Des ONG réclament une enquête de l'ONU sur l'explosion à Beyrouth

Près de 3 000 tonnes de nitrate d'ammonium se sont enflammées lors de l'explosion catastrophique du 4 août qui a tué 211 personnes (Photo, AP)
Près de 3 000 tonnes de nitrate d'ammonium se sont enflammées lors de l'explosion catastrophique du 4 août qui a tué 211 personnes (Photo, AP)
Short Url
Publié le Mardi 15 juin 2021

Des ONG réclament une enquête de l'ONU sur l'explosion à Beyrouth

Près de 3 000 tonnes de nitrate d'ammonium se sont enflammées lors de l'explosion catastrophique du 4 août qui a tué 211 personnes (Photo, AP)
  • En août dernier, les autorités libanaises avaient refusé toute enquête internationale, réclamée par des familles de victimes, mais aussi des organisations internationales et des pays occidentaux
  • Dans une lettre adressée au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, 53 ONG réclament «une enquête ou une mission d'établissement des faits»

BEYROUTH: Une cinquantaine d'ONG libanaises et internationales, dont Amnesty et Human Rights Watch, ont réclamé mardi une enquête de l'ONU sur l'explosion du 4 août au port de Beyrouth, fustigeant les manquements de l'enquête libanaise qui n'a abouti à aucune conclusion en près d'un an.  

En août dernier, les autorités libanaises avaient refusé toute enquête internationale, réclamée par des familles de victimes, mais aussi des organisations internationales et des pays occidentaux.  

La gigantesque déflagration avait fait plus de 200 morts et 6 500 blessés, dévastant la moitié de la capitale. Elle avait été déclenchée par un incendie dans un entrepôt abritant des tonnes de nitrate d'ammonium « sans mesure de précaution » de l'aveu même des autorités, dont la responsabilité est pointée du doigt pour de possibles manquements et négligences.  

Alors que le pays commémorera le 4 août le premier anniversaire de la tragédie, l'enquête libanaise n'a toujours pas rendu ses conclusions publiques.  

Dans une lettre adressée au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, 53 ONG réclament « une enquête ou une mission d'établissement des faits » pour déterminer « si le comportement de l'Etat a provoqué ou contribué » à l'explosion, « une tragédie aux proportions historiques ».  

« Les dix mois depuis l'explosion ont été marqués par les obstructions, les élisions, les retards des autorités », dénoncent les ONG dans cette lettre.  

Celle-ci cite « des ingérences politiques flagrantes, l'immunité des hauts responsables politiques, le manque de respect des normes d'un procès équitable et des violations de la procédure régulière ».  

En février, un premier juge d'instruction chargé de l'enquête avait été récusé. Il avait auparavant inculpé le Premier ministre démissionnaire Hassan Diab et trois anciens ministres, provoquant une levée de boucliers dans les milieux politiques.  

Le nouveau juge d'instruction Tarek Bitar doit prochainement entamer des interrogatoires dans le cadre de cette enquête. Fin mai, il a reçu un rapport technique rédigé par des enquêteurs français dépêchés à Beyrouth immédiatement après le drame.  

L'enquête libanaise a pour objectif affiché de déterminer les causes de l'explosion, mais aussi de comprendre pourquoi la cargaison de nitrate d'ammonium a été déchargée au port de Beyrouth pour y être abandonnée plusieurs années.  

« Les autorités libanaises ont eu plus de 10 mois pour prouver qu'elles avaient la volonté et qu'elles étaient capables de mener une enquête crédible », a rappelé Aya Majzoub, chercheuse à Human Rights Watch.  

« Mais elles ont échoué à tous les égards », fustige-t-elle, demandant une « enquête internationale, indépendante sur les causes et les responsabilités de l'explosion ». 


Frappes israéliennes au Qatar: réunion extraordinaire des dirigeants arabes et musulmans à Doha

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Short Url
  • Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha
  • "Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani

DOHA: Un sommet convoqué en urgence, face à une situation inédite: les principaux dirigeants arabes et musulmans se réunissent ce lundi à Doha dans un rare moment d'unité, après les frappes israéliennes sans précédent ayant visé la semaine dernière des membres du Hamas au Qatar.

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA.

Selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, la cinquantaine de pays représentés devraient dénoncer l'attaque israélienne en soulignant qu'elle mettait en péril les efforts de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent à étendre les accords d'Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, reconnaître Israël en 2020.

"Pas que des discours" 

L'attaque israélienne et "la poursuite des pratiques agressives d'Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d'expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région", affirme le texte.

Elles "menacent tout ce qui a été accompli sur la voie de l'établissement de relations normales avec Israël, y compris les accords existants et futurs", ajoute-il.

Le projet souligne également "le concept de sécurité collective (...) et la nécessité de s'aligner pour faire face aux défis et menaces communs".

Avant l'ouverture du sommet, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays musulmans à rompre "leurs liens avec ce régime factice", en référence à Israël.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations dans la communauté internationale, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington. Ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est en ce moment en visite à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes sur le Qatar -, pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois.

"Beaucoup de gens attendent des actes, pas que des discours. Nous avons épuisé toutes les formes de rhétorique. Il faut désormais passer à l'action", a commenté le chercheur saoudien Aziz Alghashian au sujet du sommet.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également annoncé une réunion en urgence ce mardi pour débattre des frappes israéliennes au Qatar.

Un sommet exceptionnel du Conseil de coopération du Golfe est également prévu lundi à Doha, selon l'agence de presse saoudienne SPA.


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Short Url
  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
Short Url
  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.