Afghanistan: une autre capitale provinciale tombe aux mains des talibans, les civils fuient le nord

Un véhicule des forces afghanes patrouillant à Herat, quelques jours avant que la ville passe sous le contrôle des talibans (Photo, AFP).
Un véhicule des forces afghanes patrouillant à Herat, quelques jours avant que la ville passe sous le contrôle des talibans (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 10 août 2021

Afghanistan: une autre capitale provinciale tombe aux mains des talibans, les civils fuient le nord

  • Les talibans, qui avancent à un rythme effréné, contrôlent désormais sept des 34 capitales provinciales afghanes, dont cinq des neuf du nord du pays
  • Des combats étant en cours dans les quatre autres

HERAT: Les talibans se sont emparés mardi d'une nouvelle capitale provinciale, Farah, dans l'ouest de l'Afghanistan, tout en cherchant à renforcer leur emprise sur le nord du pays, région d'où les civils fuyaient en masse devant leur avancée apparemment inéluctable.

"Cet après-midi (mardi), les talibans sont entrés dans la ville de Farah après avoir brièvement combattu les forces de sécurité. Ils ont pris le bureau du gouverneur et le quartier général de la police. Les forces de sécurité se sont retirées vers une base de l'armée", a annoncé à l'AFP Shahla Abubar, une conseillère provinciale.

Les talibans, qui avancent à un rythme effréné, contrôlent désormais sept des 34 capitales provinciales afghanes, dont cinq des neuf du nord du pays, des combats étant en cours dans les quatre autres.

Depuis vendredi, ils ont pris le contrôle de Zaranj (sud-ouest), de Sheberghan (nord), fief du célèbre chef de guerre Abdul Rashid Dostom, de Kunduz, la grande ville du nord-est, ainsi que de trois autres capitales septentrionales, Taloqan, Sar-e-Pul et Aibak.

Ils ont aussi continué à resserrer leur étau autour de Mazar-i-Sharif, la plus grande ville du nord. Si celle-ci venait à tomber à son tour, le gouvernement n'aurait plus aucun contrôle sur l'ensemble de cette région pourtant traditionnellement férocement opposée aux talibans.

C'est là qu'ils avaient rencontré l'opposition la plus acharnée lors de leur accession au pouvoir dans les années 1990. L'Alliance du Nord avait trouvé refuge dans le nord-est pour mener la résistance lorsqu'ils dirigeaient le pays, entre 1996 et 2001.

Mardi, ils ont attaqué des quartiers à la périphérie immédiate de Mazar-i-Sharif, que l'Inde a invité ses ressortissants à quitter, mais ils ont été repoussés, selon un journaliste de l'AFP sur place.

Dans la nuit, ils avaient aussi été refoulés à Pul-e-Khomri et Faizabad, deux autres capitales provinciales du nord, selon le ministère de la Défense.

'C'est leur combat'

Alors que les combats font rage dans le nord, mais aussi dans le sud autour de Kandahar et dans Lashkar Gah, deux fiefs historiques des insurgés, Doha a accueilli mardi une réunion internationale, avec des représentants du Qatar, des États-Unis, de Chine, du Royaume-Uni, de l'Ouzbékistan, du Pakistan, des Nations unies et de l'Union européenne.

Le processus de paix entre le gouvernement afghan et les talibans s'est ouvert en septembre dernier au Qatar, dans le cadre de l'accord de paix conclu en février 2020 entre les insurgés et Washington prévoyant le départ total des troupes étrangères d'Afghanistan. Ce retrait doit être achevé d'ici le 31 août.

Mais les discussions sont au point mort et les talibans ont lancé une offensive en mai, quand a débuté ce retrait final. Après s'être emparés de vastes zones rurales sans rencontrer beaucoup de résistance, ils se sont tournés depuis début août vers les centres urbains.

Même si les espoirs sont minces de voir les pourparlers déboucher sur un résultat concret, l'émissaire américain, Zalmay Khalilzad, devait exhorter les talibans "à cesser leur offensive militaire et à négocier un accord politique". Des représentants du gouvernement afghan étaient aussi attendus à Doha, où les échanges devaient se poursuivre mercredi.

Mais l'administration du président Joe Biden n'a aucunement l'intention de changer de ligne. Elle maintiendra son soutien à Kaboul, mais c'est aux Afghans de prendre leur destin en mains. "C'est leur pays qu'il s'agit de défendre. C'est leur combat", a souligné lundi le porte-parole du Pentagone, John Kirby.

Les violences ont poussé des dizaines de milliers de civils à fuir leur foyer dans tout le pays, les talibans étant accusés de nombreuses atrocités dans les endroits tout juste passés sous leur coupe.

"Ils frappent et pillent", a déclaré Rahima, une femme qui campe avec des centaines de personnes dans un parc de Kaboul après avoir fui la province de Sheberghan.

La peur dans les yeux

"S'il y a une jeune fille ou une veuve dans une famille, ils les prennent de force. Nous avons fui pour protéger notre honneur", a-t-elle ajouté.

Farid, qui a dû quitter Kunduz, était tout autant désespéré. "Nous sommes tellement épuisés et nos cœurs sont noircis par la vie".

Quelque 359 000 personnes ont été déplacées en Afghanistan à cause des combats depuis le début de l'année, a indiqué l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Mardi, le calme était revenu dans le centre de Kunduz, selon des habitants interrogés par l'AFP. Les talibans ne patrouillaient plus les rues, où commerces et restaurants avaient rouvert. Les affrontements se poursuivaient toutefois aux abords de l'aéroport resté aux mains des forces gouvernementales.

"Les gens ouvrent leur magasin et leur commerce. Mais vous pouvez encore voir la peur dans leurs yeux. La situation est très incertaine, les combats peuvent reprendre en ville à tout moment", a déclaré Habibullah, un commerçant.

Au moins 183 civils ont été tués et 1 181 blessés, dont des enfants, en un mois dans les villes de Lashkar Gah, Kandahar, Hérat (ouest) et Kunduz, a indiqué mardi l'ONU, en précisant bien qu'il ne s'agissait là que des victimes qui avaient pu être documentées.


La flottille pour Gaza se dit ciblée par une nouvelle attaque en mer

Les navires de la flottille veulent rejoindre Gaza pour y acheminer de l'aide humanitaire et "briser le blocus israélien", après deux tentatives bloquées par Israël en juin et juillet. Elle a déjà dit avoir été visée par des drones au large de Tunis le 9 septembre. (AFP)
Les navires de la flottille veulent rejoindre Gaza pour y acheminer de l'aide humanitaire et "briser le blocus israélien", après deux tentatives bloquées par Israël en juin et juillet. Elle a déjà dit avoir été visée par des drones au large de Tunis le 9 septembre. (AFP)
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  • Une nouvelle attaque s'est produite dans la nuit de mardi à mercredi alors que la flottille naviguait au sud-ouest de la Crête, ont annoncé ses responsables
  • "De multiples drones, des objets non identifiés largués, des communications brouillées et des explosions entendues depuis plusieurs bateaux", a écrit la Global Sumud Flotilla dans un communiqué

ATHENES: Les militants pro-palestiniens de la flottille en route pour la bande de Gaza ont affirmé avoir été visés dans la nuit de mardi à mercredi par de "multiples drones", explosions à la clé, au large de la Grèce.

Les navires de la flottille veulent rejoindre Gaza pour y acheminer de l'aide humanitaire et "briser le blocus israélien", après deux tentatives bloquées par Israël en juin et juillet. Elle a déjà dit avoir été visée par des drones au large de Tunis le 9 septembre.

Une nouvelle attaque s'est produite dans la nuit de mardi à mercredi alors que la flottille naviguait au sud-ouest de la Crête, ont annoncé ses responsables.

"De multiples drones, des objets non identifiés largués, des communications brouillées et des explosions entendues depuis plusieurs bateaux", a écrit la Global Sumud Flotilla dans un communiqué.

"Nous sommes actuellement témoins directs de ces opérations psychologiques, mais nous ne nous laisserons pas intimider", a-t-elle ajouté.

Selon la militante allemande des droits humains Yasemin Acar, cinq bateaux ont été attaqués et "15 à 16 drones" ont été dénombrés.

Une vidéo postée sur la page officielle de la flottille montre une explosion dont il est dit qu'elle a été filmée depuis un des bateaux de la flottille, "Spectre", à 01H43 mercredi (22H43 GMT mardi).

"Nous n'avons pas d'armes. Nous ne représentons une menace pour personne", a déclaré Yasemin Acar dans une vidéo postée sur Instagram, soulignant que la flottille ne transporte "que de l'aide humanitaire".

La flottille n'a pas fait état de victimes ou de dégâts.

51 bateaux 

Partie en début de mois de Barcelone, sur la côte nord-est de l'Espagne, elle avait déjà dit avoir fait l'objet de deux attaques de drones alors qu'elle était à l'ancre devant Tunis.

Composée de 51 bateaux, la flottille revendique la participation de militants pro-palestiniens de 45 pays, dont l'écologiste suédoise Greta Thunberg.

Israël a affirmé lundi qu'il ne lui permettrait pas d'atteindre Gaza en proie à la guerre, lui proposant d'accoster à Ashkelon, plus au nord de ce territoire.

Israël avait déjà bloqué deux flottilles qui avaient tenté d'atteindre Gaza par la mer, en juin et juillet.

L'ONU a déclaré en août l'état de famine dans le territoire palestinien ravagé par la guerre et soumis à un strict blocus par Israël depuis près de deux ans, en riposte à l'attaque menée par le mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023.

La semaine dernière, les Etats-Unis ont une nouvelle fois bloqué l'adoption par le Conseil de sécurité de l'ONU d'un texte réclamant l'accès humanitaire à Gaza ainsi qu'un cessez-le-feu.

Le 16 septembre, une commission d'enquête internationale mandatée par l'ONU a accusé Israël de commettre un "génocide" à Gaza.

Selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza, la guerre y a coûté la vie à au moins 65.344 Palestiniens, en majorité des civils, en près de deux ans.

L'attaque du 7 octobre 2023 contre Israël par le Hamas a entraîné la mort de 1.219 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon des données officielles.

Sur les 251 personnes enlevées le 7-Octobre, 47 sont toujours retenues dans la bande de Gaza, dont 25 considérées comme mortes par l'armée israélienne.

 

 


Le Conseil de sécurité de l'ONU sous forte pression pour mettre fin à l'effusion de sang à Gaza

Antonio Guterres. (AP)
Antonio Guterres. (AP)
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  • Le chef de l'ONU : "Qualifier cette situation d'intenable et d'indéfendable d'un point de vue moral et juridique ne suffit pas à rendre compte de l'ampleur des souffrances humaines"
  • L'envoyé saoudien dénonce "l'absence de responsabilité et la prévalence de l'impunité" et exhorte le Conseil de sécurité à "assumer ses responsabilités"

NEW YORK : Le monde est confronté à "l'un des chapitres les plus sombres du conflit israélo-palestinien", a déclaré mardi le secrétaire général de l'ONU, avertissant que près de deux ans après les "horribles attaques terroristes du Hamas" du 7 octobre et la "réponse militaire israélienne dévastatrice", la violence n'a fait que s'aggraver dans les territoires occupés, posant de graves menaces à la paix et à la sécurité régionales et mondiales.

L'assaut israélien sur la ville de Gaza aggrave une crise humanitaire déjà catastrophique, a déclaré Antonio Guterres.

"La famine est une réalité, la population étant constamment contrainte de se déplacer et souffrant de la faim", a-t-il déclaré lors d'une réunion de haut niveau du Conseil de sécurité de l'ONU. "Qualifier cette situation d'intenable et d'indéfendable d'un point de vue moral et juridique ne suffit pas à rendre compte de l'ampleur de la souffrance humaine.

L'impunité prévaut "et notre crédibilité collective est mise à mal", a-t-il déclaré, ajoutant que la violence s'étend de Gaza à la Cisjordanie occupée et au-delà, y compris dans plusieurs pays de la région, et tout récemment au Qatar.

"Les efforts visant à obtenir un cessez-le-feu et un accord de libération des otages - menés par le Qatar, l'Égypte et les États-Unis - ont subi un coup dur le 9 septembre", a déclaré António Guterres.

"L'attaque israélienne (sur Doha) n'était pas seulement une violation de la souveraineté et de l'intégrité territoriale du Qatar, elle menaçait également les normes et les mécanismes sur lesquels nous nous appuyons pour la diplomatie et la résolution des conflits.

M. Guterres a également averti que la viabilité d'une solution à deux États "s'érode régulièrement", atteignant son "niveau le plus critique depuis plus d'une génération".

Il a ajouté : "L'expansion incessante des colonies, l'annexion de facto, les déplacements forcés, les cycles de violence meurtrière - y compris de la part de colons extrémistes - ont enraciné une occupation israélienne illégale et nous ont poussés dangereusement près d'un point de non-retour".

M. Guterres a tiré la sonnette d'alarme concernant l'approbation récente par Israël de la construction de colonies dans la zone E1 qui, si elle était mise en œuvre, détruirait la contiguïté d'un État palestinien. "Les colonies israéliennes ne sont pas seulement une question politique, elles constituent une violation flagrante du droit international", a-t-il déclaré.

Entre-temps, l'Autorité palestinienne est confrontée à une crise existentielle, avec des pressions fiscales, politiques et institutionnelles qui sapent gravement sa capacité à fonctionner, a-t-il ajouté.

La rétention des recettes fiscales par Israël, l'effondrement de l'économie palestinienne et la baisse drastique de l'aide des donateurs ont rendu l'Autorité palestinienne incapable de payer les salaires ou de fournir des services de base, a indiqué M. Guterres.

Il a souligné le besoin urgent d'un soutien financier et politique international pour stabiliser l'Autorité palestinienne et la maintenir en tant que partenaire viable pour la paix.

Il a noté une "lueur d'espoir" avec la Conférence internationale de haut niveau pour le règlement pacifique de la question de Palestine et la mise en œuvre de la solution à deux États qui s'est tenue lundi, félicitant la France et l'Arabie saoudite d'avoir coprésidé cette conférence et contribué à relancer l'élan politique.

M. Guterres s'est félicité de la reconnaissance internationale accrue du statut d'État palestinien, en particulier par la France et le Royaume-Uni, estimant qu'il s'agit de la voie la plus claire pour parvenir à une solution à deux États basée sur les frontières d'avant 1967 avec Jérusalem comme capitale partagée.

Il a exhorté la communauté internationale à profiter de cet élan, soulignant que l'avenir de Gaza doit être ancré dans le droit international, exempt de nettoyage ethnique et aligné sur une vision politique d'un État palestinien viable.

Il a appelé à un arrêt immédiat de l'expansion des colonies, de la violence et des menaces d'annexion, et a réitéré les demandes de la Cour internationale de justice pour qu'Israël mette fin à ses activités de colonisation et à sa présence illégale dans les territoires occupés.

Le représentant permanent de l'Arabie saoudite auprès des Nations unies, Abdulaziz Alwasil, a décrit Gaza comme "une situation catastrophique qui se détériore de jour en jour" en raison de l'escalade militaire en cours et d'un siège prolongé.

Il a déclaré que les agressions israéliennes répétées et les violations du droit international découlent de "l'absence de responsabilité et de la prévalence de l'impunité", qui ont sapé la crédibilité de l'ONU et menacent la paix et la sécurité régionales et mondiales.

M. Alwasil a critiqué l'incapacité de la communauté internationale à décourager ces actions, avertissant qu'elle risque d'effacer la souveraineté nationale et d'aggraver le conflit régional.

Il a appelé le Conseil de sécurité des Nations unies à "assumer ses responsabilités" en appliquant des mesures de responsabilisation à l'encontre d'Israël afin de rétablir la paix et de préserver la légitimité internationale.

Il a condamné l'intransigeance et les politiques expansionnistes continues d'Israël, y compris les violations de la souveraineté de pays régionaux tels que le Qatar.

Soulignant le besoin urgent d'une résolution juste, M. Alwasil a insisté sur le fait que la paix ne peut être obtenue que par une approche globale basée sur "la mise en œuvre d'une solution à deux États et l'établissement d'un État palestinien indépendant selon les lignes de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale".

La ministre slovène des affaires étrangères, Tanya Fajon, a déploré la paralysie du Conseil de sécurité de l'ONU et son incapacité à remplir ses obligations en matière de maintien de la paix et de la sécurité internationales.

Elle a averti que lorsque des hommes politiques accusés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité sont libres alors que des juges sont soumis à des sanctions, la communauté internationale ne peut pas rester silencieuse sans devenir complice par complaisance.

Mme Fajon a souligné que l'effondrement des règles et des obligations qui sous-tendent le système international constitue une menace directe pour la paix et la sécurité mondiales.

"Gaza est devenu un exemple typique de l'échec de la communauté internationale", a-t-elle déclaré. "Elle est devenue un lieu où les gens redoutent la tombée de la nuit et craignent ce que le jour nouveau apportera.

"Gaza est devenu l'endroit le plus meurtrier pour les enfants, le plus meurtrier pour les travailleurs humanitaires et médicaux, le plus meurtrier pour les journalistes, le lieu de la première famine proclamée au Moyen-Orient.

"Marquée par des offensives et des frappes incessantes contre des hôpitaux, des écoles, des maisons, des abris et des lieux saints, elle est définie par la mort et le désespoir, où les otages souffrent et les civils comptent les battements de cœur qu'il leur reste."

M. Tajon a déclaré aux membres du conseil que "Gaza est une catastrophe provoquée par l'homme, diffusée en direct dans le monde entier et soutenue par ceux qui agissent en contradiction avec tout ce que nous défendons".

Le ministre danois des affaires étrangères, Lars Lokke Rasmussen, a déclaré au Conseil de sécurité des Nations unies qu'il était essentiel qu'Israël change immédiatement de cap et que la guerre à Gaza prenne fin.

Il a souligné que le Conseil, chargé de maintenir la paix et la sécurité internationales, devrait être en mesure de formuler cette exigence comme un strict minimum.

"Cela signifie que chacun d'entre nous, chaque membre, doit travailler de concert et faire cause commune pour atteindre cet objectif. Cela signifie qu'il faut mettre de côté les différences politiques pour sauver des vies", a-t-il déclaré.

M. Rasmussen a déploré le veto américain de la semaine dernière, le sixième depuis le début de la guerre, à une résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat et la libération des otages israéliens.

S'adressant directement aux Américains, M. Rasmussen a cité le président Donald Trump, qui a déclaré que la guerre à Gaza devait être arrêtée immédiatement.

"Le Danemark continue de soutenir les efforts dévoués des États-Unis, du Qatar et de l'Égypte pour atténuer les effets d'un cessez-le-feu", a-t-il déclaré.

"Votre engagement inébranlable à trouver un chemin vers la paix est essentiel dans le contexte, mais nous comptons également sur vous au sein de ce conseil. Votre leadership est essentiel dans nos aspirations communes à apporter la paix et la stabilité dans la région."

La ministre britannique des affaires étrangères, Yvette Cooper, a déclaré que la "reconnaissance historique" de la Palestine par son pays s'inscrivait dans le cadre d'une action visant à protéger la viabilité de la solution à deux États, seule voie "vers une paix juste et durable", et dans le cadre du "rejet des idées extrémistes de tous bords, qui impliquent trop souvent des fantasmes de destruction de l'État d'Israël ou d'expulsion de la population palestinienne".

Mike Waltz, représentant permanent des États-Unis auprès de l'ONU, a réitéré la demande de Washington que le Hamas libère immédiatement tous les otages restants, "cesse de mettre les civils en danger, cesse de sacrifier son propre peuple à des fins de propagande", "désarme" et "se rende", ajoutant : "Cette guerre pourrait prendre fin aujourd'hui si cela était fait par le Hamas : "Cette guerre pourrait prendre fin aujourd'hui si cela se produisait.

Waltz a déclaré qu'il n'y avait pas de partenaire palestinien crédible pour la paix, ajoutant que les dirigeants de l'Autorité palestinienne s'étaient vu refuser des visas pour se rendre à New York cette semaine parce qu'ils "n'avaient pas respecté leurs engagements d'Oslo".

Il a ajouté : "Les engagements étaient fondamentaux : "Les engagements étaient fondamentaux : renoncer au terrorisme, renoncer à la violence, résoudre les problèmes par des négociations directes avec Israël.

"L'Autorité palestinienne n'a même pas réussi à franchir ces obstacles, et ses tentatives de contourner les négociations par ce qu'il faut bien appeler une guerre juridique, y compris devant la CPI (Cour pénale internationale) et la CIJ, et ses pressions en faveur d'une reconnaissance unilatérale du statut d'État ... cette mascarade est décevante. Elle est clairement alimentée par la politique intérieure et a donné au Hamas une récompense pour son refus de se rendre".


Trump: Les États-Unis pourraient mettre fin à la guerre de Gaza «tout de suite»

Les présidents ou ministres des Affaires étrangères de l'Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, du Qatar, de la Turquie, de l'Égypte, de la Jordanie, du Pakistan et de l'Indonésie ont participé à la réunion. (Reuters)
Les présidents ou ministres des Affaires étrangères de l'Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, du Qatar, de la Turquie, de l'Égypte, de la Jordanie, du Pakistan et de l'Indonésie ont participé à la réunion. (Reuters)
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  • Le président rencontre des dirigeants arabes et musulmans à l'ONU
  • 'Nous allons faire quelque chose parce que cela dure depuis trop longtemps'

NEW YORK : Les États-Unis pourraient mettre fin à la guerre de Gaza "tout de suite", a déclaré le président Donald Trump lors d'une réunion de dirigeants arabes et musulmans à l'ONU mardi.

"Nous voulons mettre fin à la guerre à Gaza. Nous allons y mettre fin. Peut-être pouvons-nous y mettre fin dès maintenant", a-t-il déclaré aux dirigeants et aux médias.

M. Trump a déclaré qu'il "verrait les gens en Israël", y compris le Premier ministre Benjamin Netanyahu, "et nous allons faire quelque chose parce que cela dure depuis trop longtemps et nous voulons que cela s'arrête".

Il a ajouté : "Nous sommes ici pour voir si nous pouvons récupérer les otages, mettre fin à la guerre et reprendre la vie au Moyen-Orient, qui est une belle vie, mais qui est bien plus belle sans guerres, n'est-ce pas ?

Les présidents ou les ministres des affaires étrangères de l'Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, du Qatar, de la Turquie, de l'Égypte, de la Jordanie, du Pakistan et de l'Indonésie ont participé à la réunion.

M. Trump les a décrits comme de "grands dirigeants d'une partie très importante de notre planète" qui sont "respectés dans le monde entier".

Il a ajouté : "Je les respecte dans le Bureau ovale, je peux vous le dire. Ils sont respectés par les États-Unis.

M. Trump a mis l'accent sur la question des otages israéliens détenus par le Hamas et d'autres groupes militants. "À l'heure actuelle, ils ont 20 otages et 38 cadavres... Nous devons récupérer les 38 et les 20 otages, et je pense que nous serons en mesure de le faire", a-t-il déclaré.

"C'est le groupe qui peut le faire plus que n'importe quel autre groupe dans le monde. C'est le groupe qui peut le faire".

L'émir du Qatar a dit à M. Trump : "La seule raison pour laquelle vous êtes ici est d'arrêter la guerre et de ramener les otages. Nous comptons sur vous et sur vos dirigeants pour mettre fin à cette guerre et aider la population de Gaza. La situation y est très, très, très mauvaise".

Le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani a ajouté : "Nous sommes ici pour nous rencontrer et faire tout ce qui est en notre pouvoir pour arrêter cette guerre et ramener les otages."