Cannes: la chute des policiers de la «Bac Nord», filmée du côté de la police

Le réalisateur français Cédric Jimenez s'exprime lors d'une conférence de presse pour le film «Bac Nord» (La Forteresse) à la 74e édition du Festival de Cannes, le 13 juillet 2021. (Photo, AFP)
Le réalisateur français Cédric Jimenez s'exprime lors d'une conférence de presse pour le film «Bac Nord» (La Forteresse) à la 74e édition du Festival de Cannes, le 13 juillet 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 14 juillet 2021

Cannes: la chute des policiers de la «Bac Nord», filmée du côté de la police

  • Dans le film, les policiers restent impuissants face aux bandes de trafiquants armés qui tiennent les points de deal et n'hésitent pas à les narguer
  • À l'inverse de films de référence sur les quartiers, de «La Haine» aux «Misérables», la détresse sociale n'est ici qu'esquissée

CANNES: Les dérives de la police vues du côté de l'uniforme: à rebours de nombreux films sur les quartiers sensibles, "Bac Nord", présenté à Cannes, plonge dans une affaire qui a fait vaciller la police marseillaise, en adoptant résolument le point de vue des fonctionnaires.

Signe de l'intérêt que suscitent les fictions autour de la cité phocéenne, ce thriller nerveux, présenté hors compétition et porté par un trio Gilles Lellouche, Karim Leklou et François Civil en "baqueux" a été acheté à Cannes par Netflix pour une diffusion dans le monde entier et doit sortir mi-août dans les salles françaises.

Le réalisateur Cédric Jimenez s'inspire une nouvelle fois de la chronique judiciaro-policière à Marseille, après "La French" (2014), qui revenait sur l'ascension du mafieux Gaëtan Zampa dans les années 1970 et l'assassinat du juge Michel, mais se met cette fois dans la peau de trois policiers de la Bac Nord.

Cette unité, portée aux nues pour ses résultats en matière de lutte contre la délinquance, a fini par être dissoute après la révélation d'une série de vols de drogue ou d'argent, en marge d'interventions dans les cités de la ville. Ses victimes? Des petits trafiquants de cannabis le plus souvent, à qui étaient dérobés billets ou barrettes de shit.

Près de dix ans après les faits, l'affaire, remontée jusqu'au ministre de l'Intérieur de l'époque Manuel Valls, a donné lieu à un premier procès qui s'est conclu par sept relaxes et des peines avec sursis pour onze prévenus, jugement dont le parquet a fait appel en mai.

Le film a été tourné avant cette décision, et adopte la ligne défendue par les policiers mis en cause: les dérives sont le résultat de la politique du chiffre entretenue par la hiérarchie dans ce qui était, au niveau des statistiques, "la meilleure Bac de France".

"Je suis trois personnages qui ont vécu pendant des mois cette histoire, telle que eux l'ont vécue, telle que eux me l'ont racontée", a expliqué le réalisateur. "Je ne pense pas que Bac Nord soit un film 'pro-flic' ni 'anti-flic'".

Justice aveugle

À un journaliste qui l'interrogeait en conférence de presse à Cannes sur le fait de savoir si son film n'était pas une caricature des cités – pour n'en garder que la violence –,  le réalisateur a répondu: "on raconte la colère parce qu'on est avec des policiers qui ont affaire à des dealers, des délinquants, pas à l'ensemble de la population des quartiers nord".

"Je ne voulais pas prendre parti (mais montrer) à quel point leur travail est plus complexe qu'on ne le pense", a appuyé le réalisateur. Dans "tous les problèmes qu'on voit aujourd'hui (autour de l'action de la police), il faut tenir compte de ça: c'est aussi aux institutions, à l'État, à la hiérarchie de prendre ses responsabilités et d'encadrer les policiers".

Dans le film, les policiers restent impuissants face aux bandes de trafiquants armés qui tiennent les points de deal et n'hésitent pas à les narguer. "On ne sert plus à rien, les habitants des quartiers, ils n'ont même plus l'espoir qu'on vienne les aider", lâche, écœuré, l'un d'eux après une intervention.

Le film les montre animés de la seule envie de bien faire leur travail. Et illustre leur chute, poursuivis par une justice présentée comme aveugle et sans âme.

À l'inverse de films de référence sur les quartiers, de "La Haine" aux "Misérables", la détresse sociale n'est ici qu'esquissée. L'histoire développe par contre les difficultés financières de ces fonctionnaires peu rémunérés.

"C'est rare dans des films d'action de trouver un fond aussi fort, de parler d'une hiérarchie qui lâche sa base. C'est un film qui parle des gens un peu abandonnés, quels qu'ils soient", a ajouté Karim Leklou lors de la conférence de presse.


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com