Les prix à la pompe montent en flèche au Liban après une nouvelle baisse des subventions

Des gens poussent leurs voitures en raison d'un manque de carburant, près d'une station-service à Dora, au Liban, le 17 août 2021. (Reuters)
Des gens poussent leurs voitures en raison d'un manque de carburant, près d'une station-service à Dora, au Liban, le 17 août 2021. (Reuters)
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Publié le Dimanche 22 août 2021

Les prix à la pompe montent en flèche au Liban après une nouvelle baisse des subventions

  • La dernière baisse des subventions devrait entraîner des hausses de prix pour d'autres produits de base clés
  • Les automobilistes se sont retrouvés dans de longues files d'attente devant les stations-service restées ouvertes

BEYROUTH : Les prix du carburant libanais ont augmenté jusqu’à 70 % dimanche après une nouvelle baisse des subventions, selon les chiffres officiels, exerçant davantage de pression sur les personnes qui luttent pour joindre les deux bouts dans ce pays à court d'argent.

Le coût des hydrocarbures au Liban a maintenant à peu près triplé au cours des deux derniers mois depuis que la banque centrale a commencé à diminuer ses subventions aux importations. La dernière baisse, qui devrait entraîner une hausse des prix d'autres produits de base clés, intervient alors que le pays méditerranéen est plongé dans l'une des pires crises économiques au monde depuis les années 1850.

En raison de graves pénuries, la population libanaise a du mal à trouver suffisamment de carburant pour se rendre au travail ou alimenter des générateurs de secours pendant les coupures d'électricité de quasiment 24 heures. Les automobilistes se sont retrouvés coincés dans de longues files d'attente devant les stations-service restées ouvertes.

L'armée s’est déployée ce mois-ci pour saisir le carburant accumulé et le distribuer aux nécessiteux en raison du refus de nombreuses stations-service de vendre ce qu'elles ont. Les frustrations ont débordé ces dernières semaines, des échauffourées éclatant à plusieurs reprises au sujet du carburant rare, faisant au moins trois morts. Le week-end dernier, l'explosion d'un réservoir de carburant dans le nord du pays a fait au moins 30 morts.

Le coût de l'essence à indice d'octane 98 et 95 a augmenté dimanche de 67 et 66 %, respectivement, par rapport au 11 août, selon les prix publiés par l'Agence nationale de presse.

Le coût du mazout, un dérivé du pétrole largement utilisé, a grimpé de 73 % au cours de la même période. Le prix d'une bonbonne de gaz de cuisine a grimpé de plus de 50 %. Les trois types de carburant coûtent environ trois fois ce qu'ils valaient le 23 juin.

Fadi Abu Shakra, un représentant de l'Union des distributeurs de carburant, déclare à Arab News que la décision de la Direction générale du pétrole de fixer de nouveaux prix aidera à soulager le marché de la pression due à l'envolée de la demande. « Cependant, les pétroliers ancrés en mer n'ont pas encore déchargé le carburant. Il faudra peut-être deux jours pour que le carburant soit disponible dans les stations-service et soulage la pression. Pour l'instant, la plupart des stations-service n'ont plus de carburant.

Samedi, les dirigeants libanais ont convenu d'un compromis à court terme pour maintenir les subventions aux carburants. La présidence a annoncé l'approbation d'une « demande à la Banque du Liban d'ouvrir un compte temporaire pour couvrir les subventions urgentes et exceptionnelles du carburant ».

Jusqu'à 225 millions de dollars (192,3 millions d’euros) seraient réservés pour subventionner les importations d’essence, de mazout et de gaz de cuisine jusqu'à la fin septembre. Les observateurs politiques estiment que l'accord a été conclu pour satisfaire les deux camps — le président Michel Aoun dirige le premier et le second est mené par plusieurs partis. Le premier insiste sur le maintien des subventions aux carburants tandis que le second soutient la suppression des subventions et oriente les fonds vers la lutte contre la pauvreté.

Abu Shakra craint que « la demande de carburant ne baisse après la hausse des prix », notant que « les nouveaux prix n'augmentent pas la marge bénéficiaire de la station-service ».

La plupart des Libanais perçoivent leurs salaires en monnaie locale, la livre, qui a perdu plus de 90 % de sa valeur par rapport au dollar américain sur le marché noir depuis 2019.

La banque centrale a accepté samedi de soutenir les importations de carburant à un taux de change de 8 000 livres pour un dollar, contre 3 900 pour le billet vert fixé lors d'une première baisse de facto des subventions en juin.

Auparavant, la Banque du Liban fournissait aux importateurs des devises étrangères au taux officiel d'environ 1 500 pour un dollar.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.