« Marib ne capitulera pas devant les Houthis », déclare le gouverneur

Des soldats houthistes à l’arrière d’un camion de patrouille de police, après avoir participé à un rassemblement houthiste à Sanaa, Yémen, le 19 février 2020. (Reuters)
Des soldats houthistes à l’arrière d’un camion de patrouille de police, après avoir participé à un rassemblement houthiste à Sanaa, Yémen, le 19 février 2020. (Reuters)
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Publié le Mardi 01 septembre 2020

« Marib ne capitulera pas devant les Houthis », déclare le gouverneur

  • Le gouverneur de la province centrale yéménite de Marib a déclaré que Marib ne capitulerait pas devant les Houthis soutenus par l’Iran, malgré leurs attaques incessantes
  • Le vice-président Ali Mohsen al-Ahmar a fermement condamné l’attaque de missiles des Houthis sur la mosquée lors d’une conversation téléphonique avec le gouvernement de Marib

AL-MUKALLA : Le gouverneur de la province centrale yéménite de Marib a déclaré que Marib ne capitulerait pas devant les Houthis soutenus par l’Iran, malgré leurs attaques incessantes.

« Marib ne sera jamais gouvernée par les milices houthistes », a dit le gouverneur, le général de division Sultan al-Aradah, ajoutant que des milliers de soldats de l’armée et des hommes issus de tribus alliées repoussaient une offensive terrestre des Houthis dans cette province riche en pétrole et en gaz.

L’engagement renouvelé du gouverneur à repousser les attaques des rebelles a été annoncé peu de temps après qu’un missile balistique tiré par les Houthis a détruit une mosquée située dans camp militaire de la province, tuant cinq soldats et plusieurs civils. Le gouverneur a déclaré que les attaques de missiles et de drones des Houthis contre les sites de navires de guerre et contre les zones résidentielles de la province témoignaient des lourdes pertes des Houthis sur le champ de bataille et de leur incapacité à progresser efficacement vers Marib.

« C’est un signe d’échec et de faillite et une preuve de leur incapacité à réaliser leurs objectifs et à mener à bien leurs complots contre Marib », a indiqué le gouverneur à un journaliste, à quelques pas des vitres, des fenêtres et des murs cassés de la mosquée visée.

Le vice-président Ali Mohsen al-Ahmar a fermement condamné l’attaque de missiles des Houthis sur la mosquée lors d’une conversation téléphonique avec le gouvernement de Marib, affirmant que le mouvement houthiste, « sanglant », violait les mœurs et les coutumes qui vénéraient les mosquées et les chapelles.

Au début de l’année, les Houthis ont attaqué une mosquée au moyen de drones et de missiles dans un camp militaire de Marib. Ils ont tué plus de 110 soldats et ont déclenché de violents combats qui ont mis fin à des mois de calme sur le champ de bataille.

En dépit des appels internationaux à cesser leur offensive sur Marib, les Houthis ont intensifié le bombardement de la ville, utilisant des drones et des missiles balistiques alors que leurs forces terrestres tentaient de percer les lignes de défense de l’armée yéménite. Selon les commandants de cette armée, plus de 1 000 Houthis, parmi lesquels des responsables principaux sur le terrain, ont été tués lors des combats à la frontière de Marib et d’Al-Bayda ainsi que dans le district de Serwah, situé dans la province de Marib.

Le ministre yéménite de la Défense a indiqué vendredi que 614 militants houthistes avaient été tués et 1 254 autres blessés lors de combats violents avec les forces du gouvernement ou de frappes aériennes de la coalition arabe, dans les provinces de Jawf, de Marib et d’Al-Bayda depuis le début de la semaine dernière. Les loyalistes ont détruit 59 véhicules militaires, en ont saisi 13, et ont abattu cinq drones durant les combats.

La semaine dernière, l’ambassadeur britannique au Yémen, Michael Aron, a appelé les Houthis à arrêter leurs opérations militaires à Marib et à tenir compte des avertissements locaux et internationaux. Selon ces deniers, leur pression continue porterait atteinte à la sécurité et forcerait des milliers de personnes, réfugiées à Marib après avoir fui les combats dans leurs provinces d'origine, à se déplacer de nouveau vers des endroits plus sûrs.

Dans le port d’Aden, au Sud, le nouveau gouverneur de la ville, Ahmed Lamlis, a annoncé samedi que des officiers militaires et de sécurité de la ville travaillaient sur un plan de sécurité visant à rétablir la paix, à rouvrir les institutions publiques et à mettre fin aux logements informels.

« Disons stop aux luttes intestines. Nous sommes tous frères et nous sommes tous dans la même cour », a déclaré le gouverneur lors d'une conférence de presse à Aden, peu de temps après avoir repris ses fonctions.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  


Il faut «vaincre totalement» le Hamas à Gaza pour «libérer tous les otages israéliens», dit Netanyahu

Une vue de la bande de Gaza bombardée par Israël. (AFP)
Une vue de la bande de Gaza bombardée par Israël. (AFP)
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  • Israël doit "vaincre totalement" le Hamas à Gaza pour obtenir la libération "de tous les otages" israéliens encore captifs dans ce territoire palestinien, a déclaré mardi le Premier ministre, Benjamin Netanyahu
  • "Il est nécessaire de vaincre totalement l'ennemi à Gaza, de libérer tous nos otages et de s'assurer que Gaza ne constituera plus une menace pour Israël. Nous n'abandonnons aucune de ces missions'"

JERUSALEM: Israël doit "vaincre totalement" le Hamas à Gaza pour obtenir la libération "de tous les otages" israéliens encore captifs dans ce territoire palestinien, a déclaré mardi le Premier ministre, Benjamin Netanyahu.

"Il est nécessaire de vaincre totalement l'ennemi à Gaza, de libérer tous nos otages et de s'assurer que Gaza ne constituera plus une menace pour Israël. Nous n'abandonnons aucune de ces missions'", a affirmé M. Netanyahu, selon un communiqué de ses services.

 

 


Israël se prépare à une nouvelle étape de la guerre à Gaza

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  • Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, doit réunir mardi son cabinet de sécurité en vue d'enclencher une nouvelle étape de la guerre dans la bande de Gaza
  • Cette réunion, annoncée par les médias mais dont la tenue n'a pas été confirmée officiellement dans l'immédiat, doit intervenir alors que le Conseil de sécurité de l'ONU tient mardi une session consacrée à la question des otages israéliens à Gaza

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, doit réunir mardi son cabinet de sécurité en vue d'enclencher une nouvelle étape de la guerre dans la bande de Gaza, où il a réautorisé mardi l'entrée partielle des marchandises privées.

Cette réunion, annoncée par les médias mais dont la tenue n'a pas été confirmée officiellement dans l'immédiat, doit intervenir alors que le Conseil de sécurité de l'ONU tient mardi une session consacrée à la question des otages israéliens à Gaza, initiée par Israël, qui veut porter le dossier "au centre de l'agenda mondial".

"Aujourd'hui (mardi), une réunion de sécurité restreinte se tiendra au cabinet du Premier ministre", réunissant notamment les ministres de la Défense et des Affaires stratégiques, et le chef d'état-major de l'armée,  a annoncé dans la matinée la chaîne de télévision N12.

La presse israélienne, citant des officiels s'exprimant sous couvert d'anonymat, est unanime à prédire la décision à venir:  "Netanyahu veut que l'armée israélienne conquière toute la bande de Gaza", résume la radio publique Kan.

"Le sort est jeté"

Plusieurs membres du cabinet ayant parlé avec le Premier ministre "ont confirmé qu'il a décidé d'étendre le combat aux zones où des otages pourraient être détenus", toujours selon Kan.

"Le sort en est jeté. Nous allons pour la conquête totale de la bande de Gaza", assure également le quotidien Ma'ariv.

En guerre contre le Hamas depuis l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur son sol le 7 octobre 2023, le gouvernement israélien fait face à une pression croissante pour trouver une issue au conflit.

En Israël sur le sort des 49 otages du 7-Octobre - dont 27 déclarés morts par l'armée - , et dans le monde pour alléger les souffrances de plus de deux millions de Palestiniens entassés sur un territoire dévasté et menacé de "famine généralisé" selon l'ONU.

Mardi matin, le Cogat, un organisme du ministère de la Défense en charge de l'administration civile à Gaza, a réautorisé l'entrée partielle des marchandises privées dans l'enclave, de manière "contrôlée et progressive".

"L'objectif est d'augmenter le volume de l'aide entrant dans la bande de Gaza, tout en réduisant la dépendance à l'égard de la collecte de l'aide par l'ONU et les organisations internationales", selon le Cogat.

Un nombre limité de commerçants locaux seront autorisés à envoyer dans Gaza "des produits alimentaires de base, aliments pour bébés, fruits et légumes et articles d'hygiène (...), sous réserve de plusieurs critères et d'un contrôle de sécurité rigoureux", a détaillé le Cogat.

L'objectif reste de "prendre toutes les mesures possibles pour empêcher l'implication" du Hamas dans "l'acheminement et la distribution de l'aide", selon le Cogat.

"Ramener les otages" 

Israël a levé fin mai le blocus humanitaire total qu'il avait imposé début mars au territoire palestinien, totalement dépendant de l'aide internationale, mais n'autorise l'entrée que de quantités très limitées, jugées insuffisantes par l'ONU.

La communauté internationale presse Israël d'y ouvrir en grand les vannes humanitaires. "Refuser l'accès à la nourriture aux civils peut constituer un crime de guerre, voire un crime contre l'humanité", a ainsi répété lundi le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, Volker Türk.

Au moins 1.373 Palestiniens ont été tués depuis la mise en place le 27 mai d'un nouveau système de distribution d'aide via la Fondation humanitaire à Gaza (GHF) soutenue par Israël et les Etats-Unis, la plupart par des tirs israéliens, "alors qu'ils cherchaient de la nourriture", a accusé l'ONU la semaine dernière.

Le Hamas accuse lui Israël d'entretenir volontairement le "chaos" et "d'organiser la famine".

L'attaque du 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 60.933 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Des vidéos, publiées en fin de semaine dernière par le Hamas et le Jihad islamique, exhibant deux otages israéliens affaiblis et décharnés ont ravivé dans l'opinion publique le débat sur l'urgence d'un accord permettant le retour des captifs.

Familles d'otages en tête, de nombreux Israéliens exigent la fin des hostilités pour ramener "les otages chez eux". M. Netanyahu "mène Israël à sa ruine et les otages à leur mort", a accusé le Forum des familles, la principale organisation de familles des captifs à Gaza.


Israël réautorise l'entrée partielle des marchandises privées dans Gaza

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  • "L'objectif est d'augmenter le volume de l'aide entrant dans la bande de Gaza, tout en réduisant la dépendance à l'égard de la collecte de l'aide par l'ONU et les organisations internationales", selon la même source
  • Cette mesure est prise "suite à la décision du cabinet (du Premier ministre) d'élargir l'aide humanitaire et après un travail préparatoire mené par les services de sécurité"

JERUSALEM: Israël a réautorisé l'entrée partielle des marchandises privées dans la bande de Gaza assiégée et menacée de famine, a annoncé mardi le Cogat, un organisme du ministère de la Défense en charge de l'administration civile de ce territoire palestinien.

"Un mécanisme a été approuvé pour reprendre progressivement et de manière contrôlée l'entrée de marchandises via le secteur privé à Gaza", indique un communiqué du Cogat.

"L'objectif est d'augmenter le volume de l'aide entrant dans la bande de Gaza, tout en réduisant la dépendance à l'égard de la collecte de l'aide par l'ONU et les organisations internationales", selon la même source.

Cette mesure est prise "suite à la décision du cabinet (du Premier ministre) d'élargir l'aide humanitaire et après un travail préparatoire mené par les services de sécurité".

Pour "mettre en place ce mécanisme, le système de sécurité a approuvé un nombre limité de commerçants locaux, sous réserve de plusieurs critères et d'un contrôle de sécurité rigoureux", détaille le Cogat.

Le paiement des marchandises "s'effectuera uniquement par virement bancaire, sous contrôle et supervision".

"Les marchandises approuvées comprennent des produits alimentaires de base, des aliments pour bébés, des fruits et légumes et des articles d'hygiène", affirme le Cogat.

Toutes les marchandises seront soumises à un contrôle rigoureux par l'Autorité des passages terrestres du ministère de la Défense avant leur entrée dans la bande de Gaza, souligne cet organisme.

L'armée israélienne, "par l'intermédiaire du Cogat et en collaboration avec les services de sécurité, continuera à mettre en œuvre des mécanismes de contrôle et de surveillance de l'entrée de l'aide dans la bande de Gaza, tout en prenant toutes les mesures possibles pour empêcher l'implication de l'organisation terroriste Hamas dans les processus d'acheminement et de distribution de l'aide", conclut le communiqué.

Depuis le début de la guerre, Israël assiège plus de deux millions de Palestiniens entassés dans un territoire de 365 km2, déjà soumis à un blocus israélien depuis plus de 15 ans.

Il a levé fin mai le blocus humanitaire total qu'il avait imposé début mars, mais n'autorise l'entrée que de quantités très limitées, jugées insuffisantes par l'ONU.

Le territoire palestinien, totalement dépendant de l'aide humanitaire, est désormais menacé d'une "famine généralisée", selon l'ONU.