En Indonésie, les stars d'un "village de YouTubeurs" font des émules

Cette photo prise le 16 juin 2021 montre le YouTubeur indonésien Siswanto en train d'enregistrer une de ses vidéos à côté d'un ruisseau dans une communauté agricole de Banyuwangi. AFP
Cette photo prise le 16 juin 2021 montre le YouTubeur indonésien Siswanto en train d'enregistrer une de ses vidéos à côté d'un ruisseau dans une communauté agricole de Banyuwangi. AFP
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Publié le Samedi 21 août 2021

En Indonésie, les stars d'un "village de YouTubeurs" font des émules

  • Du carburateur aux influenceurs: Siswanto, un mécanicien pauvre, s'est reconverti dans les vidéos sur internet avec un tel succès que des voisins l'ont imité et que leur localité est devenue le «village YouTube» d'Indonésie
  • Très productif, il se filme sans cesse, chez lui, en mangeant dans un café, sur sa moto, pour télécharger toujours plus de contenus sur le site

BANYUMAS, Indonésie: Du carburateur aux influenceurs: Siswanto, un mécanicien pauvre, s'est reconverti dans les vidéos sur internet avec un tel succès que des voisins l'ont imité et que leur localité est devenue le "village YouTube" d'Indonésie.

Très productif, il se filme sans cesse, chez lui, en mangeant dans un café, sur sa moto, pour télécharger toujours plus de contenus sur le site.

Son histoire a commencé il y a quatre ans alors qu'il peinait à vivre de son atelier de mécanique de Kasegeran, une petite ville de l'île de Java que la plupart des Indonésiens auraient du mal à placer sur une carte.

Il cherchait désespérément des revenus complémentaires pour nourrir sa famille, mais ses petits jobs de ferrailleur ou de cultivateur de soja ne suffisaient pas.

Siswanto s'est essayé à filmer de courtes vidéos humoristiques malgré une connexion internet basique à Kasegeran après avoir vu à la télévision un influenceur indonésien devenu riche grâce à ses vidéos en ligne.

"Mais personne ne les regardait, alors j'ai arrêté", raconte à l'AFP l'homme de 38 ans qui comme de nombreux Indonésiens n'a qu'un nom. 

Il a décidé que ce n'était pas pour lui, jusqu'à ce qu'un jour il cherche des vidéos de mécanique pour l'aider à réparer la moto d'un client.

"Je ne pouvais pas les comprendre, alors que je suis mécanicien". "Elles étaient trop compliquées".

Ce fut une révélation : il a décidé de concevoir ses propres vidéos pour expliquer simplement les réparations basiques.

Mettant en gage le téléphone mobile qu'il partageait avec sa femme enceinte, il s'est équipé et a commencé à filmer sans arrêt.

«Chasses aux fantômes»

"Je tremblais et je parlais en charabia", dans les premières vidéo, se rappelle-t-il. Mais en quelques années, Siswanto a atteint une audience de plus de 2 millions d'abonnés sur YouTube.

Il a aujourd'hui un programme chargé et publie sans cesse de nombreuses vidéos filmées sur un simple mobile avec un trépied et un micro. On l'y voit réparer des motos, jardiner ou pêcher dans une rivière de sa région au paysage idyllique, avec l'aide d'une petite équipe pour le montage.

Ses affaires prospèrent, il dit gagner jusqu'à 150 millions de roupies (8.800 euros) par mois, ce qui n'est pas passé inaperçu dans sa ville.

Des rumeurs ont rapidement circulé, assurant que le mécanicien avait eu recours à la magie noire pour s'enrichir, et certains parents ont interdit à leurs enfants de jouer avec les siens.

"Donc on a organisé une réunion locale et j'ai expliqué comment je gagnais de l'argent sur YouTube", relève Siswanto. "La plupart des gens n'en n'avaient jamais entendu parler".

Il a offert des leçons gratuites pour prouver son histoire, et inspiré une trentaine d'habitants de Kasegeran qui ont créé à leur tour leurs chaînes YouTube avec des centaines de milliers de vues.

Parmi eux, Tirwan, un ancien vendeur ambulant de nourriture qui gagnait quelque 50.000 roupies (3 euros) par jour en vendant des raviolis locaux appelés "cilok".

Il se filme désormais en train de cuisiner ou tourne des vidéos où il met en scène des "chasses aux fantômes" avec un grand succès dans l'archipel où les croyances dans les forces surnaturelles sont très ancrées.

Au début, "j'avais peur d'aller au cimetière pendant la journée, alors la nuit n'y pensez pas", se rappelle-t-il.

Un rêve à force de travail

Ces revenus issus de YouTube ont amené une connexion plus rapide à Kasegeran, ce qui a permis aux enfants d'avoir un accès plus aisé à l'école en ligne quand l'Indonésie a fermé ses écoles l'an dernier pendant des mois pour tenter de contenir la pandémie.

Ca a aussi donné au village une nouvelle fierté.

"Kasegeran était le village le plus pauvre de la région, mais maintenant nous pouvons être au niveau des autres villages", applaudit le chef de quartier Saifuddin.

"C'est aussi une inspiration pour les jeunes. Ils ne se servent plus de leur mobiles pour des choses inutiles. Ils peuvent gagner de l'argent".

Les YouTubeurs de Kasegeran expliquent pourtant que leur succès n'est pas arrivé par magie.

"Si on a la volonté et qu'on travaille très dur, c'est un rêve qui peut se réaliser", insiste Siswanto. "Mais il faut persister". 


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.