Le nouveau gouvernement israélien bute sur le vote de la loi sur la citoyenneté

La ministre israélienne de l'Intérieur Ayelet Shaked s’exprime devant la Knesset (Parlement) à Jérusalem le 5 juillet 2021. (Photo, AFP)
La ministre israélienne de l'Intérieur Ayelet Shaked s’exprime devant la Knesset (Parlement) à Jérusalem le 5 juillet 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 07 juillet 2021

Le nouveau gouvernement israélien bute sur le vote de la loi sur la citoyenneté

  • Les autorités trouveront de nouveaux moyens d'empêcher les Palestiniens d'obtenir la résidence ou la citoyenneté par le mariage
  • La loi controversée a reçu une forte condamnation internationale au moment de son introduction

AMMAN : La Knesset israélienne n'a pas renouvelé mardi matin une loi temporaire qui interdit aux citoyens arabes d’étendre leurs droits relatifs à la citoyenneté ou à la résidence à leurs conjoints originaires de Cisjordanie occupée ou de Gaza.

La loi sur la citoyenneté et l'entrée en Israël a été décrétée à titre temporaire en 2003, au plus fort de la deuxième Intifada.

Bennett avait espéré trouver un compromis entre la ligne dure et les factions modérées au sein de sa coalition. Mais il a subi une défaite cinglante lors d'un vote qu'il aurait lui-même qualifié de «référendum sur le nouveau gouvernement».

La loi expire mardi à minuit.

Cependant, les experts restent convaincus que les responsables de la sécurité israélienne vont trouver de nouveaux moyens d'empêcher les Palestiniens d'obtenir la résidence ou la citoyenneté par le mariage.

Jafar Farah, chef du Centre Mossawa à Haïfa, affirme à Arab News que l’échec de la loi est le résultat du «plaidoyer, des protestations des familles ainsi que du travail acharné de beaucoup de gens».

«Avec les familles touchées, nous avons organisé des dizaines de réunions avec des parlementaires, des médias et d'autres groupes pour expliquer les difficultés que les couples mariés doivent affronter pour être ensemble», explique-t-il.

Il a appelé les députés à «continuer la lutte» jusqu'à ce qu'une loi appropriée sur le regroupement familial soit promulguée.

«La loi israélienne permet à tout Juif dans le monde d'obtenir la citoyenneté permanente une fois arrivé à l'aéroport, alors qu'en parallèle, elle perpétue la division des familles palestiniennes en utilisant des excuses de sécurité et de démographie», a éclairci Farah.

Oum Yasmine, une mère palestinienne de Jérusalem qui a épousé un Palestinien de Bethléem, confie à Arab News espérer que l’abolition de la loi va aider sa famille à mener une vie normale.

«Nous avons été forcés d'avoir deux maisons afin de ne pas perdre notre droit de vivre à Jérusalem», se désole-t-elle.

Wadie Abou Nassar, directeur du Centre international de consultations basé à Haïfa, estime dans une conversation avec Arab News que l'échec de la coalition à la Knesset indique une crise de leadership croissante et évidente en Israël.

«Naftali Bennett et Mansour Abbas (chef de la Liste arabe unie) ont montré leur incapacité à contrôler leurs propres partis, et à surveiller les écarts entre les composantes de la coalition qu'ils ont créée il y a à peine quelques semaines», a-t-il clarifié.

Mais Abou Nassar n’est pas sûr que l'absence de cette loi serve réellement les familles séparées.

«Les 1 600 familles palestiniennes, censées bénéficier d'un assouplissement rapide dans le processus d'unification dans le cadre de l'accord entre le ministre de l'Intérieur israélien et Mansour Abbas, ne vont certainement pas pouvoir souffler. Et parallèlement, les services secrets israéliens vont travailler d’arrache-pied pour examiner chaque cas, au lieu de se cacher derrière la loi pour refuser les demandes de regroupement familial», a-t-il ajouté.

Jessica Montell, directrice de HaMoked, une organisation israélienne de défense des droits de l’homme à Jérusalem, révèle à Arab News que la majorité des personnes affectées par cette loi sont des résidents palestiniens de Jérusalem.

«Environ 70 % des personnes concernées par cette loi sont des résidents de Jérusalem-Est, non des citoyens israéliens. En fait, la loi nuit de manière disproportionnée à la population la plus faible : les femmes issues de familles pauvres qui disposent de peu d'outils pour se frayer un chemin à travers cette bureaucratie hostile», a-t-elle exposé.

Shawan Jabarine, directeur de l'organisation de défense des droits humains Al-Haq (le droit), rappelle à Arab News que cette loi a toujours eu des fondements racistes.

Il a aussi ajouté : «Les politiques racistes d'Israël sont exposées petit à petit. C'était une loi politique qui se cachait derrière une couverture de sécurité. Les familles palestiniennes souffrent depuis 18 ans. N'est-ce pas suffisant ?»

La Knesset a promulgué la loi en juillet 2003. Elle interdit aux Israéliens mariés des résidentes des territoires occupés, ou qui le faire dans le futur, de vivre en Israël avec leurs conjoints.

Les Israéliens mariés à des ressortissants étrangers qui ne résident pas dans les territoires occupés sont toujours autorisés à soumettre des demandes de regroupement familial en leur nom.

La loi controversée a reçu une forte condamnation internationale au moment de son introduction.

Le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale, sis à Genève, a approuvé à l'unanimité en août 2003 une résolution stipulant que la loi israélienne constitue une violation flagrante d’un traité international des droits de l'homme.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com