Education nationale: collégiens et lycéens incités à se faire vacciner à la rentrée

Pour tendre vers un taux de vaccination maximal dans le secondaire, «6 000 à 7 000 centres de vaccination» seront déployés à partir de la rentrée. (Photo, AFP)
Pour tendre vers un taux de vaccination maximal dans le secondaire, «6 000 à 7 000 centres de vaccination» seront déployés à partir de la rentrée. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 29 juillet 2021

Education nationale: collégiens et lycéens incités à se faire vacciner à la rentrée

  • Le ministère met en place un protocole sanitaire qui comprend quatre scénarios en fonction des degrés de circulation du virus, avec des mesures adaptées
  • Pas de changement dans les écoles primaires par rapport à l'année écoulée: chaque classe fermera pour sept jours dès le premier cas

PARIS: À la rentrée, collégiens et lycéens non vaccinés resteront chez eux s'ils sont cas contact Covid, tandis que les classes resteront fermées dès le premier cas en primaire: en pleine quatrième vague épidémique, le ministre de l'Éducation a détaillé mercredi le protocole sanitaire qui s'appliquera à partir de septembre.

"C'est évidemment une forte incitation à être vacciné", a souligné Jean-Michel Blanquer sur Franceinfo à propos du second degré, dans le sillage d'Emmanuel Macron qui mise sur la vaccination pour enrayer la crise sanitaire.

"Dans le secondaire, seuls les élèves non vaccinés seront évincés et devront suivre l'enseignement à distance" s'ils sont cas contact, les autres pouvant poursuivre en présentiel si la situation sanitaire le permet, a précisé le ministre.

"Nous sommes passés d'une campagne d'incitation à la vaccination à l'éviction d'une partie des élèves !", déplore la FCPE, principale fédération de parents d'élèves, dans un communiqué. À un mois de la rentrée, la FCPE "est très inquiète (...) et demande au ministère de réajuster ses mesures pour ne laisser aucun élève au bord du chemin !".

"Dire que l'on met en place une école à deux vitesses, je ne suis pas d'accord", a déclaré sur BFMTV la secrétaire d'État à l'Éducation prioritaire Nathalie Elimas. "Ce que l'on fait là au contraire, c'est protéger le collectif, dès lors qu'il y a un cas, on s'isole, on se fait tester, et après on revient", a-t-elle ajouté.

"On met en place tout ce qu'il faut pour que la vaccination vienne vers" les populations défavorisées, a-t-elle défendu.

Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, qui approuve la volonté d'une vaccination massive, a soulevé le risque de "gros problèmes organisationnels". 

"Comment on fait pour les élèves de 6e qui ont pour une partie d'entre eux moins de 12 ans et ne sont pas donc pas éligibles à la vaccination ?" seulement ouverte à partir de 12 ans, a-t-elle détaillé.

Quant aux "12-16 ans, qui ont pu commencer la vaccination plus tardivement que les autres et sont donc encore loin d'atteindre des chiffres importants, seront-ils concernés dès septembre ? Qui va contrôler le statut vaccinal des élèves ?", s'interroge-t-elle encore.

Pour tendre vers un taux de vaccination maximal dans le secondaire, "6 000 à 7 000 centres de vaccination" seront déployés à partir de la rentrée, "dedans ou à côté" des établissements scolaires, a précisé Jean-Michel Blanquer.

Quatre scénarios

Pas de changement en revanche dans les écoles primaires par rapport à l'année écoulée: chaque classe fermera pour sept jours dès le premier cas.

"(Cette mesure) on l'attendait. Elle est de nature à rassurer les équipes car c'est la seule qui a permis l'an dernier d'éviter des contaminations", a déclaré Guislaine David, secrétaire générale du Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire.

Pour tenter de maintenir ouverts toute l'année les établissements - fermés en 2020-2021 pendant trois semaines en avril dont deux semaines de vacances, avancées -,  le ministère met en place un protocole sanitaire qui comprend quatre scénarios en fonction des degrés de circulation du virus, avec des mesures adaptées.

Dans tous (1=vert, 2=jaune, 3=orange, 4=rouge), le port du masque est obligatoire en intérieur à partir du collège.

Au niveau 1, il ne l'est plus en primaire mais "je crains que ce ne soit pas ce scénario-là à la rentrée", s'est avancé M. Blanquer.

Au niveau 2, les activités physiques et sportives en intérieur seront possibles mais avec une distanciation de 2 mètres.

À partir de l'orange (3/4), l'alternance présentiel/distanciel sera exigée pour les lycées quand elle est possible, et le brassage à la cantine sera limité dans le primaire.

L'"hybridation" (alternance présentiel/distanciel) sera systématique avec une jauge à 50% à partir de la 4e quand le dernier niveau sera atteint. Seules les activités physiques et sportives en extérieur seront alors autorisées, et dans le respect d'une distanciation de 2 mètres.

Le ministère de l'Éducation précise que le "passage d'un niveau à un autre pourra être déclenché au niveau national ou territorial (département, académie, région) afin de garantir une réactivité ainsi qu'une proportionnalité des mesures".

Enfin, Jean-Michel Blanquer a de nouveau écarté pour le moment la vaccination obligatoire pour les enseignants. Le taux de professeurs vaccinés est, selon le ministre, "très important": "je pense que ça a dépassé les 80% (...) L'obligation vaccinale, c'est le dernier recours".


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.