finale.

Ils ont été interceptés, bloqués, leurs passeports confisqués, parfois molestés, avant d'être embarqués de force dans des bus, selon des vidéos publiées sur les réseaux sociaux ou adressées à l'AFP.

« Nous avons été bloqués pendant six à sept heures, avant que les forces de l’ordre ne dispersent violemment le groupe », a déclaré un organisateur. 

« Beaucoup de rumeurs circulaient sur les réseaux sociaux, affirmant que nous voulions créer le désordre dans la capitale », a déclaré Seif Abu Kishk, l'un des organisateurs de la Global March to Gaza.

Des dizaines de participants ont été refoulés ou expulsés ces derniers jours.

Les autorités égyptiennes n’ont fait aucun commentaire sur ces interpellations ni sur ces expulsions.

La Global March comptait traverser le Sinaï, une région désertique sous haute surveillance militaire, pour rallier la ville d'al-Arich, à environ 350 km à l'ouest du Caire, puis marcher sur les 50 derniers kilomètres jusqu’à la partie égyptienne de Rafah.

M. Abu Kishk a précisé que la marche comptait parmi ses participants plusieurs personnalités publiques, dont des parlementaires étrangers, ainsi que le petit-fils de Nelson Mandela.

Malgré les signaux négatifs des autorités, les responsables du collectif soulignent que « leur objectif reste Gaza » et qu’ils entendent continuer « à agir de manière pacifique ».

En Libye voisine, le convoi « Soumoud », réunissant selon les organisateurs un millier de participants tunisiens, algériens, marocains et mauritaniens, est bloqué depuis vendredi matin à l'entrée de la ville libyenne de Syrte, sous le contrôle des forces du maréchal Khalifa Haftar, au pouvoir dans l’Est libyen.