Daniel Essa, une signature minimaliste au service de la mode de luxe

Nommé au prestigieux Drapers Footwear Awards à Londres, Daniel Essa continue d'écrire sa très belle histoire. (Photo fournie)
Nommé au prestigieux Drapers Footwear Awards à Londres, Daniel Essa continue d'écrire sa très belle histoire. (Photo fournie)
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Publié le Mardi 13 juillet 2021

Daniel Essa, une signature minimaliste au service de la mode de luxe

  • Le créateur de mode syrien Daniel Essa a fondé une marque française de chaussures de luxe au rayonnement international
  • «Le succès, c'est arriver à un certain niveau, et réussir à le garder»

PARIS: Le nom de Daniel Essa est maintenant connu et reconnu. En 2018, l’agence de presse Reuters avait mis en lumière son parcours extraordinaire, celui d’un réfugié syrien qui a fondé en France une  marque de chaussures de luxe portant son nom. Trois ans plus tard, le 3 juin 2021, Daniel Essa a été nommé au Drapers Footwear Awards – l’équivalent des Oscars du monde de la chaussure – pour le prix du créateur de chaussures de l’année. Arab News en français s’est entretenu avec le prodige de 34 ans, dont le talent relie les deux rives de la Méditerranée

La consécration d’un rêve

En 2013, Daniel Essa prend la décision de quitter la Syrie, en laissant tout derrière lui – aussi bien sa famille qu’une carrière réussie dans le monde de la mode. «C’était compliqué de tout reconstruire. Je ne suis pas réparti de zéro mais de moins dix», explique-t-il. Majeur de promotion à l’Esmod Damas, professeur à l’Arab International University, animateur pendant trois ans de sa propre émission de télévision, Daniel Essa arrive en Espagne, un pays dont il ne connaît pas la langue, mais porte déjà en lui un projet: celui de fonder sa propre marque de chaussures de luxe.

Ce projet va prendre forme en France, pays dans lequel la première collection va être lancée en septembre 2017. «J’ai pris le temps de faire mes recherches. Il ne suffit pas d’avoir une idée avant de lancer sa marque. Il convient d’analyser le marché, de demander conseil auprès de personnes influentes et puissantes dans l’industrie, comme Ken Downing, ancien directeur artistique de Neiman Marcus. C’est le fruit de deux ans de travaux et de préparation. Je me suis rendu en Italie pour mieux connaître les matières premières adéquates, et avoir accès aux meilleurs ateliers de fabrication.»

Daniel Essa propose des modèles inédits, durables et personnalisables. (Photo fournie)

Daniel Essa a préféré lancer sa propre marque plutôt que de rejoindre une grande maison de luxe. Son rêve ne l’a pas trahi. Le succès a été immédiat, avec des commandes venant des quatre coins du monde. En janvier 2018, il a présenté sa collection à la Fashion Week Homme de Paris.

Ce succès repose sur l’identité de la marque, et plus précisément sa signature. L’élégance à la française se combinant à merveille avec le savoir-faire italien. «La signature de la marque qui est épurée et minimaliste a été remarquée et appréciée. Nous avons même été les premiers à lancer cette tendance épurée en mettant en avant une fabrication haute couture. Ce sont des modèles inédits, durables et personnalisables». Tous les éléments sont pensés avec minutie et subtilité, y compris la languette et les lacets.

De l’importance des valeurs

Âgée de moins de quatre ans, la marque est aujourd’hui exposée dans les plus grandes boutiques, notamment au Printemps et au Level Shoes, à Dubaï. «Level Shoes est un concept unique au monde. C'est le seul endroit où on trouve les 250 meilleures marques de chaussures», affirme Daniel Essa. Le créateur aime mettre en avant le fait que ce succès est avant tout le fruit d’un travail acharné. Le travail est pour lui une valeur cardinale. «Le succès, c'est arriver à un certain niveau et réussir à le maintenir. Je suis encore plus motivé qu'avant. La motivation est un trait inhérent à ma personnalité», assure-t-il.

Le style épuré et la signature minimaliste font le succès de la marque. (Photo fournie)

 

Daniel Essa cumule les consécrations. Il a récemment été nommé au prestigieux Drapers Footwear Awards, qui se tiendra à Londres le 23 septembre. «Être finaliste est très important. Ce sera une opportunité géniale de côtoyer les directeurs artistiques des plus grandes marques de chaussures de luxe ou de sport. Cette nomination est surtout pour moi une preuve que le talent est plus fort que l’argent et que tous les autres obstacles.»

Daniel Essa est indéniablement un exemple à suivre.


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com