Candidats à la Cour suprême, un outil de campagne de taille pour Trump

Le président des Etats-Unis Donald Trump présente sa liste de candidats au poste éminemment politique de juge de la Cour suprême (Photo, POOL/GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP).
Le président des Etats-Unis Donald Trump présente sa liste de candidats au poste éminemment politique de juge de la Cour suprême (Photo, POOL/GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP).
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Publié le Jeudi 10 septembre 2020

Candidats à la Cour suprême, un outil de campagne de taille pour Trump

  • Une liste de 20 noms, qui complète une première sélection de 24 juristes, présentée à l'occasion de la campagne de 2016 et révisée en 2017
  • Comme en 2016, Trump courtise les plus conservateurs en proposant des juges fidèles à leurs valeurs

WASHINGTON : Trois élus du Congrès, cinq membres actuels ou passés de son administration : Donald Trump a présenté mercredi une liste très politique de personnalités dans laquelle il piochera s'il est réélu et qu'il doit nommer un nouveau juge à la Cour suprême.

Les sénateurs républicains Ted Cruz, Tom Cotton et Joshua Hawley, l'ambassadeur américain au Mexique Christopher Landau, ou la conseillère à la Maison Blanche Kate Todd figurent sur cette liste de 20 noms, qui complète une première sélection de 24 juristes, présentée à l'occasion de la campagne de 2016 et révisée en 2017.

« S'il doit y avoir un poste vacant à la Cour suprême des Etats-Unis pendant la présidence, mon candidat viendra de ces listes que j'ai partagées avec les Américains », a-t-il déclaré lors d'une intervention depuis la Maison Blanche destinée à galvaniser les électeurs de la droite religieuse à l'approche des élections du 3 novembre.

« Un, deux, trois ou même quatre » des neuf sièges à la Cour suprême pourraient se libérer dans les quatre prochaines années, a ajouté Donald Trump en estimant que nommer ces hauts magistrats était « la décision la plus importante qu'un président puisse prendre après une déclaration de guerre ».

La haute juridiction, qui compte neuf juges nommés à vie par le président et confirmés par le Sénat, arbitre les grands débats de la société américaine (avortement, port d'armes, droits des minorités, environnement...).

A l'heure actuelle, elle compte cinq magistrats conservateurs, dont deux nommés par Donald Trump. Mais certains ont déjà fait défection pour voter avec leurs collègues progressistes, au grand dam des milieux les plus traditionnels.

Comme en 2016, le milliardaire républicain les courtise en leur promettant de ne nommer au sein de la haute juridiction que des juges fidèles à leurs valeurs. Outre les figures politiques, sa liste comprend d'ailleurs des magistrats connus pour leurs positions contre l'avortement ou les droits des homosexuels, défenseurs des libertés religieuses ou du port d'armes.

A l'annonce de sa sélection, le sénateur Tom Cotton a clairement affiché ses objectifs : « Il est temps d'en finir avec Roe V. Wade », a-t-il tweeté en référence à l'arrêt historique de la Cour qui, en 1973 a légalisé l'avortement dans tous les Etats-Unis.

« Extrémistes »

S'il était réélu Donald Trump pourrait avoir l'occasion d'utiliser cette liste, puisque quatre juges ont plus de 70 ans, dont la doyenne et icône de la gauche Ruth Bader Ginsburg, 87 ans. Il a sélectionné des candidats généralement jeune - la benjamine Allison Rushing a 38 ans - dans l'espoir de laisser une marque durable.

Dans son intervention, le milliardaire républicain a invité son rival, le démocrate Joe Biden, à lui aussi publier une liste, l'accusant de taire son choix « parce que ses candidats sont tellement à l'extrême gauche qu'ils ne résisteraient pas à un examen public attentif ».

Selon lui, « si ces extrémistes obtenaient une majorité à la Cour suprême, cela transformerait radicalement l'Amérique », « en obligeant les contribuables à payer pour les avortements » ou encore « en déclarant la peine de mort anticonstitutionnelle ».

Près de deux tiers des électeurs, aussi bien républicains que démocrates, considèrent que les nominations à la Cour suprême sont un sujet « très important » de la campagne, selon un sondage de l'institut de recherches Pew.

Fort de la majorité républicaine à la chambre haute, Donald Trump a également nommé 200 juges conservateurs sur les 860 postes dans les tribunaux fédéraux. Mercredi, il a promis que d'ici la fin de son mandat, ce chiffre s'élèverait à 300.


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."