Le Congrès fait un pas vers les secrets fiscaux de Trump

Cette fois, si ses déclarations d'impôts sont transmises au Congrès, il faudra encore que la commission vote en son sein pour décider de les rendre publiques. (Photo, AFP)
Cette fois, si ses déclarations d'impôts sont transmises au Congrès, il faudra encore que la commission vote en son sein pour décider de les rendre publiques. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Samedi 31 juillet 2021

Le Congrès fait un pas vers les secrets fiscaux de Trump

  • Arguant de son immunité présidentielle et de la séparation des pouvoirs, Donald Trump s'était battu sur tous ces fronts, allant à deux reprises jusqu'à la Cour suprême
  • Il avait perdu une première bataille en février, quand elle a autorisé la transmission de certains documents à la justice new-yorkaise

WASHINGTON : Les Américains finiront-ils par connaître les secrets d'argent de leur ancien président? Le ministère américain de la Justice a fait un pas dans cette direction vendredi, en ordonnant aux services fiscaux de transmettre au Congrès les déclarations d'impôts de Donald Trump.

Une commission de la Chambre des représentants qui s'occupe de questions budgétaires "a présenté des raisons suffisantes pour demander les données fiscales de l'ancien président", écrit le ministère dans un mémorandum.

En conséquence, "le Trésor doit lui fournir ces informations", ajoute-t-il dans ce document de 39 pages qui s'inscrit dans une bataille judiciaire au long cours.

Contrairement à tous ses prédécesseurs depuis les années 1970, Donald Trump, qui a fait de sa fortune un argument de campagne, refuse de publier ses déclarations fiscales. Son manque de transparence alimente les spéculations sur l'étendue de sa richesse ou sur de potentiels conflits d'intérêt.

Pour tenter d'en savoir plus, trois commissions de la Chambre des représentants, contrôlée par les démocrates, avaient demandé en 2019 au cabinet comptable Mazars, mais aussi aux banques Deutsche Bank et Capital One, toute une série de documents financiers portant sur les affaires de Donald Trump entre 2010 et 2018, et sur celles de ses proches.

La commission des "Voies et Moyens", sur laquelle porte le mémorandum du ministère, réclame plus spécifiquement six ans de déclarations d'impôts précédant son entrée à la maison Blanche, dans le cadre de son pouvoir d'audit des services fiscaux.

En parallèle, le procureur de Manhattan, Cyrus Vance, lui aussi un élu démocrate, avait réclamé les archives financières de Donald Trump dans le cadre d'une enquête sur de possibles violations des lois new-yorkaises.

Arguant de son immunité présidentielle et de la séparation des pouvoirs, Donald Trump s'était battu sur tous ces fronts, allant à deux reprises jusqu'à la Cour suprême.

«Bidon»

Il avait perdu une première bataille en février, quand elle a autorisé la transmission de certains documents à la justice new-yorkaise. L'enquête se déroulant à huis clos, ces informations restent protégées par le secret.

Cette fois, si ses déclarations d'impôts sont transmises au Congrès, il faudra encore que la commission vote en son sein pour décider de les rendre publique.

Mais Donald Trump pourrait à nouveau présenter des recours pour s'opposer à l'ordre du ministère de la Justice. Il n'avait pas immédiatement fait connaître ses intentions vendredi.

Sans attendre, la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a salué "une victoire pour l'Etat de droit".

"Les Américains méritent de connaître les faits sur ses conflits d'intérêts troublants qui, sous sa présidence, ont miné notre sécurité et notre démocratie", a-t-elle estimé dans un communiqué.

En fait, le voile a déjà été partiellement levé par le New York Times qui, juste avant l'élection de novembre, avait publié une enquête basée sur 20 années de données fiscales concernant l'ex-magnat de l'immobilier et son groupe. Il n'a payé que 750 dollars d'impôt fédéral en 2016 et rien au cours de dix des quinze années précédentes, en déclarant plus de pertes que de gains, avait affirmé le quotidien.

Donald Trump avait dénoncé des "informations bidon" et assuré avoir "payé beaucoup d'impôts" sans donner plus de précisions.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.