Hariri propose une ultime mouture ministérielle

Le président libanais Michel Aoun (à gauche) rencontre le Premier ministre libanais désigné Saad Hariri, au palais présidentiel, à Baabda, à l'est de Beyrouth, au Liban, le 14 juillet 2021. (Photo, Dalati Nohra/Gouvernement officiel du Liban /AP)
Le président libanais Michel Aoun (à gauche) rencontre le Premier ministre libanais désigné Saad Hariri, au palais présidentiel, à Baabda, à l'est de Beyrouth, au Liban, le 14 juillet 2021. (Photo, Dalati Nohra/Gouvernement officiel du Liban /AP)
Le Premier ministre libanais désigné Saad Al-Hariri à son arrivée au rendez-vous avec le président libanais Michel Aoun au palais présidentiel à Baabda, Liban, le 14 juillet 2021. (Photo, Dalati Nohra/Reuters)
Le Premier ministre libanais désigné Saad Al-Hariri à son arrivée au rendez-vous avec le président libanais Michel Aoun au palais présidentiel à Baabda, Liban, le 14 juillet 2021. (Photo, Dalati Nohra/Reuters)
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Publié le Jeudi 15 juillet 2021

Hariri propose une ultime mouture ministérielle

  • Hariri a présenté sa liste à Aoun lors d'une réunion de 30 minutes au palais présidentiel. Selon une source proche de Hariri, «la liste comprend de nouveaux noms»
  • Des sources au Caire révèlent que l'Égypte a promis un soutien économique et politique au futur gouvernement

BEYROUTH, LE CAIRE : Après avoir présenté mercredi une liste de 24 ministres au président libanais Michel Aoun, le Premier ministre désigné Saad Al-Hariri est censé soit se récuser soit poursuivre sa mission.

Si la liste des ministres est approuvée, elle pourrait mettre fin à l’impasse politique qui a poussé le pays vers l'effondrement social et économique au cours des neuf derniers mois. Si Aoun n'approuve pas cette composition, Hariri menace de démissionner.

 «L’heure de vérité est arrivée», affirme Hariri aux journalistes après avoir remis la mouture ministérielle au palais présidentiel à Beyrouth. «Ce gouvernement peut aider le pays à se relever et mettre fin à l'effondrement».

Hariri, nommé en octobre, indique qu'il attend la réponse d'Aoun, prévu pour jeudi, et qu'il «prendra sa décision en conséquence».

Cette liste ne réserve le tiers de blocage à nul camp politique. Elle survient après que l'envoyé présidentiel français Patrick Durel et Mahmoud Mohieldin, le directeur exécutif du Fonds monétaire international (FMI), aient renouvelé la pression sur les responsables libanais pour former un exécutif.

Le Liban se trouve sans gouvernement opérationnel depuis que le précédent ait démissionné à la suite de l'explosion du port de Beyrouth le 4 août, et qui a coûté la vie à 215 personnes, blessé 6 000 autres et détruit le front de mer et des pans entiers de la capitale.

Hariri a présenté sa liste à Aoun lors d'une réunion de 30 minutes au palais présidentiel. Selon une source proche de Hariri, «la liste comprend de nouveaux noms».

Hariria rencontré Aoun après avoir une brève visite au Caire mercredi où il a rencontré le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.

Des sources au Caire révèlent que l'Égypte a promis un soutien économique et politique au futur gouvernement, et qu'une délégation se rendra bientôt à Beyrouth.

Al-Sissi a souligné «le soutien de l'Égypte à la voie qu’emprunte Hariri, et qui vise à restaurer la stabilité au Liban et relever les défis actuels, et à ses tentatives de former un gouvernement… Le Liban doit placer les intérêts nationaux au-dessus de tout autre intérêt, préservant ainsi les capacités du peuple libanais frère et son unité nationale».

Hariri a aussi eu des entretiens avec le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukri.

Le deuxième jour de sa visite à Beyrouth, Durel a rencontré Aoun et lui a rappelé «la volonté de la France de continuer à soutenir et à aider le Liban».

Selon le bureau des médias du palais présidentiel libanais, Durel s'est concentré sur la formation d'un nouveau gouvernement. Il souhaite que le Liban commence «à mettre en œuvre les réformes préconisées par la France et la communauté internationale».

Aoun dit espérer que Hariri va apporter des «signes positifs» après sa rencontre avec al-Sissi afin de permettre au pays de surmonter «neuf mois d'impasse politique et des conditions de vie insupportables».

Au sujet des enquêtes sur l'explosion de Beyrouth, Aoun assure «qu'il n'y aura aucune immunité politique pour les personnes négligentes ou coupables».

Mohiédine, qui a également rencontré Aoun et le président du parlement Nabih Berri, a indiqué que le FMI proposera un ensemble de solutions et de propositions pour aider le pays à sortir de la situation actuelle. Il a annoncé que le FMI allouera $860 millions au Liban dans le cadre d'un programme d'une valeur de $650 milliards «à distribuer à 190 pays au cours des deux prochains mois».

Le parlement libanais a approuvé le 30 juin une loi sur les cartes de rationnement pour soutenir les familles les plus vulnérables, remplaçant le système de subventions actuel.

L'agence de presse centrale a révélé que «Durel a annoncé le refus catégorique de son pays d'utiliser l'aide du FMI pour financer la carte de rationnement». Il a insisté sur l'utilisation des fonds du FMI pour des projets de développement d'infrastructures, comme la modernisation des raffineries de Tripoli et d'Al-Zahrani, afin de tirer parti du pétrole irakien.

«Le montant accordé par le FMI peut être utilisé dans tellement d'autres projets qui peuvent aider à réduire les charges et à renflouer la trésorerie de l'État à long terme», estime Durel, selon l'agence de presse.

Durel a de plus proposé d'utiliser l’argent du FMI pour la mise en place d'un réseau de transports publics, une centrale électrique au gaz, ou le développement et l’amélioration du réseau de téléphonie mobile dans le pays.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'objectif d'Israël pourrait être un changement de régime en Iran selon les experts

Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
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  • Selon le chercheur principal au Middle East Institute, le leadership de Ran définira la victoire comme étant sa « survie ».
  • Ancien commandant de la marine américaine : « Il y a peu de chances qu'ils se présentent à la table des négociations dans un avenir proche. »

CHICAGO : Selon un groupe d'experts réuni par le Middle East Institute, l'offensive militaire israélienne contre l'Iran pourrait se poursuivre pendant plusieurs semaines, avec pour objectif possible un changement de régime.

Parmi les participants figuraient le général à la retraite Joseph L. Votel, ancien commandant du Commandement central américain, le vice-amiral à la retraite Kevin Donegan, ancien commandant de la cinquième flotte de la marine américaine, ainsi qu'Alex Vatanka, chercheur senior au MEI et spécialiste de l'Iran, qui enseigne également à la base aérienne Wright-Patterson dans l'Ohio.

M. Vatanka a déclaré qu'il était trop tôt pour déterminer si l'objectif principal d'Israël, outre la destruction du programme nucléaire iranien, était un changement de régime, mais « nous pourrions nous diriger dans cette direction ».

Il a ajouté : « C'est certainement ce que pensent la majorité des responsables iraniens, à savoir que c'est ce que veut Israël. La grande inconnue dans tout cela est de savoir si les Israéliens peuvent d'une manière ou d'une autre convaincre le président américain Donald Trump d'adhérer à ce projet, comme il l'a fait pour l'attaque initiale contre l'Iran. » 

Israël a lancé des attaques contre plusieurs cibles iraniennes, notamment des dirigeants militaires et des installations liées au programme nucléaire du pays. Téhéran a riposté en tirant des missiles et des drones sur Israël.

Les participants au débat étaient d'accord pour dire que le conflit ne s'étendrait pas à d'autres pays.

Selon M. Vatanka, les dirigeants iraniens définiront la victoire comme étant leur « survie ». Il a ajouté que si Israël bénéficie du soutien des États-Unis et de « la plupart des pays européens », Téhéran « ne reçoit l'aide de qui que ce soit ».

Il a déclaré : « Je ne pense pas qu'ils reçoivent l'aide de ce qu'il reste de l'axe de la résistance... Je me demande ce que les membres de cet axe peuvent réellement faire à ce stade. »

Parmi ses membres figurent le Hamas et le Hezbollah, gravement affaiblis par l'armée israélienne, ainsi que les Houthis au Yémen. La Syrie en faisait partie jusqu'à la chute du président Bachar el-Assad en décembre. 

Donegan a déclaré : « Je pense que la question est la suivante : l'Iran estime-t-il avoir suffisamment riposté pour pouvoir tendre la main et relancer les négociations ? Pour être honnête, je pense qu'il y a peu de chances qu'il revienne à la table des négociations dans un avenir proche. »

L'Iran pourrait fermer le détroit d'Ormuz, mais « le problème avec la fermeture d'Ormuz, c'est qu'il ne bénéficierait alors plus des avantages économiques liés à l'exportation de son pétrole », a-t-il ajouté.

Selon les participants, l'issue finale dépendra de la volonté d'Israël de poursuivre sa guerre.

« Les Américains jouent ici le rôle du bon flic. Le président Trump a laissé la porte ouverte à la diplomatie », a déclaré M. Vatanka.

« Les Israéliens jouent le rôle du méchant flic en disant : “Si vous ne donnez pas à Trump ce qu'il veut, nous nous en prendrons à vous”.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Renaissance de l'acacia : la réserve royale saoudienne veille à la couverture végétale

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
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  • Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité.
  • L'autorité chargée du développement de la réserve se concentre sur la sensibilisation de la communauté, le soutien à la protection de la biodiversité et la promotion d'un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

RIYAD : nichée au nord-est de la ville, la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed est un joyau environnemental qui offre un aperçu des plus beaux atouts de la nature et une variété de paysages impressionnants.

Outre le fait d'être un refuge pour des formations géologiques uniques, elle abrite également des plantes et des animaux rares figurant sur la Liste rouge des espèces menacées.

La réserve déploie actuellement d'importants efforts de restauration en plantant des centaines de milliers d'arbres, en particulier des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 km². 

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

Cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'Initiative verte saoudienne, qui vise à revitaliser la végétation de la réserve et à rétablir l'équilibre écologique, comme l'indique un rapport de l'agence de presse saoudienne.

Les acacias jouent un rôle crucial dans cet effort en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique. Ils fournissent de l'ombre et de la nourriture aux animaux sauvages, stabilisent le sol et offrent une source vitale de nectar pour la production de miel de haute qualité.

Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité, renforçant ainsi l'engagement de l'Arabie saoudite en faveur d'une durabilité environnementale.

Faits marquants

Les acacias jouent un rôle crucial dans cette initiative, notamment en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique.

Ce havre écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume.

L'autorité chargée du développement de la réserve s'attache à sensibiliser la population, à soutenir la protection de la biodiversité et à favoriser un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

L'autorité propose également des visites guidées et des excursions animées par des guides touristiques spécialisés dans l'environnement. Ce lieu est ainsi incontournable pour les amateurs d'écotourisme intéressés par la randonnée, l'escalade et d'autres activités écologiques.

Ce paradis écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume. Il abrite une faune et une flore très diversifiées, ce qui en fait un lieu idéal pour la randonnée, les aventures en pleine nature, le camping et la chasse durable.

Sa couverture végétale offre un refuge à diverses espèces d'oiseaux qui contribuent au maintien de l'équilibre de l'écosystème en contrôlant les insectes, les petits rongeurs et les charognes.

La réserve se distingue par ses cours d'eau et ses vallées, où l'eau de pluie et les crues s'écoulent du plateau d'Al-Urumah vers les vallées de la réserve, telles que la vallée d'Al-Thumama et la vallée de Ghilana, pour rejoindre des cours d'eau et des parcs tels que Rawdat Khuraim.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Le prince héritier saoudien déclare à M. Pezeshkian que les attaques israéliennes contre l'Iran violent le droit international

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
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  • Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales
  • Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

RIYAD : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a exprimé la condamnation par le Royaume des attaques israéliennes contre l'Iran lors d'un appel téléphonique avec le président Masoud Pezeshkian samedi.

Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales, a rapporté l'agence de presse saoudienne, selon laquelle le prince héritier a déclaré.

Le prince héritier a déclaré que les attaques israéliennes ont perturbé le dialogue en cours pour résoudre la crise autour du programme nucléaire iranien et ont entravé les efforts de désescalade et de recherche de solutions diplomatiques.

Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

Vendredi, Israël a lancé une attaque sans précédent contre l'Iran, tuant de hauts commandants de l'armée, des scientifiques nucléaires et d'autres hauts responsables, dans un tir de missiles qui, selon Téhéran, a fait 78 victimes. Les deux pays ont échangé des coups samedi.

Le prince héritier a exprimé ses condoléances et sa sympathie à M. Pezeshkian, au peuple iranien et aux familles des victimes des attaques. Il a prié pour que les blessés se rétablissent rapidement.

M. Pezeshkian a remercié le roi Salman d'avoir répondu aux besoins des pèlerins iraniens et de leur avoir facilité l'accès aux services jusqu'à leur retour dans leur pays.

Auparavant, le prince Mohammed a discuté des répercussions des opérations militaires israéliennes contre l'Iran avec le Premier ministre britannique Keir Starmer lors d'un appel téléphonique.

Le prince Mohammed et M. Starmer ont discuté des derniers développements dans la région et de l'importance de déployer tous les efforts pour désamorcer et résoudre les différends par des moyens diplomatiques, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le prince Mohammed s'est également entretenu avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. Les deux dirigeants ont passé en revue les développements dans la région à la suite des frappes israéliennes sur l'Iran, a indiqué l'agence de presse saoudienne. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com