La Turquie s’apprête à faire face à une crise de réfugiés afghans après la chute de Kaboul

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a conseillé aux migrants afghans d’éviter de se rendre en Turquie. (Photo, AFP)
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a conseillé aux migrants afghans d’éviter de se rendre en Turquie. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 18 août 2021

La Turquie s’apprête à faire face à une crise de réfugiés afghans après la chute de Kaboul

  • La gestion des flux migratoires nécessite un soutien international avec l’appui de l’Iran, estime un analyste
  • Le nombre croissant de réfugiés en Turquie pourrait susciter davantage de tensions sociales, le pays étant déjà confronté à un fort chômage et à une inflation importante

ANKARA: La Turquie s’apprête à faire face à l’arrivée massive de réfugiés afghans à la suite de la prise de contrôle rapide de leur pays, déchiré par la guerre, par les Talibans, qui ont pénétré la capitale Kaboul.

Lors d’une cérémonie dimanche, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a conseillé aux migrants afghans d’éviter de se rendre en Turquie, et s’est engagé à poursuivre ses efforts pour assurer la stabilité en Afghanistan.

«Nous devons continuer à coopérer avec le Pakistan afin d’en arriver là. Nous sommes déterminés à mettre en œuvre tous les moyens à cette fin», a-t-il affirmé. M. Erdogan a ajouté que la Turquie empêchera le transit de la frontière iranienne par le biais d’un mur de haute sécurité construit par Ankara.

Toutefois, le nombre croissant de réfugiés en Turquie, en majorité des Syriens et des Afghans, pourrait susciter davantage de tensions sociales, le pays étant déjà confronté à un fort chômage et à une inflation importante. Les citoyens cherchent des boucs émissaires dans le contexte d’une économie touchée par la pandémie.

Par ailleurs, le mollah Mohammad Yakoub, fils du mollah Omar, fondateur des Talibans, a récemment déclaré au service turc du quotidien The Independent que «la Turquie est un pays qui abrite de nombreux afghans et avec lequel nous voulons entretenir des relations étroites. Nous considérons la Turquie comme un allié, et non comme un ennemi».

Ankara est toujours en pourparlers avec Washington après avoir proposé de déployer des troupes à l’aéroport de Kaboul dans le cadre du retrait définitif des forces de l’Otan. Cependant, Ankara a posé quelques conditions financières, logistiques et diplomatiques préalables.

«Le principal problème est que la Turquie n’a pas mis en place de plan directeur pour sa politique migratoire», explique à Arab News Sinan Űlgen, président exécutif du groupe de réflexion Edam basé à Istanbul, et chercheur invité à Carnegie Europe. «Ce que nous entendons de la part du gouvernement et de son entourage, c’est qu’il existe une incertitude sur ce que la Turquie va faire face à cette vague potentielle de réfugiés en provenance d’Afghanistan.»

Pour le chercheur, la société turque semble avoir atteint un point critique sur la question des réfugiés. «Lorsque les réfugiés syriens sont arrivés entre 2011 et 2016, l’économie turque était en plein essor, alors qu’aujourd’hui le pays vit sous la contrainte économique, avec un chômage qui explose dans un contexte de pandémie. Les réactions à l’arrivée de nouveaux réfugiés se sont aggravées, causant des incidents tragiques, comme celui qui s’est produit à Ankara il y a quelques jours».

Le 12 août, une foule de Turcs avait en effet attaqué des magasins, des voitures et des maisons appartenant à des Syriens, après le meurtre d’un jeune garçon turc par un réfugié syrien à Ankara.

D’un point de vue technique, les experts ont souligné la nécessité d’une gestion efficace des frontières en remédiant aux déficiences existantes. Ankara a récemment décidé d’étendre la construction du mur le long de sa frontière avec l’Iran pour couvrir la totalité des 295 km de frontières. Jusqu’à présent, 149 km ont été achevés, et il est prévu d’ériger des tours de guet, des capteurs sans fil et des tranchées pour renforcer la sécurité.

«La première grande décision que le gouvernement doit prendre est de contrôler physiquement les frontières de la Turquie, afin de démontrer à la population turque que ce contrôle physique est en place», précise M. Űlgen. «Si cela n’est pas fait, je crains que les récentes provocations ne créent encore plus de difficultés sociales et de réactions hostiles aux réfugiés». L’expert souligne que la Turquie devrait conclure un «pacte social» sur la politique des réfugiés. «Historiquement, la Turquie est une destination de choix pour de nombreux réfugiés, en raison de sa géographie et de nombreux pays voisins qui sont une source d’instabilité.»

«Aujourd’hui, comme dans beaucoup d’autres domaines politiques, il ne peut y avoir de délibération inclusive sur cette question dans un environnement qui est très polarisé et dirigé par le gouvernement. Il est nécessaire qu’il y ait un débat ouvert sur la politique migratoire de la Turquie», affirme M. Űlgen.

Metin Corabatir, le président du Centre de recherche turc sur les réfugiés et migrants, basé à Ankara, s’est récemment rendu dans la province orientale de Van, une région turque frontalière de l’Iran, où transitent généralement des groupes de migrants afghans.

«Le contrôle des frontières dans la ville a considérablement augmenté. Des équipes de commandos, des unités spéciales et des policiers montent la garde contre les migrants qui tentent de s’infiltrer à la frontière. Les autorités de l’État, qui appréhendent les migrants et les transfèrent dans des centres de renvoi, sont également présentes», explique-t-il à Arab News.

«Bien que les efforts de renforcement de la frontière aient eu un effet dissuasif, il y a certains endroits le long de la frontière qui sont plus faciles à traverser, comme les vallées». Selon M. Corabatir, la gestion de l’afflux de réfugiés afghans nécessite l’engagement de la communauté internationale, ainsi que des négociations efficaces avec l’Iran et d’autres pays qui peuvent également accueillir un grand nombre de personnes.

«En ce qui concerne les personnes déjà présentes en Turquie, le pays devrait immédiatement les enregistrer, car la plupart d’entre elles ne le sont pas, et ne peuvent donc bénéficier d’aucun droit pour garantir des conditions de vie décentes dans le pays. Elles ne peuvent même pas se faire vacciner ou inscrire leurs enfants à l’école», assure M. Corabatir.

Quelque 120 000 Afghans enregistrés résident en Turquie. Cependant, on estime qu’il y en a beaucoup plus qui sont sans papiers. La Turquie impose une limitation géographique à sa ratification de la Convention des Nations unies de 1951 relative au statut des réfugiés.

Par conséquent, seules les personnes fuyant l’Europe peuvent obtenir le statut de réfugié, tandis qu’avec certaines autres nationalités, la Turquie met en œuvre un régime de protection temporaire assorti d’un droit de séjour légal, et d’un accès de base aux droits et aux services.

«La Turquie devrait lever cette limitation, afin que les migrants puissent bénéficier de certains droits fondamentaux. Connaître le nombre exact de réfugiés qui vivent en Turquie aidera également la communauté internationale à acheminer le montant de l’aide financière. Cependant, cela a un coût politique important pour le gouvernement, et cette démarche nécessite le soutien des partis d’opposition», estime M. Corabatir.

En outre, le nombre de migrants — issus essentiellement de Syrie et d’Afghanistan — qui entrent illégalement dans l’Union européenne (UE) en traversant les Balkans occidentaux a presque doublé cette année, selon l’Agence européenne de gardes-frontières et de gardes-côtes (Frontex).

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Centre de coordination militaro-civile pour Gaza: beaucoup de discussions, peu de résultats

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  • "Il y a des moments où on se dit qu'on a touché le fond mais qu'on creuse encore" ironise un humanitaire qui s'y est rendu plusieurs fois pour parler des abris fournis aux centaines de milliers de Palestiniens de Gaza déplacés
  • "Au départ, personne ne savait ce que c'était, mais tout le monde voulait en être", raconte un diplomate européen à l'AFP, "maintenant les gens déchantent un peu, ils trouvent que rien n'avance, mais on n'a pas le choix"

JERUSALEM: Lancé par les Etats-Unis dans le sillage du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas pour surveiller la trêve et favoriser l'afflux d'aide humanitaire, le Centre de coordination militaro-civile (CMCC) pour Gaza peine à tenir ses promesses.

"Au départ, personne ne savait ce que c'était, mais tout le monde voulait en être", raconte un diplomate européen à l'AFP, "maintenant les gens déchantent un peu, ils trouvent que rien n'avance, mais on n'a pas le choix, il n'y a aucune autre initiative, c'est ça ou continuer à discuter dans le vent avec des Israéliens".

"Il y a des moments où on se dit qu'on a touché le fond mais qu'on creuse encore", ironise un humanitaire qui s'y est rendu plusieurs fois pour parler des abris fournis aux centaines de milliers de Palestiniens de Gaza déplacés par la campagne militaire israélienne.

Le CMCC doit permettre d'amorcer la suite des étapes du plan de paix pour Gaza après plus de deux ans d'une guerre dévastatrice déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement palestinien Hamas sur Israël.

"Lorsque nous l'avons ouvert, nous avons clairement indiqué qu'il se concentrait sur deux choses: faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire, logistique et sécuritaire vers Gaza et aider à surveiller en temps réel la mise en oeuvre de l'accord", insiste le capitaine Tim Hawkins, porte-parole du Commandement militaire central américain (Centcom), couvrant notamment le Moyen-Orient.

L'initiative a été présentée aux acteurs (ONG, agences des Nations unies, diplomates...) comme un générateur d'idées totalement inédites.

Frustrés par leurs difficultés avec les autorités israéliennes, de nombreux pays et acteurs humanitaires disent s'être jetés dans le projet, impatients d'avoir un nouvel interlocuteur se disant enclin à trouver des solutions: les Etats-Unis.

"Rien n'a changé" 

"Au début, les Américains nous ont dit qu'ils découvraient qu'Israël interdisaient l'entrée de tout un tas de choses dans Gaza, la fameuse liste des biens à double usage, ils avaient l'air choqués et on se disait qu'enfin on allait franchir cet obstacle", raconte un ingénieur humanitaire, "mais force est de constater que strictement rien n'a changé".

Deux mois après l'ouverture, nombre d'humanitaires et diplomates contactés par l'AFP jugent, sous couvert de l'anonymat, que la capacité ou la volonté américaines à contraindre Israël est limitée.

Les visiteurs réguliers ou occasionnels des lieux ont décrit à l'AFP le grand hangar occupé par le CMCC à Kiryat Gat (sud d'Israël), comme un entrepôt où de nombreux militaires, israéliens et américains principalement, rencontrent des humanitaires, diplomates, et consultants.

Le premier des trois étages du bâtiment est réservé aux Israéliens, et le dernier aux troupes américaines. Tous deux sont interdits d'accès aux visiteurs.

Le deuxième, recouvert de gazon artificiel, sert d'espace de rencontres avec le monde extérieur.

"On dirait un espace de coworking, mais avec des gens en uniforme", s'amuse une diplomate qui raconte y croiser des "GIs qui boivent de la bière" au milieu d'une sorte d'open-space, avec des panneaux récapitulant les principaux points du plan Trump.

Plusieurs personnes ont dit à l'AFP avoir vu un tableau blanc barré de l'inscription "What is Hamas?" ("Qu'est-ce que le Hamas?") en lettres capitales, sans éléments de réponse.

"Il y a des tables rondes sur des sujets qui vont de la distribution d'eau ou de nourriture à la sécurité", raconte un humanitaire, "en gros on nous écoute décrire ce qu'on veut faire, et quels problèmes on a rencontrés depuis deux ans".

"Boussole du droit" 

Mais "ce n'est pas là que les décisions sont prises", tranche un diplomate qui cite des canaux de discussions parallèles, notamment une équipe supervisée par Arieh Lighstone, un collaborateur de l'émissaire américain Steve Witkoff, à Tel-Aviv.

Plusieurs diplomates regrettent l'absence d'officiels palestiniens dans les murs.

Un autre problème réside dans l'émergence de concepts largement rejetés par la communauté internationale, notamment celui des "Alternative Safe Communities" (ASC), visant à regrouper des civils "vérifiés", non affiliés au Hamas, dans des communautés créées ex nihilo dans une zone de la bande de Gaza sous contrôle militaire israélien, et où les services de base seraient dispensés.

"On a perdu la boussole du droit", commente une diplomate.

Mais le reproche qui revient le plus souvent est le fait que les questions politiques (gouvernance, maintien de l'ordre...) sont évacuées au profit de questions techniques.

"Ils discutent d'où mettre les stations d'épuration, pas de qui les exploitera ni de qui paiera les employés", résume un autre.

Concédant "certaines frictions", sans plus de détail, le capitaine Hawkins, du Centcom, met en avant certaines avancées comme l'ouverture de nouveaux points de passage pour l'aide à destination de Gaza. "Nous progressons, assure-t-il, tout en reconnaissant pleinement qu'il reste encore beaucoup à faire."


Le Congrès américain approuve la levée définitive des sanctions contre la Syrie

La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars. (AFP)
La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars. (AFP)
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  • Le gouvernement américain a indiqué être favorable à l'abrogation de cette loi Caesar
  • Son application avait déjà été suspendue par deux fois pour six mois après l'annonce du président Trump en mai levant les sanctions contre la Syrie dans le cadre de la normalisation des relations entre ce pays et les Etats-Unis

WASIHNGTON: Le Congrès américain a approuvé mercredi la levée définitive des sanctions imposées par les Etats-Unis contre la Syrie du temps de Bachar al-Assad, devant permettre le retour d'investissements dans ce pays ravagé par des années de guerre civile.

L'abrogation d'une loi dite "Caesar", adoptée en 2019 lors du premier mandat de Donald Trump et qui imposait ces sanctions, figure en effet dans le texte sur la stratégie de défense (NDAA), que le Sénat américain a approuvé mercredi par 77 voix pour et 20 contre.

La Chambre des représentants s'était déjà prononcée la semaine dernière et le texte attend désormais d'être promulgué par le président américain.

Le gouvernement américain a indiqué être favorable à l'abrogation de cette loi Caesar. Son application avait déjà été suspendue par deux fois pour six mois après l'annonce du président Trump en mai levant les sanctions contre la Syrie dans le cadre de la normalisation des relations entre ce pays et les Etats-Unis.

Le chef de la diplomatie syrienne, Assaad al-Chaibani, a salué sur Telegram le vote du Sénat comme "ouvrant de nouveaux horizons pour la coopération et le partenariat entre notre pays et le reste du monde".

La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars.

Bien que son application soit suspendue, de nombreux responsables américains jugeaient qu'elle pouvait nuire à la confiance des investisseurs tant qu'elle n'était pas abrogée.

Le dirigeant syrien Ahmad al-Chareh a été reçu le 10 novembre à la Maison Blanche par le président Trump, une première pour un chef d'Etat syrien depuis l'indépendance du pays en 1946 et une consécration pour l'ancien jihadiste qui, en moins d'un an au pouvoir, a sorti son pays de l'isolement.

Donald Trump l'avait déjà rencontré lors d'un voyage dans le Golfe en mai, annonçant alors la levée des sanctions américaines.

Après 13 ans de guerre civile, la Syrie cherche à garantir des fonds pour sa reconstruction, dont le coût pourrait dépasser 216 milliards de dollars, selon la Banque mondiale.

"L'abrogation aujourd'hui de la loi Caesar est une étape décisive pour donner au peuple syrien une véritable chance de se reconstruire après des décennies de souffrances inimaginables", s'est félicité la sénatrice démocrate Jeanne Shaheen.


Les principales villes du Soudan privées de courant après des frappes de drones sur une centrale

Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts. (AFP)
Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts. (AFP)
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  • Les frappes ont ciblé les transformateurs de la station électrique d’Al-Muqrin à Atbara, dans l'Etat du Nil, dans l'est du pays, a précisé la compagnie d'électricité nationale
  • Deux secouristes ont été tués par une deuxième frappe de drone survenue alors qu'ils tentaient d'éteindre l'incendie provoqué par la première, a déclaré un responsable de la centrale en attribuant cette frappe aux paramilitaires des FSR

PORT-SOUDAN: Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts, ont indiqué plusieurs témoins à l'AFP.

Les frappes ont ciblé les transformateurs de la station électrique d’Al-Muqrin à Atbara, dans l'Etat du Nil, dans l'est du pays, a précisé la compagnie d'électricité nationale.

Deux secouristes ont été tués par une deuxième frappe de drone survenue alors qu'ils tentaient d'éteindre l'incendie provoqué par la première, a déclaré un responsable de la centrale en attribuant cette frappe aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

Le gouvernement de l’État du Nil a confirmé la mort des deux secouristes dans un communiqué officiel.

Cette station est un nœud stratégique du réseau électrique soudanais, recevant l’électricité produite par le barrage de Merowe — la plus grande source d'énergie hydroélectrique du pays — avant sa redistribution vers plusieurs régions.

Des témoins ont également indiqué qu’aux alentours de 02H00 (minuit GMT), les forces de l’armée régulière avaient activé leurs systèmes de défense antiaérienne, rapportant avoir vu des flammes et de la fumée s'élever au-dessus de la ville contrôlée par l'armée en guerre depuis avril 2023 contre les FSR.

Les coupures d’électricité se sont étendues à plusieurs États, notamment ceux du Nil, de la mer Rouge — où se trouve Port-Soudan, siège provisoire du gouvernement pro-armée — ainsi qu’à la capitale Khartoum, selon des témoins, l'incendie n'étant toujours pas maitrisé.

Les FSR n’ont jusqu'à présent pas commenté l'attaque.

Ces derniers mois, les FSR ont été accusées de lancer des attaques de drones sur de vastes zones contrôlées par l’armée, visant des infrastructures civiles et provoquant des coupures de courant affectant des millions de personnes.

La guerre, qui a éclaté en avril 2023, a fait plusieurs dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué "la pire crise humanitaire au monde", selon l'ONU.