Un Français en grève de la faim au stade olympique de Tokyo pour récupérer ses enfants

Vincent Fichot fait la grève de la faim depuis cinq jours près du stade olympique de Tokyo (Photo, ANJ).
Vincent Fichot fait la grève de la faim depuis cinq jours près du stade olympique de Tokyo (Photo, ANJ).
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Publié le Jeudi 15 juillet 2021

Un Français en grève de la faim au stade olympique de Tokyo pour récupérer ses enfants

  • Un Français fait la grève de la faim depuis cinq jours à Tokyo pour obtenir des autorités de voir ses deux enfants «kidnappés» par sa femme japonaise
  • Le gouvernement japonais, déjà fortement critiqué pour sa gestion de la pandémie et le maintien des JO, observe cette affaire de manière attentive

TOKYO: Vincent Fichot fait la grève de la faim depuis cinq jours près du stade olympique de Tokyo pour tenter de faire pression sur le gouvernement japonais afin qu’il l’aide à voir ses deux enfants, affirmant que sa femme japonaise «les a kidnappés il y a trois ans».

Avec la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques dans un peu plus d’une semaine, Fichot a déclaré à Arab News Japon qu’il espérait attirer l’attention des médias internationaux sur son sort et celui des enfants séparés de leurs parents. Il a déclaré avoir épuisé toutes les procédures légales afin de résoudre ce problème et même rencontré le président français, Emmanuel Macron, pour discuter du problème des enfants enlevés, mais ses efforts n’ont pas réussi à faire bouger le gouvernement ou le système juridique japonais.

Vincent Fichot fait la grève de la faim depuis cinq jours près du stade olympique de Tokyo (Photo, ANJ).
Vincent Fichot fait la grève de la faim depuis cinq jours près du stade olympique de Tokyo (Photo, ANJ).

 «C’est pourquoi j’ai décidé de faire une grève de la faim; ce n’est pas un acte de désespoir», a précisé Fichot. «J’ai reçu un large soutien de la part de résidents français, de parents binationaux, japonais et étrangers, confrontés aux mêmes problèmes.»

Les Nations unies ont adopté des résolutions sur les droits des enfants, recommandant la garde partagée, ou exigeant le droit de visite aux parents séparés. Récemment, une résolution de l’Union européenne sur ce sujet affirmait que le Japon refusait d’appliquer ces réglementations, créant ainsi des situations dramatiques pour les parents séparés de leurs enfants.

Chaque année, près de 150 000 enfants se voient refuser de voir l’un de leurs parents en raison des lois et décisions judiciaires nipponnes. Les ambassades présentes au Japon sensibilisent leurs ressortissants sur la question des enlèvements, mais n’ont pas réussi à obtenir de l’État japonais qu’il se conforme aux règles internationales de garde des enfants.

Arab News Japon a appris que les autorités japonaises observaient cette affaire de manière attentive, car elle constitue une autre source de problèmes pour le gouvernement, déjà fortement critiqué pour avoir organisé les Jeux en période de pandémie et pour ne pas avoir traité rapidement les problèmes découlant de la crise sanitaire.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arab News Japon


En Corée du Sud, Yoon n'assistera pas à la première audience de son procès pour destitution, mardi

Des manifestants pour et contre Yoon Suk Yeol se sont rassemblés presque quotidiennement dans la capitale sud-coréenne depuis le début de la crise. (AFP)
Des manifestants pour et contre Yoon Suk Yeol se sont rassemblés presque quotidiennement dans la capitale sud-coréenne depuis le début de la crise. (AFP)
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  • Yoon Suk Yeol s'est retranché dans la résidence présidentielle et est protégé par une garde d'élite.
  • La Cour constitutionnelle a prévu cinq dates de procès, du 14 janvier au 4 février.

SEOUL : Le président sud-coréen déchu Yoon Suk Yeol n'assistera pas à la première audience de son procès pour destitution, qui démarre mardi à la Cour constitutionnelle, a indiqué dimanche l'un de ses avocats, invoquant des inquiétudes relatives à la « sécurité ».

« Des inquiétudes concernant la sécurité et de potentiels incidents ont émergé. Le président ne pourra donc pas assister au procès, prévu le 14 janvier. Le président a l'intention de se présenter (...) une fois que les problèmes de sécurité seront résolus », a expliqué Me Yoon Kab-keun dans un communiqué transmis à l'AFP.

Yoon Suk Yeol a été destitué par le Parlement pour avoir tenté d'imposer la loi martiale début décembre, dans un coup de force rapidement contrecarré par les députés. La Cour constitutionnelle a été saisie de son cas le 14 décembre, dans la foulée de l'adoption d'une motion contre lui par l'Assemblée nationale, et a jusqu'à la mi-juin pour confirmer ou infirmer cette décision.

La juridiction a fixé cinq audiences entre le 14 janvier et le 4 février. Le procès se déroulera comme prévu, même en l'absence de M. Yoon.

Les anciens présidents sud-coréens concernés, Park Geun-hye (destituée et emprisonnée) et Roh Moo-hyun (réinvesti), n'ont jamais assisté à leurs procès.

Yoon Suk Yeol, âgé de 64 ans, est sous le coup d'un mandat d'arrêt et de plusieurs enquêtes, dont une pour « rébellion », un crime passible de la peine de mort.

Il échappe pour le moment aux enquêteurs qui cherchent à l'appréhender et à l'interroger, retranché à son domicile et protégé par sa garde. Il avait auparavant assuré qu'il comparaîtrait lors de son procès.


Le procureur spécial qui a instruit les procédures contre Trump a quitté le ministère de la Justice

Cette combinaison d'images créées le 2 octobre 2024 montre l'ancien président des États-Unis et candidat républicain à la présidence Donald Trump lors d'un événement de campagne à Milwaukee, Wisconsin, le 1er octobre 2024 ; et l'avocat spécial Jack Smith s'exprimant au ministère de la Justice des États-Unis à Washington, DC, le 1er août 2023. (Photo AFP)
Cette combinaison d'images créées le 2 octobre 2024 montre l'ancien président des États-Unis et candidat républicain à la présidence Donald Trump lors d'un événement de campagne à Milwaukee, Wisconsin, le 1er octobre 2024 ; et l'avocat spécial Jack Smith s'exprimant au ministère de la Justice des États-Unis à Washington, DC, le 1er août 2023. (Photo AFP)
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  • Fin novembre, le procureur spécial avait recommandé et obtenu l'arrêt des poursuites fédérales contre Donald Trump pour tentatives illégales d'inverser les résultats de l'élection de 2020.
  • Après consultations, le ministère de la Justice a conclu que sa politique, en vigueur depuis le scandale du Watergate en 1973, consistant à ne pas poursuivre un président en exercice, « s'applique à cette situation » inédite, avait-il expliqué.

WASHINGTON : Jack Smith, le procureur spécial qui a instruit les deux procédures fédérales contre Donald Trump, a quitté le ministère de la Justice après avoir transmis son rapport au ministre, Merrick Garland, selon des documents judiciaires publiés samedi.

Fin novembre, le procureur spécial avait recommandé et obtenu l'arrêt des poursuites fédérales contre Donald Trump pour tentatives illégales d'inverser les résultats de l'élection de 2020, et pour rétention de documents classifiés après son départ de la Maison Blanche.

Après consultations, le ministère de la Justice a conclu que sa politique, en vigueur depuis le scandale du Watergate en 1973, consistant à ne pas poursuivre un président en exercice, « s'applique à cette situation » inédite, avait-il expliqué.

Il a en revanche finalisé et transmis le 7 janvier son rapport confidentiel sur son instruction de ces deux dossiers au ministre de la Justice.

Le ministre compte rendre public le volume du rapport consacré aux accusations d'ingérence électorale en 2020 et le transmettre au Congrès.

Il a toutefois indiqué qu'il ne publierait pas le volume consacré à la rétention de documents classifiés par Donald Trump dans sa propriété Mar-a-Lago après son départ de la Maison Blanche. Il justifie cette décision par le fait d'éviter de « porter préjudice » à ses deux coprévenus, qui restent poursuivis dans ce dossier, ses deux assistants personnels.

Jack Smith, cible privilégiée des attaques de Donald Trump, a quitté le ministère de la Justice vendredi, selon les documents judiciaires présentés samedi devant le tribunal fédéral de Floride compétent dans cette affaire.

Ce tribunal a bloqué provisoirement la publication du rapport à la demande des deux coprévenus de Donald Trump, mais le ministère de la Justice a fait appel de cette décision. 


En Allemagne, des manifestants ont retardé un congrès de l'AfD

Des policiers sécurisent la zone alors que des manifestants bloquent une route pour protester contre un congrès du parti d'extrême droite allemand Alternative pour l'Allemagne (AfD), le 11 janvier 2025 à Riesa, dans l'est de l'Allemagne (la banderole indique : « Empêchez le fascisme - résistez maintenant ». (Photo AFP)
Des policiers sécurisent la zone alors que des manifestants bloquent une route pour protester contre un congrès du parti d'extrême droite allemand Alternative pour l'Allemagne (AfD), le 11 janvier 2025 à Riesa, dans l'est de l'Allemagne (la banderole indique : « Empêchez le fascisme - résistez maintenant ». (Photo AFP)
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  • Plusieurs milliers de manifestants rassemblés sous le slogan « Non aux nazis ! » dans l'est de l'Allemagne ont retardé samedi  le début du congrès du parti d'extrême droite AfD, organisé en vue des élections législatives.
  • « Notre protestation est efficace : le congrès fédéral de l'AfD ne peut pas commencer », a déclaré sur le réseau X le groupe d'action Widersetzen (« Résister »), qui coordonne la mobilisation.

RIESA, ALLEMA GNE : Plusieurs milliers de manifestants rassemblés sous le slogan « Non aux nazis ! » dans l'est de l'Allemagne ont retardé samedi  le début du congrès du parti d'extrême droite AfD, organisé en vue des élections législatives, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Les manifestants convergent vers le centre des congrès de Riesa, une ville située entre Leipzig et Dresde, où le parti d'extrême droite se réunit tout le week-end pour adopter son programme électoral.

La police a indiqué s'attendre à environ 10 000 manifestants, décrivant un rassemblement globalement calme, mais avec des points « dynamiques » où des manifestants ont tenté de forcer des barrages.

Les différents convois mis en place par les organisateurs perturbent les accès à la commune de quelque 30 000 habitants, dans le but d'empêcher les 600 délégués du parti de rallier le lieu de réunion.

Peu avant 12 heures locales (11 heures GMT), le congrès avait pris du retard et n'avait pas pu démarrer, selon un journaliste de l'AFP et les images retransmettant l'événement.

« Notre protestation est efficace : le congrès fédéral de l'AfD ne peut pas commencer », a déclaré sur le réseau X le groupe d'action Widersetzen (« Résister »), qui coordonne la mobilisation.

Les organisateurs ont fait état de l'utilisation par les forces de l'ordre de gaz poivré et de coups contre des groupes de manifestants.

« Aujourd'hui, nous remplissons les rues de Riesa de diversité, de solidarité et d'ouverture, et nous nous rassemblons en masse devant les accès au congrès de l'AfD », ajoute Widersetzen.

Parmi les milliers de manifestants rassemblés dans un froid mordant et criant « Non aux nazis », Julia explique à l'AFP être venue pour dénoncer un parti synonyme « d'exclusion, de comportement discriminatoire, de haine et d'agitation ».

« Nous voulons montrer très clairement que nous sommes la majorité, que nous sommes en faveur de l'ouverture des frontières, d'une société solidaire, d'une société du plus grand nombre », a ajouté cette jeune fille d'une vingtaine d'années qui a souhaité garder l'anonymat.

À Riesa, les délégués de l'AfD vont confirmer la candidature de leur co-présidente, Alice Weidel, comme candidate pour la chancellerie, et adopter une feuille de route qui prévoit notamment une sortie de l'UE et de l'euro, ainsi qu'une ligne dure en matière de politique migratoire.

Selon les sondages, l'AfD est crédité de la deuxième place aux élections du 23 février, avec un score situé entre 18 et 21 % des voix, derrière les conservateurs du camp CDU/CSU autour de 30 %, mais devant les sociaux-démocrates du chancelier Olaf Scholz autour de 16 %, et les Verts à 13 %. La droite comme la gauche ont exclu de s'allier avec l'extrême droite.