Afghanistan: deux fortes explosions suivies de tirs secouent Kaboul

La secousse a été fortement ressentie dans le centre de Kaboul, et un panache de fumée a été aperçu après l'explosion, provenant d'un endroit indéterminé. (Photo, AFP)
La secousse a été fortement ressentie dans le centre de Kaboul, et un panache de fumée a été aperçu après l'explosion, provenant d'un endroit indéterminé. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 03 août 2021

Afghanistan: deux fortes explosions suivies de tirs secouent Kaboul

  • La première explosion, entendue dans plusieurs quartiers de la capitale afghane, était celle d'un véhicule piégé conduit par un kamikaze visant la maison d'un député, voisine du domicile du ministre de la Défense, le général Bismillah Mohammadi
  • Une source sécuritaire afghane a fait état de trois personnes tuées et deux blessées dans cette première explosion, sans autre détail

KABOUL : Deux fortes explosions ont secoué Kaboul mardi soir, à deux heures d'intervalle environ, dont l'une a été attribuée par des sources sécuritaires à un véhicule piégé à proximité du domicile du ministre de la Défense, dans le centre de la capitale afghane.

Plusieurs détonations de moindre intensité ont succédé à la deuxième explosion, survenue vers 22H00 locales (17H30 GMT) et dont l'origine n'était pas connue dans l'immédiat. Des tirs nourris continuaient d'être entendus dans le centre de Kaboul, 30 minutes après celle-ci.

Aucun bilan officiel de ces deux explosions n'était immédiatement disponible.

 

Washington "condamne" les "attentats" à Kaboul qui portent la "marque" des talibans

Les Etats-Unis ont condamné mardi "sans ambiguïté" les deux explosions qui ont secoué Kaboul, évoquant des "attentats" qui portent "toutes les marques" des attaques des talibans.

"Nous ne sommes pas en mesure d'en attribuer officiellement la responsabilité à ce stade, mais bien entendu elles portent toutes les marques de la vague d'attaques des talibans que nous avons observée ces dernières semaines", a dit le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price devant la presse.

"Il est important que les talibans reconnaissent qu'ils ne peuvent atteindre leurs objectifs en prenant le pouvoir par la violence", a ajouté le porte-parole de la diplomatie américaine, soulignant la volonté de Washington d'"accélérer les pourparlers de paix en cours".

 

La première explosion, entendue dans plusieurs quartiers de la capitale afghane, était celle d'un véhicule piégé conduit par un kamikaze visant la maison d'un député, voisine du domicile du ministre de la Défense, le général Bismillah Mohammadi, ont indiqué sous le couvert de l'anonymat plusieurs sources sécuritaires, ajoutant que des assaillants étaient parvenus à entrer chez le député.

"Ne vous inquiétez pas, tout va bien", a tweeté le ministre de la Défense, une heure environ après la première explosion.

"Les terroristes ont fait détoner une voiture remplie d'explosifs dans une zone résidentielle de Kaboul ce soir (mardi). A la suite de ça, un certain nombre de terroristes sont entrés dans des maisons et ont affronté les forces de sécurité. Les forces spéciales de la police sont sur place et ont commencé les opérations de nettoyage", a déclaré le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Mirwais Stanekzai.

Une source sécuritaire afghane a fait état de trois personnes tuées et deux blessées dans cette première explosion, sans autre détail.

Les talibans mènent depuis trois mois une offensive tous azimuts contre les forces afghanes, à la faveur du retrait, désormais achevé, des forces internationales du pays, et se sont emparés de vastes zones rurales du pays.

Les forces afghanes qui n'ont jusqu'ici opposé qu'une faible résistance, ne contrôlent plus pour l'essentiel que les capitales provinciales, dont trois sont récemment la cible d'attaques des insurgés.

Kaboul a été la cible de plusieurs attentats à la bombe en mai et juin derniers.


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.