Libye: Saadi, fils de l'ex-dirigeant Mouammar Kadhafi, libéré de prison

Saadi Kadhafi, un fils du défunt dictateur libyen Mouammar Kadhafi qui a été renversé et tué lors d'un soulèvement de 2011, a été libéré de prison, a confirmé une source du ministère de la Justice. (AFP)
Saadi Kadhafi, un fils du défunt dictateur libyen Mouammar Kadhafi qui a été renversé et tué lors d'un soulèvement de 2011, a été libéré de prison, a confirmé une source du ministère de la Justice. (AFP)
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Publié le Lundi 06 septembre 2021

Libye: Saadi, fils de l'ex-dirigeant Mouammar Kadhafi, libéré de prison

  • Seul fils né du premier mariage du colonel et décrit comme influent et discret, l'aîné Mohamed (51 ans) s'est réfugié en 2011 en Algérie voisine
  • Le sort de Seif al-Islam (49 ans), qui a longtemps fait figure de successeur à son père, reste un mystère

TRIPOLI: L'un des fils de l'ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, Saadi, un ex-footballeur, détenu dans une prison de Tripoli pendant sept ans a été libéré. Que reste-t-il du clan Kadhafi plus de dix ans après la révolution qui a chassé du pouvoir le dictateur?


Dans le sillage du Printemps arabe et après 42 ans d'un pouvoir sans partage, Mouammar Kadhafi et ses proches sont tombés en 2011 sous le coup d'un soulèvement populaire, éliminés, emprisonnés ou forcés à l'exil. 


Lancée en février 2011, la révolution libyenne, connaît son dénouement en octobre de la même année avec la mort du mégalomaniaque dictateur tué par des rebelles.


Sa chute entraîne celle de ses proches, acteurs clés de l'ex-régime. Trois de ses fils, Mouatassim, Seif al-Arab et Khamis, sont tués pendant la révolution. Khamis avait joué un rôle important dans la répression de la révolte à Benghazi (est), berceau de la révolution.

Footballeur, excentrique 
Seul fils né du premier mariage du colonel et décrit comme influent et discret, l'aîné Mohamed (51 ans) s'est réfugié en 2011 en Algérie voisine. Il s'est ensuite vu accorder l'asile à Oman, tout comme sa soeur Aïcha, une avocate de 45 ans. 


Son frère Saadi (47 ans), un ex-footballeur, a tenté sans succès une carrière professionnelle en Italie avant de diriger une unité d'élite de l'armée. Réfugié au Niger après la révolte, il a été extradé en 2014 vers Tripoli où il a été emprisonné. Le dimanche 5 septembre, la justice a annoncé sa libération à la suite d'une décision de justice datant de plusieurs années, sans dire s'il a quitté la Libye.


Mais des médias locaux ont indiqué qu'il était déjà parti sur un vol en direction de la Turquie.


Hannibal (46 ans), un rebelle excentrique qui a eu des démêlés judiciaires en France et Suisse dans les années 2000, s'est d'abord réfugié en Algérie avant d'aller au Liban pour rejoindre son épouse, une mannequin libanaise. Il a été arrêté en 2015 et y est emprisonné depuis.


Le sort de Seif al-Islam (49 ans), qui a longtemps fait figure de successeur à son père, reste un mystère. 


Fin juillet dernier, il est réapparu pour la première fois depuis des années, lors d'une rare interview au New York Times au cours de laquelle il a évoqué une candidature à la présidentielle censée avoir lieu en décembre 2021.


Capturé en novembre 2011 par un groupe armé de Zenten, au sud-ouest de Tripoli, Seif al-Islam a été condamné à mort en 2015 à l'issue d'un procès expéditif. Mais le groupe le détenant a refusé de le livrer aux autorités de Tripoli ou à la Cour pénale internationale (CPI), qui le recherche pour des accusations de crimes contre l'humanité.


Sa trace s'est évaporée après l'annonce en juin 2017 de sa libération - jamais confirmée - par le même groupe armé. La CPI a cependant déclaré l'avoir localisé à Zenten fin 2019.

«Souffert»
Restée dans l'ombre de Mouammar Kadhafi, sa seconde épouse Safia s'est exilée à Oman où elle a régulièrement demandé à pouvoir regagner son pays. Des appels restés sans réponse, malgré l'influence de sa tribu en Cyrénaïque, la grande région de l'Est.


S'agissant de la tribu du dictateur, les Qadhadfa, répartie sur Syrte (nord-est) et un peu plus au sud, elle a "souffert" du régime Kadhafi et plusieurs de ses membres qui lui avaient exprimé leur opposition avaient fini en prison, selon le professeur de droit libyen Amani al-Hejrissi.


Israël approuve la création de 19 nouvelles colonies en Cisjordanie

Cette photo montre des moutons dans un champ à Kafr al-Labad, avec la colonie israélienne d'Avnei Hefetz en arrière-plan, près de la ville de Tulkarem, en Cisjordanie occupée, le 18 décembre 2025. (FICHIER/AFP)
Cette photo montre des moutons dans un champ à Kafr al-Labad, avec la colonie israélienne d'Avnei Hefetz en arrière-plan, près de la ville de Tulkarem, en Cisjordanie occupée, le 18 décembre 2025. (FICHIER/AFP)
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  • Israël a approuvé l’installation de 19 nouvelles colonies en Cisjordanie, portant à 69 le nombre de colonies validées en trois ans, dans une démarche visant selon le gouvernement à empêcher la création d’un État palestinien
  • Cette décision, critiquée par l’ONU et de nombreux pays, intervient dans un contexte d’intensification de la colonisation et de fortes violences depuis le 7 octobre 2023

JÉRUSALEM: Les autorités israéliennes ont annoncé dimanche avoir approuvé l'installation de 19 colonies en Cisjordanie, une mesure visant selon elles à "bloquer l'établissement d'un Etat palestinien terroriste", dans un contexte d'intensification de la colonisation depuis le 7-octobre.

Cette annonce porte à 69 le nombre total de colonies ayant obtenu un feu vert ces trois dernières années, d'après un communiqué publié par les services du ministre des Finances d'extrême droite Bezalel Smotrich, lui-même colon et partisan d'une annexion de ce territoire occupé par Israël depuis 1967.

Elle intervient quelques jours après un rapport du secrétaire général des Nations unies faisant état d'une croissance record des colonies israéliennes depuis le début du suivi en 2017.

"La proposition du ministre des Finances Bezalel Smotrich et du ministre de la Défense Israël Katz de déclarer et formaliser 19 nouvelles colonies en Judée et Samarie (la Cisjordanie, NDLR) a été approuvée par le cabinet" de sécurité du gouvernement, ont annoncé les services de M. Smotrich.

Selon lui, cette initiative doit permettre d'empêcher l'émergence d'un Etat palestinien.

"Sur le terrain, nous bloquons l'établissement d'un Etat palestinien terroriste. Nous continuerons à développer, construire et à nous implanter sur la terre de notre patrimoine ancestral", est-il écrit dans le communiqué.

Hormis Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël, plus de 500.000 Israéliens vivent aujourd'hui en Cisjordanie dans des colonies que l'ONU juge illégales au regard du droit international, au milieu de quelque trois millions de Palestiniens.

Sur les colonies dévoilées dimanche, cinq sont des avant-postes qui existent déjà depuis plusieurs années, c'est-à-dire des colonies déjà implantées en territoire palestinien, sans avoir obtenu les autorisations nécessaires des autorités israéliennes.

Ces 19 colonies se trouvent dans des zones "hautement stratégiques", ont précisé les services du ministre. Deux d'entre elles, Ganim et Kadim, dans le nord de la Cisjordanie, seront réinstallées après avoir été démantelées il y a deux décennies.

- "Expansion implacable" -

La colonisation s'est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens, de gauche comme de droite depuis 1967, et s'est nettement intensifiée sous l'exécutif actuel, en particulier depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël.

Dans le rapport de l'ONU consulté mi-décembre par l'AFP, son secrétaire général Antonio Guterres avait "condamné l'expansion implacable de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée, y compris Jérusalem Est, qui continue à alimenter les tensions, empêcher l'accès des Palestiniens à leur terre et menace la viabilité d'un Etat palestinien totalement indépendant, démocratique, continu et souverain".

"Ces développements enracinent encore l'occupation israélienne illégale et viole le droit international et le droit des Palestiniens à l'autodétermination", a-t-il ajouté.

L'avancée de la colonisation s'accompagne en outre d'une augmentation "alarmante" des violences des colons, dénonce-t-il dans le document, évoquant des attaques parfois "en présence ou avec le soutien des forces de sécurité israéliennes".

Depuis le 7-octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels des combattants, mais aussi beaucoup de civils, ont été tués en Cisjordanie par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 44 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Les nouveaux projets de colonies dévoilés par Israël provoquent régulièrement un tollé international, Paris y voyant une "menace existentielle" pour un Etat palestinien.

Fin septembre, le président américain Donald Trump, pourtant un soutien indéfectible d'Israël, avait averti qu'il "ne lui permettrait pas d'annexer la Cisjordanie".


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com