Le Festival de Cannes touche à sa fin, verdict samedi

Pour l'heure, un film se détache, pour la critique internationale, d'après le recensement établi par Screen International: «Drive my car», du Japonais Ryusuke Hamaguchi. (Photo, AFP)
Pour l'heure, un film se détache, pour la critique internationale, d'après le recensement établi par Screen International: «Drive my car», du Japonais Ryusuke Hamaguchi. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Lundi 19 juillet 2021

Le Festival de Cannes touche à sa fin, verdict samedi

  • Vendredi, deux derniers films ont été projetés, au terme d'un festival marquant les grandes retrouvailles du cinéma mondial, et qui s'est déroulé sans encombre malgré la crise sanitaire
  • Les pronostics restent une science hautement inexacte et rien ne permet de présumer ce que donnera l'alchimie du jury présidé cette année par Spike Lee, premier artiste noir à ce poste

CANNES : La compétition du Festival de Cannes s'est achevée vendredi avec la projection des deux derniers films en lice, un manifeste pour le contrôle des armes et un drame sur la bipolarité, avant que le jury ne se retire pour délibérer.

Sur la Croisette, il faut se méfier jusqu'au bout des bonnes surprises: en 2019, la compétition avait été complètement rebattue dans ses derniers jours, "Parasite", du Sud-Coréen Bong Joon-ho s'imposant immédiatement comme un chef d’œuvre. Le film avait logiquement reçu la Palme d'or.

Vendredi, deux derniers films ont été projetés, au terme d'un festival marquant les grandes retrouvailles du cinéma mondial, et qui s'est déroulé sans encombre malgré la crise sanitaire. De Sharon Stone à Tilda Swinton, en passant par Matt Damon, Adam Driver, Marion Cotillard, des stars internationales ont monté les marches et des films du monde entier, du Maghreb à la Chine, ont pu être projetés.

Côté compétition, le premier film programmé vendredi était "Nitram", qui aborde le sujet brûlant, surtout dans le monde anglo-saxon, du contrôle des armes à feu, en revisitant la genèse d'une fusillade en Australie qui avait fait 35 morts en 1996, à travers le profil du tueur. Le projet, porté par le réalisateur Justin Kurzel ("Macbeth", "Assassin's Creed" avec Michael Fassbender et Marion Cotillard) crée déjà une polémique en Australie parmi les familles de victimes.

Le dernier film en compétition est un projet très personnel du cinéaste belge Joachim Lafosse, "Les Intranquilles". Inspiré de sa propre expérience, il s'attaque au drame de la bipolarité, à travers le portrait d'une famille rongée par la maladie du père (Damien Bonnard) et avec laquelle la mère (Leïla Bekhti) tente de composer, pour protéger leur jeune fils.

Plusieurs films marquants

Ces films ont-ils renversé la table? Pour l'heure, un film se détache, pour la critique internationale, d'après le recensement établi par Screen International: "Drive my car", du Japonais Ryusuke Hamaguchi. Ce film-fleuve à l’esthétisme éblouissant, adapté d'une nouvelle de Haruki Murakami, met en scène deux êtres hantés par le passé.

Il raconte l'histoire de Yusuke Kafuku, un acteur et metteur en scène de théâtre hanté par la mort de son épouse, qui va se dévoiler auprès d'une jeune femme effacée qu'on lui assigne comme chauffeur. Tous deux se résignent à faire face, ensemble, à leur passé.

Dans d'autres genres, les films marquants n'ont pas manqué cette année, que ce soit le film d'ouverture "Annette", opéra-rock de Leos Carax, "Red Rocket", de l'Américain Sean Baker, ou encore "Julie (en 12 chapitres)", fine observation des mœurs amoureuses de la jeunesse d'aujourd'hui par le Norvégien Joachim Trier.

A moins que la Palme d'or ne revienne à une réalisatrice, pour la deuxième fois seulement dans l'histoire du festival. Boudée par les critiques, la benjamine de la compétition Julia Ducournau a néanmoins marqué la Croisette avec "Titane", un film ultra-violent qu'on aime ou qu'on déteste. La Hongroise Ildiko Enyedi ne doit pas être oubliée, avec "L'histoire de ma femme", l'un des films les plus léchés visuellement de la compétition, somptueuse histoire d'amour et de marin avec Léa Seydoux.

Les pronostics, une science inexacte

Mais les pronostics restent une science hautement inexacte et rien ne permet de présumer ce que donnera l'alchimie du jury présidé cette année par Spike Lee, premier artiste noir à ce poste. Il compte aussi des personnalités aussi diverses que le réalisateur brésilien Kleber Mendonça ou la chanteuse Mylène Farmer.

Au sein du jury, "on n'aime pas tous les mêmes chansons ni les mêmes émissions télévisées et, à la fin, les neuf membres votent" a expliqué Spike Lee aux premiers jours du festival. "J'ai promis aux gens du jury que je ne serai pas un dictateur, que je serai démocratique... mais jusqu'à un certain point puisque, si le jury est partagé à quatre contre quatre, c'est moi qui décide! On va se marrer!", avait-il ajouté. Verdict samedi soir.

En attendant, le prix d'Un certain regard est allé vendredi soir à la Russe Kira Kovalenko pour un drame, "Les poings desserrés", qui suit une jeune femme dans une société cloisonnée, en Ossétie du Nord.


Le drapeau du BIE remis à l’Expo 2030 Riyad: une nouvelle ère commence pour l'Arabie saoudite

Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale. (Photo fournie)
Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale. (Photo fournie)
Short Url
  • Recevant le drapeau des mains des organisateurs japonais, S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan, Ministre d’État et Directeur général de la Commission royale pour la ville de Riyad, a symboliquement accepté le transfert des responsabilités de ville hôte
  • Ce moment solennel consacre l’entrée du Royaume dans la phase préparatoire vers l’Exposition universelle 2030, qui se tiendra à Riyad sous le thème « Imaginer l’avenir »

OSAKA: Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale.

Recevant le drapeau des mains des organisateurs japonais, S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan, Ministre d’État et Directeur général de la Commission royale pour la ville de Riyad, a symboliquement accepté le transfert des responsabilités de ville hôte. Ce moment solennel consacre l’entrée du Royaume dans la phase préparatoire vers l’Exposition universelle 2030, qui se tiendra à Riyad sous le thème « Imaginer l’avenir ».

L’événement, auquel ont assisté S.E. Faisal Alibrahim, Ministre de l’Économie et de la Planification, et S.E. le Dr Ghazi Binzagr, Ambassadeur du Royaume au Japon, illustre l’unité nationale et la détermination du Royaume à faire de cette Exposition une réussite mondiale.

« La passation du drapeau du Japon à Riyad marque une étape décisive dans notre parcours vers l’accueil du monde à l’Expo 2030 », a déclaré S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan. « C’est le lancement officiel du compte à rebours vers une édition sans précédent de la plus prestigieuse exposition mondiale. »

Le ministre a souligné que cette étape reflète la vision stratégique du Royaume, portée par le Serviteur des Deux Saintes Mosquées, le Roi Salman ben Abdelaziz Al Saoud, et par Son Altesse Royale le Prince héritier Mohammed ben Salman ben Abdelaziz Al Saoud, Premier Ministre, dont le leadership inspire l’ensemble du programme de transformation nationale, Vision 2030.

« Grâce au soutien indéfectible de nos dirigeants et à la mobilisation de toutes les institutions publiques et privées, nous offrirons une expérience exceptionnelle, incarnant l’excellence et le leadership du Royaume dans l’accueil d’événements mondiaux », a-t-il ajouté.

De son côté, l’ingénieur Talal AlMarri, Directeur général de l’Expo 2030 Riyadh Company, a déclaré :

« Nous entrons désormais dans la phase opérationnelle. L’Expo 2030 Riyad établira de nouveaux standards mondiaux en matière de durabilité, d’innovation et d’inclusivité. Ce ne sera pas seulement un rassemblement de nations, mais un héritage vivant et une plateforme d’action pour le Royaume et pour le monde. »

Quelques jours avant la cérémonie, le 10 octobre, l’équipe de l’Expo 2030 Riyad avait organisé à l’Expo Area Matsuri l’événement culturel « From Osaka to Riyadh », qui a attiré plus de 15 000 visiteurs. Cette initiative a illustré la capacité organisationnelle et la créativité du Royaume à l’approche de 2030.
Le pavillon saoudien à l’Expo 2025 a d’ailleurs connu un succès retentissant, accueillant plus de 3 millions de visiteurs et figurant parmi les plus fréquentés de l’exposition.

L’Expo 2030 Riyad, prévue du 1er octobre 2030 au 31 mars 2031, rassemblera 197 pays et 29 organisations internationales. Elle devrait accueillir plus de 42 millions de visites sur un site de 6 millions de mètres carrés, réparti en cinq zones thématiques.
L’exposition mettra l’accent sur des solutions concrètes pour un avenir durable, inclusif et interconnecté.

À l’issue de l’événement, le site se transformera en un Village mondial permanent, symbole de l’héritage durable laissé par l’Expo 2030 — pour Riyad, le Royaume et la communauté internationale.


La Riyadh Season 2025 débute par une parade d’ouverture éblouissante

L'événement a donné lieu à un large éventail de représentations par des groupes internationaux et locaux, y compris des ballons géants. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
L'événement a donné lieu à un large éventail de représentations par des groupes internationaux et locaux, y compris des ballons géants. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
(Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
(Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
(Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
(Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
Short Url
  • La Riyadh Season 2025 a débuté avec une parade spectaculaire mêlant ballons géants, musiques festives et performances internationales, attirant une foule enthousiaste à Riyad

RIYAD : D’immenses foules se sont rassemblées vendredi pour assister à la parade d’ouverture de la Riyadh Season 2025, qui s’est déroulée entre la Kingdom Arena et Boulevard World, au cœur de la capitale saoudienne.

Cette parade figure parmi les événements les plus attendus de l’année, marquant le lancement officiel d’une nouvelle saison.

Le spectacle a mis en scène une grande diversité de performances issues de groupes internationaux et locaux, avec des ballons géants et des personnages adorés du grand public, tels que Captain Tsubasa et Baby Yoda.

Avec une musique entraînante, des couleurs éclatantes et des spectacles vivants, Riyad s’est transformée en une fête rayonnante, pleine d’enthousiasme et de joie.

Turki Alalshikh, président de la General Entertainment Authority, a déclaré sur son compte X :
« La parade a commencé. Tous les regards sont tournés vers les ballons géants alors que chacun vit ce moment tant attendu. #RiyadhSeason 2025 commence sur un départ inoubliable. »

Les organisateurs ont précisé : « La parade est organisée en partenariat avec Macy’s, l’un des organisateurs de parades festives les plus emblématiques de New York, qui présente — pour la première fois hors des États-Unis — une sélection de ses célèbres ballons géants, véritables symboles de ses célébrations annuelles. Ces ballons énormes et finement conçus nécessitent des centaines de participants pour être manœuvrés en parfaite synchronisation, apportant une touche internationale à cette ouverture spectaculaire de la saison. »

Yassin Nour, venu des Philippines, a été émerveillé par la parade et a confié à Arab News : « Ma partie préférée, c’était les feux d’artifice en plein jour. J’ai hâte de découvrir d’autres événements comme celui-ci. »

Mahmoud Samir, d’Égypte, a déclaré : « La parade était magnifique. Elle a dépassé nos attentes. On s’attendait à quelque chose de bien, mais c’était encore mieux que prévu. »

Samir a ajouté que les cérémonies d’ouverture de la Riyadh Season s’améliorent chaque année :
« Si Dieu le veut, nous serons les premiers visiteurs et profiterons de cette belle ambiance. »

Ali Al-Yami, originaire de Najran, a lui aussi été impressionné : « La Riyadh Season me surprend toujours avec ses spectacles d’ouverture. Les ballons étaient vraiment fantastiques et magnifiques. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Des racines et des recettes : l’art de se retrouver autour d’un plat

Sous les lumières vibrantes de la Green Room, « LéLa Cuisine », offre une fusion harmonieuse des traditions libanaises et latino-américaines. (Photo: fournie)
Sous les lumières vibrantes de la Green Room, « LéLa Cuisine », offre une fusion harmonieuse des traditions libanaises et latino-américaines. (Photo: fournie)
Short Url
  • « LéLa Cuisine » incarne une exploration des identités culturelles, en tissant des liens entre les traditions libanaises et latino-américaines à travers des saveurs partagées et réinventées
  • La cuisine devient ici un outil de dialogue interculturel, capable de raconter des histoires de migration, de mémoire et de rencontre, au-delà des frontières géographiques

DUBAÏ: Sous les lumières vibrantes de la Green Room, aux parfums entêtants d'épices mêlées et au rythme d'une musique aux accents du Levant et des Andes, Soul Kitchen invite au voyage. À l’occasion de son deuxième anniversaire, le restaurant a célébré bien plus qu’un simple jalon : il a révélé une philosophie culinaire audacieuse baptisée « LéLa Cuisine », fusion harmonieuse des traditions libanaises et latino-américaines.

Au cœur de cette initiative, une idée forte: la cuisine comme langage universel, capable de traverser les frontières, de raconter l’histoire des diasporas et de créer des ponts entre les cultures.

« Concevoir ces plats consiste à trouver des liens simples entre les cuisines libanaise et latino-américaine, et à créer quelque chose qui semble à la fois familier et nouveau », explique la cheffe exécutive Margarita Vaamonde, qui incarne à elle seule ce mélange d'identités culinaires.

De Caracas à Beyrouth, de Buenos Aires à Baalbek, chaque bouchée offrait une rencontre: le hummus chimichurri, le ceviche tabbouleh, ou encore les arepas à la kafta devenaient des symboles vivants de ces histoires partagées par des générations de migrants en quête d’un nouveau foyer.

--
Chaque bouchée offrait une rencontre. Le ceviche tabbouleh. (Photo: fournie)

Ce projet n’est pas né du hasard. Il est l’aboutissement d’une vision portée par Factory People, groupe à l’origine de Soul Kitchen, et en particulier par les associés Tala Mortada, Wassim Bou Malham et la cheffe Vaamonde. À travers « LéLa Cuisine », ils racontent une histoire de voyage, d’exil, mais aussi d’ancrage et de réinvention.

« Il s'agit de créer des liens entre les cultures à travers la nourriture », affirme Tala Mortada. Et ces liens ne sont pas théoriques : chaque plat était une escale, chaque saveur un échange.

--
La cuisine devient ici un outil de dialogue interculturel, capable de raconter des histoires de migration. "Migration birds" (Photo: fournie)

Au-delà de la gastronomie, Soul Kitchen se positionne comme un espace d’échange culturel, où la musique, les arômes et les récits personnels se croisent. Une véritable ode à la diaspora arabe en Amérique latine, qui, depuis le XIX siècle, a semé les graines d’une culture métissée et vibrante.

Deux ans après son ouverture, Soul Kitchen ne se contente plus de nourrir : il connecte, raconte, unit. Un pari réussi, dans une ville aussi cosmopolite que Dubaï, où la cuisine devient un passeport vers l’autre, et un rappel que, malgré les distances, nos racines peuvent se rejoindre dans une assiette.