Un responsable israélien ambitionne un accord pétrolier inédit avec les Emirats

L'accord pétrolier prévoit l'acheminement par voie maritime de pétrole du Golfe jusqu'au port d'Eilat, sur la mer Rouge, dans le sud d'Israël. (Photo, AFP)
L'accord pétrolier prévoit l'acheminement par voie maritime de pétrole du Golfe jusqu'au port d'Eilat, sur la mer Rouge, dans le sud d'Israël. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 02 septembre 2021

Un responsable israélien ambitionne un accord pétrolier inédit avec les Emirats

  • M. Starosta se dit confiant concernant l'évolution des relations avec Abou Dhabi. Et si l'accord sur le pétrole ne devait pas aboutir, cela n'affecterait pas les relations entre les deux pays
  • Le projet a été gelé le mois dernier pour des «considérations environnementales»

DUBAI: La normalisation il y a un an entre Israël et les Emirats arabes unis a ouvert la voie à des accords au "potentiel énorme", estime le chef de la mission israélienne à Dubaï qui espère à terme le transit par son pays du pétrole émirati.


Les échanges commerciaux avec ce riche pays pétrolier du Golfe devraient "facilement" dépasser, si la crise sanitaire le permet, la barre du milliard de dollars d'ici un an, a déclaré Ilan Sztulman Starosta dans un entretien accordé à l'AFP le 23 août.


Depuis la signature le 15 septembre 2020 de l'accord établissant officiellement des relations diplomatiques entre Israël et les Emirats, la conclusion d'un important accord pétrolier est notamment en jeu.


Celui-ci prévoit l'acheminement par voie maritime de pétrole du Golfe jusqu'au port d'Eilat, sur la mer Rouge, dans le sud d'Israël. De là, l'or noir serait transporté par oléoduc à travers Israël jusqu'au port méditerranéen d'Ashkelon, d'où il serait expédié vers l'Europe. 


Mais le projet a été gelé le mois dernier pour des "considérations environnementales" car il menacerait les coraux du nord de la mer Rouge, au large de la ville balnéaire d'Eilat, explique M. Starosta depuis le consulat israélien à Dubaï, inauguré en juin. 


"Le ministère de l'Environnement a gelé le projet" par crainte que "cet oléoduc, très vieux, n'ait pas été suffisamment bien entretenu (...) et qu'il pourrait y avoir des fuites."


"Des professionnels doivent inspecter l'oléoduc et faire le nécessaire pour qu'il ne présente aucun risque", détaille le responsable.


"A terme, j'espère (que le projet) verra le jour car il s'agit d'un très bon accord à la fois pour les Emirats et l'Etat d'Israël", assure-t-il.

«Potentiel énorme»

Le 15 septembre 2020 à la Maison Blanche, les Emirats et Bahreïn ont signé un accord avec Israël, faisant de ces monarchies du Golfe les premiers pays arabes à reconnaître l'Etat hébreu, après l'Egypte en 1979 et la Jordanie en 1994.


Et fin juin, le chef de la diplomatie israélienne Yaïr Lapid a inauguré à Abou Dhabi la première ambassade d'Israël dans le Golfe. Quinze jours plus tard, les Emirats ont ouvert leur ambassade à Tel-Aviv.


M. Starosta se dit confiant concernant l'évolution des relations avec Abou Dhabi. Et si l'accord sur le pétrole ne devait pas aboutir, cela n'affecterait pas les relations entre les deux pays, assure-t-il.


La normalisation des relations bilatérales a déjà permis de nombreux accords dans les domaines du tourisme, de l'aviation et de la finance.


Les échanges commerciaux entre les deux pays ont ainsi atteint les 500 millions de dollars (environ 422,6 millions d'euros) en août, chiffre qui exclut les investissements, rapporte le responsable israélien.


"Je suis prudent, (mais) je pense que nous doublerons peut-être le volume des échanges en l'espace d'un an, si le Covid disparaît".


"Le potentiel est absolument énorme pour les deux parties", insiste M. Starosta.


Environ 200.000 Israéliens se sont rendus aux Emirats depuis l'accord et 40 sociétés israéliennes se sont installées dans les zones franches de la fédération, rapporte-t-il.


Par ailleurs, loin des accords commerciaux, des relations commencent à se tisser entre Israéliens et Emiratis, souligne M. Starosta.


Deux étudiants émiratis se sont inscrits dans une université israélienne. Et la naissance le mois dernier de la fille de M. Starosta à Dubaï, la première d'un Israélien dans cette ville depuis la normalisation, est un symbole selon ce dernier.


"Elle est née ici à Dubaï, dans un hôpital de Dubaï, où elle a été soignée par un docteur musulman", dit-il. "C'est ça la vraie paix (...) et non pas juste une signature d'accords."


Un nouvel organe de protection de la propriété intellectuelle permettra d’attirer davantage d’investissements

L’Arabie saoudite a mis en place un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle. (Reuters)
L’Arabie saoudite a mis en place un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle. (Reuters)
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  • Le Conseil du ministère public d’Arabie saoudite a approuvé la création du ministère public de la propriété intellectuelle à la mi-février
  • Dans son communiqué, le ministère de la Justice indique que la création de cet organe a été décidée en application de la Stratégie nationale sur la propriété intellectuelle

RIYAD: Des experts en innovation et en économie ont déclaré à Arab News que la mise en place par l’Arabie saoudite d’un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle permettra de favoriser la réalisation de projets innovants et d’attirer des investissements étrangers dans le pays.

Le Conseil du ministère public d’Arabie saoudite a approuvé la création du ministère public de la propriété intellectuelle à la mi-février.

Dans son communiqué, le ministère de la Justice indique que la création de cet organe a été décidée en application de la Stratégie nationale sur la propriété intellectuelle lancée par le prince héritier Mohammed ben Salmane, «qui consiste à mettre en place un environnement distingué pour l’organisation et le développement de services judiciaires dans les domaines de la propriété intellectuelle».

Le communiqué décrit le ministère public de la propriété intellectuelle comme «l’un des principaux facteurs permettant d’atteindre les objectifs de la Vision 2030 du Royaume».

Cet organe est chargé d’enquêter et d’engager des actions pénales dans les cas de violation des droits de propriété intellectuelle stipulés dans le système du droit des marques et le système de protection des droits d’auteur, déférés par l’Autorité saoudienne de la propriété intellectuelle, ainsi que dans le système des brevets et de la topographie pour les circuits intégrés, les variétés végétales et les modèles industriels.

Selon le ministère, «ces poursuites favoriseront le développement du Parlement dans le domaine de la protection judiciaire globale de la propriété intellectuelle. Elles disposeront d’un cadre de procureurs qualifiés qui ont été formés et ont acquis les compétences nécessaires conformément aux normes de compétence juridique pour la protection pénale des cas de violation des droits de propriété intellectuelle, ce qui conduira à la croissance (de ce secteur).»

«La mise en place d’un ministère public de la propriété intellectuelle contribue à créer “un environnement qui attire les technologies internationales, les innovateurs et les inventeurs aux niveaux local et mondial», a affirmé Abdallah Alakeel, président de l’Association saoudienne pour la recherche scientifique et l’innovation.

«L’inventeur, l’innovateur ou le propriétaire d’une entreprise créative ou technique aura la garantie que ses droits dans le Royaume seront protégés et sécurisés grâce à la présence de lois et de règlements clairs», a-t-il souligné.

Abdallah al-Hamed, responsable du conseil en investissement chez GIB Capital, espère que la création de cet organe préservera positivement les droits et confirmera la capacité du détenteur de ces droits à en bénéficier financièrement et intellectuellement de manière claire et authentique. Cela donnera lieu à une nouvelle réflexion sur l’environnement de la propriété intellectuelle et sa capacité en Arabie saoudite.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un «Davos des banlieues» en septembre pour les entreprises des quartiers populaires

Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
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  • «C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues», estime Aziz Senni, organisateur de «Davos des banlieues»
  • «On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte», dit l'entrepreneur

PARIS: Un forum économique ou "Davos" des banlieues, visant à favoriser l'activité des entreprises des quartiers populaires, sera organisé les 17 et 18 septembre à Paris, ont annoncé jeudi ses organisateurs.

"L'enjeu (...) est d'identifier des leviers pour engager une véritable dynamique économique au sein des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), où vivent plus de 5 millions de Français, dont la plupart sont exposés à un taux de chômage 2,7 fois supérieur à celui de la moyenne nationale", indique le Forum économique des banlieues (FEB).

Dans les locaux du Conseil économique, social et environnemental (Cese), le millier de participants attendus passeront d'abord une journée à plancher sur la situation économique des quartiers populaires et les solutions pouvant y être apportées.

La seconde journée sera consacrée à la mise en relation d'entrepreneurs des quartiers avec de grandes entreprises, avec pour objectif de décrocher 100 millions d'euros de commandes.

"C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues", estime auprès de l'AFP l'entrepreneur Aziz Senni, organisateur de ce "Davos des banlieues", clin d'œil à la ville suisse où se tient chaque année le Forum économique mondial.

"On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte", poursuit-il. "On a là un tissu économique qu'on pourrait développer, en créant des emplois locaux, des stages, des alternances".

Chaque intervenant sera invité à formuler des propositions pour les entreprises des quartiers populaires, qui seront consignées dans un Livre blanc.

Le Premier ministre Gabriel Attal, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire ou les anciens ministres Jean-Louis Borloo et Najat Vallaud-Belkacem y sont attendus, selon le FEB.

Côté acteurs privés, le fondateur de Free Xavier Niel, la directrice générale de la Fédération bancaire française Maya Atig ainsi que l'ex-président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux ont confirmé leur participation, indique-t-on de même source.

Les organisateurs souhaitent mettre l'accent sur les TPE et PME créées depuis plus de deux ans et moins éligibles aux aides publiques à l'entrepreneuriat, a expliqué Aziz Senni.

Le Forum économique des banlieues souhaite faciliter l'accès de 250 000 de ces entreprises installées dans les QPV aux marchés publics et privés.


Saudi Mobily connaîtra la plus forte croissance dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
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  • Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.
  • Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future

RIYADH : Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.

La liste révèle que la valeur de l'entreprise a augmenté d'environ 18 % par rapport à l'année précédente, conservant ainsi sa position de leader parmi les plus grandes entreprises du secteur au Moyen-Orient.

Les classements et les chiffres récemment publiés s'alignent sur l'objectif de l'Arabie saoudite de développer et de promouvoir la transformation numérique dans le Royaume et d'améliorer les services fournis dans le domaine des technologies de l'information et de la communication.

"Mobily est devenue le meilleur choix pour les particuliers et les entreprises, car ses réalisations au niveau de la marque reflètent ses performances exceptionnelles dans la fourniture de services numériques intégrés et pionniers dans le Royaume et sa réalisation de grands progrès dans le développement de l'infrastructure numérique", a déclaré Noura Al-Shiha, vice-présidente principale de la marque et de la communication d'entreprise chez Mobily.

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques.

Cette place est principalement attribuée aux diverses initiatives qu'il a lancées depuis qu'il a rejoint la société, également appelée Etihad Etisalat Co, en 2019, et à son rôle central dans l'amélioration de la croissance de la marque de l'entreprise.

Al-Shiha a déclaré que l'inclusion du PDG de Mobily dans l'indice mondial de protection des marques reflète son intérêt à faire de l'entreprise l'un des noms commerciaux les plus forts au monde. 

Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future.

La majorité des investissements de Mobily se concentrent sur le développement de l'infrastructure et l'adoption de nouvelles technologies telles que l'informatique en nuage et l'Internet des objets, l'augmentation des centres de données et l'élargissement de la portée du déploiement du réseau 5G. 

Cherchant à offrir une expérience moderne à ses clients, l'entreprise souhaite les placer au centre de son attention en adoptant l'approche "Customer First". Cette stratégie vise à atteindre les objectifs de la Saudi Vision 2030, qui s'efforce d'améliorer la qualité de vie des familles et des individus dans le Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com