Les talibans disent contrôler 85% du territoire afghan, dont une partie des frontières

Les forces afghanes ont perdu beaucoup de terrain, en particulier dans les zones rurales, et les talibans encerclent de grandes villes comme Herat. (Photo, AFP)
Les forces afghanes ont perdu beaucoup de terrain, en particulier dans les zones rurales, et les talibans encerclent de grandes villes comme Herat. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 10 juillet 2021

Les talibans disent contrôler 85% du territoire afghan, dont une partie des frontières

  • La veille, le président américain Joe Biden avait annoncé que la mission militaire des Etats-Unis en Afghanistan se terminerait le 31 août, quasiment 20 ans après avoir commencé
  • Les talibans tiennent désormais un arc de territoires s'étendant de la frontière iranienne, dans l'Ouest, à celle avec la Chine, dans le Nord-Est

KABOUL: Les talibans ont affirmé vendredi contrôler désormais 85% du territoire de l'Afghanistan, dont deux importants postes-frontières avec l'Iran et le Turkménistan, après deux mois d'offensive tous azimuts contre les forces de Kaboul à la faveur du retrait de l'armée américaine, quasiment terminé.


Au cours d'une conférence de presse à Moscou, Shahabuddin Delawar, un représentant des talibans, a assuré qu'environ 250 des 398 districts du pays étaient désormais aux mains des insurgés, mais ces affirmations, contestées par le gouvernement, n'ont pu être confirmées de source indépendante.


"Si (les talibans) contrôlent une telle proportion du territoire, alors pourquoi leurs dirigeants vivent-ils au Pakistan et ne peuvent-ils pas venir en Afghanistan?", a réagi Fawad Aman, le porte-parole du ministère de la Défense. "Pourquoi envoient-ils leurs combattants tués ou blessés au Pakistan?"


Quoiqu'il en soit, les talibans tiennent désormais un arc de territoires s'étendant de la frontière iranienne, dans l'Ouest, à celle avec la Chine, dans le Nord-Est.


Ils ont affirmé vendredi s'être emparés de deux postes-frontières majeurs, d'abord celui d'Islam Qala, le plus important point de passage avec l'Iran, puis celui de Torghundi avec le Turkménistan, tous deux situés dans la province afghane de Herat (Ouest).


Le porte-parole du gouverneur de la province a affirmé samedi que les préparatifs étaient en cours pour tenter de reprendre Islam Qala, démentant que l'offensive soit déjà en cours comme indiqué la veille par le ministère de l'Intérieur.


"Les renforts n'ont pas encore été envoyés à Islam Qala. Ils le seront bientôt", a affirmé Jilani Farhad.  


Par Islam Qala transite la majeure partie du commerce légal entre l'Afghanistan et l'Iran.

«Pression internationale»
Le mois dernier, les insurgés avaient déjà conquis Shir Khan Bandar, le principal poste-frontière entre l'Afghanistan et le Tadjikistan, à l'issue d'intenses combats ayant poussé un millier de soldats afghans à trouver refuge en territoire tadjik.


Les talibans "contrôlent actuellement environ les deux tiers de la frontière avec le Tadjikistan", a affirmé vendredi la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.


"Nous appelons les parties en présence dans le conflit inter-afghan à faire preuve de retenue et à empêcher une propagation des tensions hors des frontières du pays", a-t-elle ajouté, tandis qu'une délégation talibane se trouve à Moscou.


Les forces afghanes, désormais privées du crucial soutien aérien américain, ont perdu beaucoup de terrain, mais ont assuré vendredi avoir repoussé les talibans hors de Qala-i-Naw (Nord-Ouest), première capitale provinciale - celle de Badghis - à être attaquée par les insurgés depuis le début de leur offensive. 


Vendredi, des combattants talibans ont attaqué une prison aux abords de Kandahar, la grande ville du Sud afghan, leur ancien bastion, mais semblent avoir été repoussés, seuls quelques tirs sporadiques étant entendus samedi matin, hors de la ville.


Le chef du Pentagone Lloyd Austin a appelé vendredi à une "pression internationale" pour parvenir à "un accord politique pour mettre fin à ce conflit, et donner au peuple afghan le gouvernement qu'ils veulent et qu'ils méritent".


"Le monde entier peut aider en poursuivant cette pression", a-t-il ajouté sans citer de pays.


La veille, le président américain Joe Biden avait annoncé que la mission militaire des Etats-Unis en Afghanistan se terminerait le 31 août, quasiment 20 ans après avoir commencé.


Il a estimé qu'il n'était pas "inévitable" que ce pays tombe aux mains des talibans, tout en reconnaissant "très improbable" qu'un "gouvernement unifié (...) contrôle l'ensemble du pays".

«Le plus tôt sera le mieux»
Les forces afghanes ont perdu beaucoup de terrain, en particulier dans les zones rurales, et les talibans encerclent de grandes villes comme Herat.


Suhail Shaheen, un porte-parole des talibans, a affirmé que les insurgés souhaitaient "un accord négocié" et "ne croyaient pas en un monopole sur le pouvoir". Mais les négociations avec le gouvernement sont actuellement au point mort.


Les talibans se sont également réjouis de l'annonce de M. Biden. 


"Le plus tôt sera le mieux, pour le départ des troupes américaines et étrangères", a réagi M. Shaheen.  


La classe politique afghane semble aussi nerveuse, comme en témoigne un fichier audio qui a fuité sur les réseaux sociaux vendredi. On peut entendre le vice-président Amrullah Saleh menacer de mort un parlementaire après l'avoir accusé d'avoir encouragé des forces afghanes à se rendre aux talibans lors de l'offensive dans la province de Badghis.


D'autres acteurs politiques se font aussi entendre, faisant craindre une fragmentation du camp progouvernemental. 


Ismail Khan, chef de guerre réputé dont la milice avait aidé les forces américaines à renverser le régime taliban en 2001, s'est engagé à reprendre les armes contre les talibans.


"Nous irons bientôt sur les lignes de front, et avec l'aide de Dieu, nous changerons la donne", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Herat. 

 


Des milliers de morts cet été en Europe à cause du changement climatique, avancent des chercheurs

Plus de 15.000 morts pourraient être attribuées au changement climatique à l'issue de cet été dans les principales villes européennes, avancent des chercheurs dans un travail encore préalable mais dont l'intérêt a été salué par d'autres scientifiques. (AFP)
Plus de 15.000 morts pourraient être attribuées au changement climatique à l'issue de cet été dans les principales villes européennes, avancent des chercheurs dans un travail encore préalable mais dont l'intérêt a été salué par d'autres scientifiques. (AFP)
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  • Il s'agit de la première estimation de si grande ampleur sur les impacts sanitaires d'un été marqué en Europe par des températures particulièrement élevées
  • Plusieurs canicules ont été observées et l'été s'est révélé le plus chaud jamais enregistré dans plusieurs pays, comme l'Espagne, le Portugal et le Royaume-Uni

PARIS: Plus de 15.000 morts pourraient être attribuées au changement climatique à l'issue de cet été dans les principales villes européennes, avancent des chercheurs dans un travail encore préalable mais dont l'intérêt a été salué par d'autres scientifiques.

"Centrée sur 854 villes européennes, cette étude conclut que le changement climatique est à l'origine de 68% des 24.400 morts qui seraient liées à la chaleur cet été", souligne mercredi le communiqué des deux instituts britanniques auxquels appartiennent les auteurs, l'Imperial College London et la London School of Hygiene & Tropical Medicine.

Ils concluent donc qu'entre 15.013 et 17.864 décès liés cet été à la chaleur n'auraient pas eu lieu sans le réchauffement climatique, dans ces villes qui ne représentent par ailleurs qu'un petit tiers de la population européenne.

Il s'agit de la première estimation de si grande ampleur sur les impacts sanitaires d'un été marqué en Europe par des températures particulièrement élevées. Plusieurs canicules ont été observées et l'été s'est révélé le plus chaud jamais enregistré dans plusieurs pays, comme l'Espagne, le Portugal et le Royaume-Uni.

Or, les effets sur la santé des chaleurs sont bien connus: aggravation des troubles cardiovasculaires, déshydratation, troubles du sommeil... Et les plus âgés sont, de loin, les plus à risque d'en mourir.

"Il suffit que les canicules soient plus chaudes de 2 à 4°C pour que des milliers de personnes passent de vie à trépas", a souligné Garyfallos Konstantinoudis, co-auteur de l'étude, lors d'une conférence de presse, qualifiant les pics de chaleur de "tueurs silencieux".


Gaza: une commission de l'ONU accuse Israël de «génocide»

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  • La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produi(sai)t à Gaza et continu(ait) de se produire" dans ce territoire palestinien,
  • "La responsabilité incombe à l'État d'Israël", a-t-elle ajouté en présentant un nouveau rapport

GENEVE: Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre et d'autres responsables israéliens.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produi(sai)t à Gaza et continu(ait) de se produire" dans ce territoire palestinien, a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

"La responsabilité incombe à l'État d'Israël", a-t-elle ajouté en présentant un nouveau rapport.

Israël a "rejeté catégoriquement" ce "rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate" de la commission, a réagi son ministère des Affaires étrangères.

Sa publication intervient près de deux ans après le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël. Depuis, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a juré de détruire le mouvement islamiste qui a pris le pouvoir en 2007 à Gaza.

La commission d'enquête a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

"Intention de détruire" 

"Il est clair qu'il existe une intention de détruire les Palestiniens à Gaza par des actes répondant aux critères énoncés dans la Convention sur le génocide", a relevé dans un communiqué Mme Pillay, qui fut présidente du Tribunal pénal international pour le Rwanda et juge à la Cour pénale internationale (CPI).

Les plus hauts dirigeants israéliens "ont orchestré une campagne génocidaire", a ajouté la Sud-Africaine de 83 ans, ancienne Haute-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme.

La commission n'est pas une instance juridique mais ses rapports peuvent accroître la pression diplomatique et servent à recueillir des preuves que les tribunaux peuvent utiliser.

La commission a conclu un accord de coopération avec la Cour pénale internationale (CPI) avec laquelle "nous avons partagé des milliers d'informations", a expliqué Mme Pillay à l'AFP.

"La communauté internationale ne peut rester silencieuse face à la campagne génocidaire lancée par Israël contre le peuple palestinien à Gaza. Lorsque des signes et des preuves manifestes de génocide apparaissent, l'absence d'action pour y mettre fin équivaut à une complicité", a souligné Mme Pillay.

La campagne de représailles militaires dans le territoire palestinien a fait près de 65.000 morts, selon des données du ministère de la Santé de la bande de Gaza, placé sous l'autorité du Hamas, données jugées fiables par l'ONU.

Depuis le début de la guerre, Israël a été accusé à plusieurs reprises de commettre un génocide à Gaza, par diverses ONG, des experts indépendants de l'ONU, et jusque devant la justice internationale, à l'initiative de l'Afrique du Sud.

Les autorités israéliennes ont toujours vigoureusement rejeté ces accusations.

L'ONU n'a pas qualifié la situation de génocide, mais le chef des opérations humanitaires a exhorté à la mi-mai les dirigeants mondiaux à "agir pour empêcher un génocide".

A La Haye, la Cour internationale de justice (CIJ) avait sommé Israël dès janvier 2024 de prévenir tout acte de génocide. Quatre mois après, le procureur de la CPI avait demandé que des mandats d'arrêt soient délivrés à l'encontre de MM. Netanyahu et Gallant, soupçonnés de crimes contre l'humanité et crimes de guerre.

La CPI est depuis dans le collimateur de Washington qui a pris des mesures contre des magistrats ayant autorisé la Cour à émettre ces mandats d'arrêt, notamment l'interdiction d'entrée sur le sol américain et le gel des avoirs détenus aux États-Unis.


Rubio promet un soutien "indéfectible" à Israël, avant une visite à Doha

Le secrétaire d'État américain Marco Rubio et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu visitent le Mur occidental, le lieu de prière le plus sacré du judaïsme, dans la vieille ville de Jérusalem. (AP)
Le secrétaire d'État américain Marco Rubio et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu visitent le Mur occidental, le lieu de prière le plus sacré du judaïsme, dans la vieille ville de Jérusalem. (AP)
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  • En visite à Jérusalem, le secrétaire d’État Marco Rubio a réaffirmé le soutien « indéfectible » des États-Unis à Israël dans sa guerre contre le Hamas à Gaza
  • Alors que les offensives israéliennes se poursuivent, causant de lourdes pertes civiles à Gaza, les critiques internationales s’intensifient

Jérusalem: Le secrétaire d'Etat Marco Rubio a promis lundi à Jérusalem le "soutien indéfectible" des Etats-Unis à Israël pour éliminer le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza, à la veille d'un déplacement à Doha.

Durant la visite de M. Rubio, l'armée israélienne a poursuivi son offensive dans la bande de Gaza assiégée et affamée, la Défense civile locale faisant état d'au moins 49 morts, dont des enfants.

Lancée en riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, cette offensive a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste a pris le pouvoir en 2007.

Le déplacement de M. Rubio a coïncidé avec un sommet arabo-islamique à Doha, quelques jours après une attaque israélienne inédite le 9 septembre au Qatar contre des chefs du Hamas.

"Les habitants de Gaza méritent un avenir meilleur, mais cet avenir meilleur ne pourra commencer que lorsque le Hamas sera éliminé", a déclaré M. Rubio après une rencontre à Jérusalem avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

"Vous pouvez compter sur notre soutien indéfectible et notre engagement à voir cela se concrétiser", a-t-il ajouté.

M. Rubio se rend mardi au Qatar, en route pour Londres, afin de "réaffirmer le soutien total des Etats-Unis à la sécurité et la souveraineté du Qatar après l'attaque israélienne", selon le département d'Etat.

La frappe aérienne au Qatar, un médiateur entre Israël et le Hamas, a contrarié le président Donald Trump.

"Le Qatar a été un très grand allié. Israël et tous les autres, nous devons faire attention. Quand nous attaquons des gens, nous devons être prudents", a-t-il dit dimanche.

Malgré cette critique, M. Netanyahu a estimé que M. Trump était "le plus grand ami" qu'Israël ait jamais eu à la Maison Blanche.

- "Animaux barbares" -

Au sommet de Doha, l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, s'en est prix à Israël, l'accusant de "vouloir faire échouer les négociations" en vue d'un cessez-le-feu à Gaza et d'une libération des otages enlevés durant l'attaque du 7-Octobre.

Un communiqué final du sommet a appelé "tous les Etats à revoir les relations diplomatiques et économiques avec Israël", alors que les six monarchies du Golfe ont appelé les Etats-Unis à "user de leur influence" pour contenir Israël.

A Jérusalem, M. Rubio s'est montré pessimiste quant à la possibilité d'une solution "diplomatique" à Gaza, qualifiant le Hamas d'"animaux barbares".

"Même si nous souhaitons vivement qu'il existe un moyen pacifique et diplomatique pour mettre fin (à la guerre) -et nous continuerons à explorer cette voie-, nous devons également nous préparer à la possibilité que cela ne se produise pas", a-t-il dit.

M. Rubio a aussi affiché la solidarité des Etats-Unis avec Israël avant un sommet coprésidé par la France et l'Arabie saoudite le 22 septembre à l'ONU, destiné à promouvoir la reconnaissance d'un Etat de Palestine, au côté d'Israël.

Une initiative largement symbolique dans la mesure où Israël s'oppose fermement à la création d'un tel Etat auquel aspirent les Palestiniens.

Les Etats-Unis sont également hostiles à cette démarche, qui selon M. Rubio, a "enhardi" le Hamas.

En soirée, le secrétaire d'Etat a rencontré à Jérusalem des familles d'otages, selon un responsable du département d'Etat. Sur les 251 personnes enlevées durant l'attaque du 7-Octobre, 47 sont encore retenues à Gaza, dont 25 décédées selon l'armée israélienne.

- "Un corps sans âme" -

Dans le territoire palestinien, la Défense civile a indiqué que plus de la moitié des 49 Palestiniens tués l'avaient été à Gaza-ville, où l'armée a intensifié ses attaques avec l'objectif de s'en emparer.

Compte-tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.

L'armée israélienne, qui présente Gaza-ville comme l'un des derniers bastions du Hamas dans le territoire palestinien, y a détruit plusieurs tours d'habitation en accusant le Hamas de s'y cacher.

Les Palestiniens continuent de fuir, en grand nombre, la ville et ses environs, qui comptaient un million d'habitants selon l'ONU.

"Je me sens comme un corps sans âme", dit Susan Annan, une Palestinienne qui habitait dans l'une de tours détruites. "Nous avons quitté notre maison avec seulement nos vêtements. Nous n'avons rien pu emporter."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts à Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire. L'ONU y a déclaré la famine, ce que Israël dément.