Avec un mois de retard, les Etats-Unis atteignent l'objectif de vaccination fixé par Biden

Chaque jour, les hôpitaux du pays admettent en moyenne 6 200 patients atteints de la Covid-19 par jour, et plus de 300 personnes meurent de la maladie. (Photo, AFP)
Chaque jour, les hôpitaux du pays admettent en moyenne 6 200 patients atteints de la Covid-19 par jour, et plus de 300 personnes meurent de la maladie. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 03 août 2021

Avec un mois de retard, les Etats-Unis atteignent l'objectif de vaccination fixé par Biden

  • Joe Biden avait initialement affiché l'objectif d'atteindre le chiffre de 70% le 4 juillet, jour de la fête nationale américaine
  • Mais le ralentissement de la campagne de vaccination, en particulier dans les régions traditionnellement conservatrices du Sud et du Midwest, a empêché le pays d'atteindre cet objectif

WASHINGTON: Les États-Unis ont atteint lundi le taux de 70% d'adultes ayant reçu au moins une dose de vaccin anti-Covid, près d'un mois après la date objectif fixée par le président Biden, au moment où les hospitalisations atteignent des niveaux comparables à ceux de la vague de l'été dernier.

Les données des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), principale agence de santé publique des États-Unis, montrent par ailleurs que 60,6% des adultes et 49,7% de la population totale sont désormais entièrement vaccinés.

Joe Biden avait initialement affiché l'objectif d'atteindre le chiffre de 70% le 4 juillet, jour de la fête nationale américaine.

Mais le ralentissement de la campagne de vaccination, en particulier dans les régions traditionnellement conservatrices du Sud et du Midwest, ainsi que parmi les populations les plus jeunes, paupérisées, et celles issues de minorités ethniques, a empêché le pays d'atteindre cet objectif.

Ce retard, combiné à la propagation du très contagieux variant Delta, a fait exploser le nombre moyen de cas quotidiens, qui dépasse à présent les 70 000 et s'accroît rapidement.

Chaque jour, les hôpitaux du pays admettent en moyenne 6 200 patients atteints de la Covid-19 par jour, et plus de 300 personnes meurent de la maladie.

"Ces cas se concentrent dans des communautés dont les taux de vaccination sont plus faibles", a expliqué à des journalistes Jeff Zients, le coordinateur de la lutte contre la pandémie à la Maison Blanche.

"Un cas sur trois au niveau national a été détecté en Floride et au Texas la semaine passée", a-t-il précisé.

Vaccins toujours efficaces

Les États-Unis ont cependant observé un rebond du taux de vaccination ces dernières semaines, notamment dans ces régions les plus touchées par la vague récente de la Covid-19.

Les huit États les plus touchés ont constaté une augmentation de leurs vaccinations journalières de 171%, par rapport au taux trois semaines plus tôt, a expliqué Jeff Zients.

L'Arkansas, l'Alabama, la Louisiane et le Mississippi sont notamment concernés.

Et le secteur privé a aussi commencé à pousser dans cette direction: Disney et Walmart, deux des plus importants employeurs privés aux États-Unis, ont annoncé encourager ou rendre obligatoire le vaccin pour leurs employés.

Les fonctionnaires ne sont pas en reste: Joe Biden a pris une série de mesures jeudi pour doper la vaccination aux États-Unis, parmi lesquelles l'obligation pour des millions d'employés fédéraux soit d'être vaccinés, soit de porter le masque en continu et de se soumettre à des tests réguliers.

Même si le variant Delta représente une menace, les vaccins permettent toujours d'éviter à la plupart de ceux qui les reçoivent de développer une forme grave de la Covid-19.

Selon les autorités sanitaires, les personnes vaccinées ont 8 fois moins de chance de tomber malade, et 25 fois moins de chance d'être hospitalisée ou de mourir.

Dans le Tennessee, 97% des hospitalisations et 98% des décès liés à la Covid-19 en juillet concernaient des personnes non vaccinées.

Les contaminations des personnes vaccinées restent peu fréquentes mais des recherches préliminaires suggèrent que, quand elles se produisent, le risque de transmission est plus élevé avec le variant Delta qu'avec les variants précédents.

En tenant compte de ces données, les CDC ont réinstauré leur recommandation de port du masque en intérieur dans les zones à haut risque, même pour les personnes vaccinées.

Lundi, huit comtés de la baie de San Francisco ont à nouveau rendu obligatoire le port du masque, tout comme la Louisiane.

"Il est clair que les restrictions actuelles, à elles seules, n'ont pas fonctionné", a déclaré John Bel Edwards, gouverneur démocrate de Louisiane, disant répondre aux demandes des professionnels de santé.

Les autorités fédérales de santé débattent aussi de la possibilité d'une troisième dose pour certains groupes, comme les immunodéprimés, suivant une décision similaire prise par Israël.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.