Situation économique et sanitaire en Iran: cela doit «absolument changer», dit Raïssi

Le président iranien Ebrahim Raïssi s'exprimant lors de la première réunion de son cabinet, à Téhéran, le 26 août 2021. (Présidence iranienne via AFP)
Le président iranien Ebrahim Raïssi s'exprimant lors de la première réunion de son cabinet, à Téhéran, le 26 août 2021. (Présidence iranienne via AFP)
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Publié le Vendredi 27 août 2021

Situation économique et sanitaire en Iran: cela doit «absolument changer», dit Raïssi

  • Raïssi estime que «le pays était sérieusement en retard» dans certains secteurs
  • Le président ultraconservateur s'exprimait au lendemain du vote de confiance du Parlement

TEHERAN : Le président iranien, Ebrahim Raïssi, a promis jeudi d'intensifier la lutte contre le Covid-19 et améliorer la situation économique, dans un discours télévisé à l'occasion de la première réunion de son gouvernement, dénonçant des conditions qui ne sont "pas dignes" de l'Iran. 

"La situation actuelle du pays n'est pas digne de la grande nation iranienne, elle doit absolument changer", a déclaré M. Raïssi, estimant que "le pays était sérieusement en retard" dans certains secteurs.

Le président ultraconservateur s'exprimait au lendemain du vote de confiance du Parlement qui a approuvé 18 de ses 19 ministres.

Il a assuré que la priorité de son gouvernement était de lutter contre la propagation de l'épidémie de Covid-19 et contre l'inflation, pour "améliorer les moyens de subsistance de la population". 

M. Raïssi a été élu le 18 juin lors d'un scrutin marqué par un abstentionnisme record et un faible nombre de concurrents, dans un contexte économique et sanitaire difficile. 

L'Iran est asphyxié financièrement par les sanctions américaines rétablies après le retrait unilatéral en 2018 de Washington de l'accord international sur le nucléaire iranien conclu trois ans plus tôt à Vienne. 

La crise économique sévère a été amplifiée par la pandémie de coronavirus et le pays, de loin le plus touché par la pandémie au Proche et Moyen-Orient, peine à endiguer une cinquième vague de contaminations. 

Selon les données officielles, moins de 6,5 millions de personnes sur les quelque 83 millions d'habitants ont reçu deux doses de vaccin anticovid.

Le président iranien a promis d'augmenter les importations de vaccins tout en accélérant la production locale de vaccins, qu'il a jugé "nécessaire mais pas suffisante".

L'Iran est isolé du système financier international par les sanctions américaines, qui selon Téhéran entravent ses efforts pour importer des vaccins.

Les autorités ont aussi approuvé l'utilisation d'urgence de deux vaccins de production locale, notamment le COViran Barekat, disponible en quantité restreinte.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.