Aucune crise n'empêchera les expatriés libanais de visiter leur patrie

La situation politique et sécuritaire ne semble pas inciter les expatriés à quitter le pays après la démission de Hariri. (Photo fournie)
La situation politique et sécuritaire ne semble pas inciter les expatriés à quitter le pays après la démission de Hariri. (Photo fournie)
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Publié le Dimanche 18 juillet 2021

Aucune crise n'empêchera les expatriés libanais de visiter leur patrie

  • Les visiteurs découvrent la tristesse, la nervosité, le manque d'électricité et d’essence et la vie «trop chère» dans le pays
  • La plupart des Libanais trouvent le prix d'un repas dans un restaurant exagéré

BEYROUTH : Les crises sans fin auxquelles le Liban est confronté depuis plus d'un an n'ont pas dissuadé les expatriés de visiter leur pays d'origine en grand nombre, ont déclaré à Arab News des responsables de Middle East Airlines.

Selon les statistiques de l'aéroport international de Beyrouth, Rafic Hariri, le nombre de passagers arrivés au Liban le 1er juillet a dépassé les 15 000, dont 13 606 expatriés libanais. Un nombre record de 20 000 expatriés de retour a été enregistré à la fin de cette semaine.

Nisrine, revenue d'Allemagne avec ses enfants pour les vacances d'été, a signalé : «Les gens ont l'air fatigués, personne ne rit, tout le monde est nerveux et tendu, ils commencent à se plaindre dès qu'ils vous voient ; pas d'électricité ni d'essence, et la vie est trop chère».

Loris, une Libanaise dont la fille se marie, a indiqué que ses proches venus de Suède et du Canada pour le mariage ont été surpris par les cafés et restaurants bondés de Broummana, Jounieh, Byblos et Batroun, alors que l'obscurité règne à Beyrouth. La capitale libanaise a été la scène d’une explosion massive l'année dernière.

Pierre Ashkar, président de l'Association des hôteliers au Liban, a révélé : «La situation politique et sécuritaire ne semble pas inciter les expatriés à quitter le pays après la démission du Premier ministre désigné Saad Hariri... Ils ont toujours réussi à trouver des solutions». 

Il a estimé à environ 30 000 le nombre d'Irakiens arrivés au Liban en juin. Il a affirmé : «Ces personnes fuient la situation sécuritaire dans leur pays, qui reste bien pire que celle du Liban».

 

FAITS MARQUANTS

Selon les statistiques de l'aéroport international de Beyrouth, Rafic Hariri, le nombre de passagers arrivés au Liban le 1er juillet a dépassé les 15 000. 


Un nombre record de 20 000 expatriés de retour a été enregistré à la fin de cette semaine.

Ashkar a déclaré : «Quant aux expatriés libanais s'ils font face à une voie bloquée, ils peuvent se diriger vers d'autres voies qu'ils connaissent. Et s'il y a des tensions dans la capitale, ils peuvent aller dans des maisons d'hôtes à Ras Baalbek et dans d'autres villages reculés».

Il a ajouté : «L'explosion du port de Beyrouth l'année dernière a entraîné la fermeture de nombreux hôtels de luxe. Cette situation reflète l'énorme coup économique porté à la capitale.

«Les prix au Liban sont beaucoup moins chers pour les expatriés ou les touristes que pour les Libanais qui gagnent leurs salaires en livres libanaises. Néanmoins, l'énorme augmentation du taux de change du dollar américain sur le marché noir pose des problèmes aux propriétaires des lieux touristiques». Le taux de change du dollar américain sur le marché noir a dépassé les 22 000 LL pour 1 $. 

La plupart des Libanais trouvent le prix d'un repas dans un restaurant exagéré. Pourtant, il faut réserver à l'avance pour avoir une table dans les restaurants et les salles de mariage dans les hôtels sont entièrement réservées pour tout l'été. 

May, une Libanaise vivant au Canada, est retournée au Liban pour l'été et elle a trouvé le pays trop cher. Elle a témoigné: «Il m’est impossible de faire face à l'augmentation du taux de change du dollar».

Elle a affirmé : «Comment puis-je dépenser de l'argent alors que la pension de mes parents ne vaut rien… Ma fille n'a pas pu aller chez le dentiste car il n'y a pas d'antibiotiques et je n'ai pas apporté de médicaments du Canada».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.