L'emploi rebondit en juin aux Etats-Unis, un « progrès historique », selon Biden

Biden a montré encore une fois vendredi son style de gouvernance en assistant, à la Maison Blanche, à une cérémonie de naturalisation de nouveaux citoyens américains. (Photo, AFP)
Biden a montré encore une fois vendredi son style de gouvernance en assistant, à la Maison Blanche, à une cérémonie de naturalisation de nouveaux citoyens américains. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Samedi 03 juillet 2021

L'emploi rebondit en juin aux Etats-Unis, un « progrès historique », selon Biden

  • Une campagne de vaccination efficace a permis la réouverture à plein régime, avec des Américains dont l'épargne a gonflé pendant la pandémie
  • Mais le marché l'emploi reste confronté à certaines difficultés comme l'inadéquation entre emplois et profils des chômeurs, ou le problème de garde d'enfants

WASHINGTON : L'économie américaine a créé plus d'emplois que prévu en juin, "un progrès historique", a estimé Joe Biden, même si le marché de l'emploi est loin d'être remis de la pandémie et le chômage affecte toujours durement les communautés noire et hispanique.

"Notre économie enregistre un progrès historique, au sortir de la pire crise en cent ans", ce qui est "une conséquence directe" de la politique de relance de la Maison Blanche, a assuré le président démocrate lors d'une conférence de presse.

"Il est clair que nous sommes sur la bonne voie", a-t-il ajouté, se félicitant des nouvelles prévisions de croissance optimistes pour 2021 publiées jeudi par les services du budget du Congrès et le FMI.

Selon lui, la croissance économique ultra rapide "ne se produit par hasard ou par accident". "C'est (le fruit de) notre plan économique. Notre stratégie vaccinale. Notre plan de sauvetage américain", a-t-il souligné.

Plus tôt, il avait tweeté que trois millions d'emplois avaient été créés depuis qu'il a pris ses fonctions.

Pour le seul mois de juin, 850 000 emplois ont été créés contre 680 000 attendus par un consensus d'analystes, a annoncé vendredi le département du travail.

C'est mieux qu'en mai (559 000) mais il manque toujours 6,8 millions d'emplois comparé à février 2020, juste avant le début de la pandémie aux Etats-Unis qui a plongé la première économie du monde dans la récession comme le reste du globe.

De plus, le taux de chômage est remonté à 5,9% (+0,1 point) le mois dernier avec un nombre de personnes au chômage inchangé (9,5 millions).

Et, les noirs et hispaniques sont toujours les plus durement affectés avec respectivement un taux de chômage de 9,2% et 7,4% contre 5,2% pour les blancs et 5,8% pour les asiatiques.

"Ces données sont considérablement en baisse par rapport à leurs sommets d'avril 2020 mais restent bien au-dessus de leurs niveaux d'avant la pandémie de coronavirus", a noté le ministère dans un communiqué, rappelant qu'en février 2020, le taux de chômage était de 3,5% -- son plus bas niveau en 50 ans -- et que 5,7 millions de personnes n'avaient pas de travail.

"Il manque 6,8 millions d'emplois (...). Il manque encore 5 millions de services, c'est donc là que l'accent sera mis à l'avenir", a estimé l'économiste Joseph Brusuelas de RSM sur Twitter.

Les chiffres du ministère ne donnent qu'une vue parcellaire puisque les données ne sont récoltées que pour la première moitié du mois.

Sans surprise, des gains d'emplois "notables" ont eu lieu dans les secteurs des loisirs et de l'hôtellerie qui ont le plus souffert des restrictions liées au Covid.

Une campagne de vaccination efficace a permis la réouverture à plein régime de nombreux restaurants, parcs d'attractions, cinémas, etc. Et, avec des Américains dont l'épargne a gonflé pendant la pandémie, des millions de ménages recevant des aides du gouvernement, la demande pour les services a grimpé.

Le secteur de l'enseignement public et privé a lui aussi fortement recruté avec la perspective de la réouverture des établissements à la prochaine rentrée après être restés portes closes pendant plus d'un an pour certains.

Les économistes s'attendaient à un rapport sur l'emploi solide, certains tablant jusqu'à un million de créations d'emplois.

Mais le marché l'emploi reste confronté à une myriade de difficultés: l'inadéquation entre emplois et profils des chômeurs, le problème de garde d'enfants ou la peur du Covid toujours présente.

Certains chômeurs ont, eux, d'autres aspirations professionnelles et ne sont pas prêts à accepter n'importe quelle offre tandis que certains salariés démissionnent parce qu'ils ne veulent pas revenir au bureau et sont à la recherche d'un emploi en télétravail.

Face à la forte augmentation de l'activité notamment dans les restaurants, les employeurs multiplient les offres assorties de primes substantielles pour motiver les candidats.

Les républicains incriminent, eux, les allocations chômage très généreuses depuis le début de la pandémie qui permettent à certains chômeurs peu qualifiés de gagner plus que lorsqu'ils occupaient des emplois peu rémunérés.

Les Etats républicains ont ainsi commencé à anticiper le retrait de ces allocations qui doit intervenir début septembre mais leur véritable impact n'apparaîtra que dans les données de juillet.

"On est loin de la barre convoitée du million mais ce rapport dresse le tableau d'un marché de l'emploi en constante reprise", a commenté Lydia Boussour d'Oxford Economics.

Selon elle, juin marque "le début d'une série de rapports extraordinaires qui porteront la plus forte performance économique américaine depuis 1951".

Jeudi, le Fonds monétaire international a indiqué que la croissance américaine atteindra cette année 7%, le rythme le plus rapide depuis 1984.

 

 

 

 

 

 


l'Arabie saoudite fait progresser ses objectifs en matière d'émissions nettes zéro

L'accord à long terme a été signé entre ENOWA - la filiale de NEOM spécialisée dans l'énergie et l'eau - et la Voluntary Carbon Market Co, une unité du Fonds d'investissement public. (Dossier)
L'accord à long terme a été signé entre ENOWA - la filiale de NEOM spécialisée dans l'énergie et l'eau - et la Voluntary Carbon Market Co, une unité du Fonds d'investissement public. (Dossier)
Short Url
  • L'accord à long terme a été signé entre ENOWA - la filiale de NEOM spécialisée dans l'énergie et l'eau - et la Voluntary Carbon Market Co, une unité du Fonds d'investissement public.
  • L'accord contribue également à l'objectif plus large de l'Arabie saoudite de parvenir à des émissions nettes nulles d'ici 2060.

RIYAD : Plus de 30 millions de tonnes de crédits carbone à haute intégrité devraient être délivrés d'ici 2030 dans le cadre d'un accord visant à soutenir les ambitions de l'Arabie saoudite en matière d'émissions nettes zéro.

L'accord à long terme a été signé entre ENOWA - la filiale de NEOM spécialisée dans l'énergie et l'eau - et la Voluntary Carbon Market Co, une unité du Fonds d'investissement public.

Selon l'agence de presse saoudienne, les crédits proviendront de projets d'action climatique mondiaux, principalement dans les pays du Sud, et le premier lot devrait être livré par l'intermédiaire de la plateforme de marché en décembre.

Cet accord est une étape clé dans les efforts du Royaume pour construire un marché volontaire du carbone évolutif, et permettra à ENOWA de compenser ses émissions actuelles tout en développant une infrastructure renouvelable pour alimenter les futurs secteurs et projets de NEOM.

L'accord contribue également à l'objectif plus large de l'Arabie saoudite de parvenir à des émissions nettes nulles d'ici 2060 grâce au développement d'une infrastructure robuste d'échange de carbone axée sur des crédits de haute qualité et un impact significatif sur le climat.

"L'accord à long terme avec ENOWA vise à faciliter la fourniture de plus de 30 millions de tonnes de crédits carbone d'ici à 2030. Il représente une étape clé dans le parcours du Royaume pour stimuler la croissance des marchés volontaires mondiaux du carbone", a déclaré Riham El-Gizy, PDG de la Voluntary Carbon Market Co.

"Alors qu'ENOWA développe un système avancé d'énergie renouvelable et propre pour alimenter les secteurs et les projets de NEOM, cet accord l'aidera à compenser ses émissions actuelles et à jeter les bases d'une infrastructure d'énergie propre à long terme", a-t-elle ajouté.

VCM, qui a été créé en octobre 2022 par le PIF et le Saudi Tadawul Group, est détenu à 80 % par le fonds souverain. Il exploite un écosystème complet qui comprend un fonds d'investissement pour les projets d'atténuation du changement climatique, une plateforme d'échange de crédits carbone et des services de conseil pour soutenir les réductions d'émissions.

Le marché mondial du carbone volontaire devrait connaître une forte expansion, passant d'un montant estimé à 2 milliards de dollars en 2020 à environ 250 milliards de dollars d'ici à 2050.

M. El-Gizy a souligné que l'accord soutenait également les projets climatiques dans les pays du Sud en fournissant des garanties de financement essentielles, aidant ainsi les développeurs à planifier avec plus de certitude.

"Pour parvenir à des émissions nettes nulles au niveau mondial, les projets respectueux du climat qui réduisent ou éliminent le carbone de l'atmosphère ont non seulement besoin de financement, mais aussi d'une crédibilité accrue", a-t-elle déclaré.

Jens Madrian, directeur général par intérim d'ENOWA, a souligné l'importance du partenariat pour les objectifs de durabilité de NEOM.

"ENOWA s'efforce de répondre aux besoins énergétiques de NEOM de manière durable. Au cours des deux dernières années, nous avons acquis des crédits carbone à haute intégrité lors des ventes aux enchères du marché volontaire du carbone, et nous sommes heureux d'être la première entreprise du Royaume à signer un accord à long terme et à grande échelle avec le marché", a-t-il déclaré.

Le VCM a lancé la première plateforme d'échange volontaire de crédits carbone d'Arabie saoudite le 12 novembre 2024. Le système offre des transactions sécurisées, des outils de découverte des prix et un accès aux données des projets de crédits carbone, constituant ainsi l'épine dorsale de l'entrée du Royaume sur le marché mondial.

Intégrée aux registres internationaux, la plateforme prend également en charge l'infrastructure conforme à la charia et comprend des fonctions telles que les enchères, les demandes de cotation et les échanges de gré à gré. Un marché au comptant devrait être lancé en 2025.

ENOWA a déjà participé à des ventes aux enchères de crédits carbone organisées en Arabie saoudite en 2022 et au Kenya en 2023. Ces efforts s'inscrivent dans les objectifs plus larges de NEOM, à savoir la construction d'un modèle urbain durable, la promotion de la diversification économique et l'amélioration de la qualité de vie. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


L'Arabie saoudite ajoute deux nouveaux services maritimes, étendant ainsi sa couverture à 19 destinations

L'Arabie saoudite accélère ses efforts pour devenir l'un des dix premiers pôles logistiques mondiaux. (Getty via AN )
L'Arabie saoudite accélère ses efforts pour devenir l'un des dix premiers pôles logistiques mondiaux. (Getty via AN )
Short Url
  • Mawani, a annoncé le lancement du service maritime IM2 au port islamique de Jeddah, exploité par Emirates Line et Wan Hai, marquant ainsi le 22ᵉ service ajouté depuis le début de l'année 2025.
  • Avec une capacité de traitement de 2 800 équivalents vingt pieds, ce service relie Djeddah à trois grands ports internationaux : Mundra en Inde, Alexandrie en Égypte et Mersin en Turquie.

DJEDDAH : La connectivité entre les ports saoudiens devrait s'améliorer grâce à l'ajout de deux nouveaux services maritimes, qui permettront au Royaume de commercer avec 19 destinations mondiales supplémentaires.

L'Autorité portuaire saoudienne, connue sous le nom de Mawani, a annoncé le lancement du service maritime IM2 au port islamique de Jeddah, exploité par Emirates Line et Wan Hai, marquant ainsi le 22ᵉ service ajouté depuis le début de l'année 2025.

Avec une capacité de traitement de 2 800 équivalents vingt pieds, ce service relie Djeddah à trois grands ports internationaux : Mundra en Inde, Alexandrie en Égypte et Mersin en Turquie.

Ces développements s'inscrivent dans le cadre des efforts continus de Mawani pour améliorer le classement de l'Arabie saoudite dans les indicateurs de performance mondiaux, soutenir les flux d'exportation nationaux conformément à la stratégie nationale de transport et de logistique, et consolider le rôle du Royaume en tant que plaque tournante logistique essentielle reliant l'Asie, l'Afrique et l'Europe. 

Dans un communiqué, Mawani a déclaré : « Ce service contribuera à renforcer la compétitivité des ports saoudiens, à faciliter le commerce mondial, à ouvrir de nouvelles opportunités commerciales et à améliorer l'efficacité opérationnelle du port islamique de Djeddah. »

Cette annonce fait suite au lancement, la veille, du service « Chinook Clanga » par Mediterranean Shipping Co. au port King Abdulaziz de Dammam et au port de Jubail. La nouvelle route relie les ports orientaux de l'Arabie saoudite à 16 destinations régionales et mondiales.

Initialement annoncé en mars, le service MSC renforce les liens entre le golfe Persique et des ports clés tels que le port Khalifa Bin Salman à Bahreïn, le port Hamad au Qatar, le port de Nhava Sheva en Inde, le port de Colombo au Sri Lanka et Singapour.

Elle relie également Vung Tau et Haiphong au Vietnam, ainsi que Nansha, Yantian, Ningbo, Shanghai, Qingdao en Chine, Busan en Corée du Sud, Seattle aux États-Unis, et Vancouver et Prince Rupert au Canada. 

Conformément à la Vision 2030, l'Arabie saoudite accélère ses efforts pour devenir l'un des dix premiers pôles logistiques mondiaux, le secteur maritime jouant un rôle central dans cette démarche.

Dans le cadre de sa stratégie nationale de transport et de logistique, le royaume vise également à faire passer la contribution du secteur au produit intérieur brut de 6 à 10 % d'ici 2030.

En 2024, les ports saoudiens ont traité plus de 320 millions de tonnes de marchandises, enregistrant une hausse de 14,45 % par rapport à l'année précédente. Selon Mawani, les exportations de conteneurs ont augmenté de 8,86 %, dépassant les 2,8 millions d'EVP.

Mawani a également lancé plusieurs initiatives en 2024, notamment de nouvelles zones logistiques au port islamique de Djeddah et au port King Abdulaziz de Dammam, soutenues par 2,9 milliards de riyals saoudiens (773 millions de dollars) d'investissements privés.

Ces initiatives s'inscrivent dans le cadre d'un plan plus large de 10 milliards de riyals saoudiens visant à développer 18 parcs logistiques à l'échelle nationale.


Le pétrole reste soumis à une implication américaine directe dans le conflit entre Israël et l'Iran

Les contrats à terme sur le Brent ont reculé de 49 cents, soit 0,7 %, à 69,28 dollars le baril à 9h30, heure saoudienne. Shutterstock
Les contrats à terme sur le Brent ont reculé de 49 cents, soit 0,7 %, à 69,28 dollars le baril à 9h30, heure saoudienne. Shutterstock
Short Url
  • Les cours de l'or noir ont légèrement reculé lundi, malgré l'intensification du conflit entre Israël et l'Iran. En effet, les frappes israéliennes
  • Le fait que le conflit ne se soit pas encore élargi à d'autres pays favorise également l'attentisme du marché. 

LONDRES : Les cours de l'or noir ont légèrement reculé lundi, malgré l'intensification du conflit entre Israël et l'Iran. En effet, les frappes israéliennes n'ont pas ralenti les exportations de pétrole de Téhéran et les États-Unis n'ont pas encore directement intervenu.

Vers 9 h 15 GMT (11 h 15 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, perdait 0,93 %, à 73,54 dollars.

Son équivalent américain, le baril de WTI, pour livraison en juillet, perdait 0,86 % à 72,35 dollars.

Le président américain Donald Trump, allié d'Israël, a appelé les deux pays belligérants à « trouver un accord », ajoutant qu'il était « possible » que les États-Unis s'impliquent dans le conflit, mais pas « à cet instant ».

« Les États-Unis ont le pouvoir et la volonté de contenir la situation », estime Janiv Shah, analyste chez Rystad Energy.

Le fait que le conflit ne se soit pas encore élargi à d'autres pays favorise également l'attentisme du marché. 

Un tel élargissement pourrait entraîner une réduction de l'offre de barils ou un blocage de l'approvisionnement, notamment en provenance du détroit d'Ormuz, par lequel transite près de 20 % de la production mondiale.

Toutefois, une attaque de drone israélien contre une raffinerie stratégique en Iran (le champ gazier de South Pars-North Dome) a provoqué samedi une « puissante explosion » et un incendie sur le site, dans le sud du pays.

Ce champ, partagé avec le Qatar, est la plus grande réserve de gaz connue au monde. Il fournit environ 70 % du gaz naturel consommé en Iran.

Dimanche, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a estimé que cette attaque visait à « élargir la guerre au-delà » de l'Iran, ajoutant que toute activité militaire dans le Golfe « pourrait impliquer toute la région, voire le monde entier ».

Pour le moment, Israël n'a pas ciblé « les installations d'exportation d'énergie de l'Iran », ce qui pourrait signifier que le pays respecte « le souhait de Donald Trump » de faire baisser les prix du pétrole, a souligné Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.

Le président Trump a répété à maintes reprises sa volonté de faire chuter les cours de l'or noir et « il serait très frustrant pour lui de voir Israël commencer à faire exploser les installations d'exportation de l'Iran », explique M. Schieldrop.