Gaza: HRW accuse des groupes armés palestiniens de «crimes de guerre»

Des ouvriers nettoient les décombres restants de la tour Hanadi, un bâtiment qui a été rasé lors d'une attaque israélienne pendant le conflit de 11 jours entre l'État juif et le mouvement palestinien Hamas en mai de cette année, à Beit Lahia dans le nord de la bande de Gaza, en juillet 8, 2021. (AFP)
Des ouvriers nettoient les décombres restants de la tour Hanadi, un bâtiment qui a été rasé lors d'une attaque israélienne pendant le conflit de 11 jours entre l'État juif et le mouvement palestinien Hamas en mai de cette année, à Beit Lahia dans le nord de la bande de Gaza, en juillet 8, 2021. (AFP)
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Publié le Jeudi 12 août 2021

Gaza: HRW accuse des groupes armés palestiniens de «crimes de guerre»

  • «Les roquettes et les obus que les groupes armés palestiniens ont tiré ne disposent pas de systèmes de guidage»
  • La CPI a annoncé en début d'année avoir ouvert une enquête sur des crimes présumés commis dans les Territoires palestiniens depuis 2014

JERUSALEM: Les groupes armés palestiniens de la bande de Gaza ayant tiré des roquettes en direction de zones résidentielles en Israël en mai ont commis des "crimes de guerre", a accusé jeudi l'ONG Human Rights Watch (HRW).


Du 10 au 21 mai, lors de la guerre entre l'Etat hébreu et des groupes armés de Gaza, dont le Hamas au pouvoir, 260 Palestiniens ont été tués par des frappes israéliennes sur l'enclave, parmi lesquels des combattants, selon les autorités locales. En Israël, les tirs de roquettes depuis Gaza ont fait 13 morts, dont un soldat, d'après la police et l'armée.


"Les roquettes et les obus que les groupes armés palestiniens ont tiré ne disposent pas de systèmes de guidage (...) ce qui les rend très imprécis et donc intrinsèquement discriminatoires lorsqu'ils sont tirés en direction de zones où se trouvent des civils", a affirmé HRW, soulignant que ces tirs avaient fait un "nombre indéterminé" de victimes à l'intérieur même de la bande de Gaza, territoire palestinien surpeuplé et sous blocus israélien.


"Tirer de telles roquettes pour attaquer des zones civiles relève d'un crime de guerre", a estimé l'organisation de défense des droits humains dans un communiqué.


"L'échec des autorités du Hamas et du gouvernement israélien de tenir leurs forces pour responsables de crimes de guerre présumés souligne l'importance du rôle de la Cour pénale internationale (CPI)", a affirmé Eric Goldstein, directeur de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord de HRW.


La CPI a annoncé en début d'année avoir ouvert une enquête sur des crimes présumés commis dans les Territoires palestiniens depuis 2014, une initiative rejetée par Israël mais saluée par les Palestiniens.


Fin juillet, HRW avait déjà accusé le Hamas et Israël de "crimes de guerre présumés". Le mouvement palestinien avait assuré s'efforcer "d'éviter de viser des civils" et la diplomatie israélienne avait qualifié les chercheurs de l'ONG de "propagandistes se faisant passer pour des défenseurs des droits humains (qui) ne méritent pas d'être pris au sérieux".


Des incidents sporadiques -- lancers de ballons incendiaires de Gaza et frappes aériennes israéliennes en représailles -- ont eu lieu depuis l'entrée en vigueur d'un fragile cessez-le-feu le 21 mai entre l'Etat hébreu et le Hamas.


Le président des Émirats arabes unis à Oman pour renforcer les liens bilatéraux et condamner l'attaque israélienne

 Les dirigeants se sont entretenus à Qasr Al Hosn, à Salalah, et ont passé en revue la coopération croissante dans les domaines politique, économique, social et culturel. (WAM)
Les dirigeants se sont entretenus à Qasr Al Hosn, à Salalah, et ont passé en revue la coopération croissante dans les domaines politique, économique, social et culturel. (WAM)
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  • Les dirigeants se sont entretenus à Qasr Al Hosn, à Salalah, et ont passé en revue la coopération croissante dans les domaines politique, économique, social et culturel, en soulignant leur engagement commun à renforcer l'intégration du Golfe
  • Les deux dirigeants ont condamné les frappes israéliennes sur le Qatar, les décrivant comme une violation de la souveraineté, une infraction au droit international et une menace pour la stabilité régionale

DUBAI : Le président des Émirats arabes unis, Cheikh Mohamed bin Zayed Al-Nahyan, s'est rendu jeudi à Oman, où il a rencontré le sultan Haitham bin Tariq pour discuter de la coopération bilatérale et des développements régionaux, y compris les récentes attaques israéliennes sur le territoire qatari.

Les dirigeants se sont entretenus à Qasr Al Hosn, à Salalah, et ont passé en revue la coopération croissante dans les domaines politique, économique, social et culturel, en soulignant leur engagement commun à renforcer l'intégration du Golfe et à soutenir les progrès du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

Les deux dirigeants ont condamné les frappes israéliennes sur le Qatar, les décrivant comme une violation de la souveraineté, une infraction au droit international et une menace pour la stabilité régionale. Ils ont réaffirmé leur solidarité avec le Qatar et se sont engagés à soutenir les mesures prises pour protéger sa sécurité et ses citoyens.

Le cheikh Mohamed a souligné la pérennité des relations entre les Émirats arabes unis et Oman, dont les racines remontent à feu le cheikh Zayed bin Sultan Al-Nahyan et au sultan Qaboos bin Said, dont les efforts ont jeté les bases de liens solides entre les deux nations.


Liban: un mort dans une frappe israélienne dans le Sud 

Une personne a été tuée dans une attaque de drone israélienne dans le sud du Liban jeudi, où Israël mène régulièrement des frappes affirmant viser le Hezbollah, a annoncé le ministère libanais de la Santé. (AFP)
Une personne a été tuée dans une attaque de drone israélienne dans le sud du Liban jeudi, où Israël mène régulièrement des frappes affirmant viser le Hezbollah, a annoncé le ministère libanais de la Santé. (AFP)
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  • "Un drone ennemi israélien a visé une moto sur la route d'Aïn Baal-Bazouriyé, tuant une personne", a indiqué le ministère dans un communiqué, précisant que l’attaque s’est produite dans le district de Tyr
  • Ces frappes sont survenues après des raids israéliens mardi et lundi, qui ont respectivement blessé un membre du Hezbollah au sud de Beyrouth, selon une source sécuritaire, et fait cinq morts sur des sites du Hezbollah dans l'est du Liban

BEYROUTH: Une personne a été tuée dans une attaque de drone israélienne dans le sud du Liban jeudi, où Israël mène régulièrement des frappes affirmant viser le Hezbollah, a annoncé le ministère libanais de la Santé.

"Un drone ennemi israélien a visé une moto sur la route d'Aïn Baal-Bazouriyé, tuant une personne", a indiqué le ministère dans un communiqué, précisant que l’attaque s’est produite dans le district de Tyr.

Malgré un cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre 2024 à l'issue d'un an de conflit entre Israël et le Hezbollah, dont deux mois de guerre ouverte, l'armée israélienne continue de frapper le pays voisin, affirmant y cibler des sites et membres du Hezbollah pro-iranien.

Sorti très affaibli du conflit, celui-ci ne riposte pas.

L’Agence nationale de l’information (ANI) a indiqué que des frappes israéliennes avaient visé la région de Zrariyé, dans le district méridional de Saïda, ainsi que la vallée de la Békaa, à l’est du pays près de la frontière syrienne, sans faire état immédiatement de victimes.

L’armée israélienne a indiqué dans un communiqué avoir frappé une "infrastructure terroriste du Hezbollah sur un site utilisé pour la production et le stockage d’armes stratégiques" dans la Békaa, ainsi que d’autres infrastructures du groupe dans la région de Zrariyé.

Ces frappes sont survenues après des raids israéliens mardi et lundi, qui ont respectivement blessé un membre du Hezbollah au sud de Beyrouth, selon une source sécuritaire, et fait cinq morts sur des sites du Hezbollah dans l'est du Liban.

Elles interviennent aussi au moment où l’émissaire spécial français pour le Liban Jean-Yves Le Drian - dont le pays supervise avec les Etats-Unis l'application du cessez-le-feu - s'entretient avec les dirigeants libanais à Beyrouth.

Le mois dernier, le gouvernement libanais avait demandé à l’armée d’élaborer un plan pour désarmer d'ici la fin de l'année le Hezbollah, sous forte pression américaine.

L’armée libanaise doit achever le désarmement du Hezbollah dans la partie du sud du pays proche de la frontière avec Israël d'ici trois mois, a déclaré mardi à l'AFP le ministre des Affaires étrangères du Liban, Youssef Raggi.

Selon un communiqué de la présidence, le président libanais Joseph Aoun a déclaré à M. Le Drian que "toute pression française ou américaine sur Israël pour qu’il réponde à la volonté de la communauté internationale en cessant les attaques contre le Liban contribuera à mettre en oeuvre le plan proposé par l’armée et approuvé par le gouvernement".


La Syrie dit avoir démantelé une cellule liée au Hezbollah libanais

Les autorités syriennes ont annoncé jeudi avoir démantelé dans la région de Damas une cellule "terroriste" affiliée au Hezbollah libanais, qui projetait de mener des opérations sur le sol syrien. (AFP)
Les autorités syriennes ont annoncé jeudi avoir démantelé dans la région de Damas une cellule "terroriste" affiliée au Hezbollah libanais, qui projetait de mener des opérations sur le sol syrien. (AFP)
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  • Le Hezbollah, qui a combattu aux côtés des troupes du président déchu Bachar al-Assad durant les plus de 13 ans de guerre civile en Syrie et contrôlait alors des régions à la frontière libano-syrienne, a démenti toute implication
  • Dans un communiqué, le ministère syrien de l'Intérieur a indiqué que ses forces avaient "réussi à arrêter les membres d'une cellule terroriste affiliée à la milice du Hezbollah, qui opéraient dans les localités de Saasaa et Kanaker"

DAMAS: Les autorités syriennes ont annoncé jeudi avoir démantelé dans la région de Damas une cellule "terroriste" affiliée au Hezbollah libanais, qui projetait de mener des opérations sur le sol syrien.

Le Hezbollah, qui a combattu aux côtés des troupes du président déchu Bachar al-Assad durant les plus de 13 ans de guerre civile en Syrie et contrôlait alors des régions à la frontière libano-syrienne, a démenti toute implication.

Dans un communiqué, le ministère syrien de l'Intérieur a indiqué que ses forces avaient "réussi à arrêter les membres d'une cellule terroriste affiliée à la milice du Hezbollah, qui opéraient dans les localités de Saasaa et Kanaker dans l’ouest de la province de Damas".

"Les premières investigations ont montré que les membres de la cellule avaient reçu un entraînement dans des camps situés au Liban et qu’ils projetaient de mener des opérations sur le sol syrien", a-t-il ajouté.

Des "rampes de lancement de roquettes ont été saisies, ainsi que 19 roquettes de type Grad, des missiles antichars, en plus d’armes individuelles et de grandes quantités de munitions" ont été saisis, selon lui.

Dans un communiqué, le mouvement libanais pro-iranien a "nié catégoriquement ce qu’a rapporté le ministère syrien de l’Intérieur concernant l’appartenance au Hezbollah des personnes arrêtées dans la région de la Ghouta occidentale".

Le mouvement a assuré qu’il n'avait "aucune présence ni activité sur le territoire syrien, et qu’il (était) particulièrement attaché à la stabilité de la Syrie et à la sécurité de son peuple".

Après la chute de Bachar al-Assad, renversé en décembre par des rebelles islamistes dirigés par l'actuel président Ahmad al-Chareh, les routes d'approvisionnement du Hezbollah ont été coupées et plusieurs tentatives de contrebande d'armes à destination du Liban ont été déjouées selon les autorités syriennes.

En mars, des affrontements meurtriers avaient éclaté dans l'est du Liban, près de la frontière syrienne. Les autorités syriennes avaient accusé le Hezbollah d'avoir enlevé trois militaires syriens et de les avoir tués, ce que le mouvement avait nié.