Ethiopie: MSF suspend ses activités dans une partie du Tigré

MSF est présent dans le pays depuis de nombreuses années (Photo, AFP).
MSF est présent dans le pays depuis de nombreuses années (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 07 juillet 2021

Ethiopie: MSF suspend ses activités dans une partie du Tigré

  • Au moins douze travailleurs humanitaires ont été tués au Tigré depuis le début des combats en novembre entre l'armée éthiopienne et des forces soutenant les autorités régionales dissidentes
  • MSF avait annoncé le 25 juin la mort de trois de ses employés, une Espagnole et deux Ethiopiens

ADDIS ABEBA: L'ONG Médecins sans frontières (MSF) a annoncé mercredi la suspension de ses activités dans certaines parties de la région éthiopienne en guerre du Tigré et demandé une enquête après le « meurtre brutal » de trois de ses employés le 24 juin.

« MSF annonce la suspension de ses activités à Abi Adi, Adigrat et Aksoum, dans le Tigré central et oriental. Les équipes de MSF dans d'autres régions du Tigré continueront avec prudence à porter assistance aux personnes qui en ont un besoin urgent », a déclaré l'ONG dans un communiqué.

Au moins douze travailleurs humanitaires ont été tués au Tigré depuis le début des combats en novembre entre l'armée éthiopienne et des forces soutenant les autorités régionales dissidentes, issues du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF). 

MSF avait annoncé le 25 juin la mort de trois de ses employés, une Espagnole et deux Ethiopiens. 

« Près de deux semaines après le meurtre de nos collègues, personne n'en a revendiqué la responsabilité et les circonstances de leur décès restent floues », déclare Teresa Sancristoval, directrice des opérations de MSF, dans ce communiqué.

« C'est pourquoi nous demandons une enquête immédiate des parties concernées pour établir les faits (...) et nous fournir un compte rendu détaillé de ce qu'il s'est passé et qui en est responsable », a-t-elle ajouté, qualifiant d' « extrêmement douloureuse » la décision de suspendre les activités. 

Selon l'ONU, plus de 400 000 personnes ont « franchi le seuil de la famine » dans cette région du nord de l'Ethiopie et 1,8 million de personnes supplémentaires « sont au bord de la famine ».

Le Tigré est le théâtre de combats depuis que le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed y a envoyé, début novembre, après des mois de tensions, l'armée pour renverser le gouvernement local. Le prix Nobel de la paix 2019 accusait ces dirigeants d'avoir orchestré des attaques sur des bases militaires, ce que ces derniers avaient démenti.

Après une contre-offensive lancée le 18 juin, les forces pro-TPLF (Forces de Défense du Tigré, TDF) ont repris le contrôle de la capitale régionale Mekele.

Le gouvernement fédéral éthiopien a alors proclamé un cessez-le-feu unilatéral. Les TDF ont depuis repris le contrôle d'une grande partie de la région.

La communauté internationale s'est indignée de la destruction la semaine dernière de deux ponts menant au Tigré, réduisant l'acheminement d'aide humanitaire dans la région. Les autorités éthiopiennes ont nié toute responsabilité et réfuté les accusations selon lesquelles elles voulaient affamer la population tigréenne.

Le commissaire européen chargé de la gestion des crises Janez Lenarcic a encore dénoncé mardi « un siège » mené par le gouvernement éthiopien.

« Il y a un embargo sur les vols vers le Tigré. L'internet et les télécommunications ont été coupés. Les équipements de télécommunication indispensables aux opérateurs humanitaires ont été confisqués », a-t-il déclaré devant le Parlement européen à Strasbourg.

« Ce n'est pas un cessez-le-feu, c'est un siège, et la famine est utilisée comme une arme de guerre », a accusé le responsable slovène.

Le gouvernement éthiopien a déclaré mercredi avoir autorisé les vols humanitaires dans la région. Un responsable de l'ONU sur place a déclaré qu'aucun n'avait décollé.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.