Avec la tempête Ida, les sous-sols new-yorkais transformés en pièges mortels

Eddie, un immigrant du Mexique, traverse son appartement au sous-sol inondé dans un quartier du Queens qui a connu des inondations massives et de nombreux décès à la suite d'une nuit de vent violent et de pluie provenant des restes de l'ouragan Ida le 03 septembre 2021 à New York. (Spencer Platt/Getty Images/AFP)
Eddie, un immigrant du Mexique, traverse son appartement au sous-sol inondé dans un quartier du Queens qui a connu des inondations massives et de nombreux décès à la suite d'une nuit de vent violent et de pluie provenant des restes de l'ouragan Ida le 03 septembre 2021 à New York. (Spencer Platt/Getty Images/AFP)
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Publié le Samedi 04 septembre 2021

Avec la tempête Ida, les sous-sols new-yorkais transformés en pièges mortels

  • Les célèbres «basements» de Manhattan, Brooklyn ou Queens sont parfois très rudimentaires, partagés en co-location - illégale ou non - entre des travailleurs ou étudiants à faibles revenus
  • Onze personnes, dont un enfant de deux ans, sont mortes noyées chez elles dans le déluge qui s'est abattu mercredi soir ; en pleine ville, elles ont été englouties dans leur logement, parfois sans fenêtre, avec une seule porte de sortie sur la rue

NEW YORK : Les sous-sols new-yorkais, aménagés en logements accessibles par quelques marches depuis le trottoir au pied des immeubles, se sont transformés en terribles pièges pour une dizaine de résidents morts noyés chez eux, sous les pluies torrentielles de la tempête Ida.

Les célèbres «basements» de Manhattan, Brooklyn ou Queens sont parfois très rudimentaires, partagés en co-location - illégale ou non - entre des travailleurs ou étudiants à faibles revenus.

Au contraire, ce que des agents immobiliers français appellent «souplex» peut être typique du charme de New York, prisé par des résidents aisés qui veulent toutefois réduire le coût exorbitant des loyers.

Riches ou pauvres, onze personnes, dont un enfant de deux ans, sont mortes noyées chez elles dans le déluge qui s'est abattu mercredi soir. En pleine ville, elles ont été englouties dans leur logement, parfois sans fenêtre, avec une seule porte de sortie sur la rue. Coincées par la très soudaine et rapide montée des eaux qui ne leur a laissé aucune chance.

La star de l'aile gauche du parti démocrate, Alexandria Ocasio-Cortez, élue de New York à la Chambre des représentants a dénoncé dès mercredi soir le risque d'habiter dans un sous-sol, en cas d'intempéries.

- Loués au noir -

«Ceux qui vivent dans des +basements+ d'habitation loués au noir et dans de mauvaises conditions de sécurité, sont parmi LES PLUS exposés aux inondations soudaines», a tweeté cette figure politique. Elle a enfoncé le clou en soulignant que les plus à risque étaient «les travailleurs, les immigrés et les familles à faible revenu».

D'ailleurs, l'agence américaine de protection de l'environnement a dénoncé dans un rapport, révélé jeudi par le Washington Post, le fait que les minorités ethniques aux Etats-Unis seraient les plus affectées par le changement climatique, notamment en cas d'inondations soudaines.

D'après le New York Times, qui a travaillé sur le parcours des victimes, une femme de 86 ans, morte chez elle mercredi soir, vivait dans un immeuble de Queens visé par des plaintes pour exploitation illégale de son sous-sol.

Ce quartier du nord-est de New York abrite une forte population immigrée, souvent des travailleurs sans-papiers d'Amérique latine. L'un d'eux y est décédé mercredi soir dans les mêmes circonstances.

A Brooklyn, un Equatorien de 66 ans s'est noyé dans une pièce sans fenêtre, a raconté le journal.

- Omerta -

Ils seraient 114.000 à New York à vivre dans des «basements» illégaux selon une étude de 2008 du centre Pratt pour le développement des quartiers, dans une ville de 8,8 millions d'habitants qui a gagné 629.000 résidents en dix ans, d'après le dernier recensement américain en août. 

Les sous-sols loués au noir seraient aujourd'hui bien plus nombreux, pensent des chercheurs qui dénoncent une forme d'omerta.

«Le problème, c'est que ces logements sont illégaux, qu'il y a potentiellement de grosses amendes, que les locataires ont besoin de se loger et que les propriétaires ont besoin de revenus. Résultat, personne ne veut en parler», explique à l'AFP Rebekah Morris du centre Pratt.

Pour sa collègue Nicole Gelinas, économiste au centre de recherche du Manhattan Institute, «il faudrait que les propriétaires qui louent illégalement des appartements à la découpe rendent des comptes».

Mais «il y a une telle crise ici, il n'y a pas assez de logements», déplore Mme Morris qui ne croit pas à une répression contre les propriétaires peu scrupuleux et autres marchands de sommeil.

Pour les défenseurs des mal-logés, c'est l'absence de conditions de sécurité minimale, notamment d'issues de secours, qui pose vraiment problème.

Une campagne a été lancée - «Appartements en sous-sol sécurisés pour tout le monde» (Base en anglais) est en cours pour la création de quelque 200.000 souplex abordables et sûrs.

Le maire de New York, Bill de Blasio, un démocrate en fin de mandat, a plaidé vendredi sur la chaîne MSNBC pour un «programme de relogement des gens qui vivent en sous-sol, en cas de forte pluie et d'inondation».


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.