Les femmes de Daesh financent les frais de passeurs pour échapper à la détention

Vu sur les réseaux sociaux de Daech, certaines recrues britanniques et européennes de Daech sont évacuées clandestinement des camps de détention en Syrie, certaines cherchant à lever des fonds en ligne pour que d'autres fassent de même (Photo, AFP/Getty).
Vu sur les réseaux sociaux de Daech, certaines recrues britanniques et européennes de Daech sont évacuées clandestinement des camps de détention en Syrie, certaines cherchant à lever des fonds en ligne pour que d'autres fassent de même (Photo, AFP/Getty).
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Publié le Mardi 08 septembre 2020

Les femmes de Daesh financent les frais de passeurs pour échapper à la détention

  • Les passeurs exigent environ 12000 £ (15785 $) pour faire sortir les familles d'Al-Hol, dans le nord-est de la Syrie
  • La question des combattants de Daech et de leurs familles détenus continue d'être la pomme de discorde entre les États-Unis et l'Europe

LONDRES: Des recrues britanniques et européennes de Daech sont évacuées clandestinement des camps de détention en Syrie, certaines cherchant à lever des fonds en ligne pour que d'autres fassent de même, d’après les réseaux sociaux de Daech.

De nombreux Européens ont échappé à la détention kurde dans le camp d'Al-Hol, dans le nord-est de la Syrie, et au moins une épouse britannique de Daech collecte actuellement des fonds en ligne pour trouver des passeurs afin de libérer d'autres femmes détenues.

Une vidéo récente filmée à Idlib - le dernier bastion tenu par les rebelles en Syrie - et publiée sur Telegram et Facebook a montré la femme britannique, identifiée comme Maryam Al-Britaniya, sollicitant ses adeptes à faire des donations pour aider les autres à s'échapper.

« Être envoyée de l'État islamique (Daech) dans les camps a été de loin l'un des pires moments de ma vie », a-t-elle déclaré, avant de décrire les conditions des autres femmes toujours présentes dans le camp des Forces démocratiques syriennes (FDS).

« Il est primordial que vous les libériez. Aidez-les et faites un don chaque mois pour aider à les faire sortir clandestinement», dit-elle.

D'autres publications en ligne en anglais, en français, en allemand, en russe et dans d'autres langues européennes ont sollicité du financement participatif pour aider semble-il à faire sortir clandestinement des femmes et leurs familles d'Al-Hol.

« Cette sœur doit avoir l'argent d'ici vendredi, il manque encore 1 000 € (1 182 $) », peut-on lire dans  un message en allemand. Sur un autre message en français on pouvait lire: « Il ne faut que 3000 € de plus pour libérer deux de vos sœurs. Ajoutez cette bonne action à votre solde, cela pourrait vous faire entrer au paradis. »

Les passeurs exigent environ 12000 £ (15785 $) pour faire sortir les familles d'Al-Hol, et cet argent est généralement payé via PayPal ou Bitcoin.

Le nombre de membres de Daech qui ont réussi à s'échapper n’est pas encore connu, mais des images de nombreuses tentatives qui n’ont pas abouti ont été partagées par les FDS, y compris celle des jumelles britanniques de Manchester, Zahra et Salma Halane.

Depuis que les forces kurdes et arabes, sous la bannière des FDS et soutenues par les États-Unis, ont vaincu Daech en Syrie, elles ont été chargées de garder des prisons remplies de milliers de combattants et de leurs familles.

Environ 10 000 hommes combattants et 70 000 femmes et enfants sont détenus à Al-Hol, dont de nombreux Européens. Un grand nombre de britanniques résident également dans ce camp dont plusieurs dizaines de femmes et près de 60 enfants.

Les FDS et les États-Unis ont exhorté à plusieurs reprises les gouvernements européens à rapatrier leurs citoyens, mais ces appels sont restés pour la plupart sans réponse.

Selon Raffaello Pantucci, chercheur associé au Royal United Services Institute de Londres, cette approche facilite la vie des forces de sécurité occidentales à court terme, mais ne pourra pas fonctionner sur la durée.

« Ce qui est inquiétant, c'est que plus nous les laissons coincés dans cet enfer avec leurs enfants, plus ils vont se radicaliser, et plus grande sera la menace qu'ils pourraient représenter », a-t-il ajouté. « Ramenez-les à la maison et faites-les comparaître devant le tribunal » ou « Dieu seul sait où ils pourraient apparaître la prochaine fois », a-t-il conclu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur www.arabnews.com


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".