Plus de 30 morts lors d'une attaque houthie contre une base aérienne du Yémen

Des personnes se rassemblent alors que des ambulances transportent les victimes des frappes sur la base aérienne d'Al-Anad vers l'hôpital Ibn Khaldoun de la province de Lahij (sud). (AFP)
Des personnes se rassemblent alors que des ambulances transportent les victimes des frappes sur la base aérienne d'Al-Anad vers l'hôpital Ibn Khaldoun de la province de Lahij (sud). (AFP)
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Publié le Lundi 30 août 2021

Plus de 30 morts lors d'une attaque houthie contre une base aérienne du Yémen

  • Au moment de l’attaque, des soldats se livraient à un exercice d'entraînement à la base aérienne d'Al-Anad
  • «Nous avons mobilisé tout le personnel, des chirurgiens aux infirmiers»

DUBAÏ : La milice houthie a mené une attaque contre la plus grande base aérienne du Yémen, située dans le governorat de Lahij, à quelque 60 km au nord d'Aden. Au moins trente soldats pro-gouvernementaux ont été tués et plus de 50 autres ont été blessés.

Au moment de l’attaque, des soldats se livraient à un exercice d'entraînement à la base aérienne d'Al-Anad, comme l'a rapporté une source à la chaîne de télévision Al Arabiya.

En 2019, la milice houthie a lancé une attaque de drone sur cette base au cours d'un défilé militaire. Cette frappe a fait au moins 6 morts parmi les militaires, dont un haut responsable des services de renseignement.

Des vidéos de l'attaque montraient un drone qui a explosé par-dessus un podium entouré de dizaines de soldats.

"Plus de 30 personnes ont été tuées et au moins 56 blessées" dans l'attaque sur Al-Anad, a déclaré Mohammed al-Naqib, un porte-parole des forces armées loyalistes. Ce bilan a été confirmé de source médicale.

M. Naqib avait accusé plus tôt dans la journée les Houthis d'avoir mené l'attaque en lançant des missiles et en tirant des drones. Les rebelles n'ont pour l'heure pas réagi.

"Nous avons mobilisé tout le personnel, des chirurgiens aux infirmiers", a déclaré le directeur de l'hôpital, Mohsen Murshid.

"Nous savons également que plusieurs corps sont toujours sous les décombres", a-t-il ajouté.

Le président Abd Rabbo Mansour Hadi n'a pas tardé à réagir, présentant ses condoléances aux proches des victimes et promettant que "les Houthis paieront le prix fort pour tous les crimes qu'ils ont commis contre le peuple yéménite", selon l'agence de presse officielle Saba.

La guerre au Yémen oppose depuis sept ans les forces du gouvernement, appuyées par une coalition militaire menée par l'Arabie saoudite, aux rebelles soutenus par l'Iran. Les Houthis contrôlent une large partie du nord du pays, dont la capitale Sanaa.

Des vidéos montrent des dizaines de personnes amassées devant l'hôpital de Lahej, dans la province éponyme où a eu lieu l'attaque, tandis que des ambulances ne cessent d'arriver pour y déposer les blessés.

"Nous avons mobilisé tout le personnel, des chirurgiens aux infirmiers", a déclaré le directeur de l'hôpital, Mohsen Murshid. "Nous savons également que plusieurs corps sont toujours sous les décombres".

L'ONG Médecins Sans Frontières (MSF) a annoncé sur Twitter avoir traité dans un de ses hôpitaux 11 personnes blessées lors de l'attaque.

"Elles ont reçu l'assistance médicale et chirurgicale nécessaire et ont quitté l'hôpital", a-t-elle précisé.

Attaque meurtrière


Avant la guerre, la base d'Al-Anad avait servi à l'armée américaine pour traquer les jihadistes d'Al-Qaïda. Elle est sous contrôle du gouvernement yéménite depuis août 2015.

En 2019, les Houthis avaient revendiqué une attaque spectaculaire de drone visant cette base aérienne, la plus importante du pays, lors d'une parade militaire loyaliste. Au moins six personnes avaient été tuées, dont un haut responsable des renseignements.

Onze personnes avaient été blessées, y compris le chef d'état-major adjoint Saleh Zendani, qui a ensuite succombé à ses blessures.

L'attaque survenue dimanche est l'une des plus meurtrières -- hors combats -- depuis décembre 2020, lorsque l'aéroport d'Aden où venait d'arriver le nouveau gouvernement d'union avait été pris pour cible.

Au moins 26 personnes avaient été tuées, dont trois humanitaires et un journaliste.

Quelque 80% des 30 millions d'habitants, confrontés à des risques accrus d'épidémies et de famine, dépendent de l'aide internationale.

Le nouvel émissaire de l'ONU pour le Yémen, Hans Grundberg, doit prendre ses fonctions le 5 septembre.

(Avec AFP)

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Un forum pour lutter contre la criminalité financière et la corruption se tiendra à Riyad

Le premier Forum arabe des agences de lutte contre la corruption et des services de renseignement financier se tiendra à l’hôtel Four Seasons de Riyad au Kingdom Centre. (Capture d’écran/YouTube)
Le premier Forum arabe des agences de lutte contre la corruption et des services de renseignement financier se tiendra à l’hôtel Four Seasons de Riyad au Kingdom Centre. (Capture d’écran/YouTube)
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  • Le forum réunira les principaux acteurs du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord dans le but de lutter contre la criminalité financière, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme
  • Ce forum vise à établir une collaboration fructueuse entre les agences saoudiennes, les organisations homologues ainsi que les organismes régionaux et internationaux

RIYAD: Le premier Forum arabe des agences de lutte contre la corruption et des services de renseignement financier s’ouvrira mercredi à Riyad sous l’égide de la présidence de la sécurité de l’État.

Il réunira les principaux acteurs du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord dans le but de lutter contre la criminalité financière, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme tout en renforçant la coopération.

Ce forum de deux jours vise à établir une collaboration fructueuse entre les agences saoudiennes, les organisations homologues ainsi que les organismes régionaux et internationaux afin de lutter efficacement contre la criminalité financière, indique le site Internet du forum.

Reconnaissant la nécessité d’une approche multidimensionnelle, le forum se focalisera sur la coopération transfrontalière, intersectorielle et interdisciplinaire pour lutter contre la corruption.

Grâce à la collaboration internationale, à l’amélioration de l’intégrité des institutions locales et à l’engagement des citoyens, le forum entend aborder de manière efficace les défis liés à la corruption et à la criminalité financière.

Les différents moyens de tirer parti des efforts du secteur privé, de déployer la technologie au service de la transparence et de s’attaquer aux causes profondes de la corruption figurent également à l’ordre du jour.

L’événement réunira soixante-quinze intervenants venus de vingt-cinq pays, dont le cheikh Ahmed al-Thani, chef du Service de renseignement financier du Qatar, Samya Abou Sharif, directrice de l’Unité jordanienne de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, Raed Radwan, chef de la commission palestinienne de lutte contre la corruption, et Richard Attias, PDG du FII Institute.

En réunissant les forces de l’ordre ainsi que des agences gouvernementales, des cellules de renseignement financier, des organisations de la société civile et le secteur privé, le forum met à profit la sagesse et l’expertise collectives en vue de lutter contre la criminalité financière.

Le forum facilitera par ailleurs le réseautage, le partage des connaissances et le renforcement des capacités, encourageant notamment les partenariats et les initiatives concrètes pour faire progresser les efforts de lutte contre la corruption.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Algérie: sept personnes en garde à vue après la noyade de cinq écoliers

La promenade du front de mer de la plage des Sablettes, à cinq kilomètres à l'est du centre-ville d'Alger (Photo, AFP).
La promenade du front de mer de la plage des Sablettes, à cinq kilomètres à l'est du centre-ville d'Alger (Photo, AFP).
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  • La mort, samedi, de ces enfants âgés de huit à douze ans, avait provoqué une onde de choc en Algérie
  • Les écoliers étaient venus de Médéa, dans le centre de l'Algérie, avec plus de 60 autres enfants et des accompagnateurs afin de se promener aux «Sablettes»

ALGER: Sept personnes ont été placées en garde à vue lundi en Algérie dans le cadre d'une enquête ouverte après la noyade de cinq écoliers lors d'une sortie scolaire dans la capitale, a annoncé la Cour d'Alger.

La mort, samedi, de ces enfants âgés de huit à douze ans, avait provoqué une onde de choc en Algérie, dont le président Abdelmadjid Tebboune a envoyé un message de condoléances aux familles.

Les écoliers étaient venus de Médéa, dans le centre de l'Algérie, avec plus de 60 autres enfants et des accompagnateurs afin de se promener aux "Sablettes", une station de loisirs à Alger.

Encadrement  

A la suite de ce drame, une enquête a été ouverte pour déterminer "si les conditions légales et réglementaires de protection des enfants concernés par de telles activités ont été respectées, et déterminer la responsabilité de toute personne dont l'implication dans cet incident aura été prouvée," a indiqué le procureur général près la Cour d'Alger dans un communiqué.

"Les résultats préliminaires de l'enquête préliminaire ont conduit à l'arrestation de sept personnes qui ont été placées en garde à vue dans l'attente de la finalisation des procédures d'enquête", selon la même source.


Gaza: l'opération militaire israélienne à Rafah, un «recul» pour les négociations sur une trêve

S'adressant à la séance d'ouverture du Forum économique du Qatar, le Premier ministre qatari Mohammed bin Abdulrahman Al-Thani a déclaré que les attaques contre Rafah avaient retardé les pourparlers de paix. (AFP)
S'adressant à la séance d'ouverture du Forum économique du Qatar, le Premier ministre qatari Mohammed bin Abdulrahman Al-Thani a déclaré que les attaques contre Rafah avaient retardé les pourparlers de paix. (AFP)
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  • «Nous sommes presque dans une impasse», a déclaré le Premier ministre Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, lors du Forum économique du Qatar
  • L'armée israélienne a multiplié tôt mardi ses frappes dans la bande de Gaza dévastée par plus de sept mois de guerre poussant encore la population à fuir pour se réfugier principalement à Rafah

DOHA: L'opération militaire d'Israël à Rafah a "fait reculer" les négociations avec le Hamas palestinien, a déploré mardi le Premier ministre du Qatar, médiateur dans les discussions pour une trêve dans la bande de Gaza, soulignant que les pourparlers étaient "presque dans une impasse".

"Au cours des dernières semaines en particulier, nous avions constaté un certain élan, mais malheureusement, les choses n'ont pas évolué dans la bonne direction, et en ce moment, nous sommes presque dans une impasse", a déclaré le Premier ministre Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, lors du Forum économique du Qatar.

"Bien sûr, ce qui s'est passé à Rafah nous a fait reculer", a-t-il ajouté.

Le Qatar, qui accueille le bureau politique du Hamas à Doha depuis 2012, est engagé -- aux côtés de l'Egypte et des Etats-Unis -- dans une médiation discrète depuis plusieurs mois entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

L'armée israélienne a multiplié tôt mardi ses frappes dans la bande de Gaza dévastée par plus de sept mois de guerre poussant encore la population à fuir pour se réfugier principalement à Rafah, ville à la lisière sud de la bande de Gaza assiégée.

Des frappes ont aussi visé Rafah, où près de 1,4 million de Palestiniens s'entassent. Si la grande majorité de cette population avait trouvé refuge à Rafah pour tenter d'échapper aux frappes et aux combats des derniers mois, une partie d'entre eux désormais fuit désormais cette ville adossée à la frontière fermée de l'Egypte.

"Il n'y a aucune clarté sur la manière d'arrêter la guerre du côté israélien. Je ne pense pas qu'ils envisagent cela comme une option (...), même quand nous parlons d'un accord et de l'éventualité d'un cessez-le-feu," a encore dit le Premier ministre du Qatar.

Israël signale "par ses déclarations qu'il restera là-bas (à Gaza, NDLR), qu'il poursuivra la guerre. Et il n'y a aucune clarté sur ce à quoi Gaza ressemblera après cela", a-t-il ajouté.