Les services de renseignement marocains, efficacité et proactivité

Le Federal Bureau of Investigation (FBI) américain a récemment salué la Direction générale de la surveillance du territoire du Maroc (DGST). (AFP)
Le Federal Bureau of Investigation (FBI) américain a récemment salué la Direction générale de la surveillance du territoire du Maroc (DGST). (AFP)
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Publié le Mercredi 04 août 2021

Les services de renseignement marocains, efficacité et proactivité

  • L’efficacité des services de renseignement marocains est le fruit d’une stratégie proactive que le Maroc a adoptée depuis les attentats sanglants perpétrés à Casablanca le 16 mai 2003
  • Le Maroc a réussi à infiltrer les réseaux terroristes en plaçant ses informateurs parmi les «directions» des groupes terroristes comme Daech ou Al-Qaïda, dans les zones de conflits en Syrie et en Irak

CASABLANCA: 1er avril 2021. Les services de renseignement français déjouent un projet d’attentat terroriste contre une église à Béziers. La suspecte, affiliée au groupe terroriste Daech, projetait de commettre un attentat-suicide. En septembre 2017, la France a mis hors d’état de nuire une cellule terroriste dangereuse opérant près de Paris et sur le point de passer à l’action. Le point en commun entre ces deux opérations sécuritaires: le Maroc.

Ce sont les services de renseignement marocains qui ont pu éviter à l’Hexagone de dramatiques bains de sang. La coopération entre les deux pays ne date pas d’aujourd’hui. Grâce aux informations précieuses fournies à leurs homologues français, les services marocains ont réussi à déjouer de nombreux attentats terroristes en Europe, positionnant le Maroc parmi les partenaires sécuritaires les plus fiables de la France.

Le FBI salue les services de renseignement marocains

Le pays de l’Oncle Sam ne déroge pas à la règle. Le Federal Bureau of Investigation (FBI) américain a récemment salué la Direction générale de la surveillance du territoire du Maroc (DGST), dirigée par Abdellatif Hammouchi, pour leurs informations régulières leur permettant de faire échouer nombre d’attentats terroristes aux États-Unis. En janvier 2021, la DGST avait informé les services de sécurité américains de l’imminence d’une attaque terroriste sanglante, permettant au FBI d’arrêter un soldat américain radicalisé.  

Dans le même registre, l’Espagne a, à maintes reprises, salué l’énorme contribution des services marocains. D’ailleurs, durant la crise diplomatique survenue entre les deux pays, les responsables sécuritaires de l’Espagne ont exhorté le gouvernement espagnol à trouver une issue d’urgence à cette crise car la sécurité et la stabilité de l’Espagne auraient pu en pâtir.

Que ce soit en Europe, aux États-Unis ou en Afrique, le Maroc figure aujourd’hui parmi les principaux partenaires sécuritaires de plusieurs pays et organisations, leur fournissant des informations précieuses, détaillées et particulièrement fiables sur les cellules terroristes, notamment dormantes, au sein de ces pays. Le Maroc a en effet réussi à infiltrer ces réseaux en plaçant ses informateurs parmi les «directions» des groupes terroristes comme Daech ou Al-Qaïda, dans les zones de conflits en Syrie et en Irak ainsi que dans les pays où ces groupes terroristes détiennent des «antennes».

 Une approche sécuritaire basée sur la proactivité et la prévention

«La dynamique de coopération s’étend à d’autres services de sécurité de pays étrangers, notamment français et espagnols, qui a permis de mettre hors d’état de nuire des dizaines de cellules terroristes et d’éviter des bains de sang. Aussi, entre 2014 et 2020, la coopération sécuritaire maroco-espagnole s'est concrétisée par l'échange de données, d'expériences et d'informations ayant conduit à un partenariat très fructueux et abouti au démantèlement de dizaines de cellules terroristes», déclare Habboub Cherkaoui, directeur du Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ – surnommé le «FBI marocain»), bras judiciaire de la DGST dans la lutte antiterroriste, à l’agence de presse marocaine MAP.

L’efficacité des services de renseignement marocains est le fruit d’une stratégie proactive que le Maroc a adoptée depuis les attentats sanglants perpétrés à Casablanca le 16 mai 2003. «Sous la conduite du roi Mohammed VI, le Maroc a adopté une stratégie nationale basée sur une approche sécuritaire globale et multidimensionnelle, avec pour mots d'ordre: proactivité et prévention. Cette stratégie ne s'est, évidemment, pas limitée à l'approche sécuritaire, mais a porté également sur la réforme et la restructuration de plusieurs aspects, dont l'aspect juridique et sécuritaire, l'aspect socio-économique, l'aspect religieux, ainsi que sur le volet de la coopération internationale», affirme Habboub Cherkaoui.

 

Quatre-vingt-quatre cellules terroristes démantelées depuis 2015

Grâce à cette stratégie sécuritaire du royaume du Maroc, le BCIJ a réussi, depuis sa création en 2015, à démanteler 84 cellules terroristes, dont 78 en lien avec l’organisation de Daech et 6 autres acquises à l’idéologie de la nébuleuse «Al-Istihlal wal Faye», qui légitime des activités illicites afin de financer des actes terroristes. L’action du BCIJ a également permis de traduire en justice 1 357 individus, dont 14 femmes et 34 mineurs liés à des affaires de terrorisme, précise Habboub Cherkaoui. Aussi, 137 individus de retour de zones de combat ont été déférés à la justice, parmi lesquels 115 rentrés de la scène syro-irakienne, 14 ex-membres de Daech en Libye, et 8 autres extradés vers le Maroc dans le cadre de la coordination entre le Royaume et les États-Unis.

Absence de coopération sécuritaire entre le Maroc et l’Algérie

Toutefois, «si la coopération avec les différents partenaires arabes, africains, européens et américains, entre autres, fait du Maroc un partenaire stratégique incontournable en matière de lutte contre le terrorisme», M. Habboub déplore le rejet par l’Algérie de toute coopération sécuritaire. «Le niet catégorique d’Alger de coopérer dans la lutte antiterroriste, qui requiert une collaboration internationale étroite, impacte négativement les efforts inlassables du Royaume et de la communauté internationale dans la lutte contre le terrorisme, un phénomène qui transcende les frontières», indique-t-il à la MAP. «Cette attitude contre-productive de l’Algérie est préjudiciable pour toute la région, en ce sens qu’elle affaiblit et entame les efforts déployés afin de lutter contre les menaces et les dangers terroristes sur les plans régional et international», regrette-t-il.


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".