La diaspora tunisienne à l’étranger se mobilise contre la nouvelle vague de Covid-19

Le dr. Slah Souii soigne un patient atteint de Covid-19 à l'hôpital Aghlabide de Kairouan le 4 juillet dernier. (AFP).
Le dr. Slah Souii soigne un patient atteint de Covid-19 à l'hôpital Aghlabide de Kairouan le 4 juillet dernier. (AFP).
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Publié le Vendredi 16 juillet 2021

La diaspora tunisienne à l’étranger se mobilise contre la nouvelle vague de Covid-19

  • Dépassée par un nombre record de contaminations, la Tunisie a appelé, dimanche 11 juillet, les membres de la diaspora en France à se mobiliser pour venir en aide au système de santé très affaibli
  • Cet appel à l’aide a été précédé par de très nombreuses initiatives lancées par la société civile et des membres de la diaspora tunisienne en France, au Canada, ou encore en Allemagne

PARIS : La situation sanitaire en Tunisie se dégrade au fil des jours. Depuis le 13 juillet, le pays a été classé en zone rouge par la France. Les hôpitaux tunisiens connaissent un afflux de malades de plus en plus important. Les salles de soins débordent. Dans la capitale, les lits de réanimation sont totalement occupés. On manque de tout: de lits, d’oxygène, de respirateurs de réanimation, de générateurs d’oxygène à haut débit, de stations de perfusion, de moniteurs de surveillance, de masques FFP2, de tests PCR et d’oxymètres. La liste est longue.

Dépassée par un nombre record de contaminations, la Tunisie a appelé, le 11 juillet, les membres de la diaspora en France à se mobiliser pour venir en aide au système de santé très affaibli par cette nouvelle vague épidémique.

Nissaf ben Alaya, porte-parole du ministère de la Santé, juge la situation sanitaire du pays «catastrophique». Dans une déclaration à la presse, elle a affirmé qu’il était très difficile de trouver des lits disponibles, ou une quantité suffisante d’oxygène dans les hôpitaux du pays. «Si nous n’unissons pas nos efforts, la catastrophe sanitaire va empirer», a-t-elle précisé.

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Les salles de soins débordent. Dans la capitale, les lits de réanimation sont totalement occupés. (Photo fournie).

Pour y faire face, les autorités ont ordonné le confinement de la population dans six gouvernorats dont Tunis et les villes limitrophes. Ces mesures ajoutées au couvre-feu et à l’interdiction de déplacements entre les régions, resteront en vigueur jusqu’au 31 juillet.

L’appel à l’aide lancé par l’ambassade de Tunisie en France

Dépassée par un nombre record de contaminations, la Tunisie a appelé, le 11 juillet, les membres de la diaspora en France à se mobiliser pour venir en aide au système de santé très affaibli par cette nouvelle vague épidémique. «L’ambassade de Tunisie en France exhorte les Tunisiens qui résident en France à contribuer activement au soutien des établissements de santé en Tunisie via des dons en nature – équipement, matériel médical et paramédical – ou sous forme pécuniaire», peut-on lire sur la page Facebook de l’ambassade.

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La liste des équipements de première nécessité. (Photo fournie).

Cet appel a été précédé par de nombreuses initiatives lancées par la société civile et des membres de la diaspora tunisienne en France, au Canada, ou encore en Allemagne. Le pôle santé de Tunisiens des deux rives, en concertation avec des médecins tunisiens, a créé une cagnotte en urgence. «Notre objectif est de pouvoir augmenter le nombre de lits avec oxygénothérapie, et de renforcer les équipements des services Covid et de réanimation», précise le message sur Facebook.

Dans les hôpitaux, on croise des médecins et infirmiers qui courent dans tous les sens, et des familles hurlent et pleurent des proches.

Par ailleurs, l’Association des médecins tunisiens dans le monde et l’Organisation tunisienne des jeunes médecins organisent une collecte de dons qui permettra d’acheter et de fournir les régions les plus touchées par la pandémie, comme Zaghouan, Jendouba, Kairouan, Siliana, Beja, Sousse, El Kef, Tataouine, Nabeul et le Grand Tunis. De son côté, l’association Entraide et coopération en méditerranée (ECM), basée à Marseille, prévoit de faire parvenir un container d’équipement médical, notamment des concentrateurs d’oxygène à l’hôpital de Kairouan.

SOS Tunisie Covid-19

Lancé par Nesrine Rebaï, une jeune femme qui a effectué ses études en France, et qui dirige aujourd’hui, un bureau de consulting auprès des ONG et de la société civile à Tunis, l’appel SOS Tunisie Covid-19 a drainé l’adhésion de nombreux Tunisiens de l’étranger.

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Une quantité importante de matériel médical a été octroyée par le Canada. (Photo fournie).

 

«Tout ce que vous voyez sur les réseaux sociaux ne représente que la partie apparente de l’iceberg. Les médecins sont épuisés physiquement et nerveusement (...), vous ne pouvez imaginer l’état des malades qui arrivent le souffle presque coupé dans les hôpitaux», a écrit Nesrine Rebaï sur la page Facebook de SOS Tunisie Covid-19.

Selon elle, dans les hôpitaux, on croise des médecins et infirmiers qui courent dans tous les sens, et des familles hurlent et pleurent des proches. «Tu croises le regard de ces gens terrorisés et désarmés. Les minutes ressemblent à des heures. Tu stresses tellement que tu frôles un malaise, et tu ne peux rien faire devant ce chaos digne d’un film d’horreur. Les gens qui sont là, qui attendent leur tour pour ʺrespirerʺ. Je ne vais pas parler de politique, ni de responsabilités (…). Tunisiens et Tunisiennes des quatre coins du monde, le pays suffoque depuis des années, mais là nous suffoquons au sens propre du terme. Aidez-nous! Aidez-nous! Sinon, ce sera le carnage.»

La crise sanitaire est mondiale, mais, via des hashtags #VaccineForTunisia et #SaveTunisia, les membres bénévoles de la société civile tunisienne et de la diaspora interpellent l’opinion internationale sur l’urgence de venir en aide à la Tunisie.

Nesrine Rebaï raconte à Arab News en français qu’elle a lancé cet appel au secours et à la mobilisation des Tunisiens à l’étranger lorsqu’elle a constaté, lors de l’hospitalisation de trois membres de sa famille, l’état chaotique dans lequel se trouvaient les structures de santé. «Ce SOS est adressé à tous ceux qui peuvent apporter une aide», explique l’initiatrice de SOS Tunisie Covid-19. «Notre objectif est de coordonner les différentes actions menées par les Tunisiens de l’étranger avec leurs compatriotes dans le pays, notamment en ce qui concerne la supervision par les médecins issus de la diaspora de l’achat du matériel médical. Grâce à la mobilisation des bénévoles, des dons ont été collectés, à la fois des fonds et du matériel médical.»

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Nesrine Rebaï raconte à Arab News en français qu’elle a lancé cet appel au secours et à la mobilisation des Tunisiens à l’étranger lorsqu’elle a constaté, lors de l’hospitalisation de trois membres de sa famille, l’état chaotique dans lequel se trouvaient les structures de santé. (Photo fournie).

Une quantité importante de matériel médical a été octroyée par le Canada, affirme la jeune femme. «Ce don sera acheminé vers la Tunisie grâce à la mobilisation expresse de notre diaspora qui a permis de récolter la somme nécessaire pour payer le transport», se réjouit-elle. 

Face à la gravité de la situation, l’accès aux vaccins est l’ultime solution 

La lanceuse d’alerte souhaite que cet élan de solidarité se poursuive, car «la Tunisie a besoin de cette dynamique de solidarité des Tunisiens et des amis de la Tunisie, notamment pour sensibiliser l’opinion internationale et les autorités publiques à la nécessité de garantir l’accès à la vaccination pour tous, même les plus démunis».

Elle explique que la diaspora se manifeste financièrement, mais pas uniquement car les membres de SOS Tunisie Covid-19 peuvent aussi exercer une pression pour obtenir des doses de vaccins. «Notre population est atteinte de cette manière car elle n’est pas vaccinée», explique-t-elle. La crise sanitaire est mondiale, mais, via des hashtags #VaccineForTunisia et #SaveTunisia, les membres bénévoles de la société civile tunisienne et de la diaspora interpellent l’opinion internationale sur l’urgence de venir en aide à la Tunisie, et de développer l’accès à la vaccination pour les pays les plus vulnérables.


Centre de coordination militaro-civile pour Gaza: beaucoup de discussions, peu de résultats

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  • "Il y a des moments où on se dit qu'on a touché le fond mais qu'on creuse encore" ironise un humanitaire qui s'y est rendu plusieurs fois pour parler des abris fournis aux centaines de milliers de Palestiniens de Gaza déplacés
  • "Au départ, personne ne savait ce que c'était, mais tout le monde voulait en être", raconte un diplomate européen à l'AFP, "maintenant les gens déchantent un peu, ils trouvent que rien n'avance, mais on n'a pas le choix"

JERUSALEM: Lancé par les Etats-Unis dans le sillage du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas pour surveiller la trêve et favoriser l'afflux d'aide humanitaire, le Centre de coordination militaro-civile (CMCC) pour Gaza peine à tenir ses promesses.

"Au départ, personne ne savait ce que c'était, mais tout le monde voulait en être", raconte un diplomate européen à l'AFP, "maintenant les gens déchantent un peu, ils trouvent que rien n'avance, mais on n'a pas le choix, il n'y a aucune autre initiative, c'est ça ou continuer à discuter dans le vent avec des Israéliens".

"Il y a des moments où on se dit qu'on a touché le fond mais qu'on creuse encore", ironise un humanitaire qui s'y est rendu plusieurs fois pour parler des abris fournis aux centaines de milliers de Palestiniens de Gaza déplacés par la campagne militaire israélienne.

Le CMCC doit permettre d'amorcer la suite des étapes du plan de paix pour Gaza après plus de deux ans d'une guerre dévastatrice déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement palestinien Hamas sur Israël.

"Lorsque nous l'avons ouvert, nous avons clairement indiqué qu'il se concentrait sur deux choses: faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire, logistique et sécuritaire vers Gaza et aider à surveiller en temps réel la mise en oeuvre de l'accord", insiste le capitaine Tim Hawkins, porte-parole du Commandement militaire central américain (Centcom), couvrant notamment le Moyen-Orient.

L'initiative a été présentée aux acteurs (ONG, agences des Nations unies, diplomates...) comme un générateur d'idées totalement inédites.

Frustrés par leurs difficultés avec les autorités israéliennes, de nombreux pays et acteurs humanitaires disent s'être jetés dans le projet, impatients d'avoir un nouvel interlocuteur se disant enclin à trouver des solutions: les Etats-Unis.

"Rien n'a changé" 

"Au début, les Américains nous ont dit qu'ils découvraient qu'Israël interdisaient l'entrée de tout un tas de choses dans Gaza, la fameuse liste des biens à double usage, ils avaient l'air choqués et on se disait qu'enfin on allait franchir cet obstacle", raconte un ingénieur humanitaire, "mais force est de constater que strictement rien n'a changé".

Deux mois après l'ouverture, nombre d'humanitaires et diplomates contactés par l'AFP jugent, sous couvert de l'anonymat, que la capacité ou la volonté américaines à contraindre Israël est limitée.

Les visiteurs réguliers ou occasionnels des lieux ont décrit à l'AFP le grand hangar occupé par le CMCC à Kiryat Gat (sud d'Israël), comme un entrepôt où de nombreux militaires, israéliens et américains principalement, rencontrent des humanitaires, diplomates, et consultants.

Le premier des trois étages du bâtiment est réservé aux Israéliens, et le dernier aux troupes américaines. Tous deux sont interdits d'accès aux visiteurs.

Le deuxième, recouvert de gazon artificiel, sert d'espace de rencontres avec le monde extérieur.

"On dirait un espace de coworking, mais avec des gens en uniforme", s'amuse une diplomate qui raconte y croiser des "GIs qui boivent de la bière" au milieu d'une sorte d'open-space, avec des panneaux récapitulant les principaux points du plan Trump.

Plusieurs personnes ont dit à l'AFP avoir vu un tableau blanc barré de l'inscription "What is Hamas?" ("Qu'est-ce que le Hamas?") en lettres capitales, sans éléments de réponse.

"Il y a des tables rondes sur des sujets qui vont de la distribution d'eau ou de nourriture à la sécurité", raconte un humanitaire, "en gros on nous écoute décrire ce qu'on veut faire, et quels problèmes on a rencontrés depuis deux ans".

"Boussole du droit" 

Mais "ce n'est pas là que les décisions sont prises", tranche un diplomate qui cite des canaux de discussions parallèles, notamment une équipe supervisée par Arieh Lighstone, un collaborateur de l'émissaire américain Steve Witkoff, à Tel-Aviv.

Plusieurs diplomates regrettent l'absence d'officiels palestiniens dans les murs.

Un autre problème réside dans l'émergence de concepts largement rejetés par la communauté internationale, notamment celui des "Alternative Safe Communities" (ASC), visant à regrouper des civils "vérifiés", non affiliés au Hamas, dans des communautés créées ex nihilo dans une zone de la bande de Gaza sous contrôle militaire israélien, et où les services de base seraient dispensés.

"On a perdu la boussole du droit", commente une diplomate.

Mais le reproche qui revient le plus souvent est le fait que les questions politiques (gouvernance, maintien de l'ordre...) sont évacuées au profit de questions techniques.

"Ils discutent d'où mettre les stations d'épuration, pas de qui les exploitera ni de qui paiera les employés", résume un autre.

Concédant "certaines frictions", sans plus de détail, le capitaine Hawkins, du Centcom, met en avant certaines avancées comme l'ouverture de nouveaux points de passage pour l'aide à destination de Gaza. "Nous progressons, assure-t-il, tout en reconnaissant pleinement qu'il reste encore beaucoup à faire."


Le Congrès américain approuve la levée définitive des sanctions contre la Syrie

La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars. (AFP)
La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars. (AFP)
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  • Le gouvernement américain a indiqué être favorable à l'abrogation de cette loi Caesar
  • Son application avait déjà été suspendue par deux fois pour six mois après l'annonce du président Trump en mai levant les sanctions contre la Syrie dans le cadre de la normalisation des relations entre ce pays et les Etats-Unis

WASIHNGTON: Le Congrès américain a approuvé mercredi la levée définitive des sanctions imposées par les Etats-Unis contre la Syrie du temps de Bachar al-Assad, devant permettre le retour d'investissements dans ce pays ravagé par des années de guerre civile.

L'abrogation d'une loi dite "Caesar", adoptée en 2019 lors du premier mandat de Donald Trump et qui imposait ces sanctions, figure en effet dans le texte sur la stratégie de défense (NDAA), que le Sénat américain a approuvé mercredi par 77 voix pour et 20 contre.

La Chambre des représentants s'était déjà prononcée la semaine dernière et le texte attend désormais d'être promulgué par le président américain.

Le gouvernement américain a indiqué être favorable à l'abrogation de cette loi Caesar. Son application avait déjà été suspendue par deux fois pour six mois après l'annonce du président Trump en mai levant les sanctions contre la Syrie dans le cadre de la normalisation des relations entre ce pays et les Etats-Unis.

Le chef de la diplomatie syrienne, Assaad al-Chaibani, a salué sur Telegram le vote du Sénat comme "ouvrant de nouveaux horizons pour la coopération et le partenariat entre notre pays et le reste du monde".

La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars.

Bien que son application soit suspendue, de nombreux responsables américains jugeaient qu'elle pouvait nuire à la confiance des investisseurs tant qu'elle n'était pas abrogée.

Le dirigeant syrien Ahmad al-Chareh a été reçu le 10 novembre à la Maison Blanche par le président Trump, une première pour un chef d'Etat syrien depuis l'indépendance du pays en 1946 et une consécration pour l'ancien jihadiste qui, en moins d'un an au pouvoir, a sorti son pays de l'isolement.

Donald Trump l'avait déjà rencontré lors d'un voyage dans le Golfe en mai, annonçant alors la levée des sanctions américaines.

Après 13 ans de guerre civile, la Syrie cherche à garantir des fonds pour sa reconstruction, dont le coût pourrait dépasser 216 milliards de dollars, selon la Banque mondiale.

"L'abrogation aujourd'hui de la loi Caesar est une étape décisive pour donner au peuple syrien une véritable chance de se reconstruire après des décennies de souffrances inimaginables", s'est félicité la sénatrice démocrate Jeanne Shaheen.


Les principales villes du Soudan privées de courant après des frappes de drones sur une centrale

Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts. (AFP)
Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts. (AFP)
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  • Les frappes ont ciblé les transformateurs de la station électrique d’Al-Muqrin à Atbara, dans l'Etat du Nil, dans l'est du pays, a précisé la compagnie d'électricité nationale
  • Deux secouristes ont été tués par une deuxième frappe de drone survenue alors qu'ils tentaient d'éteindre l'incendie provoqué par la première, a déclaré un responsable de la centrale en attribuant cette frappe aux paramilitaires des FSR

PORT-SOUDAN: Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts, ont indiqué plusieurs témoins à l'AFP.

Les frappes ont ciblé les transformateurs de la station électrique d’Al-Muqrin à Atbara, dans l'Etat du Nil, dans l'est du pays, a précisé la compagnie d'électricité nationale.

Deux secouristes ont été tués par une deuxième frappe de drone survenue alors qu'ils tentaient d'éteindre l'incendie provoqué par la première, a déclaré un responsable de la centrale en attribuant cette frappe aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

Le gouvernement de l’État du Nil a confirmé la mort des deux secouristes dans un communiqué officiel.

Cette station est un nœud stratégique du réseau électrique soudanais, recevant l’électricité produite par le barrage de Merowe — la plus grande source d'énergie hydroélectrique du pays — avant sa redistribution vers plusieurs régions.

Des témoins ont également indiqué qu’aux alentours de 02H00 (minuit GMT), les forces de l’armée régulière avaient activé leurs systèmes de défense antiaérienne, rapportant avoir vu des flammes et de la fumée s'élever au-dessus de la ville contrôlée par l'armée en guerre depuis avril 2023 contre les FSR.

Les coupures d’électricité se sont étendues à plusieurs États, notamment ceux du Nil, de la mer Rouge — où se trouve Port-Soudan, siège provisoire du gouvernement pro-armée — ainsi qu’à la capitale Khartoum, selon des témoins, l'incendie n'étant toujours pas maitrisé.

Les FSR n’ont jusqu'à présent pas commenté l'attaque.

Ces derniers mois, les FSR ont été accusées de lancer des attaques de drones sur de vastes zones contrôlées par l’armée, visant des infrastructures civiles et provoquant des coupures de courant affectant des millions de personnes.

La guerre, qui a éclaté en avril 2023, a fait plusieurs dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué "la pire crise humanitaire au monde", selon l'ONU.