Irak: après l'incendie de Nassiriya, démissions en cascade de directeurs d'hôpitaux

 Lundi dernier, au moins 60 personnes ont péri dans un terrible incendie qui a ravagé un préfabriqué de l'hôpital Al-Hussein de Nassiriya abritant des malades du Covid. (AFP)
Lundi dernier, au moins 60 personnes ont péri dans un terrible incendie qui a ravagé un préfabriqué de l'hôpital Al-Hussein de Nassiriya abritant des malades du Covid. (AFP)
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Publié le Samedi 17 juillet 2021

Irak: après l'incendie de Nassiriya, démissions en cascade de directeurs d'hôpitaux

  • Les directeurs et les adjoints d'au moins cinq hôpitaux de la province sont partis, laissant les établissements dirigés par des personnels moins qualifiés
  • Ces départs sont motivés par la crainte d'être tenus pour responsables en cas de nouvelle catastrophe, alors que les incendies se multiplient en Irak

NASSIRIYA: Plusieurs directeurs d'hôpitaux ont quitté leur poste dans la province de Zi Qar, dans le sud de l'Irak, depuis l'incendie meurtrier qui a ravagé lundi l'unité covid de l'hôpital Al-Hussein à Nassiriya, ont indiqué samedi les autorités sanitaires régionales.


Les directeurs et les adjoints d'au moins cinq hôpitaux de la province sont partis, laissant les établissements dirigés par des personnels moins qualifiés, a précisé le directeur général des autorités sanitaires, le Dr Saad al-Majid.


Selon lui, ces départs sont motivés par la crainte d'être tenus pour responsables en cas de nouvelle catastrophe, alors que les incendies se multiplient en Irak dans les hôpitaux vétustes et délabrés.


Lundi dernier, au moins 60 personnes ont péri dans un terrible incendie qui a ravagé un préfabriqué de l'hôpital Al-Hussein de Nassiriya abritant des malades du Covid. Trois responsables, parmi lesquels le directeur de l'établissement, ont été arrêtés, et 10 autres mandats d'arrêt ont été émis par la justice, sans pour autant calmer la colère de la population.


En avril, une tragédie similaire avait ravagé l'unité covid d'un hôpital à Bagdad, faisant plus de 80 morts.


A chaque drame, les négligences, le manquement aux règles de sécurité basique, sont pointés du doigt par les Irakiens, épuisés par la corruption et la défaillance des pouvoirs publics.


Depuis le début de la pandémie de coronavirus, qui a fait plus de 17.000 morts en Irak, nombre d'unités covid ont été construites à la va-vite pour accueillir les patients.


Le gouvernement irakien a lui-même reconnu en début de semaine sur Twitter que la plupart d'entre eux "ne respectaient pas les conditions de sécurité".


Samedi encore, un incendie s'est déclaré dans un préfabriqué abritant les ouvriers de la maintenance d'un établissement hospitalier de Nassiriya. Le feu a rapidement été maîtrisé sans faire de victimes.


Les démissions en cascade des directeurs d'hôpitaux "sont l'illustration de l'effondrement de notre système de santé", s'est indigné Adnan Davar, militant et rédacteur en chef d'un journal local, fustigeant des responsables "fuyant honteusement leurs responsabilités".


"Ils se dérobent à tous leurs devoirs alors qu'ils devraient au contraire redoubler d'efforts", a dénoncé un autre journaliste militant, Adnan Touma, affirmant que la plupart des démissionnaires "continuaient à travailler dans leurs cliniques privées".


Après l'incendie, Nassiriya, ville traditionnellement frondeuse, a connu plusieurs manifestations et des veillées nocturnes pour protester contre l'incurie des pouvoirs publics et rendre hommage aux victimes.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.