Afghanistan: le responsable de la communication gouvernementale assassiné

Des agents de sécurité afghans montent la garde près de l'épave d'un véhicule sur le site un jour après l'explosion d'une voiture piégée à Kaboul le 4 août 2021. (Wakil Kohsar / AFP)
Des agents de sécurité afghans montent la garde près de l'épave d'un véhicule sur le site un jour après l'explosion d'une voiture piégée à Kaboul le 4 août 2021. (Wakil Kohsar / AFP)
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Publié le Vendredi 06 août 2021

Afghanistan: le responsable de la communication gouvernementale assassiné

  • Alarmée par la violence des combats, la communauté internationale appelle en vain depuis quelques jours à un cessez-le-feu
  • Les talibans, qui avaient promis mercredi de mener de nouvelles opérations de "représailles" contre de hauts responsables gouvernementaux, n'ont pas tardé à mettre leur menace à exécution

KABOUL, Afghanistan : Le chef du service de communication du gouvernement afghan a été assassiné lors de la prière du vendredi à Kaboul par les talibans, dont l'armée continuait à pilonner les positions dans ou en périphérie de plusieurs capitales provinciales.

Le Conseil de sécurité de l'ONU devait se réunir vendredi pour discuter de la dégradation de la situation. Alarmée par la violence des combats, la communauté internationale appelle en vain depuis quelques jours à un cessez-le-feu.

Les talibans, qui avaient promis mercredi de mener de nouvelles opérations de "représailles" contre de hauts responsables gouvernementaux, en réponse à la campagne de bombardements aériens de l'armée afghane, n'ont pas tardé à mettre leur menace à exécution.

Prouvant, une nouvelle fois, qu'ils peuvent frapper où bon leur semble dans la capitale, ils ont tué Dawa Khan Menapal, un ancien porte-parole adjoint du président afghan, Ashraf Ghani, à la sortie de la prière du vendredi, a annoncé le ministère de l'Intérieur.

M. Menapal était une figure bien connue de la communauté des médias à Kaboul. Cet ex-journaliste s'en prenait régulièrement aux talibans sur les réseaux sociaux, souvent avec ironie.

Sediq Sediqqi, l'ancien porte-parole du chef de l’État, s'est dit "profondément choqué et bouleversé d'apprendre que (son) ami et ancien collègue avait été tué par les ennemis de (leur) pays".

Les talibans, qui avaient déjà ciblé mardi à Kaboul le ministre de la Défense, le général Bismillah Mohammadi, sorti sain et sauf de cette attaque ayant fait huit morts, n'ont pas tardé à revendiquer cet assassinat.

- Les combats font rage -

Les armées afghane et américaine ont procédé ces derniers jours à de multiples frappes aériennes pour tenter d'enrayer l'avancée des talibans sur plusieurs centres urbains majeurs.

Les talibans se sont emparés ces trois derniers mois de vastes territoires ruraux et de postes-frontières clés lors d'une offensive éclair lancée à la faveur du retrait des forces internationales, qui doit être complètement achevé d'ici le 31 août.

Après avoir rencontré une faible résistance dans les campagnes, ils dirigent depuis quelques jours leurs offensives sur les grandes villes, encerclant plusieurs capitales provinciales.

Les combats continuaient à faire rage vendredi à Lashkar Gah (sud), capitale de la province du Helmand, où l'armée a lancé une contre-attaque mercredi soir, mais aussi à Sheberghan (nord), dans la province de Jawzjan, fief du célèbre chef de guerre Abdul Rachid Dostom.

Le maréchal Dostom, puissant dirigeant d'ethnie ouzbèke, réputé pour sa loyauté changeante et sa barbarie, est rentré mercredi en Afghanistan, après avoir passé plusieurs mois en Turquie, sans doute pour y être soigné.

"Les combats continuent dans les zones autour de Sheberghan (...) Les talibans ont un peu avancé, mais les forces afghanes les combattent", a déclaré à l'AFP Qadir Malia, gouverneur adjoint de la province.

A Lashkar Gah, les bureaux d'Action contre la faim ont été touchés jeudi par un "bombardement aérien", a annoncé vendredi l'ONG.

- Aucun endroit sûr -

"Le bâtiment était clairement identifié comme appartenant à une organisation humanitaire que ce soit depuis la rue ou le toit de l’immeuble. Par ailleurs, son emplacement a été communiqué à plusieurs reprises aux parties au conflit", a-t-elle souligné.

Des combats opposaient aussi toujours les talibans aux forces gouvernementales aux abords de Kandahar (sud) et Hérat (ouest), les deuxième et troisième villes d'Afghanistan, ainsi qu'à Zaranj, capitale de la province de Nimroz (sud-ouest).

Les civils, tués par dizaines ces derniers jours rien qu'à Lashkar Gah, cherchaient à fuir les zones de combat, comme l'armée les y a invités, mais sans avoir aucun endroit sûr où se réfugier.

Le Haut commissariat aux Réfugiés de l'ONU (HCR) avait prévenu en juillet qu'une potentielle catastrophe humanitaire se profilait, estimant que depuis le début de l'année quelque 270.000 Afghans ont fui leur domicile - principalement en raison des combats.

A Hérat vendredi, les habitants quittaient en nombre leur foyer, en prévision d'un éventuel assaut de l'armée.

"Nous avons complètement évacué la zone", a raconté à l'AFP Ahmad Zia, un habitant de la partie ouest de la ville. "Il ne nous reste rien et nous ne savons pas où aller."

Les talibans ont déjà été accusés de multiples atrocités dans les zones qu'ils ont récemment conquises. Le spectre d'un retour au pouvoir de ceux qui avaient imposé un régime islamique ultra-rigoriste lorsqu'ils gouvernaient le pays (1996-2001), avant d'être chassés par une coalition internationale menée par les États-Unis, inquiète nombre d'Afghans.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com