Frankly Speaking: Carlos Ghosn prêt à comparaître dans «une juridiction juste et neutre»

La critique la plus virulente de Ghosn concernait le système juridique japonais, après avoir été arrêté et emprisonné pour irrégularité financière à la Nissan Motor Co., dont il était le président. (Coupure d'écran)
La critique la plus virulente de Ghosn concernait le système juridique japonais, après avoir été arrêté et emprisonné pour irrégularité financière à la Nissan Motor Co., dont il était le président. (Coupure d'écran)
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Publié le Jeudi 31 mars 2022

Frankly Speaking: Carlos Ghosn prêt à comparaître dans «une juridiction juste et neutre»

  • L'ancien patron de l'Alliance Renault-Nissan-Mistubishi évoque son combat pour blanchir son nom, la crise libanaise et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite
  • Dernier invité de la série d'interviews vidéo «Frankly Speaking», Ghosn critique le système de «justice pour otages» du Japon

DUBAΪ : Carlos Ghosn, le magnat fugitif de l'industrie automobile, veut être jugé dans un pays qu'il considère comme plus neutre que le Japon dit-il à Arab News. « »

Ghosn, qui a fui Tokyo il y a 18 mois déclare : « Je pense cela doit finir en procès, mais un procès qui se déroule dans un pays qui n'a pas de parti pris dans ce qui est jugé. La seule chose que je demande, c'est que l’autorité judiciaire soit juste et neutre et pas motivée par des considérations politiques. C'est tout. »

Au cours d'une longue interview, l'ancien patron de Nissan au Japon et de Renault en France a expliqué comment il avait été "abandonné" par le gouvernement français après sa "remise" au Japon ; ses conseils sur la manière dont le Liban – où il cherche actuellement refuge contre les forces de l'ordre internationales – peut sortir de sa grave crise économique et politique ; et son point de vue sur la stratégie de réforme Vision 2030 en Arabie saoudite.

Lors d'une conversation sur la série d'entretiens vidéo “Frankly Speaking“ avec des décideurs et des hommes d'affaires de premier plan, il a également donné son point de vue sur la rivalité aigüe entre Nissan et Toyota au Moyen-Orient.

La critique la plus virulente de Ghosn concernait le système juridique japonais, après avoir été arrêté et emprisonné pour irrégularité financière à la Nissan Motor Co., dont il était le président.

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Carlos Ghosn arrive pour une audience préliminaire au tribunal de district de Tokyo, le 24 juin 2019. (Fichier Kazuhiro Nogi / AFP)

« Les procureurs l’ont emporté 99,4 % du temps, ce qui est du jamais vu, très franchement. Même ayant vécu au Japon 18 ans, je n'aurais jamais soupçonné ce genre de pourcentage », souligne-t-il.

« Mais après avoir subi le système et constaté les intimations exercées –aveux forcés, pressions, violation des droits de l'homme, etc. – je suis même surpris qu'ils n'obtiennent des aveux que dans 99,4 % des cas. Je me demande comment les 0,6% restants ont pu résister quand vous regardez l'arsenal d'arguments et de choses qu'ils déploient contre vous.

 

Le système judiciaire japonais a été qualifié de “justice pour otages“ par l'ONU, dit-il, ajoutant : « Je suis prêt à aller au Japon le jour où ils changeront leur système de “justice pour otages“.

Il dit "se sentir mal" pour les personnes jugées au Japon, y compris son ancien avocat, Greg Kelly. « J'ai eu la chance de pouvoir sortir avant que les systèmes ne me bloquent pendant Dieu sait combien d'années, mais je me sens mal pour Greg Kelly », ajoute-t-il.

Les procureurs japonais ont accusé Ghosn de divers crimes financiers, notamment d'avoir gonflé son salaire, mais il précise que sa rémunération a été approuvée à plusieurs reprises par le conseil d'administration de Nissan. « J'en ai déduit qu'ils étaient heureux, surtout sachant que les dividendes étaient payés, l'entreprise était en pleine croissance et rentable », dit-il.

Ghosn – citoyen français ainsi que de nationalité libanaise et brésilienne – est également cinglant à propos des actions du gouvernement du président Emmanuel Macron, qui semblait vouloir rassurer Tokyo sur l'avenir de l'alliance Nissan-Renault.

« Au lieu d'obtenir un bon soutien, j'ai été abandonné, après deux ou trois semaines de conflit évident entre la France et le Japon », déclare-t-il.

« Mais ensuite les Français se sont pliés, et ils l'ont dit très clairement - vous savez que nous voulons maintenir de bonnes relations entre le Japon et la France, nous voulons préserver les bonnes relations entre Nissan et Renault, et nous espérons que la justice japonaise résoudra ce problème avec Carlos Ghosn », raconte-t-il.

Ghosn vit au Liban depuis décembre 2019 avec son épouse Carole, et fait l'objet d'un mandat d’arrêt d'Interpol à la demande du gouvernement japonais. Le Liban n'extrade pas de citoyens.

« Le Liban a demandé au Japon de transmettre l'accusation et les charges afin qu'ils puissent les examiner et éventuellement me juger au Liban. Mais le Japon a refusé d’obtempérer », dit-il.

Bien qu'il n'y ait "aucune chance" qu'il s'implique directement dans la politique libanaise, y compris en envisageant toute offre pour devenir le prochain président, Ghosn déclare qu'il est conscient du “malheur du pays dû à l'effondrement financier et la récession économique avec toutes ses conséquences sociales“.

Il est prêt à « soutenir, aider, guider, conseiller toute personne intéressée à limiter les souffrances que vivent les gens autour de nous », dit-il.

« Ayant restructuré de nombreuses entreprises, je sais d’expérience que quelle que soit la solution que vous apportez lorsque vous devez redresser une entreprise ou un pays, 5 % est de la stratégie et 95 % de l'exécution », précise-t-il. « Donc, d'une certaine manière, ceux qui sauveront le pays sont ceux qui sont au pouvoir et mis au pouvoir par le peuple libanais, car franchement, les méthodes et la stratégie pour sortir de la crise sont assez simples, et elles ont été (appliquées) dans de nombreux pays ( et) de nombreuses entreprises ».

Il donne également son point de vue sur la stratégie de réforme Vision 2030 en Arabie saoudite. « Je pense que cela a beaucoup de sens de transformer un pays qui dépend trop de quelques ressources pour diversifier ses sources de revenus et ses activités pour créer de l'emploi », déclare-t-il.

Ghosn avertit que le défi pour les décideurs politiques saoudiens réside dans la mise en œuvre de cette stratégie. « Le succès dépend de la discipline qui va accompagner le changement – de l'exécution, de combien ce sera ciblé, des personnes chargées de le mettre en œuvre et du sérieux avec lequel elles vont chercher à rassembler le maximum de talents pour transformer la donne de l'Arabie saoudite ».

« L'Arabie saoudite est un pays très riche. Il bénéficie de beaucoup de ressources, mais je pense que les responsables du pays savent que cela ne va pas durer éternellement. Donc, à mon avis, ils font la bonne chose et j'espère que cela aboutira », ajoute-t-il.

De son point de vue d'expert mondial du secteur automobile, la différence entre l'activité de Nissan et l'activité dominante de Toyota dans le Royaume réside dans la force du réseau de distribution que Toyota y a construit en partenariat avec le groupe Abdul Latif Jameel.

« Ils ont probablement l'un des meilleurs distributeurs au monde situé en Arabie saoudite, donc ça va être très difficile de se battre s'ils (Nissan) n'ont même pas de gens près de ce niveau maintenant », dit-il.

Il ajoute qu'il pense que l'alliance Nissan-Renault-Mitsubishi, qu'il développait dans l'industrie automobile mondiale, est vouée à l'échec. « Franchement, tout ce que je vois aujourd'hui c’est une alliance zombie – c’est-à-dire qu'on dirait que c'est de la matière vivante, mais en fait, à l'intérieur, rien ne se passe. Donc, je ne suis pas très optimiste quant à l'avenir de cette alliance. J'espère que je me trompe, mais je vous parie qu'au cours des cinq prochaines années, tout cela va totalement s'effondrer », dit-il.

Ghosn a coopéré à la réalisation par la société de médias saoudienne MBC d'un long métrage documentaire, "The Last Flight", sorti la semaine dernière, qui décrit son évasion dramatique du Japon dans une grande malle d'instruments de musique à bord d'un jet privé, et analyse les événements qui y ont conduit.

« Je pense que MBC était clairement motivé pour la production. Ils ont été les premiers à venir me voir et à me dire : nous souhaiterions avoir votre coopération pour faire quelque chose comme ça, et ils ont été très directs et honnêtes à ce sujet », dit-il.

Ghosn prévoit d'autres initiatives promotionnelles, en plus d'une action en justice contre ses anciens employeurs.

« Je veux laisser quelque chose pour blanchir ma réputation, en plus d’une action légale. Mais je n'ai aucune intention de revenir à la vie de haut vol que j'avais auparavant », conclut-il.

 

Twitter : @frankkanedubai99 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Un mort et trois blessés dans une attaque près de colonies en Cisjordanie

Une attaque a fait un mort et trois blessés mardi près de colonies israéliennes dans le sud de la Cisjordanie occupée, ont annoncé les services de secours israéliens et l'armée israélienne. (AFP)
Une attaque a fait un mort et trois blessés mardi près de colonies israéliennes dans le sud de la Cisjordanie occupée, ont annoncé les services de secours israéliens et l'armée israélienne. (AFP)
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  • L'attaque a eu lieu au carrefour du Goush Etzion, situé à l'entrée de colonies israéliennes, sur la route entre les villes palestiniennes de Bethléem et Hébron
  • La victime a été identifiée comme Aaron Cohen, un habitant de la colonie de Kyriat Arba, au sud du lieu de l'attaque, selon un communiqué de la mairie

TERRITOIRES PALESTINIENS: Une attaque a fait un mort et trois blessés mardi près de colonies israéliennes dans le sud de la Cisjordanie occupée, ont annoncé les services de secours israéliens et l'armée israélienne.

L'attaque a eu lieu au carrefour du Goush Etzion, situé à l'entrée de colonies israéliennes, sur la route entre les villes palestiniennes de Bethléem et Hébron, dans le sud de la Cisjordanie occupée. Cet endroit a été le théâtre de plusieurs attaques anti-israéliennes depuis fin 2015.

Le Magen David Adom (MDA), équivalent israélien de la Croix-Rouge, a annoncé le décès d'un homme d'une trentaine d'années.

La victime a été identifiée comme Aaron Cohen, un habitant de la colonie de Kyriat Arba, au sud du lieu de l'attaque, selon un communiqué de la mairie.

Le MDA a également déclaré que ses services avaient évacué dans des hôpitaux de Jérusalem trois autres personnes, dont un adolescent de 15 ans "présentant des plaies profondes" et une femme d'environ 40 ans.

L'hôpital Hadassah de Jérusalem a précisé dans un communiqué que la femme, "blessée par balle", avait été hospitalisée dans un état grave.

Selon des médias locaux, elle aurait été blessée durant l'attaque par un tir de soldats visant les assaillants.

L'armée israélienne a précisé que ses "soldats ont éliminé deux terroristes sur place" et que des explosifs ont été "découverts" dans leur véhicule. "Les soldats de l'armée israélienne procèdent à des fouilles et ont mis en place des barrages routiers encerclant la zone", a-t-elle précisé.

L'Autorité générale des affaires civiles palestiniennes a identifié les assaillants comme Imran al-Atrash et Walid Sabbarna, tous les deux âgés de 18 ans et originaires de la région d'Hébron.

"Il s'agit de la deuxième attaque au carrefour du Goush Etzion en un an qui se solde par de graves conséquences", a déclaré à la presse Yaron Rosental, président du conseil régional du Goush Etzion, un bloc de colonies dans la zone du lieu de l'attaque.

Violences records 

Plus de 500.000 Israéliens vivent aujourd'hui en Cisjordanie dans des colonies que l'ONU juge illégales au regard du droit international, au milieu de quelque trois millions de Palestiniens.

"Avec l'armée, nous ferons également payer un prix très élevé aux terroristes et à tout leur entourage, et nous renforcerons également la colonisation", a ajouté M. Rosental.

La veille, des colons extrémistes avaient attaqué le village palestinien de Jabaa, près de Bethléem, après que les forces de sécurité israéliennes ont fait démolir et évacuer l'avant-poste de colonisation juive dit de Tzour Misgavi, dans le bloc de colonies du Goush Etzion.

Les mouvements palestiniens du Hamas et du Jihad islamique, considérés comme des organisations terroristes par les Etats-Unis, l'Union européenne, et Israël, ont salué l'attaque dans des communiqués distincts.

Les violences ont explosé en Cisjordanie depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël.

Selon des données officielles israéliennes, au moins 43 Israéliens, civils et soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Dans le même temps, au moins 1.006 Palestiniens, combattants et civils, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Ces violences n'ont pas cessé avec la trêve en vigueur à Gaza depuis le 10 octobre. Selon l'ONU, la Cisjordanie a d'ailleurs connu en octobre un pic inédit de violences en près de deux décennies.

 

 


Les États-Unis annulent la visite du commandant en chef de l'armée libanaise

Le président libanais Joseph Aoun félicite le nouveau commandant en chef de l'armée, Rodolphe Haykal, au palais présidentiel de Baabda, à l'est de Beyrouth, au Liban, le 13 mars 2025. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun félicite le nouveau commandant en chef de l'armée, Rodolphe Haykal, au palais présidentiel de Baabda, à l'est de Beyrouth, au Liban, le 13 mars 2025. (AFP)
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  • Une source fait part à Arab News des nombreuses préoccupations des Etats-Unis concernant l'armée
  • La décision a été prise quelques heures seulement avant son départ prévu et en dépit des nombreux préparatifs de la visite

BEYROUTH : L'administration américaine a brusquement annulé mardi les rencontres prévues à Washington avec le général Rodolphe Haykal, commandant de l'armée libanaise.

La décision a été prise quelques heures seulement avant son départ prévu et en dépit des nombreux préparatifs de la visite.

L'ambassade du Liban à Washington a annoncé l'annulation d'une réception qui avait été organisée en l'honneur du commandant de l'armée, exprimant sa gratitude pour la compréhension des invités et déclarant qu'elle les informerait d'une nouvelle date une fois fixée, sans donner d'autres explications à la communauté libanaise.

L'administration libanaise a considéré cette décision comme un message fort adressé à l'armée libanaise, d'autant plus que plusieurs sénateurs américains avaient directement critiqué le commandant de l'armée.

Haykal devait rencontrer de nombreux hauts fonctionnaires, notamment des représentants de la Maison Blanche, des membres du Congrès et des chefs militaires.

Selon une source militaire, l'annulation de la visite serait liée à la déclaration de l'armée libanaise, dimanche dernier, concernant les tirs de l'armée israélienne visant les casques bleus de la FINUL au Liban.

Dans un message publié dimanche sur X, l'armée avait accusé "l'ennemi israélien, qui s'obstine à violer la souveraineté libanaise, (de) déstabiliser le pays et d'entraver le déploiement complet de l'armée dans le sud".

Selon la source, cette déclaration a suscité des discussions au sein du Congrès sur "l'opportunité de poursuivre l'aide à l'armée libanaise".

La source a déclaré à Arab News que les Etats-Unis avaient de nombreuses préoccupations concernant les performances de l'armée libanaise, y compris "son incapacité à progresser dans les tâches qui lui ont été assignées pour s'attaquer de manière adéquate au Hezbollah".

La source a ajouté : "Les Etats-Unis sont également mécontents des positions adoptées par le commandement, y compris l'insistance à décrire Israël comme l'ennemi".

Le sénateur Joni Ernst, militaire à la retraite, a publié sur X : "Déçu par cette déclaration de (l'armée libanaise). Les FAL (Forces armées libanaises) sont un partenaire stratégique et - comme j'en ai discuté avec le CHOD (chef d'état-major de la défense) en août - Israël a donné au Liban une véritable occasion de se libérer des terroristes du Hezbollah soutenus par l'Iran. Au lieu de saisir cette opportunité et de travailler ensemble pour désarmer le Hezbollah, le CHOD rejette honteusement la faute sur Israël".

Le sénateur Lindsey Graham a également publié un message sur le site X, dans lequel il déclare : "Il est clair que le Liban n'a pas été désarmé : "Il est clair que le chef de la défense libanaise - en raison d'une référence à Israël comme l'ennemi et de ses efforts faibles et presque inexistants pour désarmer le Hezbollah - est un énorme revers pour les efforts visant à faire avancer le Liban. Cette combinaison fait que les forces armées libanaises ne sont pas un très bon investissement pour l'Amérique".

Pendant ce temps, Tom Harb, membre du Parti républicain d'origine libanaise, a déclaré sur X : "L'administration Trump est frustrée par le gouvernement et l'armée libanais. Ils ont annulé toutes les réunions prévues à Washington pour le commandant de l'armée libanaise Rodolphe Haykal demain, et l'ambassade du Liban à Washington a dû annuler une réception prévue en son honneur."

Il a remercié M. Graham "d'avoir pris note du comportement de l'armée libanaise et de la réticence du gouvernement libanais à prendre des mesures contre le Hezbollah et à mettre en œuvre la résolution 1559 du Conseil de sécurité des Nations unies - au lieu de se contenter de blâmer Israël".

Il a déclaré que M. Graham avait "pris la bonne décision" en annulant la réunion avec M. Haykal, et a ajouté : "L'argent de nos impôts doit fournir un retour sur investissement au Liban. Espérons que le président Joseph Aoun interprétera très bien l'administration Trump et remplacera bientôt le chef de l'armée par quelqu'un désireux de faire le travail !"

Les responsables politiques libanais ont évité de commenter l'action des États-Unis, une source officielle ayant déclaré à Arab News que "l'affaire concerne l'armée libanaise."

Une source militaire libanaise a déclaré : "L'institution militaire a décidé de contenir ce qui s'est passé en n'amplifiant pas la question afin de préserver les intérêts de l'armée.

La source a réaffirmé que l'armée libanaise accomplissait toutes ses missions conformément à son plan visant à limiter à l'État les armes présentes sur le territoire libanais.

Il a ajouté que l'armée "poursuit sa mission au sud du fleuve Litani avec sagesse et dans le délai qu'elle s'est fixé pour la fin de l'année, après quoi elle poursuivra sa mission au nord du fleuve Litani, en appliquant les décisions de l'autorité politique".

M. Haykal avait précédemment indiqué lors de deux sessions du cabinet, alors qu'il faisait le point sur les réalisations de l'armée au sud du Litani, qu'Israël avait fait pression sur l'armée pour qu'elle pénètre dans les maisons des habitants du sud à la recherche d'armes appartenant au Hezbollah - une demande que M. Haykal a rejetée. Il a également souligné les attaques israéliennes qui entravaient les opérations de l'armée libanaise sur le terrain.

Conférence des investisseurs

Parallèlement aux développements politiques et militaires, le front de mer de Beyrouth a accueilli la conférence Beirut One intitulée "Beirut is Rising Again".

D'éminents investisseurs libanais et arabes, notamment une délégation d'Arabie Saoudite, ont participé à cet événement placé sous le patronage du président libanais qui a souligné dans son discours "l'ouverture du Liban sur son environnement arabe et international".

Il a souligné que "le Liban doit retrouver son rôle naturel d'acteur économique et culturel dans la région, de pont entre l'Orient et l'Occident, et de plateforme d'interaction et de coopération entre les entreprises, les investisseurs et les institutions de développement".

M. Aoun a souligné que le Liban s'était engagé sur "la voie des vraies réformes", notant que le gouvernement avait pris des mesures sérieuses pour reconstruire les institutions de l'État sur des bases solides et renforcer la sécurité intérieure.

Il a ajouté : "Les investisseurs qui viennent au Liban doivent être assurés que leur protection n'est pas soumise à des caprices politiques, mais qu'elle est au contraire fermement ancrée dans la loi.

Il a ajouté : "Nous ne recherchons pas un calme temporaire, mais une stabilité durable", soulignant que les réformes entreprises par le gouvernement n'étaient pas faciles.

"Nous nous heurtons à des résistances au sein même du système, car les changements réels affectent des intérêts bien établis, mais nous restons inébranlables", a déclaré M. Aoun.


Le prince héritier saoudien arrive à la Maison Blanche pour rencontrer Donald Trump 

 Le président américain Donald Trump accueille le prince héritier et Premier ministre du Royaume d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane sur la pelouse sud de la Maison Blanche. (AFP)
Le président américain Donald Trump accueille le prince héritier et Premier ministre du Royaume d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane sur la pelouse sud de la Maison Blanche. (AFP)
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  • Au cours de cette visite, le prince héritier et le président devraient discuter des relations entre leurs pays et des moyens de les renforcer dans divers domaines
  • Des avions de chasse américains ont survolé la Maison Blanche dans le cadre d'une cérémonie officielle en l'honneur du prince héritier

WASHINGTON: Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane est arrivé mardi à la Maison Blanche à Washington, où il a été accueilli par le président américain Donald Trump.

Des avions de chasse américains ont survolé la Maison Blanche dans le cadre d'une cérémonie officielle en l'honneur du prince héritier.

Au cours de cette visite, le prince héritier et le président devraient discuter des relations entre leurs pays et des moyens de les renforcer dans divers domaines, tandis que des questions d'intérêt commun seront également abordées, a rapporté l'agence de presse saoudienne.