Liban: en pleine pénurie, nouvelle hausse des prix du carburant

Les Libanais attendent de remplir leurs bouteilles de gaz dans la ville méridionale de Sidon au milieu d'une crise économique qui s'aggrave, le 10 août 2021, les Libanais se sont alignés dans de longues files d'attente pour s'approvisionner en gaz de cuisine suite aux avertissements de pénuries imminentes, alors qu'une crise économique ronge les approvisionnements d'importation de base. (Photo, AFP)
Les Libanais attendent de remplir leurs bouteilles de gaz dans la ville méridionale de Sidon au milieu d'une crise économique qui s'aggrave, le 10 août 2021, les Libanais se sont alignés dans de longues files d'attente pour s'approvisionner en gaz de cuisine suite aux avertissements de pénuries imminentes, alors qu'une crise économique ronge les approvisionnements d'importation de base. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 22 août 2021

Liban: en pleine pénurie, nouvelle hausse des prix du carburant

  • Avec cette nouvelle hausse, les prix des carburants ont pratiquement triplé en deux mois depuis que la Banque centrale a commencé en juin à réduire les subventions allouées aux importations
  • L'augmentation se répercutera sur toute l'économie et entraînera une hausse des prix dans le pays touché par l'hyperinflation

BEYROUTH : Le Liban en plein effondrement économique a augmenté dimanche le prix des carburants de près de 70%, actant une nouvelle réduction des subventions dans le pays privé de devises étrangères et en proie à des pénuries.

Avec cette nouvelle hausse, les prix des carburants ont pratiquement triplé en deux mois depuis que la Banque centrale a commencé en juin à réduire les subventions allouées aux importations.

L'augmentation se répercutera sur toute l'économie et entraînera une hausse des prix dans le pays touché par l'hyperinflation. Avec la crise, les prix dans les supermarchés augmentent quasiment de semaine en semaine, en raison d'une dépréciation de la livre libanaise que rien ne semble enrayer.

Selon la nouvelle liste des prix publiée dimanche par l'Agence nationale d'information ANI, celui de l'essence sans plomb 98 et 95 augmente de 67% et 66% par rapport aux derniers tarifs annoncés le 11 août. Quant à la bonbonne de gaz ménager, son prix augmente de 50%.

En raison des pénuries, de nombreuses stations d'essence n'ouvrent pas et des files d'attente interminables se forment devant celles qui acceptent des clients.

Pour se dédouaner, les autorités pointent du doigt la contrebande vers la Syrie voisine, où le carburant est vendu bien plus cher que sur le marché libanais.

L'armée a lancé des perquisitions et saisi des tonnes de carburant dans des stations-service ou chez des fournisseurs accusés de les stocker à des fins spéculatives.

Le 15 août avant l'aube, l'explosion d'une citerne d'essence dans la région du Akkar (nord) a fait une trentaine de morts, selon un nouveau bilan du ministère de la Santé, des blessés ayant succombé à leurs blessures.

Depuis l'automne 2019, le Liban traverse l'une des pires crises économiques au monde depuis le milieu du XIXème siècle, selon la Banque mondiale.

Un mécanisme de la Banque centrale (BDL) permettait de fournir aux importateurs des dollars au taux officiel de 1.507 livres libanaises, plus avantageux que celui du marché, jugulant ainsi les prix de certains produits.

Mais à court de devises, la BDL a commencé à rationner progressivement ses dollars. Fin juin, elle avait annoncé l'adoption d'un taux de 3.900 livres pour un dollar pour les importations de carburant.

Samedi, lors d'une réunion entre le président, le Premier ministre sortant et le gouverneur de la Banque centrale, un nouveau taux de 8.000 livres a été adopté.

La Banque centrale avait d'abord annoncé le 11 août qu'elle ne financerait plus les subventions sur les carburants, provoquant la panique.

Depuis plusieurs semaines, la population éreintée vit de longues heures sans électricité et même les hôpitaux sont menacés par la crise énergétique. 

Environ 78% de la population libanaise vit désormais sous le seuil de pauvreté, selon l'ONU.

 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.